Nouveau management public Flashcards
En quoi consiste la première circulaire de février 1989 sur le renouveau du service public par Michel Rocard?
Avant 1989, l’administration française se base sur la bureaucratie wéberienne avec une administration très hiérarchisée, peu d’autonomie des agents et une forte importance de la norme. Rocard et son gouvernement remettent en cause ce mode de fonctionnement. Avec les contraintes budgétaires, le service public se doit d’être rentable. Le service rendu prime sur la qualité de ce service malgré les conséquences dommageables pour hôpitaux et universités par exemple. On a une plus forte autonomie et responsabilité des agents et on brise le modèle hiérarchique.
En quoi consiste la seconde circulaire de février 1989 sur le renouveau du service public par Michel Rocard?
Le début des années 1990 connait un essor de la libre concurrence dans l’UE, d’où la remise en question de la nécessité du service public discutée par des chefs d’Etat libéraux. En France, il en ressort l’imposition du Service d’Intérêt Economique Général (SIEG) qui garantit le droit pour chaque Etat de fixer les frontières de son service public.
Quelle est la conséquence du SIEG en France?
En France, le service public est redessiné par le SIEG. Certaines activités l’intègre, d’autres le quitte. Ainsi, France Télécom faisait parti du service public avec les appels d’urgence. Avec le développement de la téléphonie, FT devient Orange qui intègre le service commercial et non public. On a le même cheminement avec La Poste qui développe le Colissimo et la Banque Postale.
Quand et comment intervient le nouveau management public?
Il intervient au milieu des années 2000 sous l’influence de cabinets conseil, audits avec une importance très forte sur les politiques. La haute fonction publique se convertit en majorité à ce nouveau management.
Quelles sont les trois grandes réformes du nouveau management public?
Réforme des socialistes adoptée à l’unanimité en 2006 avec la LOLF (Loi d’Orientation de la Loi de Finances) On ne fonctionne plus en chapitres budgétaires mais en grands objectifs avec des indicateurs pour mesurer l’atteinte de ces objectifs. Les moyens financiers sont répartis selon l’objectif. Si on reçoit de l’argent, on doit montrer que l’on est dans les indicateurs. Ce critère influence également les subventions de l’Etat.
Loi RGPP en 2007 sous Sarkozy qui modifie l’administration déconcentrée. La DIRECCTE devient la DREETS. On promouvoit la maîtrise des dépenses publiques, la qualité du service et l’amélioration des conditions de travail des agents
Loi MAP (Modernisation d’Action Publique) sous Hollande en 2012 qui se situe dans la continuité de la loi RGPP en allant plus loin.
Citer deux exemples d’impacts des trois réformes du nouveau management public.
Ex 1 : Hôpital avec tarification à l’acte initié sous Macron afin de contrôler le niveau de dépenses des activités de l’hôpital
Ex 2 : Mentionner obligatoirement le taux d’insertion pro, l’insertion dans le territoire et par rapport à d’autres formations, pour chaque formation
Comment pourrait-on qualifier la logique dans laquelle s’inscrit le nouveau management public?
Logique de redevabilité
De quel pays s’inspire principalement le nouveau management public? Sur quels principes?
Sur le Canada à partir de 6 principes :
Dans l’administration : séparation de la fonction de stratégie, de pilotage, de contrôle et des fonctions opérationnelles
Fragmentation des administrations avec le modèle des agences qui sont sans liens hiérarchiques mais qui évaluent. C’est par exemple l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui contrôle hôpitaux, EHPAD, etc en s’assurant de la bonne application des politiques de santé publique. (HCERES à l’unviersité)
Recours aux mécanismes de marché : Réfléchir à une nouvelle administration, ce qui doit être gardé ou sous-traité. (ex : service de restauration ou de blanchisserie en hôpital) en veillant à ne pas mettre dans le secteur privé des missions qui seraient trop chères à assumer.
Remise en cause de la structure hiérarchique : susciter autonomie et responsabilité des agents, y compris au niveau opérationnel
Remise en question de la carrière : Avant, carrière sur le mode de l’ancienneté. Aujourd’hui, beaucoup d’individualisation des carrières avec la notion de mérite où on verse des primes selon l’implication des personnes. On considère que le service public peut ne pas fonctionner sans fonctionnaire mais avec des contractuels.
Gestion publique orientée par les résultats et la performance : la subvention versée au PLIE dépend du nombre de personnes insérées par exemple. Quand PE sous-traite l’accompagnement de chômeurs, il verse un montant aux opérateurs privés de placement et paie plus en fonction du nombre de personnes durablement insérées.
En quoi le nouveau management public implique de nouvelles formes de contrôle, fortement contestées aujourd’hui?
Malgré plus d’autonomie, le service public doit toujours prouver sa performance.
A l’université, on doit répondre à des appels d’offre pour bénéficier de moyens financiers avec une mise en concurrence des universités
Pour les salariés et fonctionnaires, ce management est source de stress et de mal-être au travail. Le sociologue Nicolas Bélorgey prend l’exemple de l’hôpital avec le délai entre l’accueil d’une personne à l’hôpital et le moment de sa prise en charge. Si le délai constaté est long, on peut l’interpréter comme un manque de personnel mais les défenseurs du NMP l’interprètent autrement : ce sont des goulots d’étranglement. On traite en priorité les personnes qui peuvent sortir vite pour limiter la file d’attente.
En quoi le nouveau management public implique de nouvelles formes de contrôle, fortement contestées aujourd’hui? Prendre les exemple de l’université et de l’hôpital.
Malgré plus d’autonomie, le service public doit toujours prouver sa performance.
A l’université, on doit répondre à des appels d’offre pour bénéficier de moyens financiers avec une mise en concurrence des universités
Pour les salariés et fonctionnaires, ce management est source de stress et de mal-être au travail. Le sociologue Nicolas Bélorgey prend l’exemple de l’hôpital avec le délai entre l’accueil d’une personne à l’hôpital et le moment de sa prise en charge. Si le délai constaté est long, on peut l’interpréter comme un manque de personnel mais les défenseurs du NMP l’interprètent autrement : ce sont des goulots d’étranglement. On traite en priorité les personnes qui peuvent sortir vite pour limiter la file d’attente.
Qu’est-ce que le benchmarking?
Le benchmarking est la comparaison des bonnes pratiques. Que font les autres qui sont plus performants pour que je puisse appliquer les mêmes choses, même issus d’un milieu pro différent. On a davantage tendance à copier le privé dans le public que l’inverse.
Quel constat font Boltanski et Chiapello sur le lien entre service public et management?
L’éthos managérial du service public a beaucoup augmenté depuis le NMP. Plus on est jeune et diplômé, plus on adhère à cet éthos. A Bordeaux, la filière STAPS a tendance à être gérée comme une entreprise par exemple. Mais le fondement du service public, l’éthos administratif, a tendance à disparaitre. Cela interroge aussi beaucoup le travail social impacté par l’obligation de quantifier continuellement ses résultats.
En quoi le NMP a également essaimé le parapublic?
Quand une association reçoit un financement de court terme, on recevait automatiquement des subventions dans une logique de guichet si le projet était intéressant. Avec le NMP, on doit construire un dossier de subvention où on doit montrer comment le projet s’intègre dans le projet du financeur en montrant des preuves. (équité hommes/femmes; écologie, etc) On est sur un phénomène nouveau qui contribue à beaucoup modifier les pratiques et à souvent rendre des comptes.