PARTIE II — CHAPITRE I : LES FONDEMENTS DU RÉPUBLICANISME MODERNE, ROUSSEAU Flashcards
Qui est la source majeure du républicanisme français ?
Jean-Jacques Rousseau (1712-1798) dont la pensée s’affirme dans les années 1760 avec la publication de La nouvelle Héloïse et Le Contrat Social.
Quelles sont les idées principales de Jean-Jacques Rousseau ?
Pour lui, à l’inverse du libéralisme, c’est la société qui prime et le but est de trouver le gouvernement qui formera le peuple le plus vertueux.
Il cherche à définir un contrat social qui va augmenter la puissance de chacun sans les priver de libertés.
Comment Rousseau veut-il arriver à un contrat général qui va augmenter la puissance de chacun sans les priver de libertés ?
S’attaque à la notion de volonté générale : la souveraineté ne peut dont être exercée que par le peuple assemblé et ne peut être déléguée.
En quoi Rousseau et son idée de souveraineté exercée par le peuple et qui ne peut être divisée être-t-ils en rupture avec Montesquieu ?
Montesquieu fait l’éloge dans De l’esprit des lois des institutions représentatives britanniques, là où Rousseau dit que le peuple britannique n’est libre que durant les élections.
Comment se définit le régime républicain ?
Par le prima de la volonté générale et le vote des lois par le peuple assemblé (ne correspond qu’aux États les plus petits évidemment).
Il y a toujours le risque que la volonté particulière agisse contre la volonté générale et que le gouvernement opprime le peuple souverain, d’où la nécessité de choisir des institutions garantissant le plus grand attachement à la volonté générale, qui ne peuvent être conçues que par un législateur qui est extérieur au peuple souverain.
Condamne l’existence des partis qui peuvent entraîner un amour propre (varie chez les individus, passions) qui domine l’amour de soi (rationnel), puisque quand le peuple est uni seulement, les amours propres s’annulent pour former la volonté générale autour des amours de soi, là où les partis formes des sous-ensembles qui ne permettent plus d’annuler les amours propres.
(Rupture dans la pensée de Rousseau avec ce deus ex machina influencé par l’Antiquité et Lycurgus au départ roi du Sparte, puis législateur, puis démissionne de ses fonctions et devient en quelque sorte extérieur. Fait aussi référence à la Rome Antique, mais il connaît et respecte le travail de Machiavel).
Quelle idée Rousseau refuse-t-il fermement ?
La division du travail politique entre le législatif et l’exécutif.
Quel est l’idéal rousseauiste ?
Un républicanisme néo-classique, fondé sur la critique de la société marchande et la redécouverte d’un égalitarisme critique refusant la domination.
Quel rôle prend Rousseau pendant la Révolution Française ?
IL devient une référence pour les débats parlementaires et dans la presse. La proclamation de la République (21 septembre 1792) va lui donner un statut presque sacré. Il est un référence intellectuelle essentielle de la République, particulièrement lors de sa phase jacobine.
Pourquoi la proposition rousseausite d’un régime fondé sur l’expression directe de la volonté générale par le peuple assemblé n’est-elle jamais mise en place ?
Parce que c’est impensable, le peuple est trop nombreux.
(régime d’assemblée qui sera indépendante de ses électeurs qui ne durera que jusqu’à la fin de la royauté, puis création de la Convention, qui résulte d’un suffrage universel à fort taux d’abstention)
Qu’en est-il de l’idée de Rousseau de l’ «égalitarisme critique refusant la domination» ?
Au début de la Révolution, nombreux sont les débats, mais les idées restent assez loin de celles de Rousseau. Au début, le courant est assez libéral (adoption de la DDHC en août 1789),… mais l’idée d’une égalité politique universelle reste largement étrangère à la culture politique de l’époque ⟶ suffrage censitaire de la Constitution 1791.
(Le projet universel de la République est repris par ceux qui en sont alors exclus : Olympe de Gouges, esclaves,…)
Que se passe-t-il au moment du renversement de la Royauté (10 août 1992) et de l’avénement de la République ?
Division quasi-immédiate entre les républicains modérés et les jacobins, ces derniers proclamant l’avènement du bonheur collectif. Surgit aussi la sans-culotterie parisienne qui pose la question sociale et celle de la surveillance et du contrôle du peuple sur les élus.
Brisé par la dictature de Robespierre mais rebondit sous le Directoire avec la conjuration des egos, animée par Gracchus Babeuf (1760 - 1797), auteur du Manifeste des egos qui préconise l’égalité réelle par la communauté des biens.
