MONOPOLE REGULE Flashcards
La situation de monopole n’est pas souhaitable dans la mesure où l’on n’a pas une allocation optimale des ressources : la régulation (en développant la concurrence en CCP) est intéressante, sauf dans le cas :
d’un monopole naturel
Notons qu’Hotelling (1938) avait proposé de
pratiquer cette tarification au coût marginal
permettant d’atteindre :
l’efficience même en présence d’économies d’échelle et de financer le déficit par un prélèvement fiscal forfaitaire
Néanmoins, plusieurs aspects de cette méthode
de tarification au coût marginal de services dits
d’”utilité publique” ont suscité une controverse :
notamment par rapport au financement de la subvention à verser à la firme pour couvrir son déficit (cf. Frischmann and Hogendorn, 2015).
Optimum de premier rang (First Best) :
Tarification au coût marginal : perte prévu car coût fixes, mais indemnisation et on maximise le surplus général.
Optimum de second rang (Second Best) :
Avec cette tarification “au coût moyen”, les
recettes couvrent exactement les coûts.
La règle de Ramsey-Boiteux dit que, pour
chacun des biens :
l’écart (relatif) entre le prix et le coût marginal est inversement proportionnel à l’élasticité de la demande pour ce bien
Cette structure de tarification s’apparente à la :
“discrimination de groupe”, que nous avons analysée dans la section 3 de ce cours, si on considère qu’il y a n groupes de consommateurs et qu’un groupe est défini par le bien qu’il consomme.
Il est important de noter que le multiplicateur de
Lagrange, λ, est :
endogène car il est tel que le budget de la firme est à l’équilibre, i.e., les recettes couvrent exactement les coûts ou encore les écarts entre prix et coûts marginaux donnent un profit nul.
Notons également que la régulation de la
tarification du monopole par la règle de
Ramsey-Boiteux suppose que le régulateur a :
une information parfaite sur les coûts et la demande
Enfin, notons que les incitations de la firme à
minimiser ses coûts…
…ne sont pas prises en compte dans le modèle car la fonction de coût est donnée/exogène.
Régulation de la tarification d’un monopole naturel avec financement du déficit par l’impôt :
Soit μ > 0 le “coût marginal des fonds publics”,
i.e., le coût de prélever 1=C dans l’économie estimé à
autour de 0.30=C dans les pays industrialisés (cf.
Ballard et al., 1985).
- Soit T l’impôt éventuel qui doit être levé et versé
au monopole pour financer son déficit :
T = C (q) − n∑i =1 pi (qi ) qi
- T ≥ 0 : Le monopole est éventuellement
subventionné mais pas taxé.
Le surplus total à maximiser ST est composé de
trois parties : ( sous la contrainte T supérieur ou égal à 0)
Le surplus des consommateurs : n∑i =1 [Si (qi ) − pi (qi ) qi ] − T Le surplus du producteur : n∑i =1 pi (qi ) qi + T − C (q) Le coût total des fonds publics : μT
Régulation par le taux de rendement du
capital (Rate-of-Return Regulation : RoR) :
- RoR, souvent dite régulation “traditionnelle”, a été
historiquement largement utilisée aux USA dans les
secteurs considérés d’utilité publique comme l’eau,
l’électricité ou le téléphone. - Le principe général de RoR est que le prix du
monopole est déterminé de façon à lui permettre de
réaliser un rendement par unité de capital
“raisonnable” (fair rate-of-return on capital).
En fixant le niveau de ce rendement du capital,
noté s, le régulateur poursuit un double objectif :
(1 + τ) < s < sM
(1 + τ) : le rendement du simple fait du capital
sM : le rendement “moyen” de monopole sans régulation.
En 1962, deux économistes américains, Averch et
Johnson (1962), ont mis en lumière un inconvénient
majeur de RoR :
l’effet de “surcapitalisation” ou de
sur-investissement dans le capital connu sous le nom
de “Effet A-J”.