MPOC Flashcards
Définir la MPOC
Discuter de la prévalence de la MPOC
Les données actuellement disponibles concernant la prévalence de la MPOC ne reposent pas toujours sur des mesures objectives de la fonction respiratoire. On croit que plusieurs études sous-estiment la prévalence de la maladie, surtout lorsque le diagnostic ne repose pas sur laspirométrie. Par exemple, selon une enquête nationale sur la santé effectuée en 2005, 4,4 % des Canadiens âgés de 35 ans et plus souffraient de la maladie. Plus récemment, des mesures objectives (spirométriques) tirées de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé de 2007 à 2009 auprès de 2500 personnes âgées de 35 à 79 ans indiquaient que la prévalence de l’obstruction des voies aériennes compatible avec la MPOC était de deux à six fois plus grande que lorsque le diagnostic est fondé seulement sur des données autodéclarées. Selon cette enquête, on estime que 16,6 % des personnes de 35 à 79 ans souffrent d’une obstruction des voies aériennes. La prévalence de la maladie serait plus importante chez les femmes que chez les hommes. La prévalence de la MPOC augmente aussi avec l’âge. Chez les plus de 75 ans, la maladie est plus fréquente chez les hommes.
Discuter de la mortalité chez les MPOC
En 2015, la MPOC constituait la quatrième cause de mortalité chez les hommes et les femmes au Canada, tous âges confondus, après (1) les cancers, (2) les maladies cardiovasculaires, et (3) les maladies cérébrovasculaires
Quels sont les facteurs de risque de la MPOC
Le tabagisme constitue de loin la cause principale de la MPOC. Le risque de développer une MPOC augmente avec l’indice tabagique (défini plus loin). On croit que la maladie se développe chez environ 15% des fumeurs, en raison d’une interaction complexe entre des facteurs de l’hôte (génétiques) et des facteurs environnementaux. Parmi les facteurs reliés à l’hôte, on compte :
le déficit en alpha-1 antitrypsine,
une histoire d’infections respiratoires virales en bas âge,
la présence d’hyperréactivité bronchique.
En plus du tabagisme, les facteurs environnementaux incluent :
la pollution atmosphérique,
certaines expositions professionnelles.
Comment se caractérise la MPOC
Discuter du deficit en alpha-1 antitrypsine
Il y aurait dans l’emphysème un déficit des enzymes protectrices du poumon. Dans le cas de l’emphysème familial, un déficit congénital en alpha-1 antitrypsine peut exister. On retrouve de nombreux phénotypes associés au système des inhibiteurs de protéases. Le phénotype PiMM a la plus haute fréquence dans la population (environ 93 %). Le phénotype PiZZ est une variante qui est associée à des taux d’inhibiteurs de protéases de 10 à 15 % de ceux retrouvés chez une personne homozygote pour le phénotype PiMM. Les homozygotes pour la variante Z (PiZZ, 1/200 Caucasiens) ne démontreront aucune augmentation d’alpha-1 inhibiteurs de protéases en réponse à des stimuli qui causeraient une augmentation chez des sujets normaux. Ceux avec phénotype MZ ont des valeurs intermédiaires. Les symptômes respiratoires attribuables à l’emphysème apparaissent vers l’âge de 40 ans chez les porteurs de phénotype PiZZ qui fument, comparativement à environ 50 – 55 ans chez les non-fumeurs avec ce même phénotype, démontrant l’effet synergique de la cigarette. Le déficit en alpha-1 antitrypsine est responsable de moins de 1 % des cas d’emphysème.
Chez les personnes avec phénotype normal, le fait de fumer pourrait causer une inactivation de l’alpha-1 inhibiteur de protéase, en raison de la présence d’oxydants dans la fumée de cigarette.
Discuter de la physiologie et des manifestations clinques de la MPOC
En quoi s’exprime l’indice tabagique
Paquet . années
Le risque de MPOC s’élève avec l’indice tabagique. Il faut également obtenir des détails sur l’exposition à d’autres irritants pulmonaires en milieu de travail, les antécédents familiaux de MPOC ou la présence d’une autre maladie respiratoire chronique.
Discuter de l’évaluation de la dyspnée lors de l’anamnèse
À quelles autres pathologies les MPOC sont-elles souvent associées ?
- Ostéoporose
- Glaucome/cataracte
- Cachexie/malnutrition
- Dysfonction musculaire périphérique
- Cancer du poumon
- Dépression
Discuter de l’examen physque chez les patients MPOC
Discuter du test de spirométrie chez les patients atteints de MPOC
Il est essentiel d’objectiver l’obstruction des voies aériennes par une spirométrie pour diagnostiquer la MPOC. Les fumeurs et les anciens fumeurs de 40 ans devraient être soumis à une spirométrie afin de confirmer le diagnostic s’ils répondent « oui » à l’une ou l’autre des questions suivantes :
Toussez-vous régulièrement ?
Expectorez-vous (ou crachez-vous) régulièrement ?
Êtes-vous essoufflé, même légèrement, lorsque vous accomplissez des tâches simples ?
Votre respiration est-elle sifflante à l’effort ou pendant la nuit ?
Contractez-vous souvent des rhumes qui persistent plus longtemps que chez les gens de votre entourage ?
Les indices de l’obstruction bronchique fluctuent souvent avec le temps, mais ils doivent persister et ne pas être entièrement réversibles pour poser un diagnostic de MPOC
Est ce que la prise des V pulmonaires et diffusion au monoxyde de carbone sont essentiels au diagnostic de MPOC?
La mesure des volumes pulmonaires et de la diffusion au monoxyde de carbone n’est pas nécessaire afin d’établir un diagnostic de MPOC. Cependant, il s’agit de paramètres utiles pour évaluer les répercussions de la maladie (mesure de l’hyperinflation pulmonaire et de la rétention gazeuse) ou la sévérité de l’emphysème (diffusion abaissée dans l’emphysème, habituellement normale dans la bronchite chronique).
Discuter de la radiograpie pulmonaire chez les patients MPOC
La radiographie pulmonaire et les autres modalités d’imagerie médicale ne permettent pas de diagnostiquer la MPOC. La radiographie pulmonaire permet cependant d’exclure d’autres maladies pulmonaires lors de l’évaluation initiale du patient ou lorsque des symptômes nouveaux apparaissent, laissant suspecter une pathologie surajoutée.
Chez quels patients MPOC devrait-on faire la gazométrie artérielle ?
La gazométrie artérielle devrait être effectuée chez les patients dont le VEMS est très abaissé (<40 % de la valeur prédite) si l’oxymétrie révèle qu’il y a réduction de la saturation du sang artériel en oxygène, ou s’il y a des signes cliniques d’hypoxémie sévère ou d’insuffisance cardiaque droite. La mesure des gaz artériels est effectuée au repos, en position assise, alors que le patient respire l’air ambiant