Pathos MI Flashcards

1
Q

Fracture du
col fémoral
-sous-
capitale
-trans-
cervicale
-basilaire

A

trauma mineur
-force rotatoire
-stress répété sur le col
-chute peut suivre la fracture

-vascul. précaire
-triangle de Ward
(faiblesse)
-intra-caps (pas d’ecchymose visible)

femme
plus que
homme
(80%)
-âge; post-
méno-
pause
(50-60ans)
-ostéopo-
rose

complication : nécrose
avasculaire
-non-union
-ostéo-arthrose

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Fractures
trochant.
-inter-troch.
-petit troch.
-grand
troch.
-sous-troch

A

auto-piéton
(M. et Mme
tout le
monde)
-chute sur la
hanche
(âgés)

souvent
comminu-
tive
-bonne
vacul./
bonne
consolida-
tion
-extra-
articulaire
(ecchy-
mose)

femmes
plus que
hommes
-âgés : plus
souvent
plus de 60
ans

complication: rares
-non union ou
mal union
(coxa-vara)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Fractures/
luxations

A

trauma
majeur
-rare
- souvent
poly-trauma

types :
ant.
post.
(genou sur
tableau de
bord)
centrale

-plus
fréquente
postérieur
-très rare
antérieure

complication: nécrose
avasculaire
-arthrose
-post. :
n. sciatique
-centrale :
viscères

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

présentation clinique fracture hanche

A

Sujet chute et ne peut se relever par la suite (ne peut pas faire de MEC sur le
MI affecté)
- À l’examen : rotation externe importante du MI affecté jusqu’à 90o, la rotule et
le pied pointent en latéral
- MI affecté plus court d’environ 2 à 3 cm
- Tout mouvement de la hanche produit une douleur sévère
- Exception : s’il s’agit d’une fracture incomplète, la personne peut se lever,
marcher, il n’y a pas de difformité ni de raccourcissement ; il est possible de
bouger modérément la hanche sans douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

COXARTHROSE OU OSTÉOARTHRITE DE LA HANCHE

A

Maladie articulaire chronique caractérisée par une détérioration structurale
progressive du cartilage articulaire et de l’os sous-chondral.
La hanche est la deuxième grosse articulation à être atteinte par l’arthrose
après le genou.

Primaire : si elle survient sans cause particulière
Facteurs de risque :
* vieillissement
* sexe féminin
* surcharge pondérale (obésité)
* prédisposition génétique
* prédispositions métaboliques
* micro-traumatismes liés au travail ou au sport
➢ Secondaire : suite à une maladie articulaire (inflammatoire, infectieuse
etc,) un traumatisme ou à une malformation.
Dans ce cas, les coxarthroses ont un début plus précoce et une
évolution plus rapide.

Douleur inguinale irradiant au devant de la cuisse, souvent aussi au genou
peut y avoir douleur au niveau de la fesse ou à la région trochantérienne.
- Au début, douleur insidieuse intermittente augmentée avec la mise en
charge et diminuée avec le repos
-Dans les cas plus sévères, douleur nocturne

Le cartilage humain est non innervé. La douleur provient de :
o Augmentation de la pression veineuse dans l’os sous chondral
o Microfractures trabéculaires
o Surélévation du périoste par ostéophytes
o Inflammation articulaire et synovite avec distension articulaire
* Raideur matinale et après une période d’immobilité
* Difficultés fonctionnelles : rejoindre le pied pour mettre bas et chaussures
ou couper les ongles
* Difficultés dans les déplacements et dans les escaliers(++),difficulté à se
lever d’une chaise , sortir de la voiture.
* Un patient symptomatique d’une arthrose sévère de l’articulation peut
rencontrer des handicaps majeurs et la vie quotidienne peut être
grandement perturbée.
A l’examen :
Contractures en flexion, rotation latérale et add donc perte d’extension,
rotation médiale (++) et abd.
Flexum de hanche favorise lordose lombaire compensatrice, raccourcit la
jambe et crée un déséquilibre du bassin.
Diagnostic posé par radiographie : diminution de l’espace articulaire,sclérose
sous- chondrale, kystes osseux (géodes), déformations osseuses et
ostéophytes.

Nature de l’évolution évaluée selon 3 critères :
1) l’intensité de la douleur
2) les répercussions fonctionnelles (ex : périmètre de marche)
3) l’évolution radiologique

Modalités non-pharmacologiques:
* Education : techniques de protection articulaire et de conservation de
l’énergie
* Exercices : réalistes et réalisables; aérobiques, amplitudes articuaires,
renforcement.
* Aides techniques : chaussures, aides techniques à la marche, AVQ
* Contrôle \ perte de poids
Exercices (consensus MOVE)
* Les exercices de renforcement et aérobiques peuvent diminuer la douleur
et améliorer la fonction (partie essentielle du traitement)
* Il y a peu de contre-indications à la prescription d’exercices
* Les exercices doivent être individualisés et adaptés et adaptés à la
condition du patient.
* Leur efficacité est démontrée s’ils sont combinée à l’éducation,
l’augmentation de l’activité physique et le changement de style de vie.
* Les exercices en groupe ou à la maison sont d’efficacité comparable

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

L’ARTHROPLASTIE hanche

A

Le traitement chirurgical de choix est certainement la PTH soit le remplacement
total de l’articulation de la hanche
Patient symptomatique d’une arthrose sévère de l’articulation coxo-fémorale

Facteurs à considérer
- âge du patient : le patient plus âgé est un meilleur candidat à la PTH car il
n’aura pas besoin d’un remplacement de sa prothèse qui a une certaine
durée mais si on attend trop le résultat peut être compromis
- poids du patient
- activités du patient
- attentes du patient par rapport à la chirurgie (attentes réalistes)

Approche Postéro-latérale :
- Approche la plus fréquente au Québec
- Contre-indications pour trois mois :
- flexion > 90o, add, RI
- on utilise parfois en post-op un coussin d’abduction
- le décubitus latéral du côté sain n’est pas permis
- utilisation d’un siège de toilette surélevé et de coussin sur les chaises pour
- limiter la flexion
- ne peuvent s’asseoir avec la jambe croisée → à vie
Exemples de conseils prodigués :
- Ne vous asseyez pas dans un fauteuil trop mou ou trop bas, choisissez un
fauteuil à dos droit (angle de moins de 90)
- Ne croisez pas les jambes en position assise
- Ne pliez pas votre hanche à plus de 90° (évitez de vous accroupir)
- Ramassez un objet au sol avec la jambe tendue vers l’arrière
- Pour sortir du lit, descendez du côté de la jambe opérée en veillant à tourner le
bassin et les jambes en bloc.
Autres approches :
Antéro-latérale : ext, add, RE, abd contre résistance pas avant 6 semaines
Latérale : add
Postérieure : flexion, add, RI

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

L’OSTÉOTOMIE hanche

A

Indications
- L’ostéotomie peut permettre de mieux centrer la tête dans le cotyle
- Diminue la douleur dans les cas où l’arthrodèse n’est pas possible ou
que le patient est trop jeune.
- Chirurgie de sauvetage suite à l’échec d’une première chirurgie
Types
- varus (110-115o)
- valgus (150o)
- dérotation, antéversion ou rétroversion
Avantages
- amélioration de la congruité de la tête et du cotyle
- diminution de la douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

traitement post-op hanche

A

Pendant la traction ou la période d’alitement postopératoire
- exercices respiratoires
- exercices actifs aux chevilles (circulatoires)
- exercices des muscles fessiers en isométrique et des quadriceps si permis
- exercices actifs des membres supérieurs
- exercices actifs du membre inférieur du côté sain
- exercices des abdominaux si possible (surtout patient jeune)
En post-opératoire

En convalescence ou en clinique externe
Phase aiguë :
- Modalités analgésiques si nécessaire, AINS
- Exercices pour augmenter la mobilité du quadrant inférieur
- actifs
- actifs assistés
- Renforcement
- Pratique des changements de position : Déplacements (s’asseoir, se relever,
se coucher, avec aide puis seul)
Respecter les contre-indications
Phase subaiguë : ou lorsque l’on contrôle bien l’inflammation
- Exercices pour augmenter la force
- Quadriceps : isométrique, isotonique, isocinétique, chaîne kinétique
ouverte, fermée, derniers degrés d’extension
- Fessiers +++ (le pont, l’huître, abd, etc)
- Attention : Le SLR (Stregh Leg Raise) ou élévation de la jambe tendue
est peu utile à cause de son grand bras de levier qui induit beaucoup de
force sur l’articulation de la hanche; si MEC contre-indiquée, SLR sera
contre-indiqué.
- Triceps suraux
- Fléchisseurs du genou
- MEC → pour travailler la MEC (mise en charge) et la déambulation,
l’approche doit toujours être sécuritaire.
- Ceinture de marche, marchette, 2 intervenants pour le premier lever
- Évaluer et corriger le patron de marche, enseignement et aides
techniques
- Viser l’augmentation de l’endurance
- Viser l’augmentation de la vitesse
- Viser la capacité à franchir des obstacles
À plus long terme :
Maintenir l’état général du patient dans une approche visant un état de santé
optimal; poids santé, mode de vie actif, hygiène de vie, économie articulaire.
Activités fonctionnelles, exercices d’équilibre, augmentation de la vitesse de
marche, éducation sur les précautions. À progresser dans toutes les phases de la
réadaptation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Tendinopathies hanche (général)

A

Signes et symptômes :
- Douleur locale à l’étirement ou à la contraction musculaire
mise en tension sélective des tissus : actifs/passifs/résistés
- Douleur à la palpation
- Ces lésions musculaires peuvent aussi être reliées avec des déséquilibres du
bassin, une hypomobilité lombaire ou un problème de mobilité neurale.

Phase aiguë
- Diminuer l’inflammation (si présente) et la douleur avec le repos, la glace et la
compression
- ultrasons et ondes courtes pulsées, neuro-cryo-stimulation (cryothérapie

  • Taping

Phase sub-aiguë
- Exercices de renforcement (excentrique +++); plus haut niveau de preuve
scientifique parmi les modalités utilisées
Renforcement progressif à basse vitesse, fréquence quotidienne, longue durée
(12 semaines)
- Stabilisation au niveau du bassin (équilibre anté/rétroversion)
- Frictions transverses
- Étirement du muscle selon tolérance
- Massage profond de type ponçage ou pression soutenue
- Thérapie manuelle à la région lombaire ou mobilité neurale si nécessaire
- Retour aux sports avec prudence quand il n’y a pas de douleur et que la force
est adéquate
- Thérapie par ondes de choc

Prévention (pour les sportifs)
- Bon réchauffement et étirements balistiques
- Assouplissement (recommandé à froid)
- Corriger la posture (alignement des segments osseux), analyse du geste
sportif si nécessaire
- Changement d’entraînement de façon à ce qu’il y ait une juste quantification
du stress imposé sur les structures anatomiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

bursopathie hanche (général)

A

Causes générales :
- Traumatisme - choc direct
- Irritation chronique
- Infection
- Dépôts de calcium
Signes et symptômes (généraux)
- Palpation : douleur locale
- Augmentation de la douleur lors des mouvements qui mettent une compression
sur la bourse (étirement ou contraction du muscle qui passe sur la bourse)
Physiothérapie
- Repos, glace, aide technique si nécessaire
- Modalités anti-inflammatoires
- Traiter la cause

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Tendinopathie des Ischio-jambiers

A

Extension du genou et flexion de la hanche excessive i.e. saut de haies, grand
écart forcé.
- Charge excessive durant l’entraînement i.e. sprinter,sauts, football (peut avoir
fracture-avulsion de la tubérosité ischiatique) .
- Augmentation de l’incidence avec l’âge.
- Une blessure précédente aux ischios est eu facteur de risque majeur (récidives
fréquentes). (Khan p.444)
- La dégénérescence lombaire conduisant à un pincement L5-S1 peut conduire
à une dénervation des fibres des ischios et jumeaux et augmenter le risque de
blessures à ces muscles. (Khan p.444)

Signes et symptômes spécifiques:
- Douleur à l’insertion ou légèrement en distale de la tubérosité ischiatique
- Douleur à l’extension de hanche et/ou flexion du genou résisté; douleur à la
flexion de hanche et extension de genou passive (étirement)
- Peut également avoir une lésion du muscle plutôt que du tendon (claquage)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Bursite ischiatique

A

Causes:
- Position assise prolongée
- Chute sur la fesse (ex : patin artistique)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Tendinopathie du long adducteur

A

Mécanisme :
- Rotation externe et/ou abduction forcée et brusque ; grandes enjambées ;
étirement (danseurs, acrobates, gymnastes)
- Adductions répétées i.e. soccer, patinage → sur-utilisation, arrêts brusques,
sports avec changements rapides de direction

Signes et symptômes spécifiques :
- Douleur plus basse et plus médiale que le psoas iliaque
- Douleur près du tubercule pubien et irradie à la région inguinale
- Douleur à l’add passive; abd résistée et palpation de l’insertion
- Attention, souvent confondue avec douleur provenant de l’articulation de la
hanche

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

tendinopathie du psoas-iliaque et droit fémoral

A

Mécanisme :
- Extension excessive de la hanche
- Flexion répétée (peut avoir une fracture-avulsion du petit trochanter)
- « Kicking »
- Commun chez les sprinters
- Parfois blessé de façon aigue, le psoas devient souvent tendu en présence de
restriction neurale
Signes et symptômes spécifiques :
- Douleur légèrement distale de l’aine dans la région antéro-médiale de la cuisse
- Douleur à l’extension passive (étirement), flexion de la hanche résistée,
palpation (difficile)
- Important d’évaluer la région lombaire, association fréquente entre tension de
l’iliopsoas et hypomobilité lombaire (origines du psoas sur vertèbres lombaires)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Bursite Iliopectinéenne

A

Causes :
- Secondaire à l’ostéoarthrite de la hanche ou à la tension du psoas
Signes et symptômes spécifiques :
- Douleur localisée à la région inguinale irradiant parfois à la face antérieure de
la cuisse
- Douleur à la mise en tension du psoas, contraction ou étirement
Lla bourse étant profondément située, la palpation provoque une douleur
diffuse, difficile à localiser

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Syndrome du grand trochanter (Bursite trochantérienne, syndrome de la
bandelette iliotibiale, tendinopathie du moyen fessier ) :

A

femmes de 40 à 60 ans
Causes :
- Friction de la bandelette ilio-tibiale
- Habitude de station debout unipodale avec l’autre jambe croisée en adduction
- Déséquilibre de force - add. et abd. entre autre chez le coureur
- Augmentation de l’angle Q
- Inégalité des membres inférieurs non compensée
- Dépôts calcaires
- Problématique lombaire
Signes et symptomes:
- Décubitus latéral côté affecté : douleur
- Douleur latérale sur le grand trochanter reproduite à la palpation latérale ou
postéro-lat. grand trochanter
- Douleur avec adduction ( étirement du moyen fessier), flexion et extension de
la hanche (à cause de la bandelette qui passe sur la grande tubérosité),monter
escaliers, sortir de la voiture
- crépitement (dans cas chronique, spasme de la bandelette(TFL) et
épaississement de la bourse produit un «snapping hip»)

souvent problème de la bandelette (tractus ilio-tibial)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

MALFORMATIONS OSSEUSES DE LA HANCHE

A

Angle d’inclinaison normal entre col et diaphyse : 125 à 130o
- Angle d’antéversion : 10 à 15o
(Vu de dessus, le col apparaît oblique en avant et en-dedans)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

coxa valga

A

Causes
- Congénital : enfants : angle de 150o
- si problème de motricité, MEC
tardive, angle ne diminue pas et demeure plus important.
- Traumatisme (luxation de la hanche)
- Spasticité (chez clientèle avec atteinte du système nerveux central SNC)
Signes et symptômes
- Membre inférieur plus long, élévation du bassin du côté atteint
- Membre inférieur en adduction - rétraction add.
- Il y a un mouvement d’abduction plus ample
- Faiblesse des abducteurs
- Change le point de contact de la tête fémorale dans la cavité articulaire ce qui
peut être une des causes de coxarthrose
- Secondairement une des causes de lombalgie à cause d’un bassin oblique

Complications
- Douleur lombaire
- Dysfonction sacro-iliaque
- Fracture de la tête fémorale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

coxa vara

A

Définition
Angle entre col et diaphyse fémorale de moins de 125o (souvent bilatéral si
congénital)
Tension augmentée sur le col et diminuée sur la tête
Causes
- Traumatisme (fracture)
- Congénitale - ossification dans le col
Le coxa-vara congénital : l’examen de pièces anatomopathologiques a
confirmé la présence d’une zone défectueuse, oblique dans le col,
s’étendant du bord supérieur interne au bord inférieur externe et formée de
tissus ostéoïdes et cartilagineux. Au début, la tête fémorale reste intacte,
mais ensuite, sous l’effet de contractions musculaires, cette zone de
moindre résistance cède graduellement et diminue progressivement l’angle
cervico-diaphysaire et la longueur du col. Ce dernier se raccourcit, s’élargit
et se tasse. La plaque épiphysaire devient plus verticale, le grand
trochanter remonte comme un bec, le fémur se raccourcit et l’arthrose
dégénérative envahit l’acétabulum.
- Glissement épiphysaire
Épiphyse fémorale se déplace en bas et en arrière au niveau de la plaque
de croissance ; souvent associé à de l’embonpoint, patient entre 10 et 20
ans.
Signes et symptômes
- Raccourcissement de la jambe et abaissement du bassin du côté affecté
Boiterie (sans douleur au début) ; adulte : arthrose secondaire → douleur,
raideur, atrophie, limitation abduction et rotation interne
- Membre inférieur en abduction
- Augmentation de l’amplitude d’adduction
- Limitation de l’abduction due au coïncement du grand trochanter contre ilium
- Faiblesse des abducteurs (abducteurs raccourcis) et Trendelenbourg positif

Égaliser MI, talonette côté affecté
- Renforcer au maximum les abducteurs
- Ostéotomie sous trochantérienne

Complications
- Douleur lombaire
- Dysfonction sacro-iliaque
- Fracture du col : col étant plus horizontal, il y a une plus grande disposition à
la fracture du col

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

antéversion

A

Angle de plus de 30o degrés de torsion du fémur entraîne une tête peu couverte
par le cotyle en position anatomique
Cause
- Congénitale
Facteur favorisant → à la petite enfance, position grenouille (W)
Signes et symptômes
- Posture
- Hyperlordose lombaire
- Fémur et tibia en rotation interne
- Pied en pronation
- Démarche avec les pieds tournés à l’intérieur
- Augmentation de l’angle Q
- Torsion tibiale externe
- A.A.
- Augmentation de la rotation interne et diminution de la rotation externe

Complications
- Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
- Subluxation de la rotule
- Arthrose de la hanche par butée du col fémoral avec le labrum

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

CONFLIT FÉMORO-ACÉTABULAIRE (FÉMORO-ACÉTABULAIRE
IMPINGEMENT : FAI)

A

Contact anormal et prématuré de la tête du fémur avec le rebord de l’acétabulum
2 types :
- CAM : déformation du fémur : manque de courbure (concavité) à la jonction
entre la tête et le col fémoral
- Pincer : Déformation de l’acétabulum : recouvrement excessif de l’acétabulum
de façon locale ou globale
Peut favoriser des dommages au cartilage articulaire et des lésions de labrum et
entrainer de l’ostéoarthrose précoce.

Lésions du labrum
Déchirure au niveau du labrum est comparable à une lésion méniscale au genou.
Le labrum est très innervé (dlr+++) et mal vascularisé (peu
de potentiel de guérison)
Incidence : survient surtout chez des athlètes (utilisation ++des mouvements de
la hanche
Mécanisme :
Le mécanisme de lésion peut être dû à des
1) Causes intrinsèques : déformations du fémur ou de l’acétabulum; instabilité
2) Causes extrinsèques : AVM, impact latéral (chute sur la hanche),
abutement passif (ex cyclistes, travail dans les échelles), abutement actif
(danseurs, arts martiaux, water-polo), torsion en mise en charge (athlètes),
squat +charge

Le programme de réadaptation comprend :
- Contrôle de la douleur et des signes inflammatoires (but principal de la phase
initiale : 0 à 4 semaines)
- Mise-en–charge progressive selon tolérance avec un bon déroulement du pied
(pas de toe-touch pour éviter l’irritation du psoas). On vise un patron de marche
adéquat sans trendelenbourg à la fin de la phase 2 (8 semaines). Pour marcher
sans aide technique le patient doit : 1) avoir un patron de marche normal et
sans douleur et 2 ) être capable de faire de l’abd contre gravité de façon
adéquate et sans douleur
- Exercices de ROM (entre autre : vélo sans résistance avec flexion de hanche
de moins de 90 degrés initialement). La rotation externe active devrait être
évitée pour 4 semaines. Mobilité complète pour tous les mouvements à la fin
de la phase 2 (4-8 semaines)

Renforcement de la hanche
Renforcement isométrique les deux premières semaines sauf en flexion de
hanche; 2 à 4 semaines : renforcement isotonique, sauf flexion de la hanche
en isométrique
- Stabilisation du tronc, proprioception
- Techniques de tissus mous et relâchement myo-fascial ;
étirements après 6 semaines
- On peut ajouter la piscine dès que les plaies sont parfaitement guéries.
- La progression vers le retour aux sports se fera en augmentant les exercices
de renforcement , d’endurance, l’entrainement aérobique (phase 3 : 8-12
semaines) et avec des « sports specific drills » (phase 4 :12-16 semaines)
- Le retour aux sports (phase 5) se fera généralement entre 4 mois (12
semaines) et 6 mois (parfois à 3 mois)
Jusqu’à 9 mois s’il y a eu relâchement du tendon du psoas simultanément
- Avant le retour au jeu on doit procéder à des tests de performance.
Le membre inférieur atteint doit atteindre 90% de performance par rapport au
côté sain au « Hop Test » pour envisager un programme de retour au jeu

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Signe de la fesse (Cyriax) («Signs of the buttocks»)

A

ne pathologie sérieuse caractérisée par
une douleur importante dans la région de la fesse et/ou de la hanche.
Signes et symptômes
- Le SLR (élévation de la jambe tendue) augmente la douleur dans la fesse
et est diminué en amplitude, le même mvt exécuté le genou fléchi provoquera
la douleur au même degré de flexion.
- Diminution de la flexion antérieure du tronc
- Mouvements passifs de la hanche
Douleur et diminution de la flexion de la hanche (même avec le genou
fléchi)
Sensation de fin de mouvement : vide
Patron de restriction non-capsulaire (sera vu en pratique)
- Mouvements résistés de la hanche sont faibles et douloureux
- Douleur peut irradier dans la jambe (fesse, cuisse, mollet)
- Douleur à la palpation dans la fesse
- Fesse enflée et grosse
- Test «Signe de la fesse» (Magee) positif (voir notes de cours pratiques)
Causes
- Ostéomyélite du fémur, partie supérieure
- Néoplasme du fémur, partie supérieure
- Néoplasme de l’ilion
- Fracture du sacrum
- Arthrite septique, sacro-iliaque
- Bursite septique
- Abcès ischio-rectal
- Fièvre rhumatismale avec bursite
Traitement
- Retourner chez le médecin rapidement (urgence)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Hanche à ressaut (snapping hip)

A

Définition : Déclic ressenti par le patient lors de la mobilisation active de la hanche.
Le plus souvent extra articulaire et généralement peu douloureux.
Muscles principalement responsables : membrane ilio-tibiale/fessiers sur le grand
trochanter (voir syndrome du grand trochanter) ou ilio-psoas au niveau de
l’éminence ilio-pectinée.
Traitement en physiothérapie : étirement des muscles en cause, techniques myo
fasciales, posture et équilibre musculaire (stabilisation du bassin), technique
d’exécution (par exemple en ballet)
Autres causes possibles (diagnostic différentiel) : Peut aussi être un déclic intra
articulaire reliées au labrum

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Fractures de stress du col fémoral et du bassin

A

-filles plus que garçons
-Athlètes (triade de l’athlète féminin : aménorrhée, anorexie, fracture de stress)
-Femme ménopausée (ostéoporose vs changements hormonaux)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Méralgie paresthésique

A

Compression du nerf sensitif fémoro-cutané :
-Nerf sensitif pur
-Provient des rameaux antérieurs de L2 et L3
-Passe sous le ligament inguinal à la région médiale de l’épine iliaque antéro-
supérieure (EIAS)
-Peut être lésé à plusieurs endroits

Causes :
-Port d’une ceinture lourde et serrée
-Obésité abdominale
-Grossesse
-Chirurgies abdominales
-Hématome ou abcès(ilio-psoas), tumeur, prélèvement d’os iliaque
Signes et symptômes :
-Paresthésies, hypoesthésie, anesthésie à la région antérolatérale de la cuisse
Diagnostic différentiel :
-neuropathie fémorale
-radiculopathie L2, L3 ou L4
-coxarthrose de la hanche
-douleur irradiée d’origine lombaire
-tendinopathie trochantérienne

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Fracture de la diaphyse
fémorale

A

Mécanisme violent : accident de
voiture, moto, ski alpin

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Fractures de l’extrémité
inférieure du fémur :
-supra-condylienne
-condylienne

A

Mécanisme violent
ou
- Chute sur le genou chez la
personne âgée

28
Q

Fracture de l’épine tibiale
(par avulsion)

A
  • Torsion violente du genou
  • Valgus ou varum forcé au
    genou
  • Hyperextension du genou
29
Q

Fracture du pateau tibial
(Bumper’s fracture)-

A
  • Choc direct : mécanisme
    violent (exemple se faire frapper
    par une voiture)
  • Choc indirect : valgus ou
    varum forcé sur un tibia
    ostéoporotique
30
Q

Fracture du tibia-péroné
(souvent ouverte)

A

Choc direct sur l’os
- Violent traumatisme : accident
de voiture

31
Q

Fracture de la rotule

A

Choc direct : coup sur la rotule
- Choc indirect : contraction
violente du quadriceps

32
Q

Luxation du genou :
Déplacement antérieur,
postérieur, latéral ou
médial du tibia sur le
fémur. Les luxations
antérieures et
postérieures sont les
plus fréquentes.

A

Traumatisme violent

33
Q

traitement fx genou

A

Durant la période d’immobilisation
▪ Prévenir l’ankylose des articulations hors plâtre/ orthèse
- Mouvements passifs, auto-assistés, actifs
▪ Prévenir l’atrophie de non-usage
- Exercices isométriques des muscles qui contrôlent l’articulation
immobilisée (si permis par le chirurgien)
- Exercices actifs des autres muscles du membre atteint
- Exercices actifs des muscles du membre sain
- Exercices de renforcement des muscles du tronc
▪ Augmenter la circulation locale pour minimiser l’oedème
- Élévation du membre atteint
- Contractions musculaires (lorsque permis)
- Massage cicatrice et muscles lorsque possible
- Mobilisations de la rotule lorsque possible
- Glace
▪ Prévenir la stase veineuse
- Exercices circulatoires de la cheville
▪ Assurer la sécurité dans les déplacements
- Choix de l’auxiliaire à la marche approprié et son ajustement
- Enseignement de la marche sécuritaire
Durant la période post-immobilisation
Se référer à la section : Généralités des traitements en physiothérapie post-
chirurgie et post-immobilisation.
[3]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section GENOU-pathologie
1.1.3. Complications
▪ Il existe plusieurs complications reliées aux fractures, entre autres :
- Infection
- Consolidation anormale
· Mal-union
· Retard de consolidation
· Non-union
- Nécrose avasculaire
- Re-fracture
- Ostéoporose post-trauma
- Atteinte aux vaisseaux sanguins et nerfs
- Myosite ossifiante
- Adhérences intra-articulaires
- Syndrome douloureux régional complexe de type 1
- Thrombophlébite
- Etc.
▪ Il est important de se souvenir que :
- Les risques d’adhérences intra-articulaires sont beaucoup plus élevés
lorsque la fracture est intra-articulaire ou située près d’une articulation.
- Les fractures ouvertes sont fréquentes au niveau du tibia-péroné et les
risques d’infection sont élevés à ce niveau

34
Q

Fracture chondrale et ostéochondrale

A

1.2.1. Définition
▪ Fracture ostéochondrale : séparation d’une section de l’os et du cartilage
▪ Fracture chondrale : séparation du cartilage de l’os, affecte le cartilage
seulement
1.2.2. Incidence
▪ Adolescents
▪ Jeunes adultes
▪ Athlètes

.2.3. Mécanismes de blessure
▪ Traumatisme mineur
▪ Contusion de la rotule
▪ Chute sur le genou
▪ Luxation de la rotule

dx par radio, tx en physio inefficace

1.2.7. Examen clinique
Examen Subjectif
▪ Douleur ressentie sous la rotule
▪ Douleur augmentée par les mouvements de flexion et extension du genou
▪ Les symptômes sont toujours plus grands que les signes
▪ Patient se plaint d’apparition d’oedème après l’activité
▪ Blocage ou pseudo-blocage (souris articulaire)
Examen objectif
▪ oedème intra-articulaire en stade aigu
▪ Amplitudes articulaires (en flexion et extension) du genou possiblement
limitées par la douleur ou blocage (souris-articulaires)

35
Q

Luxation de la rotule

A

ncidence
Variable selon le type
▪ Luxation traumatique
- Adolescents
- Femmes > Hommes
▪ Luxation récurrente
- Adultes (femmes>hommes)
- Sportifs
1.3.3. Causes, mécanismes de blessure et histoire
Causes
▪ Anomalies anatomiques et de la posture :
- Augmentation de l’angle Q
Antéversion fémorale et torsion tibiale externe
Genoux valgus
Pieds en pronation
- Genou récurvatum
- Patella alta
- Dysplasie du condyle fémoral (fosse peu profonde)
- Dysplasie de la patella (patella plus plane)
[7]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section GENOU-pathologie
▪ Diminution de la souplesse musculaire aux membres inférieurs
▪ Faiblesse du muscle quadriceps ( vaste médial oblique VMO?)
▪ Anomalies des rétinaculums
- Rétinaculum interne faible
- Rétinaculum externe serré
▪ Hyperlaxité ligamentaire générale
▪ Mauvais contrôle moteur du membre inférieur

Mécanismes de blessure (diverses
possibilités)
▪ Contraction puissante du quadriceps,
genou fléchi et en valgus (souvent sports
avec pivots).
▪ Un mouvement de rotation du genou,
avec le pied fixé au sol
▪ Choc direct (coup en médial de la rotule)
Histoire
▪ Le patient a ressenti une sensation
d’instabilité, de déboitement du genou
lors de la luxation. Il a senti que quelque
chose s’est déplacé dans son genou lors
du traumatisme, puis replacé.
▪ Parfois bruit de déchirement lors de la
luxation
▪ Apparition rapide de l’œdème
(hémarthrose)

Mécanisme de blessure
▪ Dans les cas chroniques, une simple
contraction du quadriceps avec une
rotation du genou est suffisante pour
provoquer la luxation.
Histoire
▪ Le patient a ressenti une sensation
d’instabilité, de déboitement du genou
lors de la luxation. Il a senti que quelque
chose s’est déplacé dans son genou lors
du mouvement, puis replacé.

Examen clinique
Examen subjectif
▪ Douleur aiguë ressentie aux pourtours du genou
▪ Douleur ↑ par les mouvements du genou et à la MEC (souvent
impossible
▪ Douleur ↓ par le repos
Examen objectif
▪ Présence d’odème intra-articulaire
▪ Déformation au niveau des contours du genou si pas de réduction
spontanée de la rotule (rotule toujours luxée)
▪ Douleur à la palpation de la capsule antéro-médiale

Le traitement en physiothérapie des luxations de rotule traumatiques (post-
immobilisation) et récurrentes est le même que pour le syndrome fémoro-patellaire
(section 1.4).

36
Q

Syndrome fémoro-patellaire
(Aussi appelé syndrome fémoro-rotulien)

A

Les zones d’hyperpression de l’articulation fémoro-patellaire varient selon
l’angle de flexion du genou
- 0° flexion du genou : pad graisseux
- 20° flexion du genou : contact au tiers inférieur de la patella
- 60° flexion du genou : contact au tiers moyen de la patella
- 90° flexion du genou : contact au tiers supérieur de la patella
- 135° flexion du genou : contact avec la facette ODD de la patella et
une partie de la facette latérale

Le syndrome fémoro-patellaire est un syndrome caractérisé par :
- Une douleur de type mécanique à la face antérieure du genou
- La douleur est causée par un glissement décentré de la patella dans
la trochlée fémorale
- La douleur est provoquée par des zones d’hyperpression et d’hypo-
pression dans la région de l’articulation fémoro-patellaire
- Tout élément qui entrave le glissement normal dans la trochlée
▪ Attention, il existe une différence entre le syndrome fémoro-patellaire et
la chondromalacie :
- Le syndrome fémoro-patellaire est une douleur en face antérieure
du genou
- La chondromalacie est une dégénérescence du cartilage de la
rotule, la dégénérescence doit être confirmée par des rayons-x

Sportifs
▪ Adolescents (filles > garçons secondaire à angle Q)
▪ Une poussée de croissance rapide peut entraîner une diminution de
souplesse musculaire et/ou une diminution du contrôle du
mouvement au membre inférieur
▪ « M. et Mme Tout le monde »
1.4.3. Causes, mécanisme de blessure et histoire
Causes
▪ Post-traumatique
- Chute sur le genou
▪ Surcharge occupationnelle ou sportive
- Modification de paramètres de l’entrainement ou de l’activité travail
· Volume
· Intensité
· Type de chaussure ou équipement
· Surface d’entraînement ou de travail
▪ Défaut d’alignement du membre inférieur
- Anomalies de la posture (pronation excessive au pied, rotation
interne…) qui entraînent une augmentation de l’angle Q (au repos et
dynamique). La résultante des forces sur la rotule attire cette
dernière vers l’extérieur.
▪ points de repères pour l’angle Q : épine iliaque antéro-
supérieure
▪ centre de la rotule
▪ tubérosité tibiale
· valeurs normales de l’angle Q :
▪ femmes : 13° à 18°
▪ hommes : 5° à 12°
▪ Diminution de la souplesse musculaire (par exemple) :
- Ischios-jambiers rétractés
- Tenseur fascia lata
▪ Faiblesse du muscle quadriceps ( VMO?) qui modifie le trajet patellaire
▪ Diminution de la mobilité de la rotule ou des mouvements accessoires
fémoro-patellaires
Faiblesse d’autres muscles du membre inférieur :
- Moyen fessier, grand fessier
▪ Genou récurvatum (laxité ligamentaire)
▪ Mauvais contrôle moteur du membre inférieur
- Entraîne une augmentation de l’angle Q en dynamique
▪ Mauvaise proprioception du membre inférieur

Début souvent insidieux
▪ Parfois, apparition des symptômes suite à une modification des activités
- augmentation rapide du volume ou de l’intensité de l’entraînement
- changement de tâche au travail
- changement de chaussure
1.4.4. Diagnostic médical
▪ Examen clinique
▪ Investigation para-médicale (si douleur persistante, malgré les traitements)
- rayons-x : une vue spécifique est demandée pour bien voir le
compartiment fémoro-patellaire et exclure d’autres pathologies
1.4.5. Traitement conservateur (traitement de 1er choix)
▪ Physiothérapie
▪ Médical :
- Orthèse de stabilisation de la patella
- Orthèse plantaire
- Médication pour la douleur

Examen subjectif
▪ Localisation de la douleur : douleur ressentie aux pourtours de la rotule
(souvent en face antéro-latérale du genou).
▪ Type de douleur : de type mécanique. Ressentie pendant et après l’activité.
▪ ↑de la dlr :
▪ position assise prolongée (« movie sign »)
▪ position accroupie prolongée
▪ montée et descente d’escaliers (habituellement plus de dlr lors de la
descente)
▪ activités de course et sauts
▪ ↓de la dlr :
▪ repos
▪ Présence de « bruits » (grincement, crépitements) dans la région rétro-
patellaire lors du mouvement de flexion –extension du genou

Examen objectif
▪ Observations
- Posture (variations posturales possibles) :
· Genoux valgum ou varus
· Rotation interne fémorale avec une rotation latérale excessive
fémoro-tibiale ou une torsion tibiale externe
· Pieds en pronation (pied plat) ou pieds en supination (pied
creux)
· Genou récurvatum
- Spécifiques :
· Position de la rotule :
o Hauteur : haute (patella alta), basse (patella baja) ou
normale
o Bascule : souvent basculée vers l’extérieur
o Translation : souvent vers l’extérieur
· Possible atrophie du quadriceps (VMO?)
· Œdème : rare, mais possible
▪ Mobilité articulaire
- Mouvements actifs et passifs du genou :
· La flexion et l’extension du genou souvent complètes
- Mouvements accessoires :
-
· De la rotule : Diminution possible de la mobilité de la rotule
* Diminution du glissement interne de la rotule
(rétraction du rétinaculum latéral superficiel)
* Diminution de la bascule interne de la rotule (rétraction
du rétinaculum latéral profond)
▪ Mouvements résistés
Contractions souvent indolores, mais douleur possible lors de
contraction des extenseurs du genou
▪ Évaluation musculaire
- Force (faiblesse possible de ces muscles)
· Quadriceps (VMO?)
· Fessiers
· Abdominaux
- Souplesse musculaire (↓ possible de ces muscles)
· Ischios-jambiers
· Jumeaux
· Tenseur du fascia lata
· Droit fémoral
· Psoas
[15]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section GENOU-pathologie
▪ Palpation :
- Aucune douleur à la palpation
▪ Manœuvres spécifiques possiblement positives
- Test de Mc Connel
- Angle Q
- Test de Clark
- Step up test
- Eccentric step test
- Lateral step down manoeuver
- Compression de la rotule
1.4.8. Traitement en physiothérapie
Se référer à la section : Généralités sur le traitement en physiothérapie lors d’un
traitement conservateur
Lors d’un syndrome fémoro-patellaire, les éléments suivants du traitement sont
particulièrement importants :
▪ Augmenter la force et contrôle moteur du quadriceps et des fessiers
- Exercices de renforcement en chaîne fermée
- Exercices de renforcement en chaîne ouverte
· Il n’y a pas de consensus dans la littérature sur les
effets néfastes et les bénéfices des exercices en
chaîne ouverte en présence d’un syndrome fémoro-
patellaire. Certains soutiennent que dans les derniers
degrés d’extension du genou, une plus grande
pression est appliquée sur une petite surface du
cartilage fémoro-patellaire. Les exercices de
renforcement en chaîne ouverte du quadriceps dans
les derniers degrés d’extension sont donc à employer
avec discernement en présence d’un syndrome
fémoro-patellaire.
▪ Utilisation d’orthèses ou taping de McConnell ou taping proprioceptif
(hanche ou genou)

Les résultats sont optimaux lorsque les exercices sont faits :
- 1x/ jour
- Pour une période de 6 semaines ou +
- Au moyen d’un programme progressif de 2 à 4 séries de 10
ou + répétitions

37
Q

Gonarthrose

A

Le genou est l’articulation la plus touchée par l’arthrose
▪ Le compartiment fémoro-tibial interne est le plus souvent et le plus
sévèrement atteint par l’arthrose, provoquant la déformation typique en
varus du genou

1.5.2. Incidence
▪ Femmes > hommes
▪ Âgé(es) de plus de 50 ans (vieillissement)
▪ Chez les gens ayant un surcharge pondérale (Obésité)
▪ Plus grand stress articulaire ( microtraumatismes liés à certains sports,
occupations)
1.5.3. Causes, mécanisme de blessure et histoire
Deux types de causes
▪ Primaire :
- Idiopathique
- Il existe une prédisposition génétique/métabolique
▪ Secondaire :
- Histoire de fracture intra-articulaire qui entraîne une irrégularité de
la surface articulaire ou un mauvais alignement des segments.
· Si dommage sévère à l’articulation : arthrose peut
apparaître cliniquement
· Si dommage léger à l’articulation ou mauvais alignement
des segments : arthrose peut apparaître après 15 à 20 ans
- Arthrite rhumatoïde ou infectieuse
- Déchirure méniscale
- Déchirure du ligament croisé antérieur
- Souris intra-articulaire
- Biomécanique déficiente; diminution de force du quadriceps
Histoire
▪ Augmentation progressive et insidieuse de la douleur au genou
▪ Raideur matinale (< 30 minutes)
▪ Diminution progressive des activités de la vie quotidienne (par exemple :
escaliers, position accroupie)
▪ Traumatisme antérieur possible

éducation sur la pathologie
▪ Perte de poids
▪ Activité physique
- Exercice avec peu d’impacts : vélo, natation, musculation
(quadriceps +++)
- Précautions : sports avec impacts et torsions du genou
▪ Modification des activités
- Travail, sports
AT, orthèse

Examen subjectif
▪ Douleur :
- Augmentée par l’activité :
· Marcher
· Monter et descendre escaliers
· Position accroupie
- Diminuée par le repos
- Localisée aux pourtours du genou
Matinale généralement inférieure à 30 minutes.
- Nocturne absente, sauf dans les cas d’arthrose avancée
▪ Sensation de crépitements dans le genou possible
▪ Sensations de faiblesse ou d’instabilité, associées à des dérobades au
genou parfois ressenties.
Examen objectif
▪ Genou plus gros volumineux et large, chaleur et gonflement
▪ Diminution légère à modérée de l’amplitude articulaire (active et/ou
passive) de la flexion et de l’extension du genou
▪ Faiblesse et/ou atrophie du quadriceps et autres muscles du membre
inférieur
▪ Déformation du genou (en varus > valgus)
▪ Parfois présence de crépitements au mouvement
▪ Diminution plus ou moins importante de la capacité fonctionnelle
▪ Une laxité de l’articulation peut être observée dans les cas de
destruction avancée du cartilage
▪ Changements radiologiques

Éducation au patient (le patient doit se prendre en charge, se
responsabiliser)
- Il est bien important d’expliquer au patient l’importance de
demeurer actif. L’inactivité est plus dommageable pour le
cartilage que l’activité.
- Explications de la pathologie
- Conseils pour limiter la progression de l’arthrose
- Bonnes chaussures absorbantes, éviter le port des talons
hauts
▪ Augmentation de l’amplitude articulaire (doit se faire de façon douce,
non agressive)
- Mobilisations actives/ actives assistées douces
- Thérapie manuelle au besoin
- Il faut tenter de réduire le flexum au genou si présent

38
Q

PTG

A

Visite pré-opératoire
▪ Enseignement
- Expliquer l’importance des exercices en post-opératoire
- Enseignement des exercices qui seront faits en post-opératoire
- Techniques de transferts
- Technique de descente d’un escalier
▪ Ajustement de l’aide technique à la marche

Pas de contre-indication de mouvements. L’objectif principal du traitement de
physiothérapie lors de l’hospitalisation est d’obtenir une mobilité de 0-90 le plus
rapidement possible. Il se peut donc que les traitements se situent dans ou au-
delà du seuil de la douleur. Il est donc très important de travailler conjointement
avec le personnel infirmier et médical afin de contrôler la douleur au maximum.
Jour 1 :
▪ Premier lever et asseoir patient au fauteuil
▪ Exercices de mobilité (pas d’oreiller sous le genou)
- Amplitude articulaire du genou ++(actif et actif assisté)
▪ Exercices de renforcement
- Quadriceps en isométrique
- Fessiers en isométrique
▪ Exercices respiratoires et circulatoires
Selon les milieux, il se peut qu’un appareil à mobilisation continue (CPM) soit
utilisé en dehors des périodes de traitement de physiothérapie.
Jours 2 et suivants :
▪ Renforcement du quadriceps +++
▪ Marcher dans le corridor
▪ Escaliers
Jour 4 ou 5 :
▪ Congé de l’hôpital vers le domicile ou un centre de la réadaptation
Au congé, on veut :
- Flexion genou : 90 degrés
- Extension genou quasi complète et patient fonctionnel
Traitement en post-opératoire/ externe :
▪ Contrôle de la douleur et de l’œdème
▪ Augmenter la mobilité du genou (flexion, extension, rotule)
▪ Augmenter la force du quadriceps +++
▪ Augmenter la force des autres muscles du membre inférieur
▪ Augmenter la mise en charge sur le membre inférieur opéré
▪ Améliorer la proprioception
▪ Augmenter la souplesse musculaire
▪ Améliorer la capacité fonctionnelle
▪ Massage de cicatrice

39
Q

Kyste de baker
(aussi appelé kyste poplité)

A

Distension de la bourse située entre le chef médial du gastrocnémien et le
corps musculaire du demi-membraneux. Il existerait une communication
entre la bourse et la cavité articulaire fémoro-tibiale dans environ 50% des
adultes. Cette bourse se remplirait donc de liquide en présence d’une
affection intra-articulaire qui cause un gonflement persistant de l’articulation
fémoro-tibiale.
▪ Distension (herniation) de la capsule articulaire postérieure du genou. Cette
distension de la capsule descendrait derrière et inférieurement à
l’articulation fémoro-tibiale.
1.6.2. Incidence
▪ « M. et Mme Tout le monde »
▪ Enfants
1.6.3. Causes, mécanisme de blessure et histoire
Causes
▪ Chez l’adulte, condition secondaire à un désordre intra-articulaire persistant
(effusion chronique) du genou (affection intra-articulaire dégénérative,
inflammatoire ou traumatique
- Exemples : arthrite rhumatoïde, arthrose du genou, déchirure
méniscale
▪ Chez l’enfant, cause inexpliquée
Histoire
▪ Apparition progressive de la douleur

Examen subjectif
▪ Douleur
- Type : Diffuse, non précise
- Localisation : douleur ressentie dans la partie postérieure du genou
- Augmentée :
· par la flexion complète et/ou l’hyperextension du genou
· position accroupie
· par l’activité
▪ Sensation de masse, de gonflement en région postérieure du genou
(surtout en postéro-médial)
Examen objectif
▪ Observation d’une masse située surtout dans la partie médiale et inférieure
du creux poplité. Cette masse peut être plus visible lorsque le patient :
- Est en position debout et monte sur la pointe des pieds
- Est placé en décubitus ventral et fait une extension active du genou,
en ayant les orteils appuyés en hyperextension sur le lit.
▪ Possible diminution de la mobilité articulaire du genou, surtout en flexion.
▪ Palpation d’une protrusion derrière le genou, qui peut descendre dans la
partie supérieure du mollet

40
Q

atteintes ligaments du genou

A

LLI: Stress en
valgus forcé du
genou

LLE: Stress en varum
forcé du genou
·
· La lésion au
LLE est
rarement une
lésion isolée,
elle est souvent
associée avec
une atteinte du
LCP et du point
d’angle postéro-
latéral

LCA: Valgus du
genou et RE
tibiale
· Hyperextension
du genou
· Varus du genou
et RI tibiale, le
genou près de
l’extension
· Mouvement de
décélération,
rotation,
changement de
direction
(souvent sans
contact)

LCP: Stress qui glisse le
tibia en postérieur
sur le fémur :
· Tableau de
bord, genou
fléchi à 90°
· Chute sur le
genou fléchi
Le LCP peut aussi
être blessé lors de
lésions complexes,
avec torsion et
hyperextension

1 degré: douleur à la
palpation du ligament
· douleur lors de la
mise en tension du
ligament
· articulation est stable
lors des stress
ligamentaires
· œdème absent ou
léger intra-articulaire
2 degré : douleur à la
palpation du ligament
· douleur lors de la
mise en tension du
ligament
· douleur vive aux
mouvements actifs
du genou
· augmentation du jeu
articulaire lors des
stress ligamentaires
· œdème modéré à
sévère intra-
articulaire
· perte de fonction
3 degré: douleur importante
au genou
· MEC souvent
impossible
· Augmentation
importante du jeu
articulaire lors des
stress ligamentaires
· perte de fonction
sévère et immédiate
· œdème immédiat et
sévère
· bruit caractéristique
pour le
LCA : « POP »
· présence de
dérobade possible

▪ Repos de l’articulation :
- Béquilles pour quelques jours (pour une entorse de grade1)
- Béquilles et orthèse articulée pour environ 4 à 6 semaines (pour les
entorses de grade 2 et 3).
- Mise en charge selon tolérance (grade 1) et progressive (grades 2
et 3)
[34]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section GENOU-pathologie
· Une approche de traitement un peu plus conservatrice est
parfois préconisée dans les entorses sévères du LLI, afin de
le protéger et de permettre une guérison la plus solide du
ligament. Dans ces protocoles, aucune MEC n’est permise
pour 4 semaines.
▪ Diminuer l’inflammation :
- Glace
- Bandage compressif
- Élévation
▪ Éducation au patient
- Lors d’une déchirure ligamentaire sévère, il est important que le
patient connaisse les sports à risques. Si une chirurgie de
reconstruction n’est pas envisagée, la possibilité de se blesser à
nouveau au genou est plus élevée dans les sports de contact ou
avec pivots.
- L’utilisation d’une orthèse dans la pratique des sports sera
encouragée
-
▪ Maintenir les amplitudes articulaires
- Mobilisations actives-assistées, sans douleur
- Vélo stationnaire
▪ Regagner la force du quadriceps et des muscles du membre inférieur
- Exercices de renforcement, selon tolérance, sans douleur
- Vélo stationnaire
▪ Éventuellement, récupérer une bonne proprioception
- Exercices de proprioception, selon récupération fonctionnelle
▪ Augmentation de la souplesse musculaire
- Étirements musculaires

Il est recommandé que seuls des exercices en chaîne fermée soient
effectués dans la phase initiale de la réadaptation post-
reconstruction de LCA.

41
Q

Déchirure méniscale

A

Peu vascularisés (vascularisés en périphérie seulement)
▪ Fonctions :
- Augmentent la profondeur de la glène : augmentent la stabilité du genou
- Augmentent la surface de contact : permettent une meilleure répartition des
pressions
- Sont des amortisseurs : permettent une absorption des forces de
compression
- Rôle proprioceptif
▪ Le ménisque interne :
- En forme de « C »
- Attaché au LLI
- Souvent blessé par traumatisme
▪ Le ménisque externe :
- En forme de « O »
- Pas attaché au LLE
- Moins blessé par traumatisme
- Souvent blessé si déchirures chroniques

Sportifs
▪ « M. et Mme Tout le monde »

DÉCHIRURE MÉNISCALE
TRAUMATIQUE :
Mécanisme de blessure :
▪ Torsion du genou en légère
flexion, en MEC
▪ Flexion forcée du genou
▪ Squat
▪ Autres mécanismes possibles
Histoire :
▪ Douleur apparue
immédiatement suite au
traumatisme
▪ Œdème apparaît tardivement
(12 heures post-trauma)

DÉCHIRURE MÉNISCALE MICRO-
TRAUMATIQUE :
Mécanisme de blessure :
▪ Position accroupie répétée
Histoire :
▪ apparition progressive de la
douleur

Examen subjectif
▪ Douleur :
- Ressentie à l’interligne articulaire
- Augmentée en fin de mouvements (flexion ou extension) du genou
- Augmentée par les mouvements de torsion du genou
▪ Patient se plaint parfois d’épisodes de blocage du genou
▪ Patient se plaint parfois de dérobade
Examen objectif
▪ Atrophie du quadriceps (si chronique)
▪ Présence d’un œdème intra-articulaire (en aigu ou chronique)
▪ Diminution de la mobilité articulaire du genou (active et passive)
▪ Manœuvres spécifiques possiblement positives
- Test de Mac Murray
- Test de Appley en compression
- Test de « Bounce home »
- Test de Thessaly
- Palpation des interlignes

Repos de l’articulation :
- Béquilles pour quelques jours
· Si chirurgie de suture, les béquilles seront pour quelques
semaines.
· Si chirurgie de ménisectomie, béquilles pour environ 48
heures seulement
- Mise en charge selon tolérance
▪ Diminuer l’inflammation et la douleur:
- Glace
- Bandage compressif
- Élévation
▪ Éducation au patient
- Éviter les positions accroupies prolongées
▪ Regagner la force du quadriceps et des muscles du membre inférieur
- Exercices de renforcement, selon tolérance, sans douleur
- Vélo stationnaire
▪ Regagner les amplitudes articulaires
- Mobilisations actives-assistées, sans douleur
- Vélo stationnaire
- Dans les cas de suture, la flexion sera limitée à 90° pour quelques
semaines (voir chirurgien et protocole)
▪ Récupérer une bonne proprioception
- Exercices de proprioception, dès que possible

42
Q

Triade malheureuse

A

2.4.1. Définition
Atteinte des :
▪ Ligament latéral interne
▪ Ligament croisé antérieur
▪ Ménisque interne

43
Q

Tendinopathies genou

A

u genou, on retrouve :
- Tendinopathie rotulienne (jumper’s knee) : tendon rotulien
- Tendinopathie quadricipitale : tendon quadricipital
- Tendinopathie distale du fascia lata (syndrome de la bandelette ilio-
tibiale) : bandelette ilio-tibiale
- Tendons de la patte d’oie : tendons sartorius, gracilis, semi-
tendineux
- Autres tendinopathies, non discutées dans le cadre de ce cours

Incidence
▪ Sportifs
▪ « M. et Mme Tout le monde »
2.5.2. Causes, mécanisme de blessure et histoire
Causes
▪ Mauvaise qualité de mouvement au membre inférieur
▪ Surutilisation dans les AVQs, au travail, dans les sports
▪ Causes reliées à l’entraînement :
- Modification de l’entraînement :
· Augmentation rapide de volume d’entraînement
· Distances trop importantes
· Début d’un entraînement par intervalles
· Intensité trop élevée
- Surface d’entraînement :
· Trop dure
· Glissante
· En plan incliné
- Mauvaise technique dans le sport
- Mauvaise chaussure
▪ Faiblesse de la musculature du membre inférieur (incluant le bassin)
▪ Diminution de souplesse de la musculature du membre inférieur
▪ Raideur articulaire (hanche, genou, cheville)
Mécanismes de blessure
▪ Tendinopathie rotulienne: sports avec impulsions et réceptions répétées
▪ Tendinopathie quadricipitale : activités avec efforts en flexion maximale
(par exemple : haltérophilie, cyclisme)
▪ Tendinopathie distale du tenseur du fascia lata : activités avec mouvements
répétés de flexion-extension du genou dans un angle avoisinant les 30° de
flexion du genou (par exemple : course)
▪ Tendinopathie de la patte d’oie : atteinte souvent associée à une bursite de
la patte d’oie
Histoire
▪ Apparition progressive des symptômes

Examen subjectif
▪ Douleur :
- Présente au début de l’activité, mais disparaît avec l’échauffement
- Absente au cours de l’activité, mais réapparaît suite à l’activité, lors
du refroidissement
- Plus la tendinopathie s’aggrave, la douleur persiste durant l’activité
- Progressivement, douleur nuit à la performance sportive
- Éventuellement, douleur présente dans les AVQ’s
[48]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section GENOU-pathologie
Examen objectif
▪ Reproduction de douleur par la mise en tension sélective des structures
(tests qui chargent le tendon dans le but de reproduire les symptômes)
- Étirement du tendon=douleur
- Contraction isométrique du muscle atteint=douleur
▪ Palpation du tendon=douleur

Diminution de la douleur
- Frictions transverses (rare, efficacité?)
- Taping neuroproprioceptif : aide à diminuer la charge excessive sur
le tendon
▪ Renforcement
- Exercices de renforcement du muscle avec la tendinopathie
(excentrique»concentrique)

44
Q

bursite genou

A

Au genou, les bursites les plus souvent rencontrées sont :
- Bursite pré-patellaire (house maid’s knee) : en superficie de la rotule
- Bursites infra-patellaires(2) :
· Superficielle au tendon rotulien
· Profonde au tendon rotulien
- Note : Attention, le cul de sac supra-patellaire fait partie de la capsule
articulaire du genou. Ce n’est pas une bourse

45
Q

Myosite ossifiante

A

Hématome qui s’ossifie dans un muscle
▪ Complication fréquente de la combinaison d’une contusion et d’un
hématome dans un muscle lorsque le siège du traumatisme est près d’une
insertion osseuse
▪ Complication d’une fracture
▪ Le quadriceps est le muscle le plus souvent touché au membre inférieur
2.7.2. Incidence
▪ Enfant
▪ Jeune adulte
2.7.3. Causes, mécanisme de blessure et histoire
▪ Traumatisme direct (coup de genou dans la cuisse)
▪ Complication d’une fracture du fémur
▪ Micro-trauma répété

Examen subjectif
▪ Douleur locale ressentie dans le muscle
▪ Douleur ↑ par les mouvements du genou
Examen objectif
▪ Présence d’un hématome
▪ Présence d’oedème
▪ Palpation possible d’une masse dure et douloureuse dans le muscle
▪ La douleur entraîne une diminution importante de l’amplitude articulaire du
genou
2.7.8. Traitement en physiothérapie
En phase aigue
▪ Repos
- L’ossification se produit si la région est irritée par des mouvements
actifs, passifs ou du massage.
- Béquilles, aucune MEC
▪ Contrôle de l’inflammation
- Glace
- Compression
Application d’un plastazote pour disperser l’hématome
▪ Les étirements et mobilisations passives sont contre-indiqués
En phase sub-aigue
▪ Exercices actifs seulement. Les exercices sont doux et sans douleur, pour
le maintien des amplitudes articulaires au genou.
▪ Contre-indications : chaleur, mouvement passif et massage

46
Q

fx luxation cheville

A

Type 1 :
· Fracture uni-malléolaire (interne ou externe)
- Type 2 :
· Fracture bi-malléolaire (interne et externe)
- Type 3 :
· Fracture tri-malléolaire (interne, externe et bord postéro-
inférieur du tibia); plus le fragment de la malléole postérieure
est gros, moins le pronostic fonctionnel est bon; le retour aux
sports est compromis,
▪ Les fractures sont associées ou non à une subluxation ou luxation
complète de l’astragale par rapport à sa position normale dans la mortaise

Les fractures et luxations de la cheville résultent habituellement d’un des
mécanismes de blessure suivants :
- Une abduction (valgus du calcanéum, éversion) de la cheville et/ ou
une rotation externe du pied
· Il faut se souvenir que la malléole externe est plus distale que la
malléole interne. Pour cette raison, ce mécanisme de blessure
entraîne plus de fractures de la malléole externe.
- Une adduction (varus du calcanéum, inversion) de la cheville
- Une force de compression verticale

Durant la période d’immobilisation
▪ Prévenir l’ankylose des articulations hors plâtre/ orthèse
- Mouvements passifs, auto-assistés, actifs
▪ Prévenir l’atrophie de non-usage
- Exercices isométriques des muscles qui contrôlent l’articulation
immobilisée (si permis par le chirurgien)
- Exercices actifs des autres muscles du membre atteint
- Exercices actifs des muscles du membre sain
- Exercices de renforcement des muscles du tronc
▪ Augmenter la circulation locale pour minimiser l’œdème et complications
circulatoires
- Élévation du membre atteint
- Contractions musculaires (lorsque permis)
- Massage cicatrice et muscles lorsque possible
- Glace
▪ Assurer la sécurité dans les déplacements
- Choix de l’auxiliaire à la marche approprié et son ajustement
- Enseignement transferts, marche et escaliers
Durant la période post-immobilisation
Se référer à la section : Généralités des traitements en physiothérapie post-
chirurgie et post-immobilisation.
1.2.3 Complications
▪ Nécrose avasculaire :
- Fréquente lors des fractures de l’astragale
▪ Non-union :
- Fréquente lors des fractures de l’astragale
▪ Arthrose de la cheville
▪ Douleur persistante
▪ Raideur à la cheville
▪ Syndrome douloureux régional complexe de type 1
▪ Thrombophlébite
▪ Infection si fracture ouverte ou chirurgie

47
Q

règle Ottawa

A

Lors de l’examen clinique d’un patient qui se présente à l’urgence avec une
blessure à la cheville, c’est la règle d’Ottawa qui prévaudra pour diriger
ou non le patient en radiologie. Cette règle est la suivante :
- Le patient ne peut faire 4 pas sur le pied blessé immédiatement
après l’accident ou à l’urgence
- Le patient présente une douleur à la palpation osseuse des 6 cm
distaux postérieurs des deux malléoles
- Le patient présente une douleur à la palpation de l’os naviculaire ou
de la base du 5e métatarse

48
Q

fx talus

A

Fracture de l’astragale :
▪ Majeures
- Non déplacée
- Déplacée
- Déplacée avec luxation
▪ Mineures
- Petite avulsion aux
insertions ligamentaires
- Fracture
ostéochondrale au
dôme de l’astragale

Majeure
Hyperdorsiflexion de la
cheville
(appliquer des freins
brusquement)
▪ Mineure
Lors d’entorses sévères de
la cheville

49
Q

Fracture du calcanéum :
▪ Mineure, Ø compression
▪ Majeure, comminutive
▪ Souvent bilatérale

A

Chute en hauteur sur le
pied

50
Q

Fracture de la base du 5e
métatarse :

A

Avulsion : inversion de
la cheville
▪ avulsion de l’apophyse styloide base 5 ie e par tendon court peronier. Transverse de la base :
Trauma direct aspect
latéral du pied (sportifs)

ou
fracture de jones (base 5 ieme meta)

51
Q

Fracture de la diaphyse et
de la tête des métatarses:
▪ Fracture de la diaphyse
▪ Fracture de la tête (rare)

A

Diaphyse : objet lourd
tombe sur le pied
▪ Tête : idem

52
Q

Fracture de stress des
métatarses (souvent 2e et
3e car moins mobiles)

A

Augmentation de
l’entraînement
* Ostéoporose/
osteopénie

53
Q

Entorses ligamentaires de la cheville

A

Entorse latérale
· Ligament péronéo-astragalien (talo-fibulaire) antérieur
· Ligament péronéo-calcanéen (calcanéo-fibulaire)
· Ligament péronéo-astragalien (talo-fibulaire) postérieur
- Entorse médiale
· Ligament deltoidien (4 faisceaux)
- Entorse haute: Entorse tibio-péronéale inférieure
· Ligaments tibio-péronéens (tibio-fibulaires) inférieurs
· Membrane interosseuse

Inversion
(le plus fréquent : 85% des entorses)
▪ Ligament péronéo-astragalien
antérieur
▪ Ligament péronéo-calcanéen
▪ Ligament calcanéo-cuboïdien (fibres
latérales)
▪ Tendons des péroniers (fibulaires)
▪ Tendon des extenseurs communs
▪ Ligaments de l’articulation sous-
astragalienne
▪ Nerf péronier
▪ Fixation du cuboïde
▪ Malléole externe, base 5e méta (fx
par arrachement)

Éversion et flexion plantaire ▪ Ligament deltoidien
▪ Ligament péronéo-tibial inférieur
▪ Malléole interne (fx)

Flexion plantaire ▪ Capsule antérieure de la cheville

Dorsiflexion, éversion et rotation
externe
(mécanisme de l’entorse haute)
▪ Ligament péronéo-tibial inférieur
▪ Membrane interosseuse
▪ Avec ou sans fracture malléolaire
externe associée

Femme>homme;
Jeunes : contrôle neuromusculaire et patrons moteurs moins bien
développés; immaturité du système sensori-moteur (Doherty 2013)
Athlètes de compétition; sports intérieurs (basketball, volleyball) ou de
court (tennis) sont plus à risque; soccer : risque augmente sur surface
artificielle
Examen subjectif
▪ Douleur ressentie dans la région du ligament blessé
▪ Douleur évoquée à la palpation du ligament lésé
▪ Douleur augmentée par les mouvements de la cheville et la MEC
- MEC quasi normale, partielle ou impossible
▪ Sensation de déchirement, déboîtement ou de craquement lors de la
blessure et incapacité plus ou moins sévère

Examen objectif
▪ Œdème ± important, selon le grade de l’entorse
- Lors de l’interrogatoire, vérifier si l’œdème est apparu immédiatement
après la blessure ou quelques heures plus tard. Plus l’œdème
apparaît rapidement, plus la blessure est sévère
▪ Ecchymose ± important, selon le grade de l’entorse
- L’ecchymose peut-être plus ou moins gros et apparaîtra toujours un
peu tardivement. La présence d’une ecchymose indique qu’il y a eu
saignement et que la blessure est minimalement de deuxième degré.
▪ Limitation ± importante de la mobilité de la cheville par la douleur, selon le
grade de l’entorse
▪ Les RISOMs permettent d’identifier rapidement s’il y a aussi atteinte
musculaire
▪ La MEC et le patron de marche seront modifiées (marche sur la pointe du
pied, diminution du temps d’appui sur le membre inférieur blessé, etc.)
▪ Plus tard, lorsque possible, l’évaluation objective de la force et de la
proprioception sera très importante

Entorses de 1er et 2e degrés
▪ Diminuer l’inflammation : GREC (RICE en anglais)
4 à 5 premiers jours
- Glace
· Application locale
· Bain tourbillon glacé
- Repos relatif
· Béquilles, MEC selon tolérance
- Élévation
- Compression
· Taping
· Bandage élastique

▪ Diminuer l’œdème
- Massage de drainage
- Bain tourbillon tiède (en phase sub-aiguë)
- Bain contraste
▪ Retrouver l’amplitude articulaire de la cheville
- Exercices actifs selon tolérance
Il existe des évidences que la mobilisation précoce est bénéfique
dans le traitement des entorses de cheville. Ceci favorise un retour à
la fonction plus rapide et diminue les récidives
- Exercices passifs selon tolérance si restriction (flexion dorsale)
- Mobilisations articulaires par thérapie manuelle
Lors des entorses latérales, on observe une limitation de la flexion
dorsale et du glissement postérieur du talus. Cette perte d’amplitude
amène une altération de la biomécanique et une dysfonction durant
la marche Des évidences modérées appuient l’utilisation du
glissement postérieur du talus en phase aiguë pour diminuer la
douleur et en phase subaiguë et chronique pour récupérer la flexion
dorsale
- Vélo stationnaire
▪ Augmenter la force musculaire des muscles de la cheville
- Exercices actifs
- Exercices contre résistance (élastique)
- Exercice contre gravité (montées bipodale et unipodale)
▪ Augmenter la souplesse musculaire
- Étirements musculaires
▪ Augmenter l’équilibre et la proprioception
- Exercices de proprioception dès que possible; un programme de
proprioception (planche d’équilibre) même non supervisé est efficace
pour réduire le risque de récidives.
▪ Améliorer la qualité du contrôle moteur
- Exercices de contrôle moteur (entraînement neuro-musculaire)
▪ Regagner la fonction
- Exercices fonctionnels (course, sauts, déplacements spécifiques)
▪ Frictions transverses de Cyriax
- Seront vues dans le cours pratique sur le traitement de la cheville
- Peu d’évidences
[12]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section CHEVILLE ET PIED-pathologie
Entorse de 3e degré
▪ Idem au traitement des entorses de 1er et 2e degrés, mais suite à une
immobilisation dans la botte de marche
Il existe une particularité dans le traitement de l’entorse haute
▪ Taping de la mortaise péronéo-tibilale de la cheville pour 6 semaines

54
Q

Tendinopathies cheville

A

Tendons de la cheville, particularités anatomiques :
-trajets indirects (poulies indirectes, changements d’orientation)
-situation superficielle, sous-cutanée, exposés aux traumas directs
-gaines synoviales les entourant et gaines fibreuses (rétinaculum)
stabilisant leur orientation
-causes de blessures sont parfois traumatiques mais souvent hyper-utilisation
Facteurs favorisant les blessures :
-gestes répétitifs de la vie quotidienne, au travail et dans le sport
-troubles statiques du pied
Examen clinique :
Examen subjectif :
-apparition et évolution graduelle des symptômes (douleur)
-réaction aux traitements antérieurs s’il y a lieu
-changements (activité, chaussure, sol, intensité etc) précédents l’apparition des
symptômes
-nature, intensité des activités qui provoquent les symptômes
Examen objectif :
Observations de la posture (pied ++) et des chaussures
Mise en tension sélective (mouvements actifs, passifs et résistés) une
tendinopathie reproduira les symptômes lors de l’étirement du muscle ainsi qu’à
la contraction isométrique résistée
Palpation douloureuse du tendon (possibilité de nodules)

Principes généraux de traitement :
-Repos (exclure les activités aggravantes, remplacer par des activités de
décharge)
-Glace, analgésique, AINS (?)
-renforcement : emphase sur la composante excentrique
-assouplissement, frictions transverses (pas d’évidences)
-possibilité d’infiltration si réel phénomène inflammatoire (ie : ténosynovite)
-possibilité de chirurgie si rupture ou échec du traitement conservateur :
synovectomie, relâchement de la gaine, exploration de la gaine, réparation,
reconstruction

55
Q

Tendon d’Achille

A

tendinopathie achilléenne corporéale : est caractérisée par une
douleur ressentie et évoquée à la palpation au niveau du corps du
tendon (typiquement dans la région du tiers moyen).
- enthésopathie du tendon d’Achille : est caractérisée par une
douleur ressentie au site d’insertion (enthèse) du tendon d’Achille sur
le calcanéum.
▪ Dans une tendinopathie achilléenne corporéale, on retrouve :
- Une dégénérescence et désorganisation des fibres de collagène
- Une augmentation de la quantité de matrice extracellulaire
- Une activation cellulaire accrue et une hypercellularité
- Pas de cellules inflammatoires
- Une néo-vascularisation
▪ Deux atteintes sont regroupées sous le terme d’enthésopathie du tendon
d’Achille : l’atteinte rétro-tendineuse et l’atteinte pré-tendineuse.
- L’atteinte rétro-tendineuse est l’inflammation de la bourse rétro-
tendineuse, souvent causée par une chaussure ou un patin trop serré.
- L’atteinte pré-tendineuse est une agression du versant antérieur du
tendon par le coin postéro-supérieur du calcanéum. Cette atteinte est
favorisée par la morphologie postérieure du calcanéum. Un
enthésophyte sera localisé à l’insertion du tendon d’Achille sur le
calcanéum et une inflammation de la bourse pré-tendineuse sera
possiblement présente.
- Ces pathologies peuvent exister seules ou coexister
▪ Une attention particulière doit être portée à l’enthésopathie car bien que
cette dernière peut-être d’ordre mécanique, elle est également susceptible
de constituer le premier signe d’une pathologie inflammatoire diffuse
(polyarthrite, psoriasis, spondylarthrite)
Incidence
▪ Élevée dans les activités sportives, en particulier dans les activités où il y
a de la course et des sauts répétés (dans environ 75% des cas).
▪ Les coureurs élites de longue distances sont les plus touchés, ayant un
risque à vie de 52% de développer cette pathologie et une incidence
annuelle de 7 à 9 % (Ziltener et al., 2011 et De Jonge et al., 2011).
▪ La tendinopathie achilléenne est retrouvée chez les sédentaires dans
environ 30% des cas (De Jonge et al., 2011)

▪ Les sujets actifs de plus de 40 ans représentent 70 % de la population
touchée (Ziltener et al., 2011)
▪ On retrouve en moyenne 9 hommes pour une femme (Ziltener et al., 2011)
Causes, mécanismes de blessure et histoire
Causes
▪ Deux étiologies bien distinctes :
- surutilisation répétée
- maladie systémique (maladie inflammatoire, diabète, etc.) dont la
problématique tendineuse n’est qu’une manifestation parmi d’autres.
Seuls 2% des lésions au tendon d’Achille semblent rentrer dans cette
dernière catégorie (Ziltener et al., 2011).
▪ La pathophysiologie de la tendinopathie achilléenne demeure incomprise
à ce jour. La tension excessive sur le tendon d’Achille lors d’une activité
physique vigoureuse est considérée comme le principal stimulus
pathologique pour la dégénérescence.
Histoire
▪ Apparition progressive de la douleur
- Évènement traumatique initial possible
Diagnostic médical
▪ Examen clinique
▪ Investigation para-médicale
- Échographie musculo-squelettique
- Imagerie par résonance magnétique
- Rayons-x pour détecter les calcifications et l’enthésopathie
[18]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section CHEVILLE ET PIED-pathologie
Traitement conservateur (traitement de 1er choix)
▪ Médical
- Botte de nuit (cheville maintenue à 0° de flexion dorsale)
- Orthèses plantaires
- Talonnette dans la chaussure
▪ Physiothérapie
▪ Lorsque les traitements conservateurs « traditionnels » échouent, des
traitements « novateurs » sont proposés, avant d’envisager une chirurgie,
mais les données probantes quant à leur efficacité demeurent à démontrer.
- Thérapie par ondes de choc
- Dry needling
- Injections de sang autologue
- Patch de nitrate glycérol
- Injections de plasma riche en plaquettes
- Injections sclérosantes
- Électrocoagulation

Examen subjectif
▪ Le principal symptôme de la tendinopathie achilléenne est la douleur
▪ Habituellement, la douleur est présente au début et à la fin d’une séance
d’entraînement, avec une période d’inconfort diminuée entre les deux.
▪ La douleur est aussi présente le matin, lors des premiers pas.
▪ Plus la pathologie progresse, plus la douleur persiste durant l’exercice.
▪ Dans les cas les plus sévères, la douleur peut être incommodante dans les
activités de la vie quotidienne et à la marche, spécialement en montée d’un
terrain en pente ou en descente d’un escalier.

Examen objectif
▪ Observation fréquente d’un épaississement caractéristique et douloureux
au tiers moyen du tendon, qui peut être diffus, fusiforme ou nodulaire.
L’épaississement est généralement situé de 2 à 6 cm en proximal de
l’insertion du tendon.
▪ L’étirement des jumeaux est parfois douloureux
▪ Chez la majorité des individus, une montée unilatérale sur la pointe du pied
symptomatique sera suffisante pour reproduire les symptômes.
L’évaluation manuelle de la force des gastrocnémiens ne sera pas limitée
par la douleur puisque les forces nécessaires pour générer une douleur
doivent être supérieures à celles générées manuellement par l’évaluateur
▪ Douleur évoquée à la palpation du tiers moyen du tendon

Diminution de la douleur
- Repos relatif
· Parfois, seule la modification de l’activité qui a causé la douleur
peut être suffisante pour le contrôle des symptômes en phase
aigüe. Puisque la réparation des fibres de collagène et le
remodelage sont stimulés par une mise en tension sur le
tendon, le repos complet du tendon peut s’avérer néfaste. Des
périodes de repos par des méthodes alternatives
d’entraînement comme la natation et le vélo, dans lesquelles
les forces tensiles imposées au TA sont moins grandes, sont
suggérées.
- Frictions transverses (pas d’évidences)
- Taping neuroproprioceptif : aide à diminuer la charge excessive sur
le tendon
▪ Renforcement
- Exercices de renforcement des jumeaux/soléaire
(excentrique»concentrique)
- Le protocole ayant été démontré efficace dans le traitement de
tendinopathie du tendon d’Achille chez des athlètes est relativement
[20]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section CHEVILLE ET PIED-pathologie
exigeant. Les exercices excentriques de haute intensité doivent être
effectués 2x par jour\ 7 jours/sem. pendant un minimum de 12
semaines (pouvant aller jusqu’à 12 mois). Ces exercices sont
souvent douloureux, du moins au début (Alfredson H et al.,1998).
- Il semble que le renforcement en concentrique pourrait aussi être
efficace.

56
Q

Rupture du tendon d’Achille

A

Plus élevée chez les hommes de 40-50 ans
Mécanismes de blessure et histoire
Mécanismes de blessure
▪ Étirement du tendon
▪ Dorsiflexion forcée
▪ Traumatisme direct
▪ Contraction soudaine des jumeaux
▪ Changement rapide de direction lors de la pratique d’un sport
Histoire
▪ Patient ressent une douleur soudaine au tendon d’Achille suite à un
mouvement
▪ Lors de la rupture du tendon, le patient a souvent l’impression d’avoir reçu
un coup sur le tendon d’Achille, même si ce n’est pas le cas

Examen subjectif
▪ Douleur aigüe au tendon d’Achille
Examen objectif
▪ Mise en charge impossible
▪ Ecchymose aux pourtours du talon
▪ Observation d’une position caractéristique du pied (0°)
▪ Parfois, observation d’un « gap » visible
▪ Flexion plantaire possible, mais difficile
▪ Manœuvre spécifique : Test de Thompson positif

57
Q

Bursite achilléenne

A

Deux bourses sont situées près du tendon d’Achille, afin de faciliter son
glissement sur les structures environnantes : la bourse rétro-calcanéenne
(aussi appelée pré-achilléenne) et la bourse rétro-achilléenne.
▪ La bourse rétro-calcanéenne est située entre la face postéro-supérieure du
calcanéum et le tendon d’Achille, près de son insertion distale.
▪ La bourse rétro-achilléenne est située entre le tendon d’Achille (au niveau
de son insertion) et la peau.
Définition
▪ Inflammation d’une ou des bourses aux pourtours du tendon d’Achille
Incidence
▪ Élevée chez les femmes d’âge moyen
Causes, mécanismes de blessure et histoire
Causes
▪ Frottement d’une chaussure (patin, botte de ski) trop serrée

Examen subjectif
▪ Douleur à la partie postérieure du tendon d’Achille
▪ Douleur augmentée par les mouvements de flexion dorsale de la cheville
ou lors de la contraction des muscles gastrocnémiens
Examen objectif
▪ Parfois on note la présence d’une zone inflammatoire épaissie à l’arrière
du talon
▪ Douleur à la palpation de la bourse

58
Q

Tendinopathies des péroniers

A

Passent derrière la malléole externe dans un tunnel et sont maintenus par un
rétinaculum (possibilité de rupture du rétinaculum qui entraine un déplacement
des péroniers sur le péroné à la contraction donc perte d’efficacité)
-Long et court péroniers partagent la même gaine au dessus de la malléole
externe et ont chacun leur gaine respective en distal
-Court péronier s’insère à la base du 5e métatarse: relève le bord externe du pied
Long péronier passe sous le pied et s’insère sur le 1er métatarse et 1er
cunéiforme: abaisse le bord interne du pied
- Stabilisateurs actifs de la cheville, particulièrement sollicités dans les sports de
course, changements de directions, souliers à crampon (soccer, baseball)
- Mécanismes en inversion
- Court péronier plus souvent lésé que le long péronier car plus antérieur
- Un pied varus les rend plus vulnérables ainsi qu’un manque de mobilité de la
sous-astragalienne ou de la médio-tarsienne
-Douleur particulièrement en inversion passive, en éversion résistée ainsi qu’à la
palpation
-Importance majeure de la rééducation de la proprioception dans le traitement

59
Q

Tendinopathie du tibial postérieur

A

Stabilisateur médial du pied et soutient l’arche plantaire médiale
-Marche, course ou saut excessif
-Blessures avec un mécanisme en éversion
-Un pied valgus (affaissement de l’arche plantaire) le rend plus vulnérable.
L’évolution chronique de la tendinopathie du tibial postérieur peut favoriser le
pied plat chez l’adulte
-Peut être source de compression du nerf tibial postérieur (syndrome du tunnel
tarsien) et entrainer des paresthésies du bord médial du pied
Symptômes reproduits avec inversion résistée et à la palpation; peut aussi être
douloureux en fin d’éversion passive
-Lever sur la pointe du pied en appui unipodal peut démontrer un manque
d’inversion de l’avant pied (arche plantaire moins prononcée)
-Orthèse plantaire de support d’arche peut être utilisée temporairement pour
diminuer la douleur en plus du traitement de base de la tendinopathie

60
Q

Tendinopathie du tibial antérieur

A

Se rencontre chez les marcheurs, les coureurs, les skieurs de fond ou les gens
qui font de la randonnée en montagne (descente)
-Aussi vulnérable à une pression directe d’un laçage ou d’un taping trop serré
-Sollicité à la fois par son action de fléchisseur dorsal actif mais aussi par son
activité excentrique de contrôle du retour à la flexion plantaire
-Problème de glissement du tendon dans la gain synoviale
-Possibilité d’infiltration de corticostéroïdes à l’intérieur de la gaine

61
Q

tendinopathie Long fléchisseur des orteils

A

Fléchit l’hallux et assiste la flexion plantaire de la cheville
-Passes derrière la malléole interne et entre les deux os sésamoïdes pour
s’insérer sur la base de la phalange distale de l’hallux
-Tendinopathie plus spécifique aux danseuses de ballet (pointes)
-Douleur à la mobilisation passive de l’hallux en extension avec parfois sensation
de crépitations (téno-synovite)
Douleur surtout ressentie à l’aspect postéro-médial du calcanéum autour du
sustentaculum tali , augmentée sur la pointe des pieds et pouvant être aggravée
par la flexion résistée de l’hallux ou l’étirement en flexion dorsale
-En plus du traitement de base de la tendinopathie, il faut évaluer et traiter une
hypomobilité de la sous-astragalienne ainsi qu’une faiblesse proximale ou
manque de contrôle moteur au niveau du tronc/membre inférieur

62
Q

Périostite

A

Inflammation du périoste (fascia de l’os) secondaire à un phénomène de traction
à l’aspect postéro-médial du tibia commun surtout chez les coureurs
Implique le tibial postérieur mais aussi le soléaire et le long fléchisseurs des
orteils
« The biomechanics of medial tibial traction periostite relate to the sequence of
events that occurs with walking and running. During mid-stance, foot pronation
provides shock absorbtion and an accomodation to the varied terrain. The medial
soleus is the strongest plantarflexor and invertor of the foot. The soleus muscle
eccentrically contracts to resist pronation. Excessive pronation due to pes planus
or overuse combined with repetitive impact loading leads to chronic traction over
its insertions onto the periostum on the posterior medial border of th tibia, leading
directly to medial traction periotitis” Khan p 568
Incidence
Touche plus les femmes que les hommes
(probablement vs facteur métabolique: densité osseuse)
Facteurs précipitants :
-Pronation excessive (pieds plats)
-Chaussures (type, durée de vie)
-Erreurs d’entrainement : Lorsque la charge dépasse le seuil d’adaptabilité il y a
blessure; Les blessures spécifiques à la course à pied sont habituellement
reliées à une surcharge .
[29]
PHT-1310 : Physiothérapie musculo-squelettique 1- extrémités
Section CHEVILLE ET PIED-pathologie
-Erreurs techniques les plus fréquentes :
Cadence inférieure à 170 pas/ minute (cadence optimale 180 pas/ minute)
Déplacement important en hauteur
Extension complète du genou lors de l’attaque du talon
-Surface d’entraînement : privilégier piste et sous-bois
-Fatigue et dysfonction musculaire; manque de stabilité du tronc et du bassin
-Manque de mobilité/flexibilité membre inférieur
-Santé métabolique des os (densité osseuse)
Examen clinique
-Douleur diffuse le long du bord médial du tibia (jonction entre le tiers inférieur et
le deux tiers supérieur du tibia) sur quelques centimètres
à différencier de la fracture de stress: douleur plus précise
-On peut trouver une induration des tissus (associée à une dégénérescence de
la région)
-Souvent peut compléter sa course/activité mais douleur post-exercice
-Évaluation de l’alignement statique du pied (posture) et dynamique (patron de
marche, course)
« Perhaps the most important facet of treatment is based on a careful
assessment of foot alignment and gait mechanics » Khan p 568

Traitement :
Repos, glace et AINS
Remplacer la course par natation ou vélo
Stabilisation/ contrôle moteur au tronc et bassin
Renforcement excentrique des fléchisseur plantaire
Correction du patron de marche/course
Taping, orthèse, chaussure qui contrôle la pronation du pied
Techniques de tissus mous au niveau du soléaire, long fléchisseurs des orteils et
tibial postérieur
Assouplissement

63
Q

Fasciite plantaire

A

Définition
▪ Atteinte (dégénérative>inflammatoire) de l’aponévrose plantaire, le plus
souvent à son insertion sur le calcanéum
Incidence
▪ Élevée chez les coureurs
▪ Patients âgés de 40 à 60 ans
Causes
▪ La pathologie mécanique est causée par une sur-sollicitation du fascia.
Causée par :
- Des facteurs biomécaniques reliés à l’individu
· Pied plat, pronateur, creux
· Diminution de souplesse des gastrocnémiens
· Faiblesse ou raccourcissement des muscles intrinsèques du
pied
· Différence de longueur des membres inférieurs
· Mauvaise contrôle moteur au membre inférieur
- Des facteurs extrinsèques
· Mauvais entraînement sportif
· Mauvais équipement
· Position debout/marche prolongée
· Obésité
· Sédentarité
Histoire
▪ Apparition progressive de la douleur
Examen subjectif
▪ Douleur au-dessous de la partie antérieure du talon, irradiant souvent vers
la plante du pied
▪ Douleur augmentée à la mise en charge
▪ Douleur ressentie lors des premiers pas le matin
▪ Douleur ressentie lors du passage de la position assise prolongée à debout
▪ Typiquement la douleur diminue avec la marche puis peut s’intensifier si
reste debout ou marche longtemps ou en fin de journée
▪ Douleur augmentée après la marche ou des activités sportives
Examen objectif
▪ Douleur évoquée à la palpation du fascia plantaire, plus particulièrement à
son site d’insertion sur le calcanéum
▪ Douleur augmentée lors de la dorsiflexion des orteils, en particulier le 1er
orteil
▪ Atteinte du patron de marche

Traitement en physiothérapie
Attention, les traitements suivants sont particulièrement efficaces dans le
traitement de la fasciite plantaire, bien qu’ils ne soient pas exclusifs.
Se référer à la section : Généralités des traitements en physiothérapie lors d’un
traitement conservateur pour les traitements supplémentaires.
▪ Ponçage et étirement des gastrocnémiens; étirement excentrique :
étirement exécuté en charge, le muscle est allongé lentement.
▪ Ponçage et étirement du fascia plantaire
▪ Taping de support de l’arche plantaire
▪ Taping neuro-proprioceptif

Les patients ayant eu de la thérapie par ondes de choc
extracorporelles pour traiter leur fasciite plantaire ont une plus grande
diminution de leur score sur l’échelle visuelle analogue

64
Q

Névrome de Morton

A

Fibrose péri-neurale et atteint nerveuse du nerf interdigital plantaire à la hauteur
du canal métatarsien. Plus souvent localisée dans l’espace entre le 3e et 4e
métatarse
Incidence
Plus souvent chez les femmes d’âge adulte
Facteurs favorisants
-Surmenage professionnel ou sportif
-Surcharge pondérale
-Antécédents de traumatisme
-Mauvaises chaussures
Examen clinique :
Douleur sous forme de poignard, décharge électrique ou crampe ressentie
localement
Symptômes exacerbés par chaussures à talons hauts ou étroites qui augmentent
la pression sur les têtes des métatarses
Pression directe de l’espace inter métatarsien ou pression latéro-latérale de
l’avant-pied reproduit les symptômes
Parfois hypoesthésie du territoire du nerf interdigital affecté

65
Q

Hallux valgus

A

Déviation externe de la phalange proximale du 1er orteil sur le 1er
métatarsien.
▪ Cette déviation entraîne la formation d’un cal osseux sur le côté médian de
la tête du 1er MTP, suivie d’une bursite et induration progressive des tissus
mous. Le résultat final est appelé communément un « oignon ».
Incidence
▪ Plus élevée chez les femmes de 40 à 50 ans (progressif depuis
l’adolescence)
Causes, mécanismes de blessure et histoire
Causes
▪ Facteurs congénitaux
▪ Port de talons hauts et / ou à bout étroit

Examen subjectif
▪ Douleur ressentie au niveau de la première MTP
▪ Douleur augmentée par les mouvements de flexion et d’extension du 1er
orteil
Examen objectif
▪ On observe une inclinaison du 1er orteil vers le 2e
▪ Élargissement de la partie centrale de la première tête métatarsienne
▪ Présence de phénomènes inflammatoires et d’épaississement au niveau
de la bourse séreuse située sur la partie centrale de l’articulation
▪ Souvent le 2e orteil se retrouve en marteau
Traitement en physiothérapie
Conservateur
▪ Diminuer la douleur
▪ Regagner l’amplitude articulaire de la 1er métatarso-phalangienne ainsi
que des os du tarse
- Mobilisations actives
- Mobilisations passives
- Thérapie manuelle (mobilisations articulaires)
▪ Augmenter la force des abducteurs du 1er orteil
- Exercices de renforcement
· Libres
· Résistés (élastique)

66
Q

Hallux rigidus

A

Définition :
Arthrose de la 1re articulation métatarso-phalangienne
Présence d’ostéophytes
Contrairement à l’Hallux-valgus l’alignement métatarso-phalangien est
habituellement conservé
Examen clinique :
Douleur locale (articulation métatarso-phalangienne de Lhallux
Douleur augmentée à la MEC et au déroulement du pied
Difficulté à exécuter dorsiflexion active et passive de l’hallux
Changement du patron de marche (modification du double appui-postérieur
d’élan ou « push-off »
Traitement :
Chaussure appropriée, à berceau qui permet de normaliser le patron de marche
Traitement analgésique et anti-inflammatoire
Options chirurgicales si approche conservatrice insuffisante

67
Q

Orteils en griffe ou en marteau

A

Définition :
Déformations des orteils découlant d’un déséquilibre entre les systèmes
extenseurs et fléchisseurs des orteils avec rétractions fibreuses secondaires
éventuellement irréductibles.
Plus souvent chez les femmes portant des chaussures ne laissant pas assez de
place pour les orteils (attention aux personnes ayant un 2e orteil plus long que
l’hallux)
Examen clinique:
Douleur
Callosités
Déformations
Traitement :
Bon choix de chaussures qui laisse de la place aux orteils
Enseignement d’auto-mobilisations des orteils avant l’ankylose en position
inadéquate
Coussinets de protection aux points de surpression