M. St-Jean, âgé de 56 ans, se présente à votre bureau aujourd'hui pour son rendez-vous. Vous êtes son nouveau médecin de famille. Il ne présente pas de troubles de santé particulier et ne prend pas de médicament de façon régulière. Il a une allergie à la pénicilline (qui s'était présentée sous forme de rash généralisé sur tout le corps il y a une dizaine d'années).
Au niveau de ses habitudes de vie, il vous mentionne être fumeur : il fume 1 paquet par jour depuis l'âge de 20 ans. Il vous dit aussi avoir un antécédent d'alcoolisme, qui a débuté lors des ses études à l'université. Il est maintenant sobre depuis près de 6 ans. Il travaille comme mécanicien dans une usine.
Il vient vous voir considérant qu'il se sent plus essoufflé depuis quelques temps, principalement lorsqu'il s'active. Il était capable auparavant de faire de la marche rapide avec sa femme pendant une longue période, mais maintenant, il est toujours en mesure de le faire un peu mais il s'essouffle beaucoup plus rapidement. Il vous mentionne également tousser fréquemment, effet qu'il attribue à la cigarette.
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A. Vous souhaitez évaluez la présence de MPOC chez M. St-Jean. Quel test allez-vous recommander ?
1. Radiographie pulmonaire
2. Spirométrie
3. Gazométrie artérielle
4. Tomodensitométrie axiale thoracique
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B. Vous obtenez le résultat suivant à la spirométrie : VEMS à 75% et VEMS/CVF à 0.66. Est-ce que M. St-Jean est MPOC ? Si oui, quel est le stade de sa maladie ?
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C. M. St-Jean vous mentionne avoir souffert d'une pneumonie il y a environ 2 mois, condition pour laquelle il avait reçu un traitement antibiotique. Vous avez accès à la radiographie pulmonaire qui avait été fait à ce moment et vous objectivez que M. St-Jean semble présenter une bronchite chronique puisque :
1. Il y a une hyperinflation marquée justifiée par une augmentation de la distance entre les côtes et l'abaissement important du diaphragme.
2. Il y a une augmentation de la trame trachéo-bronchique.
3. Il y a présence de bulles d'airs importantes au niveau du parenchyme pulmonaire.
4. Il y a une augmentation du volume des veines pulmonaires.
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D. Parmi les éléments suivants, lequel ou lesquels seraient les moins susceptibles d'être retrouvés chez M. St-Jean considérant qu'il souffre de bronchite chronique ?
1. Sécrétion bronchique rare.
2. Position penchée vers l'avant losqu'il s'asseoit
3. Surcharge pondérale
4. Respiration à lèvres pincées
5. Clubbing
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E. Parmi les énoncés suivants concernant M. St-Jean, lequel est faux ?
a. M. St-Jean possède un indice "paquet-année" de 36.
b. M. St-Jean semble représenter un grade 2 de classification BMRC.
c. L'arrêt tabagique serait l'une des premières actions à effectuer chez M. St-Jean.
d. Considérant que M. St-Jean souffre de bronchite chronique et non d'emphysème, les risques de développer un "coeur pulmonaire" sont peu élevés.
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F. Vous remettez à votre patient la prescription en pièce-jointe (voir image). Le pharmacien de M. St-Jean vous contacte en vous disant qu'il aimerait avoir des précisions sur le choix de traitement que vous avez fait pour M. St-Jean.. il ne semble pas être d'accord avec le choix de traitement qui a été fait. A-t-il raison de remettre en doute votre choix thérapeutique ?
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G. Quelques jours après avoir posé le diagnostic de M. St-Jean, sa femme vous contacte par téléphone. Étant une ancienne infirmière retraitée, elle est bien consciente que la vaccination pourrait s'avérer utile chez M. St-Jean. Quel plan de vaccination proposez-vous, considérant qu'il a déjà reçu son vaccin contre la COVID-19 ?
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H. Quels sont les 4 critères d'éligibilité à un programme de réadaptation respiratoire ? Est-ce que M. St-Jean serait candidat à un programme de réadaptation respiratoire ?
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I. La réadaptation respiratoire permet de :
1. Réduire la dyspnée
2. Augmenter l'endurance à l'effort
3. Augmenter la qualité de vie de manière considérable
4. 2 et 3 sont vrais
5. Toutes ces réponses sont vrais
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J. Concernant les EAMPOC, quel énoncé est faux ?
1. Environ la moitié des EAMPOC sont de nature infectieuse virale ou bactérienne.
2. La présence de 3 critères d'EAMPOC (soient l'aggravation de la dyspnée, l'apparition de fièvre et l'augmentation de la purulence des expectorations) représente une EAMPOC de type 1.
3. Un patient atteint de MPOC sévère souffre en moyenne de 2 à 3 EAMPOC par année.
4. Les patients présentant un VEMS plus faible ont des EAMPOC de façon plus fréquente.
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K. M. St-Jean souffre d'une EAMPOC quelques mois après vous avoir rencontré pour son diagnostic. Dites l'utilité/dans quel contexte les tests suivants seront effectués :
1. Gazométrie artérielle
2. Culture des expectorations
3. Radiographie pulmonaire
4. Spirométrie
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L. Quel traitement sera à priviléger chez M. St-Jean dans un contexte d'EAMPOC, considérant qu'aucune purulence n'a été objectivé dans ses expectorations?
1. Augmenter la prise de son Ventolin
2. Prescription de Théophylline per os 50 mg DIE x 7 jours, puis 25 mg DIE x 7 jours
3. Prescription de Doxycycline 100 mg BID x 7 jours
4. Prescription de Prednisone per os à faible dose (5 mg) x 7 jours
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M. Nomme 5 critères qui pourraient justifier la nécessité d'hospitaliser M. St-Jean.
A. Spirométrie
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B. Oui, stade modéré.
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C. 2. Il y a une augmentation de la trame trachéo-bronchique (1 et 3 : cela représente surtout l'emphysème, 4 : artères pulmonaires)
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D. 1, 2, 4 et 5
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E. d est faux (risque élevé)
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F. Oui! En effet, le patient ne semble pas avoir souffert d'EAMPOC pour l'instant et la prise d'un CCS n'est donc pas un traitement de première intention. Considérant qu'il s'agit d'une MPOC jugée modérée, la prise d'un BACA PRN (Ventolin) ave un LAMA ou un LABA serait plus judicieuse pour commencer.
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G. Plan de vaccination : le vaccin de l'influenza à chaque année ainsi que le vaccin anti-pneumococcique tous les 5 à 10 ans.
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H.
1. MPOC symptomatique, cliniquement stable
2. Capacité à l'exercice réduite
3. Dyspnée augmentée malgré un traitement pharmacologique adéquat
4. Absence de contre-indication à l'exercice
Considérant que M. St-Jean est au début de son traitement pharmacologiue, il est difficile de dire si son traitement est adéquat ou non. De façon générale, il serait préférable d'attendre de voir l'impact que la médication aura sur M. St-Jean avant de débuter la réadaptation respiratoire.
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I. Toutes ces réponses sont vraies
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J. 2 est faux (3 critères : aggravation de la dyspnée, augmentation du volume des expectorations et augmentation de la purulence des expectorations)
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K.
Gazométrie artérielle : Si la saturation en oxygène est diminuée (moins de 92%)
Culture des expectorations : Si MPOC sévère, fréquence élevée d'EAMPOC ou prise d'antibiotiques dans les 3 derniers mois
Radiographie pulmonaire : Permet de distinguer l'EAMPOC versus la pneumonie/embolie/IC, ..
Spirométrie : Peu utile si diagnostic de MPOC déjà établi.
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L. 1. Augmenter la prise de son Ventolin
2 : Prednisone 50 mg DIE x 7 jours, puis 25 mg DIE x 7 jours
3 : Absence de purulence, donc pas d'antibiotique requis
4 : La prednisone pourrait être instaurée à une dose plus élevée (50 mg DIE x 7 jours, puis 25 mg DIE x 7 jours)
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M.
1. Dyspnée sévère
2. Hypoxémie sévère nécessitant un supplément en oxygène temporaire
3. Acidose respiratoire aigue (pH inférieur à 7.35)
4. Niveau de conscience altéré
5. Support à domicile inadéquat et retour à domicile périlleux