Preuve au procès 2 Flashcards
Principe de non-incrimination.
4 composantes.
Grands principes concernant l’accusé :
- Aucun accusé ne peut être contraint à témoigner à charge
- Si l’accusé décide de témoigner pour sa défense ou de son plein gré, tout contre-interrogatoire devient possible
- Aucun témoignage incriminant ne peut être imposé à l’accusé
- Tout témoignage de l’accusé visant non pas à l’incriminer, mais à remettre en cause sa crédibilité, est permis
Les 2 zones grises en lien avec la protection par l’article 13 (non-incrimination)…
• Impossibilité d’utiliser un témoignage incriminant comme preuve principale lors d’un second procès (pour les mêmes faits ou pour des
faits nouveaux)
Mais pas de protection de l’article 13 si l’accusé témoigne de son plein gré!
• Notion de «autres procédures» très large: du voir-dire au procès civil en passant par l’EP ou le nouveau procès.
Particularités en ce qui a trait au témoignage du conjoint… (2)
- Inhabile pour la poursuite (même si volontaire) (CL)
- Habile à témoigner uniquement pour la défense
Précisions:
• Règle s’applique même si le mariage a été prononcé dans le but de bénéficier de ce droit (R.c.Hawkins, 1996).
• Dès le jour du divorce, le conjoint redevient un témoin ordinaire.
• Si le conjoint veut témoigner pour la défense, il peut refuser purement et simplement de dévoiler certains éléments dévoilés pendant le mariage.
Quelle est l’exception de la règle de non-contraignabilité du conjoint?
• Exception de menace: article 4(5) de la Loi sur la preuve
• Règles de CL qui s’appliquent
• Arrêt Lonsdale (1973): le conjoint d’un accusé est un
témoin compétent et contraignable lorsque l’infraction
concerne un acte de violence perpétré à son endroit
• Politiques particulières au Québec
Que dit la LOI SUR LA PREUVE à propos de la non-contraignabilité du conjoint?
• 4. (1) Toute personne accusée (…), ainsi que(son) conjoint est habile à
témoigner pour la défense (…).
• Réserve
• (5) Le présent article n’est pas applicable au cas où le conjoint d’une personne accusée d’une infraction peut, d’après la common law, être appelé à témoigner sans le consentement de cette personne.
Que dit-on à propos de la preuve apportée par l’enfant et la personne atteinte d’une incapacité mentale?
Présomption de l’habileté à témoigner, peu important
l’âge et les capacités de la personne.
La portée du privilège de non-incrimination est assez limitée… pourquoi?
• Ne s’applique qu’au témoignage, et en aucun cas
aux autres preuves!
L’accusé est donc inhabile et non contraignable uniquement s’il s’agit de témoigner contre lui-même
Il est habile à témoigner pour sa défense ou celle de son coaccusé
Ex: La personne n’est pas protégée envers et contre tout, elle n’est protégée que contre les abus de l’État. Or les prélèvements etc. sont soumis à des règles strictes de protection contre les abus et encadrés par la Charte.
S’il choisit de témoigner pour sa défense, que ce passera-t-il? (5)
• Il est assermenté
• Il peut être contre-interrogé
• Il parle le dernier, après présentation de la preuve de
la Couronne.
• Lorsqu’il se défend tout seul, il doit absolument être
présent à toutes les phases du procès, donc ne peut
être exclu pendant certaines parties des présentations
des preuves.
• Il a le droit de garder le silence en Cour et ce silence
ne soit pas interprété (directives au jury)
Si l’accusé décide de témoigner on ne pourra pas… (5)
• Le contre-interroger sur son mode de vie (sauf preuve de bonne réputation)
• Le confronter au témoignage qu’il a livré à la police sauf consentement libre et volontaire
• Lui faire admettre qu’il a reçu communication de toute la preuve
• Lui faire admettre ses silences préalables au procès
(déclarations qu’il a refusé de donner à la police)
• Le contre-interroger d’une manière qui tend à le dénigrer et le diminuer (contre-interrogatoire abusif ou agressif)
Peut-on confronter le témoin à un de ces témoignages antérieurs?
• Les déclarations extrajudiciaires des témoins sont, en
principe, inadmissibles et constituent du ouï-dire.
• Par contre, les témoins doivent rendre compte en Cour des faits dont ils ont eu connaissance.
Exemples d’exceptions sur la non-recevabilité des témoignages antérieurs. Sont admis… (AU MOINS 3)
• Si le témoin est décédé, ou malade, ou absent, ou hors dupays, etc. – conditions
• Certaines cours: si le témoin est un enfant (conditions et pas applicable partout – dépend du juge)
• S’ils expliquent des faits (par exemple les motifs de la
dénonciation) – pas de détail (agression sexuelle)
• Pour prouver une fabrication récente de la preuve par le témoin
• Pour identifier l’agresseur (l’identification en Cour est
reconnue comme n’ayant aucune valeur probante)
• Pour lui rafraîchir la mémoire
3 principes du contre-interrogatoire relatif à une
déclaration orale du témoin opposé…
• La partie appelle son témoin donc elle s’attend à ce que le témoins va dire
• Les témoignages sont préparés et répétés
• Il est donc interdit d’attaquer ou de décrédibiliser son
propre témoin.
2 problèmes par rapport à l’obligation de prêter serment…
• Le problème des croyances – modification LP :
Prêter serment avec main sur la bible
Déclaration solennelle avec promesse de dire la
vérité
• Le problème de la capacité à prêter serment:
enfants de moins de 14 ans
enfant de moins de 14 ans dont la capacité mentale
est mise en question
La personne de moins de 14 ans sans incapacité mentale en théorie par rapport à son témoignage… (4)
- Est présumée habile à témoigner
- Ne doit pas prêter serment
- On peut lui faire promettre de dire la vérité sans lui poser de question sur la nature de cette promesse
- La partie adverse peut contester l’habileté et le juge en vérifiera la teneur par une enquête.
Ce qui est permis à la cours en ce qui a trait à la personne de moins de 14 ans dont la capacité
mentale est remise en question… (3)
• La Cour peut poser un test pour vérifier la capacité du
témoin à comprendre le devoir de dire la vérité
• Test applicable: dans l’arrêt D.A.I (2012): si la
personne est capable de comprendre la nature d’un
serment et si elle est capable de communiquer les
faits dans son témoignage
• L’habileté à témoigner est vérifiée lors d’un voir-dire