Poésie : vers Flashcards

1
Q

Musset, Lettre à M. de Lamartine

A

Qui de nous, Lamartine, et de notre jeunesse
Ne sait par coeur ce chant, des amants adoré
Qu’un soit, au bord d’un lac, tu nous as soupiré ?

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2
Q

Yves Bonnefoy, “Eloge de l’arbre”

A

Passant,
regarde ce grand arbre
et à travers lui
il peut suffire

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3
Q

Mallarmé, “Prose”

A

Oui, dans une île que l’air charge
De vue et non de visions
Toute fleur s’étalait plus large
Sans que nous en devisions

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4
Q

Villon, “La ballade des dames des temps jadis”

A
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
[...]
Prince, n'enquerez de semaine
Ou elles sont, ni de cet an
Qu'à ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d'antan ?
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5
Q

Artaud, “Ti largar”

A
Le monde des sensat
est un arbre
basé sur
qui dort
morale morille
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6
Q

Rimbaud, “Cocher ivre” in Album zutique”

A
Pouacre
Boit :
Nacre
Voit :
Fiacre 
Choit !
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7
Q

Rimbaud, “Phrases” in Illuminations

A

J’ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile ; et je danse.

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8
Q

Verlaine, “Art poétique” in Jadis et Naguère

A

De la musique avant toute chose
Et pour cela préfère l’impair
Plus vague et plus soluble dans l’air
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose

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9
Q

Ronsard, Sonnets pour Hélène, I, 42

A

En choisissant l’esprit vous êtes malapprise
Qui refusez le corps à mon gré le meilleur,
De l’un en l’éprouvant on connaît la valeur,
L’autre n’est rien que vent, que songe et que feintise

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10
Q

Baudelaire, Les Fleurs du mal, “J’aime le souvenir de ces époques nues”

A

J’aime le souvenir des ces époques nues
Dont Phoebus se plaisant à dorer les statues [..]
Nous avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux peuples anciens des beautés inconnues

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11
Q

Yves Bonnefoy, “L’imperfection est la cime”

A

Aimer la perfection parce qu’elle est le seuil

Mais la nier sitôt connue, l’oublier morte

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12
Q

Verlaine, “Colombine” in Fêtes galantes

A
Arlequin aussi
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous
Les yeux luisants sous
Le masque 
- Do, mi, sol, mi, fa -
Tout ce monde va
Rit chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante
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13
Q

“Boxe” de Tristan Tzara

A

Symboles, typographie, chiffres arabes, polices d’écriture = tableau ? poème ?

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14
Q

Eluard, recueil Poèmes politques

A

Car vous marchez sans but sans savoir que les hommes

Ont besoin d’être unis d’espérer de lutter

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15
Q

Nerval, “Vers dorés” Odelettes

A

Respecte dans la bête un esprit agissant :
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d’amour dans le métal repose :
“Tout est sensible ! “ - Et tout sur ton être est puissant !

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16
Q

Nerval, ‘El Desdichado”

A

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile (en italiques) est morte, - et mon Luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie (italiques).

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie
La fleur qui plaisant tant à mon coeur désolé
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie?

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la sirène;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sireine…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tout sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée

17
Q

T.Gautier, Emaux et Camées, 1852 “Symphonie en blanc majeur”

A

A-t-on pris la goutte lactée
Tâchant l’azur du ciel d’hiver,
Le lis à la pulpe argentée,
La blanche écume de la mer

18
Q

Hugo, Les Châtiments, “Nox”

A

Muse Indignation, viens, dressons maintenant
Dressons sur cet empire heureux et rayonnant
Et sur cette victoire au tonnerre échappée
Assez de piloris pour faire une épopée !

19
Q

Hugo, L Châtiments, “Napoléon III”

A

Cette gloire est ton trou, ta bauge, ta demeure
Toi qui n’as jamais pris la fortune qu’à l’heure
Te voilà presque assis sur ce hautain sommet !

20
Q

Hugo, L.C, premier vers du livre VII

A

Sonnez, sonnez tjrs, clairons de la pensée….
Crois-tu donc renverser ma ville avec du vent ?
A la septième fois les murailles tombèrent

21
Q

Apollinaire, Réponse des cosaques zaporogues au sultan de Constantinople

A
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coups de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
22
Q

Rimbaud, “Coeur volé”

A

Ton triste coeur bave à la poupe,

Mon coeur est plein de caporal

23
Q

Jean-Claude Renard, ‘L’équilibre d’être”

A

Je meurs ici de n’être dans la mort que le malheur de celui que je suis, mourant ailleurs de n’être que le corps de celui-là que je suis dans l’esprit

Mais n’est en mal et ne mue en malheur, que celui-là qui est absent de lui, qui est ici ce qu’il n’est pas ailleurs, qui est ailleurs ce dont il meurt ici

24
Q

Mallarmé, “Tombeau d’Edgar Poe”

A

Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief

Dont la tombe de Poe éblouissante s’orne

25
Q

Paul Claudel, “La Muse qui est la Grâce” (Cinq grandes ôdes”

A

Laisse-moi chanter les oeuvres des hommes et que chacun retrouve en mes vers ces choses qui lui sont connues

26
Q

Ponge, “L’orange” dans Le Parti pris des choses”

A

Comme dans l’orange il y a dans l’éponge l’aspiration à reprendre contenance après avoir subi l’épreuve de l’expression

27
Q

Un dieu déchiré se repose quelques instants sur la route de l’éternel printemps ou rondeau d’après Charles d’Orléans - Jean-Paul Curtay dans La poésie lettriste

A

Ogan labessé son danbo

Séban déboidur et dobuie

28
Q

Aragon, “Le paysan de Paris chante” dans Il ne m’est Paris que d’Elsa

A

Arrachez-moi le coeur vous y verrez Paris

29
Q

Lamartine, “Le lac”

A

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
“O temps, suspends ton vol”

30
Q

Vigny “La mort du loup”

A

A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse
Seul le silence est franc; tout le reste est faiblesse.
[…]
Gémir, pleurer, prier est également lâche”

31
Q

Eluard, Les mains libres, “Le Don”

A

Elle est noyau figue pensée

32
Q

Baudelaire, “Recueillement”

A

Sois sage, ô ma DOuleur, et tiens-toi plus tranquille. [.]

Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

33
Q

Verlaine, “Charleroi”

A

On sent de quoi ?
Des gares tonnent
Les yeux s’étonennt
Où Charleroi ?

34
Q

Louise Labé, Sonnet VIII

A

Je vis, je meurs; je me brûle et me noie