Modalités diagnostiques Flashcards
Quel est l’examen de base en pneumologie ?
La radiographie pulmonaire
Comment est prise la radiographie pulmonaire ?
La radiographie pulmonaire standard est prise en inspiration profonde et comporte deux clichés, de face et de profil. L’incidence est postéro-antérieure, c’est-à-dire que les rayons X traversent le sujet de l’arrière vers l’avant du thorax, la poitrine étant appuyée contre la plaque radiographique. L’appréciation de la qualité technique du film est essentielle afin d’optimiser les informations recueillies
Que forment entre elles les bronches souches D et G
Les bronches souches droite et gauche forment entre elles l’angle de la carène d’environ 70°
Dequoi est constitué l’opacité des hiles sur la radiographie pulmonaire ?
L’opacité des hiles est constituée par les artères pulmonaires et les veines pulmonaires supérieures. Le hile gauche est plus haut que le hile droit, car l’artère pulmonaire gauche fait une crosse au-dessus de la bronche souche et de la bronche lobaire supérieure gauche
Discuter de la fenêtre aortico-pulmonaire
La fenêtre aortico-pulmonaire [FAP] est limitée par l’aorte, l’artère pulmonaire gauche, et le lobe supérieur gauche. Elle contient, entre autres des ganglions lymphatiques. En se moulant sur la FAP, la plèvre crée une ligne de réflexion rectiligne ou concave normalement. L’apparition d’un aspect convexe de cette ligne, laisse suspecter une anomalie d’une structure de la FAP
VRAI ou FAUX
Sur la drx pulmonaire le calibre des vaisseaux sanguins des sommets est plus petit que le calibre des vaisseaux des bases
VRAI
Discuter de la petite et de la grande scissure sur la rx pulmonaire
La petite scissure est absente chez 10 % des patients. Elle se traduit par une ligne horizontale au milieu de l’hémithorax droit pour atteindre le hile à la hauteur de l’artère pulmonaire droite. Les grandes scissures ont leur sommet en regard de la 3° et 4° vertèbre thoracique. Elles se dirigent en bas et en avant pour se terminer en bas sur les coupoles diaphragmatiques. Elles sont mieux visualisées sur le cliché de profil
Qu’est ce que le signe de la silhouette
En temps normal, les alvéoles sont remplies d’air et permettent de bien voir les structures médiastinales, diaphragmatiques de par le contraste naturel entre l’air contenu dans le poumon et les structures des tissus mous. Par exemple, une pneumonie où les alvéoles sont remplies de pus entraînent une diminution du contraste naturel entre les structures médiastinales ou diaphragmatiques et le poumon adjacent. Ce signe permet de localiser une opacité dans le lobe moyen ou la lingula s’il est présent (effacement du bord droit ou gauche du coeur) ou dans le lobe inférieur s’il est absent (bord du coeur non effacé). Sur le cliché en profil, ce signe permet d’identifier la coupole diaphragmatique gauche qui disparaît dans la silhouette cardiaque.
Qu’est ce que le syndrome alvéolaire au niveau de la rx pulmonaire
L’air normalement présent dans les alvéoles est remplacé par du pus, de l’oedème, du sang, des cellules néoplasiques ou des protéines. Cela se manifeste par des opacités floconneuses, lobaires ou segmentaires à limites mal définies. Cet aspect est lié à la superposition de lobules normalement aérés et de lobules atteints. Le comblement alvéolaire se fait de proche en proche, utilisant les voies distales de collatéralité. Ce mode d’extension favorise la confluence.Les opacités alvéolaires contiennent souvent un bronchogramme aérien secondaire au contraste entre la forte densité alvéolaire et l’air préservé dans les bronches normales. Les opacités dite « en ailes de papillon » siègent de part et d’autre des hiles et respectent les sommets, les bases et la périphérie des poumons. Les vaisseaux hilaires et périhilaires ont des limites floues. Cette répartition est pathognomonique de comblement alvéolaire et son étiologie la plus fréquente est l’oedème aigu du poumon
Qu’est ce que le syndrome interstitiel au niveau de la rx pulmonaire
Il est défini par l’atteinte de l’interstitium pulmonaire formé du tissu conjonctif de soutien. Il n’est pas visible lorsqu’il est normal. Les lignes septales de Kerley correspondent à une visibilité anormale des septa interlobulaires épaissis. Les lignes de Kerley B, les plus fréquemment rencontrées, sont de petites opacités linéaires horizontales de 1 à 2 cm de longueur au niveau des parties latérales des bases. Elles peuvent signifier un oedème pulmonaire. Lorsqu’elles sont irrégulières ou nodulaires, elles évoquent une sarcoïdose ou une lymphangite carcinomateuse. Les opacités réticulées représentent des opacités linéaires entrecroisées et irrégulières correspondant à la superposition dans l’espace de plusieurs septa épaissis vus de face. Elles se rencontrent fréquemment dans la fibrose pulmonaire. L’aspect en verre dépoli s’observe lorsque le tissu interstitiel est suffisamment hypertrophié pour que la densité pulmonaire soit augmentée. Cet aspect de brouillard a des limites floues, et peut se rencontrer dans tout syndrome alvéolaire ou interstitiel débutant. L’image en nid d’abeilles est le témoin d’une destruction pulmonaire. L’image est constituée de clartés arrondies qui sont juxtaposées et qui ne laissent pas d’intervalle de poumon sain. Elle correspond à l’évolution ultime de certaines fibroses pulmonaires.
Qu’est ce que l’atelectasie et que peut-on observer à la rx pulmonaire
Cette entité désigne l’association d’une diminution de volume pulmonaire et d’une augmentation de la densité du parenchyme pulmonaire. L’atélectasie peut être secondaire à une obstruction de la lumière bronchique (lésion tumorale, corps étranger, bouchon muqueux) ou secondaire à la compression extrinsèque du parenchyme pulmonaire par un processus pleural (épanchement, pneumothorax) ou pulmonaire (kyste, bulles). L’atélectasie peut être secondaire à la perte de surfactant (embolie pulmonaire, syndrome de détresse respiratoire de l’adulte).
Les signes radiologiques sont les suivants :
- déplacement des scissures;
- augmentation de la densité pulmonaire;
- tassement bronchovasculaire;
- déplacement du hile ou du médiastin vers la zone atélectasiée;
- rapprochement des côtes de l’hémithorax homolatéral à l’atélectasie
Discuter des nodules au niveau de la rx pulmonaire
Il s’agit d’une opacité arrondie intraparenchymateuse mesurant jusqu’à 3 cm. Au-delà de cette taille, l’opacité est appelée masse.
Dans un premier temps, il faut s’assurer qu’il s’agit bien d’un nodule pulmonaire et non pas d’une image pleurale, osseuse ou pariétale. Dans un deuxième temps, il faut apprécier les caractéristiques du nodule :
- taille;
- unique ou multiple;
- siège;
- contours;
- contenu (calcifications – bronchogramme).
Il faut par la suite récupérer les clichés antérieurs afin d’évaluer l’éventuelle croissance du nodule. Finalement, il faut différencier les nodules bénins des nodules malins (tableau 2).
Comment peut-on observer un syndrome vasculaire à la rx pulmonaire
L’oligémie est repérable sous l’aspect d’une diminution de calibre des artères et des veines pulmonaires. Cela s’accompagne d’une hypertransparence pulmonaire dans le même territoire. L’emphysème et l’embolie pulmonaire sont des causes fréquentes d’oligémie. Une hypertension veineuse pulmonaire se traduit par un recrutement des vaisseaux des sommets. Cette entité est fréquemment retrouvée dans l’oedème pulmonaire à ses débuts.
Comment peut-on repérer un épanchement pleural à la rx pulmonaire ?
En position debout, l’épanchement se traduit par une opacité basale qui efface la coupole diaphragmatique et les culs-de-sac costodiaphragmatiques. La limite supérieure a un caractère arciforme et concave. L’épanchement peut être détecté sur un cliché standard lorsqu’il y a 250 ml de liquide pleural. Lorsque l’épanchement pleural est minime (50 ml), le liquide est visualisé sur un cliché effectué en décubitus latéral