PARTIE I — CHAPITRE II : ADAM SMITH Flashcards

1
Q

Qui était Adam Smith (jr.) ?

A

1723 — 1790. Considéré comme le père de la pensée économique moderne et le fondateur de l’économie politique.

((Orphelin de père, mère qui l’aimait un peu trop, moche et bégaie. Étudie philosophie et littérature, trouve sa voie dans l’enseignement et l’écriture.
Professeur à Glasgow en 1751, se noue avec philosophe David Hume.
1763 devient précepteur du beau-fils de Charles Townsend et voyagera beaucoup en Europe / France (fréquente philosophes et physiocrates).))

1766 regagne son Écosse natale pour commencer à écrire Recherche sur la nature et les cause de la richesse des nations, qui parait dix ans plus tard (1776).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quelles sont les raisons principales du succès de La Richesse des Nations (Smith, 1776) ?

A

— Grande valeur littéraire de l’ouvrage (bien écrit, fourni de faits précis et d’actualité) ;

Capacités de synthèse de l’auteur qui reprend les idées de ses prédécesseurs mais les fond dans un système plus général (Hutchison, Hume, Mandeville (La Fable des abeilles : vices privés, bénéfice public : en se montrant égoïste et dépensier, on augmente la prospérité commune) ;

Influence des physiocrates (beaucoup fréquenté Turgot et Quesnay, reprend leur idée de redistribution mais les supplante avec sa vue d’ensemble, pas aussi obnubilé par l’agriculture)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quelle est la vision de Smith sur le travail ?

A

Le travail est la véritable source de richesse, et n’est pas le fait d’une seule classe, c’est le travail toutes les classes qui est productif. La richesse annuelle d’un pays est le fruit de la coopération des classes, qui se voit à travers la division du travail.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est-ce que la division du travail ?

A

La coopération des hommes qui vont chacun se borner à fabriquer un seul produit qu’il échangera contre ceux qui lui manquent au lieu de produire tous les produits dont il a besoin à la fois.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelles sont les trois raisons que donne Smith à l’existence de la division du travail

A

Dextérité acquise par chaque travailleur dès lors qu’il est confiné dans une besogne identique ;

— L’économie de temps réalisée en évitant de passer d’une tâche à l’autre ;

— Les inventions et les perfectionnements que le fait d’être absorbé dans un certain travail suggère naturellement à ceux qui l’exécuter tous les jours

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quelles sont les deux limites de la division du travail ?

A

— L’extension du marché : il faut un marché suffisamment grand pour que les individus soient encouragés à se spécialiser ;

Accumulation minimale du capital : un industriel dans son usine ne pourra passer à la division technique du travail que dans la mesure où les capitaux dont il dispose sont importants

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comment Smith envisage-t-il la production sociale ?

A

Il l’envisage dans son ensemble, comme résultant d’une série d’entreprises reliées entre elles par l’échange ; le progrès de chaque branche d’activité est étroitement lié à celui des autres (ce qui signifie que l’impôt devrait atteindre toutes les classes de manière égale, et Smith propose l’impôt multiple frappant à la fois les sources du revenu (travail et capital) et la terre).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Smith considère-t-il le travail de toutes les classes comme pareillement productif ?

A

Non ; il admet que celui des artisans et commerçants est moins productif que celui des agriculteurs (qui reconstituent le capital employé avec profit et peuvent encore fournir une rente au propriétaire terrien).

Pas tout à fait en faveur de la nouvelle société industrielle qui s’annonce, et les négociants et manufacturiers lui sont antipathiques là où les intérêts des propriétaires fonciers et des ouvriers lui paraissent en accord avec l’intérêt général du pays.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les deux idées fondamentales qu’on retrouve dans La Richesse des Nations (1776) ?

A

— La spontanéité des institutions économique : le naturalisme ;

— L’idée du caractère bienfaisant de ces institutions : l’optimisme

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Qu’est-ce qui constitue le naturalisme chez Smith ?

A

«Le monde vient de lui-même» ; il n’y a pas eu besoin de concertation entre tous les hommes pour mettre en place les institutions économiques, et ils agissent sans se préoccuper des autres et sans se douter même du résultat social auquel leurs actions vont aboutir.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelles sont les trois institutions notables du naturalisme chez Smith ?

A

— La division du travail (conséquence d’une certaine tendance de la vie humaine : le troc et l’échange) ;

— La monnaie (instinct collectif des hommes face aux inconvénients du troc) ;

— L’accroissement du capital (plus elle est puissante, plus la nation peut entretenir d’ouvriers productifs, fabriquer des instruments et des machines pour accroître la productivité et développer la division du travail)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Comment définir la théorie des prix de Smith ?

A

Deux hypothèses entre lesquelles Smith ne tranchera jamais :

— La vraie valeur d’une marchandise est déterminée par l’effort qu’elle a coûté à être produite ;

— L’idée du coût de production comme régulateur de la valeur d’échange : addition des facteurs de production = salaire du travail + intérêt du capital + fermage de la terre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Qu’est-ce que le «prix naturel des objets» ?

A

C’est le prix qui coïncide avec le coût de production.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’adaptation de l’offre à la demande chez Smith ?

A

C’est une des plus importantes théories de toute l’économie politique.

Le prix du marché va être tantôt supérieur, tantôt inférieur au «prix naturel» de l’objet.
Si la quantité de marchandises sur le marché suffit juste à satisfaire la demande effective, le marché prix du marché va naturellement coïncider avec le prix naturel, toute la quantité sur le marché pourra alors être disponible à ce prix et pas plus cher.
La quantité de chaque marchandise apportée sur le marché se conforme elle-même à la demande effective.
Ce résultat est atteint sous la seule impulsion de l’intérêt personnel.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Donnez un exemple d’autre application qui soutient sa thèse de la spontannéité des fonctions économiques.

(peu important)

A

— La population
— La monnaie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Comment Smith appelle-t-il aussi l’intérêt personnel, et de quoi est-il donc la source ?

A

L’« effort naturel de chaque homme pour améliorer sa condition» qui est donc à la source de tous les actes économiques et dont la constance et l’uniformité triomphent de tous les obstacles artificiels et qui fait, par conséquent l’unité de tout le système.
Il assure la vie et le progrès de la société et en est un ressort essentiel.

17
Q

Qu’est-ce qui constitue l’optimisme chez Smith ?

A

Smith voit en l’intérêt personnel l’intervention de la divine providence, et de cet intérêt personnel va dériver l’organisation sociale naturelle. S’il agit dans le sens où le pousse son désir, l’Homme ne fait qu’accomplir les desseins bienveillants de Dieu ⟶ la main invisible est par nature bienveillante ⟶ optimisme de Smith

18
Q

Quels sont les deux arguments principaux quant à l’existence de la bienveillante «main invisible» ?

A

— La spontanéité des institutions économiques (qui donne une démonstration des effets bienfaisant de l’intérêt personnel) ⟶ les institutions sont spontanées et en même temps les meilleures qui puissent être ;

— Argument du placement des capitaux, qui se fait de la manière la plus conforme à l’intérêt général pour démontrer que toute production est favorable à la prospérité nationale

19
Q

Quelles critiques peut-on faire à l’argumentation optimiste de Smith ?

A

— Les bases en reste fragile, postulant une hiérarchie très contestable quant à l’utilité des activités, restant sensible à l’agriculture (Agriculture > Industrie > Commerce Intérieur > Commerce extérieur) ;

— L’idée de l’harmonie des intérêts privé et général ne se présente pas avec la rigueur d’un théorème démontré a priori ; c’est plutôt une vue générale, des observations répétées. Son optimisme n’est pas absolu, il le reconnaît que la règle n’est pas sans exception, qu’on parle «dans la majorité des cas»

— Son optimisme n’est pas non plus universel : il est optimiste sur la production des richesses mais pas sans reconnaître que la distribution des richesses n’est pas la plus juste possible et que les classes supérieures oppriment les classes inférieures

20
Q

Qu’entend Smith par liberté économique ?

A

C’est une conclusion pratique du naturalisme et de l’optimisme qui veut que l’État n’intervienne pas en économie, pour lui l’État est impropre par sa nature même aux fonctions économiques.
L’État ne doit intervenir que dans les cas où l’action individuelle est impossible. C’est un principe général, pas une règle absolue.

21
Q

Pourquoi l’État est-il impropre à agir sur l’économie selon Smith ?

A

Il est trop éloigné des entreprises ordinaires pour leur donner l’attention nécessaire pour prospérer.

22
Q

Quelles sont les trois fonctions que Smith reconnaît malgré tout à l’État ?

A

— La justice ;

— La défense du pays ;

— Certains travaux et institutions publiques

23
Q

Comment peut-on brièvement résumer La Richesse des Nations ?

A

— plaidoyer en faveur de l’affranchissement économique de l’individu ;
— réquisitoire contre la politique mercantiliste et le système économique qui en est inspiré

(surtout le cas dans le Livre IV de La Richesse des Nations)

24
Q

Pourquoi Smith est-il critique envers le protectionnisme ?

A

Pour Smith, le commerce extérieur est avantageux en lui-même pourvu qu’il se développe suffisamment.

Le protectionnisme ne peut accroitre le capital et limite donc l’industrie.

Il est aussi absurde de produire à la maison ce qu’on peut obtenir pour moins cher à l’extérieur (continuation de l’idée de division du travail au niveau international)

25
Q

Quelle limite générale a malgré tout la réflexion de Smith ?

A

Coincé dans les schémas de pensée mercantilistes car toujours du point de vue des producteurs

26
Q

Quelle alternative Smith propose-t-il au protectionnisme ?

A

Mettre des droits fiscaux sur les marchandises étrangères de consommation (vin, alcool, sucre, tabac). Ce serait alors compatible avec le libre échange et une source de revenu pour l’État.

27
Q

Donnez un résumé de l’influence politique d’Adam Smith.

A

La Richesse des Nations est publié au bon moment, c’est le manifest économique individualiste qu’attendait la société qui s’interrogeait sur son évolution.

Certains hommes politiques ont suivi l’impulsion de Smith, comme William Pitt qui l’a beaucoup consulté pour un traité de libre échange avec la France (qui ne durera pas à cause de la Révolution Française et nouvelle guerre anglaise en 1793) et pour préparer un budget annuel (les deux en 1786).