Peur et anxiété Flashcards
V ou F? Toute forme d’anxiété est pathologique
Faux, tout le monde a déjà expérimenté de l’anxiété. Il s’agit d’une fonction adaptative pour se préparer à affronter un danger.
Définition formelle de l’anxiété
Sensation désgréable d’appréhension vague souvent accompagnée de symptômes physiques, palpitations, sueurs froides, respiration difficile, tremblements, inconfort au creux épigastrique ou besoin de bouger.
Anxiété vs Peur
Peur :
* Objet bien identifié
* Souvent extérieur
Anxiété :
* Objet mal identifié, vague
* Souvent émanant de l’intérieur
Peurs développementales : Nourrisons
- Bruit soudain et fort
- Perte soudaine du support physique
Peurs développementales : 8-9 mois
- Peur de l’étranger, personnes autres que figures d’attachement
Peurs développementales : 18 mois à 3 ans
- Peurs reliées à entraînement à la propreté
- Bruits intense
- Bain
- Difficuté à laisser son parent
Peurs développementales : 3 à 6 ans
- Personnages imaginaires, monstres, sorcières
- Cauchemars
- Peur du noir ou de dormir seul
Peurs développementales : 6 à 12 ans
- Peurs diminuent en général, celles irréalistes
- Peur de rester à la maison seul
- Compétences (EX : attentes à l’école, se comparer aux autres)
- Peurs plus concrètes (voleurs, kidnapping)
- Peur des dangers physiques et de l’école
Peurs développementales : Adolescence
- Peur du jugement, surtout pairs
- Peurs reliées au corps
- Performance
- Peurs plus abstraites comme identité, apparence physique, intégration sociale, intimité, le “devenir”
Épidémiologie des peurs
- Peurs spécifiques sont banales dans l’enfance
- 70% enfants normaux de 3 à 14 ans ont au moins une peur
Épidémiologie des troubles anxieux
- 10 à 20% des enfants souffrent d’un trouble anxieux
- Les plus fréquents pour cette tranche d’âge
- Autre trouble anxieux
- Trouble de l’humeur
- TDA (H)
Comment faire la différence entre une peur développementale et un trouble anxieux?
- Sources d’anxiété deviennent problématiques lorsqu’elles entravent fonctionnement de l’enfant
- Évitement peut devenir prédominant
Facteurs de prédisposition au développement d’un trouble anxieux
- Prédisposition familiale
- Tempérament inhibé
- Consommation de cannabis
- Trouble de panique
Signes que l’anxiété est pathologique
- Dysfonctionnement (vie de tous les jours est perturbée)
- Souffrance
- Développement compromis (famille, école, amis)
Causes innées de l’anxiété pathologique
- Notion de tempérament
- Génétique (antécédants familiaux pour anxiété)
Notion de tempérament
- Caractéristiques émotionnelles et comportementales
- Base physiologique
- Se manifeste lorsque exposé à nouvelles stimulations émanant de l’environnement
- Stabilité du tempérament de l’enfance jusqu’à l’âge adulte
- 9 caractéristiques du tempérament
Notion d’inhibition comportementale
- Tendance à se retirer (émotionel + comportemental) si dans une situation nouvelle ou stimulus nouveau
- Études de Kagan : enfants inhibés démontrent fréquence cardiaque plus élevée + élévation du cortisol salivaire dans une situation iconnue
V ou F? On peut seulement détecter l’inhibition comportementale à partir de l’âge de 2 ans
Faux, dès l’âge de 2 mois
V ou F? L’inhibition comportemental est associé à l’anxiété non pathologique
Faux, les enfants présentant une inhibition comportementale sont à risques de développer un véritable trouble anxieux
Lien entre inhibition comportementale et trouble anxieux
- Enfants de parents avec TA ont plus de chances de présenter inhibition comportementale
- Enfants avec inhibition comportementale démontrent augmentation TA après 3 ans
- Pas tous les enfants avec inhibition comportementales développent TA
V ou F? Il est possible de ne plus avoir d’inhibition comportementale en vieillissant
Vrai, 40% des enfants avec inhibition comportementale ne le sont plus 4 ans plus tard
V ou F? L’inhibition comportementale peut être positive
Vrai, en se retirant, l’enfant est soulagé. Cependant le retrait maintient le caractère de nouveau stimulus. Il n’y a aucune habituation qui se fait
Causes environnementales des troubles anxieux
- Modèle comportemental
- Modeling
- Attachement
Modèle comportemental
- Retrait ou évitement amène soulagement qui perpétue la peur associée à stimulus anxiogène
- Stimulus neutre associé à un stimulus anxiogène peut devenir anxiogène (petit Albert)
Petit Albert : Conditionnement classique
- Bruit fort = Stimulus inconditionnel
- Entraîne la peur = réponse inconditionnel
- Rat = Stimulus neutre associé au bruit devient conditionnel
- Peur du rat avec ou sans son = réponse conditionnelle
Influences psychologiques diverses favorisant l’apparition d’un trouble anxieux
Apprentissages et expériences
- Expérience directe (vécu par soi-même) ou par proxi (vécu par entourage)
- Informations et instructions (“propagande” pour certain sujet)
Pensées et croyances
- Communes dans divers troubles anxieux
- Comportements (recherche de réassurance et évitement)
Modeling
- Humain apprend en observant les autres
- Observer enfants craintifs entraîne craînte pour une même situation et v-v
Attachement ambivalent
- Serait associé à des comportements sociaux dans le sens du retrait
- Études ne confirment pas de façon claire lien entre attachement non sécure et apparition ultérieure d’un trouble anxieux
Attachement
- Lien affectif entre enfant et figure d’attachement
- Différents types d’attachement
- Modèle “sécure” = relation prévisible, sensible, capable de répondre aux besoins de l’enfant de façon cohérente et appropriée
Impact de l’attachement
1)
* Parent = base sécurisante
* Réassurance et mentalisation
2)
* Enfant apprend à réguler ses affects intenses
* Internalisation de la figure d’attachement
3)
* Enfant apprend à explorer le monde avec confiance
* Processus perturbé = peut mettre à risque de développer troubles anxieux
Styles parenteux et modeling
- Surprotection parentale (monde non-sécuritaire, enfant doit être protégé)
- Rejet parental (froid, autoritaire, excessivement critique)
- Difficulté à imposer des limites pour le parent
- Relation parent-enfant marquée par insécurité
Facteurs liés à l’apparition des symptômes internalisés durant l’enfance
- Dépression chez la mère
- Dysfonction familiale
- Tempérament difficile de l’enfant
Facteurs liés à l’apparition des symptômes internalisés durant l’adolescence
- Sexe féminin
- Événements ou stresseur environementaux
- Parents hostiles
- Hyperactivité
Conséquences et complications des symptômes anxieux
- Développement gravement compromis
- Plaintes somatiques amenant consultation et évaluation médicale
- Plus à risque de dépression, suicide, abus de substance, trouble du fonctionnement social et familial
Trouble d’anxiété généralisée
- Anxiété et soucis excessifs
- Survenant la plupart du temps
- Concernant plusieurs activités
- Incertitudes multiples (Est-ce que votre enfant s’inquiète facilement? Exemples!!)
-Finances (incertitudes qui ne vont pas avec l’âge de l’enfant)
-Sécurité
-Maladie
-Nouveauté
Phobie sociale
- Peurs marquées et persistantes de situations sociales ou de performance, jugement d’autrui
- Questionner sur les situations sociales avec les pairs (école, fêtes, relations amoureuses, adultes non familiers, exposés oraux)
- Évitement de ces situations? Détresse intense?
- Atteinte du fonctionnement, développement compromis
Trouble d’anxiété de séparation
- Anxiété excessive concernant séparation avec la maison et personnes auxquelles enfant est attaché
- Réaction de l’enfant à séparation anticipée? Accepter de s’éloigner?
- Enfant veut-il aller coucher, manger, jouer chez amis?
- Déjà eu des séparations?
- Entrée à la garderie et période du coucher?
3 grandes étapes du traitement
1- Fixer des objectifs
2- Psycho-éducation
3- Traitement comportemental
Traitement : Fixer des objectifs
- Fonctionnement
- Bien être
- Développement
Traitement : Psycho-éducation
- Façon dont entourage décode symptômes de l’enfant modifiera profondément attitude avec enfant
- Besoin d’être protégé vs Besoin de développer ses compétences
- Premier objectif = aider enfant à accepter que parent intervienne moins
Traitement : Traitement comportemental
- Éviter l’évitement
- Opportunité pour enfant d’apprendre que la situation n’est pas dangereuse
- Opportunité pour enfant de participer à des activité nécessaires au développement
Attitudes parentales pour le traitement
- Évaluer acceptation de l’évitement
- Évaluer capacité de favoriser autonomie
- Évaluer attitudes parentales favorisant impression de danger
- Évaluer attentes ou exigences
- Évaluer attitudes de protection
V ou F? La surprotection n’a pas d’impact sur le cheminement des enfants
Faux, la surprotection diminue l’exposition à la nouveauté, diminue les stratégie d’adaptation, diminue le sentiment de contrôle et prouve à l’enfant qu’il n’est pas capable
Thérapie cognitivo-comportementale
Programme structuré gradué d’exposition où est adressé :
* évitement
* restructuration cognitive
* développement des habiletés (relaxation, résolutions de problèmes, habileté sociales)
- 10-15 séances, devoirs entre les séances
Considération développementales de la TCC
- Pour enfant préscolaire : programme avec un seul parent est efficace
- Pour enfant scolaire : 2 parents inclus pour 50% des séances est plus efficace
- Pour les ados : pas clair si présence des parents est plus effficace, mais nécessaire pour faire le point sur exigences et attitudes de protection
Psychopharmacologie
- Utilisation de médicament pour troubles anxieux = bien acceptée pour adultes mais besoin de plus d’études pour les enfants
- Utilisation ISRS chez adultes pour TA (antidépresseur)
- Donner d’abord faibles doses
- Patients anxieux peuvent être particulièrement vigilants aux effets secondaires physiques
V ou F? L’approche comportementale ou la psychopharmacologie sont 2 traitements de premier recours pour les troubles anxieux chez les enfants
Faux, on priorise d’abord l’approche comportementale avant les médicaments
Psychopharmacologie chez les enfants
- Effets secondaires d’agitation à surveiller
- Suicidalité accrue (Blackbox warning), plus de tentatives ou d’idées noires
- Durée du traitement n’est pas bien déterminée, manque d’études
- Cesser progressivement pour éviter symptômes de sevrage