Physiopathologie des douleurs chroniques cancéreuses + principes d'analgésie en soins palliatifs et douleurs chroniques ✍️ Flashcards
Avec quels cancers les métastases osseuses sont plus fréquentes et quelle est la médiane de survie?
– Poumon (médiane survie 7 mois)
– Sein (médiane survie 24 mois)
– Prostate (médiane survie 36 mois)
– Myélome multiple (médiane survie 24 mois)
Quel est le site le plus commun d’atteinte osseuse?
Vertèbre (colonne)
» Atteinte possible de différents niveaux spinaux
• Danger de compression médullaire
*autres : Bassin /hanches (Irradiation possible cuisse et genou…) Côtes, Membres (os longs comme le fémur et humérus), Crâne
Complications de métastases osseuses
(métastases osseuse surtout avec cancer du poumon, sein, prostate et myélome multiple)
- douleur (75%)
- hypercalcémie maligne (10-15%)
- compression médullaire (5%)
- fractures pathologiques (10-20%): Sein, rein, poumon, thyroïde
(diminution de la mobilité)
Cause principale de compression médullaire néoplasique
– Extension directe extrinsèque
• 85‐90%
• Métastase corps vertébral qui envahit l’espace épidural
postérieurement
(atteinte par continuité, très rare que causée par tumeur dans l’espace épidural)
Premier symptôme d’une compression médullaire néoplasique
Douleur dans 85-95% des cas
• Précède de plusieurs semaines/mois les autres symptômes et signes neurologiques
Caractéristiques d’une douleur de compression médullaire néoplasique
• Sévère, progressive, aggravée par les mouvements, la toux, les éternuements, la position couchée ( distension plexus veineux épidural)
• Radiculaire (lombo-sacrée > thoracique)
• Non radiculaire avec irradiation
• Douleur uniquement aux mouvements
– Instabilité spinale
Avec quels cancers les douleurs viscérales sont plus fréquentes ?
- Néoplasies gastro-intestinales
* Néoplasies gynécologiques
Caractéristiques de la douleur viscérale de type Syndrome rétropéritonéal
• Pancréas, adénopathies rétropéritonéales
– Atteinte des tissus somatiques de la cavité postérieure /envahissement du plexus coeliaque
– Douleur épigastre, région thoracique postérieure basse
– Douleur augmentée par la position couchée
– Douleur diminuée par la position debout
(Haut du dos, bas du dos, irradiation en antérieur, augmente par position couchée, difficile à soulager)
Caractéristiques de la douleur viscérale de type Carcinomatose péritonéale
• Inflammation, fixation de structures, ascites…
(péritoine ++ innervé)
• Néoplasies les plus fréquentes
– Colorectale
– Gastrique
– Ovaire
• Douleur
– Diffuse ou locale. Crampiforme ou en coup de couteau
– Augmentée en post-prandiale
• Symptômes associés
– Distension abdominale ,nausées, vomissements, constipation
Localisation la + fréquente de plexopathie suite à un cancer
BRACHIALE (car la cause est souvent secondaire aux cancer du poumon et sein, qui sont des cancers + fréquents)
– Par atteinte primaire ou métastatique (plus fréquente)
» Atteinte métastatique
• Cancer poumon cancer sein, lymphome
– Douleur
» Épaule, bras, main
» Avec ou sans déficits neurologiques
• Paresthésies (trouble du sens du toucher, regroupant plusieurs symptômes, dont la particularité est d’être désagréables mais non douloureux : fourmillements, picotements, engourdissements, etc), faiblesse…
• Brachiale inférieure
– Cancer poumon (lobe supérieur)
– Douleur débute dans la région du COUDE pour s’étendre au BRAS et à la MAIN
• Brachiale supérieure
– Atteinte ganglionnaire
– Douleur débute dans la région scapulaire (ÉPAULE postérieure)
Symptômes (questionnaire DN4) qui permettent de conforter la notion de l’existence d’une
composante neuropathique à la douleur présentée par la
patient
- Fourmillements
- Picotements
- Engourdissements
- Démangeaisons
- Brûlure
- Sensation de froid douloureux
- Décharges électriques
Physiopathologie de la douleur neuropathique
– Sensibilisation périphérique
• L’atteinte d’un nerf périphérique conduit à des décharges ectopiques générées au site de la lésion nerveuse et dans la racine dorsale respective
→ distribution et expression altérées des canaux Na+ sur membrane nerveuse et racine dorsale
– Activation sympathique
– Perte d’inhibition neuronale au niveau de la corne dorsale
– Sensibilisation centrale
• Libération de neuropeptides (substance P, neurokinine et glutamate ) par les nocicepteurs
→ stimulation de la libération de Ca++ intracellulaire → « up-regulation » du récepteur NMDA → cascade enzymatique
→ ↓ seuil des neurones de la corne dorsale
→ ↑ intensité / durée de la réponse au stimulus
Quelles fibres nerveuses ascendantes transportent les influx de la douleur chronique?
Fibres C
Caractéristiques de la douleur somatique cancéreuse
•Causée par envahissement de la néoplasie au niveau de
l ’os, des articulations, des muscles et des tissus adjacents (tissus mous)
•Masse cancéreuse produit et stimule la production locale
de médiateurs inflammatoires causant une stimulation des nocicepteurs périphériques.
•Peut être chronique ou constante
•Décrite comme vive
•Très bien localisée
•Exacerbée par la prise en charge ou le mouvement
• Répond peu aux opioïdes
Caractéristiques de la douleur viscérale cancéreuse
(Douleur pauvrement localisée, profonde, qui irradie)
• Plusieurs organes (foie, poumon, parenchyme rénal) sont insensibles à la douleur. Cependant, leur destruction (capsule ou structure adjacente) par le cancer entraîne de la douleur de type viscéral.
• D’autres conditions (constipation, radiothérapie, chimiothérapie)
• Peut être chronique ou soutenue
• Douleur diffuse, pauvrement localisée (à distance) (douleur
référée), profonde
• Souvent accompagnée de réflexe autonomique comme les
nausées
• Répond aux opioïdes +++
Quelle type de douleur répond mieux au opioïdes?
Viscérale +++
- peu avec douleur somatique
- partiellement avec douleur neuropathique (+ difficile à soulager)
Dose équianalgésique de morphine PO en hydromorphone PO
20-30 mg de morphine = 4-6 mg d’hydromorphone
ratio 5 : 1
Dose équianalgésique de morphine PO en codéine PO
20-30 mg de morphine = 200 mg de codéine
ratio ≈ 1 : 10
Dose équianalgésique de tramadol PO en morphine PO
200-300 mg de tramadol = 20-30 mg de morphine
ratio 10:1
Dose équianalgésique de morphine PO en oxycodone PO
20-30 mg de morphine = 10-15 mg d’oxycodone
ratio 2:1
Dose équianalgésique de morphine PO en méthadone PO
20-30 mg de morphine = 2-3 mg de méthadone
ratio 10:1
Dose équianalgésique de morphine IM/SC en fentanyl IM/SC
20-30 mg morphine PO = 10 mg de morphine SC/IM = 12,5 ug/h de fentanyl
Métabolisme de la morphine
- hépatique par Glucuronidation (Phase 2)
- effet analgésique par le métabolite morphine-6-glucoronide
- risque d’accumulation des métabolites si > 70 ans, IR, déshydratation, utilisation long terme
Métabolisme de la codéine
- hépatique CYP 2D6 et glucuronidation
- métabolites : norcodéine, codéine-6-glucoronide, morphine
- prudence interactions ou polymorphisme métabolisateur lent (absence d’efficacité)
Conversion de la dose de morphine en PO, SC, IR, SL, IV
1 SC = 2 à 3 PO = 2 à 3 IR
1 SC = 1,5 SL = 0,75 à 1 IV
Métabolisme du tramadol
par CYP 2D6 en O-desmethyltramadol
(Métabolite M1) ayant une plus grande affinité que la
substance mère au niveau des récepteurs opioïdes.
*aussi au 3A4
• Prudence inhibiteurs du CYP 2D6 (fluoxétine, paroxétine, amitriptyline,
quinidine)
• Risque de syndrome sérotoninergique si prise concomitante d’un ISRS
(plus souvent chez les patients âgés).
• Crises convulsives causées par la prise concomitante de
d’un IMAO, ISRS, anorexigène, antidépresseur tricyclique,
cyclobenzaprine, neuroleptique, opioïdes, naloxone ainsi que tout
autre médicament ou condition abaissant le seuil convulsif.