Pathologies des glandes salivaires Flashcards
Quels sont les 3 types de glandes principales (glandes du collier salivaires), quels sont leurs types de salives, leur canal excréteur?
Et les glandes salivaires accessoires ?
- Parotide : salive séreuse, canal de Sténon s’abouche à la face interne de la joue en regard de la première ou deuxième molaire supérieure, bilobée de part et d’autre du nerf facial, innervée par le nerf auriculo temporal (via le glossopharyngien) pour la production salivaire.
- Submandibulaire ou sous maxillaire : salive séromuqueuse, unilobée, dans la région sus-hyoïdienne latérale, canal excréteur de Wharton s’abouche au frein de la langue. Innervée par le nerf lingual.
- Sublinguale : salive muqueuse : sous la muqueuse du plancher buccal. Plusieurs petits canaux excréteurs et souvent un canal principal s’abouchant à la portion antérieure du conduit submandibulaire. Innervée par le nerf lingual aussi.
Glandes salivaires accessoires : salive muqueuse, sécrétion continue, nombre de 700, disséminée sur toute l’étendue de la muqueuse buccale.
Quelle est la principale infection salivaire d’origine virale ? Et quelles sont les autres ?
La principale infection salivaire d’origine virale est la Sialadénite ourlienne : paramyxovirus (virus à ARN)
Diagnostic clinique :
- incubation 3 semaines après contage (gouttelettes, contact).
- invasion brève : fièvre, malaise, otalgie. Douleur parotidienne à la pression.
- phase d’état: 1 semaine: fièvre + céphalées, douleurs oreilles, dysphagie ou odynophagie. Faciès piriforme : tuméfaction des glandes parotides. Rougeur à l’ostium du conduit + adénopathies.
Pas d’examen paraclinique.
Immunité à vie après la maladie.
Complications: orchite (après la puberté uniquement, 35%), méningite, pancréatite, surdité.
Evolution guérison totale, parfois foyers de nécrose: lit d’une parotidite chronique.
Traitement symptomatique (antipyrétique, antalgiques).
Vaccin à 12 mois et entre 16/18 mois.
Les autres sialadénites virales: VIH, autres (coxsackies, grippe)
Clinique et terrain habituel d’une infection salivaire à pyogènes ?
Une infection à pyogènes est une infection aiguë souvent liée à une baisse du flux salivaire/de l’immunité.
- Tuméfaction douloureuse et inflammatoire de la région parotidienne, pus sortant de l’ostium,
- fièvre,
- sujet fréquemment déshydraté,
- pathologies associées (dénutrition , diab, IRC).
Ce sont des pathologies du sujet âgé ou de l’hospitalisé en réa, tableau d’emblé brutal.
Que faut il rechercher à l’ex paraclinique lors d’une suspicion de sialite à pyogènes ?
Présence d’une lithiase, surtout si unilatérale. Si on ne voit pas de lithiase (écho, scanner), le diagnostic de parotidite à pyogènes est confirmé.
On fait aussi un prélèvement de pus en bactério.
Quelle est l’antibiothérapie pour une sialite à pyogènes?
Pénicilline +Acide Clavulanique ou Céphalosporine ou Vancomycine + métronidazole. Avec: Réhydratation, soins de bouche.
L’amélioration est rapide 24-48h, mais le pronostic est assombri par l’état général des patients
Epidémiologie de la pathologie lithiasique salivaire : quelle glande est le plus souvent concernée ?
Touche 85% des cas la submandibulaire ++
- Age > 30 ans
- unilatérale
- plutôt hommes
Il n’y a pas de facteur général métabolique.
Quelle est la différence entre une sialadénite et sialadochite ?
Sialédénite : l’infection concerne la glande.
Sialadochite : l’infection concerne le canal excréteur.
Quelles sont les complications mécaniques des lithiases submandibulaires ?
1) La Hernie salivaire: gonflement de la loge submandibulaire = blocage momentané et partiel de l’écoulement salivaire, majoré au début de repas : tuméfaction douloureuse au niveau cervical + pesanteur et tension.
Un jet de salive sort à la fin du repas et la loge reprend sa taille. Elle est rythmée par les repas, les épisodes de tuméfaction sont récidivants.
2) La Colique salivaire: c’est une douleur survenant au même moment que la hernie qu’elle accompagne souvent
Quelles sont les complications infectieuses de la lithiase submandibulaire ?
Les complications infectieuses surviennent souvent après les épisodes d’accidents mécaniques, mais peuvent parfois être inaugurales:
1) La Sialodochite ou whartonite: c’est l’infection à l’intérieur du conduit ( douleur vive, fièvre dysphagie hypersialorrhée, pus à l’ostium du conduit).
2) La Périsialodochite: abcès du plancher ou périwhartonite : abcès péricanalaire (douleurs à la déglutition, otalgie, trismus, tuméfaction du plancher buccal, signes généraux) si pas de traitement risque de fistulisation du plancher buccal..
3) La Sialadénite : c’est l’infection intra canalaire, elle peut se propager en arrière de la glande et faire un tableau de submandibulite aigue..
La région est chaude, tendue douloureuse, fièvre 38-39°C, dysphagie et otalgie et pus à l’ostium. Fistulisation si absence de traitement.
Quel est l’intérêt de la sialendoscopie dans la lithiase salivaire? Et qu’est-ce que c’est ?
C’est une technique récente, réalisable sous AL.
Elle permet de voir et d’enlever le calcul dans le meme temps.
Qu’est-ce que la parotidite récidivante de l’enfant (ou juvénile) ?
Clinique ?
Paraclinique ?
Traitement ?
D’étiologies inconnues, récidivantes (plusieurs épisodes par an, diagnostic posé à partir de la 3ème poussée), début chez l’enfant vers 4-5 ans et disparaissent à l’adolescence.
Clinique:
Tuméfaction uni ou bilatérales, le plus souvent asynchrone. Elle est inflammatoire avec du pus ou des bouchons micro-fibrineux à l’ostium du conduit parotidien.
Adénopathies cervicales satellites.
Paraclinique:
Hyperleucocytose, syndrome inflammatoire biologique, recherche de calcul en écho négative.
Sialendoscopie = aspect avasculaire de couleur jaunâtre du conduit parotidien.
Traitement: antibiothérapie + antiinflammatoires à chaque épisode.
Traitement préventif: sialendoscopie qui permet des dilatations du canal, souvent trop étroit, ablation de micropolypes, lavages des sécrétions muqueuses et instillation locale d’antibiotiques. Ca permet de diminuer la fréquence des épisodes infectieux.
Quelles sont les circonstances de découverte d’une lithiase submandibulaire ?
- Fortuite: lors d’un examen radiologique, à la palpation.
- Sur une complication mécanique
- Sur une complication infectieuse
Quelles sont les caractéristiques de la lithiase parotidienne ?
Elles sont superposables à la lithiase submandibulaire, mais elle est 5 fois moins fréquente.
Il y a plus d’accidents infectieux car le canal est plus étroit.
Les complications mécaniques sont la hernie et la colique aussi.
Les complication infectieuses sont la sialodochite, sialadénite (parotidite) ou périsialodochite (abcès de la joue)
Quels sont les examens d’imagerie paraclinique à faire quand les manifestations cliniques d’une lithiase salivaire ne sont pas franches ?
- Radiographies sans préparation : panoramique dentaire +++
AVEC - échographie (si calculs > 2mm)
OU - scanner non injecté (très sensible pour les calculs radio opaques. Cone Beam le remplace peu à peu : moins irradiant, moins cher, moins d’artéfacts, mais pas remboursé).
Quels sont les diagnostic différentiels de :
- la lithiase submandibulaire
- la lithiase parotidienne ?
Lithiase submandibulaire:
Si doute le scanner peut trancher avec:
- accident mécanique par compression extrinsèque du canal (cancer, prothèse dentaire).
- abcès d’origine dentaire.
Lithiase parotidienne :
Au stade de latence: calcification ganglionnaire, amygdalienne, veineuse.
Au stade des complications: parotidite aigue suppurée de l’adulte, parotidite chronique à poussées, parotidite ourlienne.