Modules 5 : le libéralisme Flashcards
Quels sont des éléments clés des théories libérales ?
- Reconnaissance de la rationalité des acteurs, de leur égoïsme, de l’importance des États, de l’anarchie du système
- Les intérêts défendus par les États ne sont pas fixes, mais émergent plutôt des acteurs au sein de ces États (c’est ici où se diffèrent les théories libérales des réalistes) ; on considère les États comme acteurs agrégés
- Les acteurs poursuivent des gains absolus (jeu à somme non-nulle) plutôt que des gains relatifs
- Les relations internationales sont structurées par la distribution des préférences plutôt que par la distribution de la puissance
- Il y a la possibilité de coopération entre les États, car il y a la possibilité d’en tirer des gains mutuels
- La coopération interétatique se matérialise souvent par des institutions intergouvernementales
Selon les libéralistes et les réalistes, est-ce que c’est le conflit ou la coopération qui viennent naturellement ?
Pour les libéralistes :
- La coopération mutuellement bénéficiaire est naturelle
- Le conflit est l’exception
Pour les réalistes :
- Le conflit est naturel
- La coopération mutuellement bénéficiaire est l’exception
Est-ce que les libéralistes considèrent que les institutions internationales sont importantes ? Pourquoi/pourquoi pas ?
Oui :
- Du point de vue libéraliste, les situation “optimales” (harmoniques ; mutuellement bénéficiaires) occurent complètement naturellement que très rarement
- Les institutions sont nécessaires pour la plupart des configurations
- Les instutions permettent à instituer les termes de la coopération
Quels sont les 2 objectifs particuliers des institutions ?
De fournir de l’information aux acteurs (notamment : l’information sur le comportement des autres acteurs internationaux)
De réduire les coûts de transaction entre les acteurs internationaux
Quelles sont les 5 parties du design des institutions ?
- Chacun des éléments varie dans leurs particularités d’une institution aux autres
1. Processus d’adhésion (qui peut joindre l’institution ?)
2. Centralisation (est-ce qu’on délègue des responsabilités à des sous-groupes ?)
3. Portée des enjeux (de quoi parlons ? à quel degré de spécialisation fonctionnons ?)
4. Flexibilité des règles (est-ce qu’on permet de la flexibilité pour nos membres en certains cas ?)
5. Contrôle et processus de prise de décisions (comment prenons des décisions ?)
Qu’est-ce que c’est la théorie des jeux ? Pourquoi en s’intéressent les théories libérales ?
La théorie des jeux :
- Un outil qui est utilisé dans plusieurs disciplines des sciences sociales
- Une méthode formelle pour conceptualiser les problèmes d’action collective
Elle est particulièrement pertinente aux théories libérales parce que :
- Elle est fondé sur l’individualisme méthodologique (permet de comprendre les interaction à partir des intérêts des acteurs eux-mêmes)
- Elle est fondé sur l’idée que les acteurs sont rationnels ; qu’ils cherchent à maximiser leurs intérêts de manière égoïste
- Elle permet de comprendre pourquoi les institutions sont utilse pour arriver à une coopération (à une situation “optimale”)
Comment fonctionne le problème de la coordination (la guerre des sexes) ?
Le problème de la coordination (la guerre des sexes) :
- Un des problèmes de la coopération
- On peut penser à la situation d’un couple qui a des préférences différentes mais qui veut passer la soirée ensemble
- C’est un problème d’aversion commune (les deux veulent éviter la situation)
- Ils n’ont pas un intérêt commun ; il y a un qui va avoir plus de gain que l’autre
Qu’est-ce qu’on peut faire pour régler le problème de la coordination ?
Le problème de la coordination est réglé par une institution
- L’institution agit comme une tierce partie ; elle fait des règlements neutres pour éviter le conflit
- Une fois qu’on a fixé une règle, il n’y a pas vraiment d’incitatif à tricher/à ne pas respecter la règle
- Ce n’est pas une situation idéale, mais c’est commune
Exemple : les règles pour les langages utilisés par les pilots d’avions civiles internationales (ils ne sont pas idéaux pour tous, mais ils sont nécessaires pour éviter le conflit/la confusion)
Comment fonctionne le problème de la collaboration (le dilemme des prisonniers) ?
Le problème de la collaboration (le dilemme des prisonniers) :
- Problème d’intérêt commun
- L’intérêt commun est difficile à atteindre parce qu’ils ne sont pas en équilibre (il y a un incitatif à tricher)
- C’est un choix entre le gain personnel et la solidarité/la coopération ; c-à-d, choisir l’option qui en profite le plus pour soi mais qui nuit à l’autre acteur, ou choisir l’option qui bénéfice les deux acteurs mais un peu moins que si c’était que l’un qui bénéficiait
- L’optimal serait de coopérer, mais chacun ne sait pas pour certaine que l’autre ne va pas choisir l’option qui leur bénéfice
Que fait-on dans le régime de commerce international pour éviter le problème de la collabortion ?
Dans le régime de commerce international :
- On a des règles spécifiques pour régler le système
- On a des mécanismes de surveillance en place (pour assurer que les États respectent leurs engagements)
- On a des mécanismes de sanction qui punissent les États qui ne respectent pas leurs engagements
L’importance de la puissance douce représente aussi un incitatif :
- Les situations de commerce ne sont pas uniques (ils se reproduisent)
- S’ils trichent, les autres acteurs ne leur feront plus confiance et ils auraient de trouble dans le futur avec des nouveaux accords et engagements
Dans la définition des régimes internationaux de Stephen Krasner, qu’est-ce que signifie les différents concepts mentionnés (principes, normes, règles, procédures de prise de décision) ?
Définition de régime international (Stephen Krasner) :
“Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales”
Les principes : “Les principes sont des croyances de fait, de causation et de droiture”
Les normes : “Les normes sont des modèles de comportement définis en termes de droits et d’obligations”
Les règles : “Les règles sont des prescriptions ou des proscriptions d’actions spécifiques”
Les procédures de prise de décision : “Les procédures de prise de décision sont les pratiques dominantes pour adopter et mettre en oeuvre les choix collectifs”
Dans quelles façons peut-on décrire les régimes comme des “méta-institutions” et des “institutions intermédiaires” ?
Méta-institutions : les régimes sont des institutions qui comprennent elles-mêmes d’autres institutions plus petites
Institutions intermédiaires : les régimes médiatisent le comportement des acteurs selon leurs intérêts/leur puissance
- Avec cette médiation, les acteurs peuvent commencer à s’appuyer plus sur les autres acteurs, à faire confiance l’un à l’autre, etc.
Comment changent les institutions avec le temps ?
(Selon Donald Puchala et Raymond Hopkins)
Les évolutions :
- Les régimes changent qualitativement avec le temps parce que les participants changent d’intérêts ou d’objectifs
- Ils changent généralement car ils ont acquis de nouvelles informations ou de nouveaux savoirs
Les changements révolutionnaires :
- Moins fréquents chez les régimes
- Les participants désavantagés par les régimes forment et diffusent souvent des normes de contre-régime, mais ils demeurent marginales pendant que les hégémons restent en pouvoir
- Les révolutions de régime sont possibles (où on remet en question les principes, les idées, les notions antérieures)
- Cependant, les régimes sont plutôt assez stables
Quelles sont les étapes de la filiation institutionnelle ?
Déclaration politique → convention cadre → protocole → annexes → décisions
Déclaration politique : aide à fixer les principes/les normes
Convention cadre : traité qui formalise les principes et normes de façons juridiques
Protocole : un autre traité qui se rattache au traité général de la convention cadre (explique des réglementations plus spécifiques)
Annexes, décisions : plus de règles/d’idées/de décisions qui arrivent avec le temps
Quels sont les 5 points clés faits par Susan Strange pour critiquer l’étude des régimes ?
- “l’étude des régimes est essentiellement une mode passagère” (elle est facilement expliquée et ne progresse pas véritablement les connaissances)
- “c’est un concept vague et imprécis”
- “c’est un terme chargé de valeurs, aussi dangereux qu’un dé truqué”
- “la notion de régime déforme la réalité en accentuant les forces statiques et en négligeant les éléments dynamiques des relations internationales”
- “c’est un concept étroit d’esprit, enraciné dans un paradigme stato-centré qui limite la perspective d’une réalité plus large”