Physiopathologie + Pharmacothérapie des troubles d'utilisation de substances ✍️ Flashcards
Quelles drogues produisent à la fois de la tolérance et de la sensibilisation?
Plusieurs drogues (ex. cocaïne et amphétamine)
- Tolérance:
Adaptations moléculaires au SNC et au foie conduisant à un effet diminué pour une même dose.
- Sensibilisation:
Augmentation de l’anticipation de la consommation et des effets subjectifs de la drogue
Critères diagnostiques des troubles liés à l’utilisation des substances
La sévérité du trouble est définie par le nombre de critères soit léger: 2-3 critères; modéré: 4-5 critères sévère: 6 critères et plus
- Abandon d’activités
- Usage lorsqu’il y a danger physique
- Persistance malgré des problèmes physiques ou psychologiques causés par la consommation
- Tolérance
- Sevrage
- Perte de contrôle de la consommation (quantité, durée)
- Désir persistent de diminuer/cesser la consommation
- Désir impérieux de consommer (« craving »)
- Dépense excessive de temps
- Utilisation récurrente qui entrave les obligations majeures
- Persistance de la consommation malgré des problèmes sociaux ou interpersonnels majeurs liés à cette consommation
à noter que si les 2 critères présents sont seulement la tolérance et le sevrage, ce n’est pas suffisant au Dx
- Rémission:
- précoce: aucun critère pendant au moins 3 mois mais moins que 12 mois
- Prolongée: aucun critère pendant plus de 12 mois
- en environnement contrôlé
Structures cérébrales impliquées dans le comportement
Le comportement normal dépend du bon fonctionnement et de l’interaction de ces structures cérébrales et de ces grandes fonctions
• Cortex préfrontal
fonctions exécutives, attention, concentration, émotions,
impulsivité, obsessions et compulsions, fatigue, inquiétudes, sentiments négatifs, culpabilité, état suicidaire
• Amygdale:
processus émotifs: peur, anxiété, panique, agressivité
• Hippocampe:
mémoire épisodique
• Ganglions de la base (striatum):
apprentissage et exécution des mouvements appris et
automatiques
Neurotransmetteur impliqué dans le circuit neuronal de la récompense
dopamine
*Les drogues ayant un potentiel de créer la dépendance vont agir directement ou indirectement au niveau du « circuit neuronal de la récompense ». Ce dernier est responsable des sensations de plaisir reliées aux fonctions essentielles. L’organisme va donc associer, après maintes répétitions, la consommation de
la drogue à une activité nécessaire pour la survie. L’activation des circuits dopaminergiques va déclencher une cascade d’événements moléculaires conduisant à des changements moléculaires et cellulaires à long terme, qui sont responsables des
modifications à long terme du comportement
Cascade d’événements moléculaires causée par l’activation des circuits dopaminergiques
1) des récepteurs,
2) des seconds
messagers,
3) des facteurs de transcription,
4) des gènes,
5) la transcription de protéines.
Elle conduit à des adaptations cellulaires à long terme (peuvent même inclure dans changements morphologiques telle que la densité des épines dendritiques)
- La dopamine déclenche la cascade mais celle-ci se poursuit après que les niveaux de dopamine soient revenus à la normale
Différence entre abus et dépendance
- ABUS:perte de contrôle momentanée de la consommation
- DÉPENDANCE:perte complète de contrôle de la consommation
4 fonctions principales qui permettent le comportement normal
- La cognition
- La mémoire
- L’apprentissage
- Les émotions
V ou F - La présence de tolérance et de Sx de sevrage indiquent un trouble lié à l’usage des substances
Faux, insuffisant
- Seuil diagnostic: 2 critères sur 11, sur 12 mois :
«Craving», désir impérieux
Incapacité de remplir des obligations importantes
Usage lorsque physiquement dangereux
Problèmes interpersonnels ou sociaux
Tolérance
Sevrage
Perte de contrôle sur quantité et durée de la conso
Désir ou efforts persistants pour diminuer/contrôler
Beaucoup de temps consacré
Activités réduites au profit de la consommation
Continuer malgré Dx physique ou psy
Quels sont les six dimensions devant être mesurées pour déterminer le niveau de soins requis en fonction des besoins et des caractéristiques des clients présentant des problèmes d’alcool et de drogues ?
- L’ètat d’intoxication / le risque de sevrage ;
- La santé physique ;
- La santé psychologique ;
- L’attitude vis-à-vis le traitement (motivation) ;
- Le potentiel de rechutes (pronostic) ;
- Les caractèristiques de l’environnement de la personne.
V ou F - Il n’est pas toujours nécessaire de faire une désintoxication pour sevrer une personne d’une substance psychoactive
Vrai
- la désintoxication est le processus consistant à sevrer une personne d’une substance psychoactive spécifique d’une façon efficace et sécuritaire (à l’aide d’une équipe médicale, de médicaments…)
- important surtout en cas de sevrages potentiellement dangereux pour la santé physique = l’alcool, le GHB, les benzodiazépines et les barbituriques
Avec quelles substances les sevrages sont potentiellement dangereux pour la
santé physique?
Alcool GHB Benzodiazépines Barbituriques = tous des dépresseurs du SNC *risque d'intoxication si combiné à la méthadone *pas d'opioïdes
Combien de temps peuvent durer les Sx d’un sevrage à l’alcool?
2-7 jours
Symptômes du sevrage à l’alcool selon le grade
Grade 1: anxiété, insomnie, tremblements, sueurs, pouls
et tension artérielle augmentés
Grade 2: grade1 + hallucinations visuelles
Grade 3: grade 1 + convulsions généralisées (après 24-
48h, jusqu’à 15% si non trait )
Grade 4: delirium tremens (5% des pts non traités, 1/3 pts
qui ont convulsé) **jusqu’à 15% de mortalité (mê me si traité )
Quels sont les éléments évalués dans l’échelle CIWA (alcool)?
- No/Vo
- Tremblements
- Sueurs
- Anxiété
- Agitation
- Troubles tactiles et auditifs et visuels
- Maux de tête
- Orientation par rapport au temps, espace et personnes
Prédicteurs d’un sevrage important ou compliqué à l’alcool
o Consommation importante plus de dix ans;
o 12 consommations ou plus par jour;
o Plusieurs traitements de désintoxication;
o Prise d’alcool tôt le matin;
o Antécédent de sevrage sévère (hallucinose, convulsions, delirium tremens);
o Usage concomitant de sédatifs/hypnotiques (surtout si
chronique);
o Troubles de santé graves (physique ou psychologique); o Infection active ou FC ˃ 120/min;
o Âge de plus de 65 ans, grossesse, absence de réseau de soutien.
o Éthanolémie élevée sans signe d’intoxication (tolérance) o Signes cliniques de sevrage avec éthanolémie +;
o Hypokalémie
o Thrombocytopénie
Pourquoi le GHB est très addictif?
► GBL : précurseur GHB. Les propriétés cliniques sont similaires et il est de + en + consommé tel quel
► Début de l’effet : 15-30 minutes et dure 1-6h
► Rapidement éliminé (T1/2 30-50min)
► Quasi-indétectable dans le sang après 5 t1/2 (2,5-4h)
► Fenêtre de détection dans l’urine : 4 heures
= Ces caractéristiques expliquent le haut potentiel addictif et l’usage typique d’intervalles rapprochés (prise q2h jour et nuit)
V ou F - Il n’y a pas d’ échelle d’ évaluation du sevrage spécifique au GHB
Vrai mais CIWA-Ar (alcool) parfois utilisé
Prédicteurs de sévérité d’un sevrage de benzodiazépines
o Courte demi-vie;
o Dose quotidienne > 40mg de diazépam ou l’équivalent;
o Utilisation depuis au moins 1 mois si dose élevée, ou
depuis au moins 6 mois si dose faible;
o Âge ≥ 65 ans;
o Prise d’alcool ou autre dépresseur du SNC;
o Maladie physique ou mentale chronique;
o Sexe féminin.