Analyse sociologique d'une décision Flashcards
Dans l’acteur et le système, à quoi Crozier et Friedberg font référence lorsqu’ils parlent de rationalité dans la décision?
Ils font référence à la théorie libérale en économie de l’homo oeconomicus, individu rationnel qui fiat un bilan coûts/avantages avant chaque décision. C’est l’archétype de l’individu rationnel, dont la rationalité se fait a priori.
Comment est accueillie la théorie de l’homo oeconomicus aux Etats-Unis puis en France?
Elle est très critiquée.
En quoi le débat entre Simon et Lindblom nuance la théorie de l’homo oeconomicus?
Ces deux sociologues débattent entre rationalité absolue et limitée. L’individu n’a jamais toutes les informations à disposition et ne peut donc pas anticiper toutes ses décisions. Il peut prendre une décision rationnelle mais cette rationalité serait limitée, jamais absolue.
La rationalité peut aussi se faire a posteriori, c’est-à-dire que l’on ne réfléchit pas en amont de l’action d’achat mais seulement après. C’est par exemple ce qu’il se passe après achat compulsif.
A quel type de rationalité s’intéresse le sociologue Boudon?
A la rationalité a posteriori. Il s’intéresse à la capacité d’argumenter et justifier sa décision selon un calcul méthodique. Or, cela peut échapper à la rationalité.
Dans La constitution de la société, comment anthony Giddens reprend les idées de Boudon pour faire son analyse?
Boudon parlait d’effets pervers et donc indirectes d’une décision. Giddens, lui, parle d’effet non intentionnel et donc imprévisible. Il part de l’exemple du chahut en classe. Des enfants ont l’intentionnalité de mal se conduire mais savent à quel moment il faut s’arrêter pour ne pas en subir les conséquences négatives. Cependant, on a aussi de la non-intentionnalité car même si ces élèves peuvent maîtriser le jeu, ils n’en maîtrisent pas les conséquences. On n’est pas dans la rationalité absolue mais limitée qui porte peu au niveau opérationnel.
Avec Giddens, le prisme sort du rationnel/irrationnel pour aller vers le comportement des acteurs et leurs conséquences.
Quel est le point-de-vue du sociologue américain Albert Hirschmann sur la prise de décision?
Hirschmann se base sur la notion de finalité déplacée. Le décideur va redéfinir en permanence les finalités qui sont les siennes au cours de son existence.
Quel sociologue français est en adéquation avec les idées d’Hirschmann?
Il s’agit de Lucien Sfez. Pour lui, la décision ne se fait jamais à un moment t et n’est jamais totalement aboutie. Elle évolue selon un modèle circulaire et ne cesse donc d’être modifiée.
Quels sociologues sont à l’origine du modèle de la poubelle? Quel est son autre nom? En quoi consiste-t-il?
Olsen et Marsh.
Le modèle de la poubelle se nomme aussi le modèle de l’anarchie organisée.
Pour eux, la décision se conçoit dans un contexte d’incertitude (sur les préférences, les réactions, etc) Quand une personne prend une décision, il la jette dans la poubelle et modifie la décision initiale en fonction des réactions qu’elle suscite. La nouvelle décision prend alors en compte les compromis et ajustements. Une décision vue comme rationnelle par une personne ne l’est pas forcément vu comme tel par une autre.
Quel exemple d’actualité peut -on utiliser pour illustrer le modèle de la poubelle de Marsh et Olsen?
La rationalité du gouvernement de cotiser plus longtemps pour sauver les retraites n’est pas la même que celle de nombreux français.
