P1 Chapitre 2 : La justice pénale au Bas Moyen Âge et à l'époque moderne (13°-18e siècles) Flashcards

1
Q

Quelle évolution majeure a marqué la justice pénale en France entre le XIIIe et le XVIIIe siècle ?

A

L’intégration d’éléments du droit romain et le remplacement des ordalies par des preuves rationnelles.

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2
Q

Quel problème la multiplicité des juridictions posait-elle aux justiciables ?

A

Elle rendait le système complexe et difficile à naviguer, permettant aux délinquants de profiter de cette confusion pour échapper à la justice.

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3
Q

Pourquoi des peines extrêmement sévères étaient-elles souvent appliquées ?

A

Pour dissuader les infractions.

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4
Q

Quelle flexibilité les juges avaient-ils dans l’application des peines ?

A

Ils pouvaient parfois choisir des sanctions plus adaptées.

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5
Q

Quelles étaient les différentes juridictions présentes dans le royaume de France ?

A

Royales, seigneuriales, municipales et religieuses.

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6
Q

Comment la plupart des juridictions étaient-elles considérées par une fiction juridique ?

A

Comme dépendant du roi, vu comme la “fontaine de justice”.

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7
Q

Quelle est la différence entre la justice déléguée et la justice retenue ?

A

La justice déléguée est exercée par des juges nommés par le roi, tandis que la justice retenue est directement exercée par le roi.

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8
Q

Dans quelles situations la justice retenue était-elle exercée ?

A

Dans des situations exceptionnelles, notamment en cas d’attentat contre le roi ou la couronne.

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9
Q

Donne un exemple historique de l’exercice de la justice retenue.

A

L’affaire des Guises, où Henri III fit exécuter les Guises pour des raisons politiques et religieuses. (cf. affaire calas également)

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10
Q

Quel mécanisme permettait de transférer une affaire au Conseil des parties ?

A

L’évocation.

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11
Q

Pourquoi l’évocation était-elle souvent demandée ?

A

Pour éviter la partialité des juges.

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12
Q

Qui étaient les commissaires et quel était leur rôle ?

A

Des juges nommés par le roi, intervenant dans des situations de forte criminalité ou corruption.

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13
Q

Donne un exemple notable de jugement par commissaire.

A

L’affaire Nicolas Fouquet, 1661, où Fouquet fut accusé de détournement de fonds et de lèse-majesté. (Cf. Possédés de Loudun (1630s) et Affaire des Poisons (sous Louis XIV) également)

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14
Q

Que permettaient les lettres de cachet ?

A

D’emprisonner quelqu’un sans jugement.

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15
Q

Dans quel cas les lettres de rémission étaient-elles utilisées ?

A

Pour adoucir les peines, notamment pour les auteurs d’homicide en état de légitime défense.

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16
Q

Qu’est-ce que la justice déléguée ?

A

Un système où des juges, à différents niveaux et spécialisations, rendent la justice au nom du roi, qui leur délègue ce pouvoir.

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17
Q

Pourquoi la justice déléguée était-elle souvent inefficace sous l’Ancien Régime ?

A

En raison de sa complexité, ressemblant à un “millefeuille judiciaire”.

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18
Q

Quelles obligations ont été imposées aux seigneurs dans les années 1560 ?

A

Embaucher des juges professionnels, diplômés et rémunérés, et rendre la justice dans des conditions décentes.

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19
Q

Pourquoi les rois de France n’ont-ils pas supprimé les justices seigneuriales ?

A

Faute de moyens pour indemniser les propriétaires.

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20
Q

Quelles étaient les juridictions au Bas Moyen Âge de droit commun les plus importantes ?

A

Les parlements, avec des chambres spécialisées comme la Tournelle pour les affaires criminelles.

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21
Q

Quelle était la fonction des Chambres des Monnaies ?

A

Vérifier les poids et mesures et punir les faux monnayeurs.

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22
Q

Quelle juridiction gérait les taxes, impôts et fraudes fiscales ?

A

Les Cours des Aides.

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23
Q

Quelle juridiction s’occupait des litiges relatifs aux ressources naturelles ?

A

Les Chambres des Eaux et Forêts.

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24
Q

Quelle juridiction traitait la piraterie et les litiges maritimes ?

A

Les Sièges de l’Amirauté.

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25
Q

Pourquoi les conflits entre juridictions étaient-ils fréquents ?

A

Parce que les juges non rémunérés par l’État se battaient pour les affaires lucratives.

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26
Q

Comment le roi imposait-il son autorité dans les affaires troublant l’ordre public ?

A

Grâce à la théorie des cas royaux et prévôtaux, dessaisissant les juges locaux au profit des juges royaux.

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27
Q

Quelle est l’origine de la justice de l’Église ?

A

Elle remonte au Bas-Empire romain, avec des cours de chrétienté dirigées par l’évêque et son juge, l’official.

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28
Q

Quelles personnes bénéficiaient d’un privilège de juridiction sous la justice de l’Église ?

A

Les religieux, étudiants, personnes vulnérables et croisés.

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29
Q

Quelles affaires étaient jugées par la justice de l’Église en raison de leur nature spirituelle ?

A

Le mariage, la filiation, les contrats garantis par serment, l’adoption, et le serment judiciaire.

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30
Q

Pourquoi la justice de l’Église évitait-elle les peines sanglantes ?

A

Pour encourager la réflexion et le changement de comportement.

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31
Q

Quelles sanctions spirituelles étaient couramment utilisées par la justice de l’Église ?

A

Des aumônes, des pèlerinages et des prières spécifiques.

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32
Q

Quelle a été l’évolution de la justice après la Révolution française ?

A

La Révolution française a aboli les juridictions seigneuriales et ecclésiastiques, centralisant la justice sous l’autorité de l’État.

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33
Q

Comment les idées des Lumières ont-elles influencé la réforme judiciaire ?

A

Elles ont prôné la rationalité, la légalité et la modération des peines.

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34
Q

Quel système de justice commence à s’imposer dès le milieu du Moyen Âge ?

A

Le système inquisitoire de justice.

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35
Q

Jusqu’à quel siècle le modèle de justice inquisitoire demeure-t-il ?

A

Jusqu’au XIIe siècle.

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36
Q

Quels facteurs ont contribué à l’essor du modèle inquisitoire en Europe ?

A

La renaissance du droit romain, les limitations de la justice des villes d’Italie du Nord, et les tribunaux de l’inquisition.

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37
Q

Comment le juge agit-il dans le système inquisitoire ?

A

Le juge s’autosaisit dès qu’une rumeur d’infraction parvient à ses oreilles, se déplace sur les lieux du crime et commence à enquêter.

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38
Q

Qu’est-ce que la procédure d’office ?

A

Le juge agit de sa propre initiative dès qu’il entend parler d’une infraction, sans attendre une plainte formelle.

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39
Q

Quel changement radical a été apporté Au cours des deux derniers siècles du Moyen Âge concernant les transactions pénales ?

A

Dans les affaires graves, la transaction pénale n’est plus opposable au juge, qui ouvre une procédure judiciaire pour sauvegarder l’ordre public.

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40
Q

Quelles preuves sont admissibles en justice selon le droit romain ?

A

Principalement les aveux de l’accusé accompagnés de témoignages concordants.

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41
Q

Quelles sont les conditions strictes entourant le recours à la torture au cours des deux derniers siècles du Moyen Âge ?

A

Il faut des preuves solides contre l’accusé, et seules les affaires graves peuvent entraîner le recours à la torture. Le bourreau ne peut pas infliger de blessures, lésions ou déformations irréversibles.

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42
Q

Quelle est la différence entre la procédure ordinaire et la procédure extraordinaire ?

A

La procédure ordinaire concerne les affaires moins graves, souvent résolues par un accord entre les parties, tandis que la procédure extraordinaire concerne les crimes particulièrement graves et utilise la procédure inquisitoire.

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43
Q

Quel système de recours s’impose en France depuis le Moyen Âge ?

A

Le système hiérarchique où l’on peut se pourvoir devant les juges immédiatement supérieurs à ceux ayant rendu le premier jugement.

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44
Q

Pourquoi Louis XIV a-t-il voulu unifier la procédure pénale avec l’Ordonnance criminelle de 1670 ?

A

Parce que dans une monarchie absolue, les règles doivent être uniformes et conformes à la volonté du roi.

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45
Q

Comment une procédure judiciaire est-elle déclenchée selon l’Ordonnance criminelle de 1670 ?

A

Par le dépôt de plainte par la victime ou ses proches, ou par l’initiative du juge ou du ministère public.

46
Q

Quel est le rôle du juge d’instruction ?

A

Il collecte les procès-verbaux, examine les rapports des médecins légistes, auditionne les témoins, et peut recourir au monitoire pour obtenir des témoignages.

47
Q

Qu’est-ce que le monitoire ?

A

Une demande faite au responsable de l’église pour solliciter les fidèles afin qu’ils révèlent tout ce qu’ils savent de l’affaire.

48
Q

Que se passe-t-il au cours de l’instruction définitive ?

A

On réexamine tous les témoignages et les preuves, et l’accusé doit fournir des éclaircissements sur tous les points obscurs.

49
Q

Qu’est-ce qu’un jugement interlocutoire ?

A

Un acte de procédure pris par le juge, comme soumettre l’accusé à la torture ou lui donner l’occasion de faire valoir des faits justificatifs.

50
Q

Qu’est-ce qu’un jugement définitif ?

A

Il détermine la culpabilité ou l’innocence de l’accusé et la peine à appliquer.

51
Q

Qu’est-ce qu’une peine automatique ?

A

Une peine qui s’applique sans formalité de la part de l’accusé, comme la peine de galère, le bannissement perpétuel ou l’amende honorable.

52
Q

Quel mot important s’impose au siècle des Lumières concernant les objectifs de la peine ?

A

L’utilité. La bonne peine est celle qui est utile à la société et au délinquant.

53
Q

Les finalités de la peine ont-elles beaucoup changé depuis l’Antiquité et le Moyen Âge ?

A

Non, elles n’ont quasiment pas changé.

54
Q

Qu’est-ce que le concept de justice distributive ?

A

La peine est la contrepartie du délit, rétablissant l’équilibre en infligeant à l’auteur du dommage un mal équivalent à la souffrance de la victime.

55
Q

Quelle est la perspective religieuse sur la peine au Moyen Âge ?

A

Un délit ou un crime est considéré comme un péché contre Dieu, et la peine doit permettre au criminel de se racheter et de se réconcilier avec Dieu.

56
Q

Pourquoi les peines prononcées par la justice étaient-elles exemplaires et terrifiantes ?

A

Pour frapper les esprits et dissuader les gens de commettre des infractions.

57
Q

Quel exemple historique illustre l’importance de la peine exemplaire ?

A

En 1460 à Aigues-Mortes, un homme et une ânesse sont brûlés ensemble pour faire disparaître de la mémoire collective l’objet du scandale.

58
Q

Que considérait Cesare Beccaria concernant la sanction pénale ?

A

La sanction pénale doit être juste (ni excessive ni inhumaine) et utile à la société.

59
Q

En principe, de quoi chaque individu répond-il pénalement en justice ?

A

De ses propres faits passés.

60
Q

Quelle idée importante du droit romain et canonique est reprise au Moyen Âge concernant les peines ?

A

La personnalité des peines, c’est-à-dire qu’on ne peut pas payer pour un autre.

61
Q

Quelle expression le juriste Loisel utilisait-il pour expliquer la responsabilité pénale ?

A

« Qui fait la faute, il la boit. »

62
Q

Quelle était la sanction pour un crime de lèse-majesté ?

A

Torture et écartèlement en place publique, confiscation des biens de la famille, maison rasée, et suppression du nom de famille.

63
Q

Que se passait-il dans certaines régions en cas de crime ?

A

On confisquait le patrimoine de toute la famille ou de toute l’entreprise.

64
Q

Que faisait le roi en cas de rébellion ou de crimes sans auteur identifié ?

A

Il détruisait les remparts ou le clocher de la ville et supprimait les privilèges municipaux.

65
Q

Quels étaient les différents modes de peine de mort jusqu’à la fin du Moyen Âge ?

A

Noyade, enterrement vivant, feu, et supplice de la roue.

66
Q

Qu’arrivait-il à une personne bannie qui revenait malgré l’ordre ?

A

Elle était mise à mort ou mutilée.

67
Q

Pourquoi les criminels étaient-ils envoyés aux galères pendant les guerres de religion du 16e siècle (sous Charles IX) ?

A

Pour trouver de nouveaux rameurs pour les bateaux de guerre.

68
Q

Quelles infractions étaient généralement punies par des mutilations ?

A

Les infractions de gravité moyenne.

69
Q

Donne un exemple de mutilation pour un violeur et un voleur.

A

Un violeur peut être castré, un voleur peut se faire amputer la main.

70
Q

Pourquoi les prostituées étaient-elles tatouées d’une fleur de lys sur la nuque ?

A

Pour indiquer leur statut en l’absence de casier judiciaire.

71
Q

Quel était le but des peines dérisoires et infamantes ?

A

Attaquer l’honneur et la réputation d’une personne en l’humiliant publiquement.

72
Q

Qu’est-ce que le pilori ?

A

Un poteau de bois auquel le malfaiteur est attaché pour que les passants puissent se moquer de lui et lui jeter des fruits et légumes.

73
Q

Qu’est-ce que le carcan ?

A

Un panneau de bois avec trois ouvertures pour la tête et les mains.

74
Q

Quelle était la peine pour les couples adultères dans le sud-ouest de la France ?

A

Ils devaient courir nus sur un trajet prédéfini et recevaient des coups de fouet.

75
Q

Quelle forme de détention publique était utilisée pour humilier les mineurs ?

A

La pendaison sous les aisselles.

76
Q

En quoi consistent les sanctions pécuniaires ?

A

En des amendes pouvant aller jusqu’à la confiscation de tout le patrimoine du condamné.

77
Q

Pour quelles infractions les peines pécuniaires étaient-elles souvent utilisées ?

A

Pour compenser les atteintes à l’honneur ou les agressions physiques sans effusion de sang.

78
Q

De quoi les juges tenaient-ils compte pour fixer le montant de l’amende ?

A

Des capacités financières du coupable.

79
Q

Que signifie le terme “arbitraire” dans le contexte des peines au début du XVIIe siècle ?

A

Que le juge a le pouvoir d’écarter la sanction normalement prévue par les textes pour infliger celle qui lui paraît la plus adaptée aux circonstances de l’affaire et à la personnalité du délinquant.

80
Q

Quelle citation célèbre souligne la responsabilité liée au pouvoir arbitraire du juge ?

A

“Un grand pouvoir implique une grande responsabilité.” – voltaire

81
Q

Quel est le fondement juridique ancien du pouvoir arbitraire du juge ?

A

La loi “audié.”

82
Q

Pourquoi une application trop rigide du droit était-elle considérée comme problématique ?

A

Parce qu’elle conduisait souvent à des injustices.

83
Q

Quelles sont les deux principales contraintes limitant le pouvoir arbitraire du juge ?

A

Maintenir un lien de proportion entre la gravité de la faute et la sévérité de l’infraction, et avoir une bonne raison de s’écarter du texte de loi.

84
Q

Pourquoi les juges étaient-ils plus cléments envers les nobles ?

A

Parce que la noblesse du condamné était une justification doctrinale de l’arbitraire du juge.

85
Q

Comment les talents du condamné pouvaient-ils influencer la décision du juge ?

A

Si le condamné avait des talents profitant à la société, cela pouvait être une circonstance atténuante.

86
Q

Quelle situation familiale pouvait être considérée comme une circonstance atténuante ?

A

Avoir une famille nombreuse.

87
Q

Pourquoi les antécédents judiciaires du condamné étaient-ils pris en compte ?

A

Parce qu’ils faisaient partie des justifications doctrinales de l’arbitraire du juge.

88
Q

Quelle obligation avaient les juges en cas d’homicide volontaire ou involontaire ?

A

Prononcer la peine de mort.

89
Q

Que pouvaient demander les avocats en cas de légitime défense ou d’excuse de provocation ?

A

Une lettre de rémission au roi.

90
Q

Quelles sont les deux principales limites à l’arbitraire du juge ?

A

Justifier toute déviation des textes de loi et maintenir une proportionnalité entre la faute et la peine.

91
Q

Quelle était la peine obligatoire en cas d’homicide ?

A

La peine de mort.

92
Q

Quelles possibilités de clémence existaient en cas d’homicide ?

A

Les lettres de rémission demandées au roi, notamment en cas de légitime défense ou de provocation.

93
Q

Quand a-t-on enfin eu un code pénal ?

94
Q

Quels principes existaient déjà avant l’apparition du code pénal ?

A

Des principes régissant la responsabilité pénale.

95
Q

Selon le droit romain et médiéval, quand un individu peut-il être responsable pénalement ?

A

Seulement s’il a voulu nuire.

96
Q

Quel élément est central dans l’infraction selon le droit romain et médiéval ?

A

L’élément volontaire.

97
Q

Que sont les causes exonératoires ?

A

Des cas dans lesquels une personne doit être reconnue irresponsable sur le plan pénal, entraînant une atténuation de sa responsabilité.

98
Q

Quels états étaient considérés comme rendant le délinquant irresponsable de ses actes ?

A

La démence, les somnambules, les sourds-muets et les ivrognes.

99
Q

Comment la responsabilité pénale était-elle graduée en fonction de l’âge ?

A

De la naissance jusqu’à la majorité, plus on grandit, plus on a de discernement et donc plus on est responsable pénalement (et inversement pour la vieillesse).

100
Q

Comment les juristes considéraient-ils les femmes en termes de responsabilité pénale ?

A

Comme appartenant à un “sexe fragile” (imbecilitas sexus), les rendant moins capables de discerner le bien du mal et de résister à ce dernier.

101
Q

Comment la légitime défense était-elle considérée au Moyen Âge ?

A

Comme un droit naturel, avec des conditions de riposte immédiate, nécessaire et proportionnée, et l’obligation d’alerter ses voisins.

102
Q

Dans quel cas l’excuse de provocation pouvait-elle réduire la peine d’un mari ?

A

Si le mari tuait son épouse adultère, à condition qu’il ait préalablement averti les amants de ne plus se voir et que ceux-ci aient refusé de se soumettre à la justice.

103
Q

Comment la récidive était-elle sanctionnée à l’époque ?

A

Par une aggravation progressive des sanctions.

104
Q

Pourquoi la récidive était-elle marquée sur le corps ?

A

Parce que le casier judiciaire n’apparaissait qu’au XIXe siècle.

105
Q

Comment les nobles étaient-ils jugés jusqu’au milieu du Moyen Âge ?

A

Plus sévèrement, car ils étaient censés montrer l’exemple et pouvaient être dégradés de leur noblesse.

106
Q

Quelles étaient les sanctions pour la première infraction ?

A

Coups de fouet et amende.

107
Q

Quelle était la sanction pour la récidive ?

A

Amputation de l’oreille.

108
Q

Quelle était la sanction pour la troisième infraction ?

A

Pendaison.

109
Q

Quels crimes étaient considérés comme atroces ?

A

Le régicide, le parricide et les homicides particulièrement cruels.

110
Q

Que pouvait faire une juridiction en cas d’épidémie de délinquance ?

A

Temporairement aggraver les sanctions pour réduire le niveau de criminalité.

111
Q

Quels principes directeurs du procès pénal ont émergé avant 1789 ?

A

L’accès au juge et la présomption d’innocence.

112
Q

Comment était rendue la justice sévère avant 1789 ?

A

De manière assez secrète, sans garanties suffisantes pour l’accusé.