Modules 4 : le réalisme Flashcards

1
Q

Quels sont les éléments que constituent ce que c’est une théorie de RI et ce qui ne l’est pas ?

A

Une théorie de RI est :

  • Un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer, de critiquer les faits
  • Les différentes théories vont avoir des points de vue épistémologiquement différents ; certaines visent à comprendre le monde (le comment), certaines visent à expliquer des relations de cause et effet (le pourquoi), certaines visent à dévoiler des rapports de force qqui ne sont pas apparents à premier regarde
  • Il y a très peu de théories qui visent à la fois comprendre, expliquer et critiquer ; les théories dans leur ensemble permettent ceci
  • Permettent d’identifier les unités (particules élémentaires) d’analyse ; de caractériser leurs relations (de coopération, de concurrence, de rivalité) et leur environnement
  • Ils permettent juste de distinguer entre ce qui est important et ce qui l’est moins
  • C’est comme un modèle réduit (on ne peut pas s’adresser à toutes les variables à la fois ; les théories nous pointent vers les éléments clés)

Une théorie de RI n’est pas :

  • Une réalité
  • Un dogme
  • Une idéologie
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2
Q

Quels sont les principaux courants théoriques en RI (4) ?

A
  • Le réalisme
  • Le libéralisme
  • Le marxisme
  • Le constructivisme
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3
Q

Définissez les postulats du réalisme (5)

A
  • L’État est l’acteur principal des relations internationales
  • L’État est rationnel
  • L’État cherche a assurer sa survie
  • Le système international est anarchique
  • L’État doit augmenter sa puissance relative pour survivre (puisqu’il ne peut compter que sur lui-même)
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4
Q

Donnez des aspects de la capacité de puissance

A
  • Les capacités servent généralement d’indicateurs de puissance
  • Les capacités sont multisectorielles (géographique, économique, démographique, militaire, etc.)
  • Certaines capacités sont intangibles (prestige culturel, compétences diplomatiques, savoir scientifiques, etc.)
  • Transformation des capacités en influence (exige de la motivation et une stratégie)
  • Les alliances permettent à des acteurs de combiner leurs capacités ou de coordonner leurs stratégies
  • Les capacités sont spécifiques à un domaine, mais certaines sont fongibles (peuvent passer d’un domaine à l’autre)
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5
Q

Quels sont les 2 types de puissance ?

A

La puissance relationnelle : amener à l’autre de faire ce qu’il n’aurait pas fait autrement

La puissance structurelle : définir les règles du jeu, l’agenda, le vocabulaire du jeu

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6
Q

Quels sont les principales variantes du réalisme (2) ?

A

Le réalisme classique

Le néo-réalisme (le réalisme structurel)

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7
Q

Décrivez les caractéristiques du réalisme classique

A
  • Personnage clé = Hans Morgenthau
  • Les États agissent toujours pour défendre leurs intérêts
  • L’intérêt est défini en termes de puissance
  • La politique est gouvernée par des lois objectives avec leurs racines dans la nature humaine
  • L’agressivité de la nature humaine
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8
Q

Décrivez les caractéristiques du néo-réalisme (du réalisme structurel)

A
  • Recherche d’une théorie plus parcimonieuse
  • Expliquer les relations internationales à partir du système (non plus à partir des unités)
  • La distribution des capacités (quand la distribution interétatique des capacités change, le système change)

Version défensive du néo réalisme : face à une puissance mondiale, l’équilibrage serait plus fréquent que le suivisme (bandwagoning)

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9
Q

Qu’est-ce que la polarité ? Quels sont les types de systèmes polaires ?

A

La polarité : répartition de la puissance entre unités au sein d’un système interétatique à un moment spécifique

Système unipolaire : domination hégémonique d’une superpuissance
- Exemple : les É-U aux années 1990

Système bipolaire : puissance partagée entre 2 superpuissances/coalitions/blocs
Exemple : la Guerre froide

Système multipolaire : plusieurs grandes puissances sur le plan international (e.g., l’économie d’aujourd’hui)

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10
Q

Qu’est-ce qui distingue le néo-réalisme du réalisme néo-classique?

A

Le néo-réalisme insiste sur la nécessité d’expliquer les relations internationales à partir du système global et non à partir de son unité principal qui sont les États.

C’est le système international qui détermine le comportement des États

Il reconnaisse que les ressources économiques sont aussi une source d’influence. Il veulent rendre le réalisme plus scientifique.

Le néoclassique s’éloigne de la position des néoréalistes dans leur conception de l’équilibre des puissances. Il Reconnait l’importance du système international, mais reconnaît aussi l’importance des facteurs internes à l’État (institutions politiques, personnalité des décideurs, opinion publique, etc.) pour expliquer les motivations et les capacités des États dans leur recherche de sécurité et de puissance.

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11
Q

Quels indicateurs permettent d’évaluer la puissance?

A

Les capacités (ressources, économiques, militaire, démographique, influences) qui servent généralement d’indicateurs de puissance

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12
Q

La multipolarité est-elle un facteur de stabilité ou d’instabilité

A

D’instabilité : La multipolarité tend à augmenter le nombre de conflits à cause de la multiplicité des intérêts nationaux en jeu. Elle est une recette pour l’instabilité.

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13
Q

Comment expliquer le suivisme et le contrebalancement?

A

Suivisme : comportement on un état s’allie avec un État ou un groupe d’État plus puissant pour assurer sa sécurité

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14
Q

Qu’est ce qu’une théorie ?

A

Un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer et de critiquer les faits

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15
Q

Les réalistes considèrent-ils la guerre comme une anomalie ?

A

Non, puisque les états sont inégaux dans leur puissance, il est normal qu’il y est une domination des plus forts sur les plus faibles.

Les réalistes observent le monde tels qu’il est du point de vue des inégalités, il est normal qu’il y est des rapports de force donc des conflits, des guerres

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16
Q

Les réalistes insistent-ils sur l’importance des organisations intergouvernementales?

A

Non, L’unité d’analyse du réalisme sont les États qui est selon eux, l’acteur le plus important. Les OIG reflète la distribution de la puissance entre les États

17
Q

Pourquoi les réalistes perçoivent-ils les relations internationales comme un jeu à somme nulle?

A

Les États sont dans une constante rivalité, il opère dans un jeu à somme nul

Les réalistes considèrent que les relations internationales sont un jeu à somme nulle. Si un acteur obtient des gains, cela se traduit nécessairement par des pertes pour les autres acteurs. Si on additionne les gains et les pertes, on obtient toujours 0. Cela fait référence à la puissance relative: un gain pour l’un se traduit par une perte relative pour l’autre.

18
Q

L’un des postulats du réalisme affirme que le système international est anarchique. Que doit-on comprendre?

A

Il n’y a pas d’autorité hiérarchique supérieure aux États. L’anarchie est l’absence d’autorité ou de gouvernement suprême.

19
Q

Comment mesurer et conceptualiser la puissance?

A

Par les capacités : Les capacités (ressources, économiques, militaire, démographique, influences) qui servent généralement d’indicateurs de puissance

Par les deux types de puissances :

La puissance relationnelle : faire faire à l’autre ce qu’il n’aurait pas fait autrement

La puissance structurelle: définir les règles du jeu, l’agenda, et le vocabulaire du jeu.

Établir les règles du jeu dans la structure dans lequel les acteurs interagissent

Est imposée aux acteurs indépendamment de leur volonté, car elle est induite par le système ou la structure internationale

20
Q

La puissance résulte-t-elle seulement du contrôle des ressources?

A

Non

Pour les réalistes, les capacités (ressources) servent généralement d’indicateurs de puissance. Toutefois, ces capacités ne sont pas seulement militaires mais peuvent également être géographiques, économiques ou encore démographiques. D’autres capacités sont intangibles (prestige culturel, capacités diplomatiques, savoir scientifique, etc.).

Cependant, ces ressources et ces capacités ne se convertissent pas automatiquement en influence puisque que cela nécessite une certaine détermination et stratégie.

Ces capacités ne sont pas non plus fongibles: elles sont spécifiques à un domaine particulier et ne peuvent pas être automatiquement amalgamées. Par exemple, posséder l’arme nucléaire ne donne pas davantage dans les négociations commerciales.

Les alliances permettent aux acteurs de combiner leurs capacités ou de coordonner leurs stratégies, malgré le risque de passagers clandestins.

21
Q

Qu’est-ce que la puissance structurelle?

A

La puissance structurelle renvoie à la capacité à déterminer les règles du jeu international, de déterminer l’agenda et le vocabulaire du jeu international.

Il faut distinguer la puissance structurelle de la puissance relationnelle qui est de faire faire à l’autre ce qu’il n’aurait pas fait autrement.

22
Q

Le réalisme classique voit la politique de puissance comme le résultat:

A

de la nature humaine

Les réalistes classiques accordent une importance à la nature humaine et la transposent au niveau étatique pour attribuer certaines préférences et caractéristiques aux États

23
Q

Quel auteur est-il souvent associé au réalisme classique?

A

Hans Morgenthau

En 1948, Hans Morgenthau publie Politics Among Nations. The Struggle for Power and Peace. Dans cet ouvrage, il pose les bases du réalisme classique, à savoir que les États agissent pour défendre leurs intérêts, définis en termes de puissance et que la politique est gouvernée par des lois objectives qui trouvent racine dans la nature humaine, qui est de manière inhérente agressive.

24
Q

Qu’est-ce qui définit la structure selon Kenneth Waltz?

A

La distribution de la puissance entre les États

Kenneth Waltz, à qui on attribue la paternité du néoréalisme, développe une théorie holiste du système international, c’est à dire qu’il part du tout (de la structure) pour expliquer les parties. Selon Waltz, cette structure est déterminée par la distribution de la puissance entre les États. Quand la distribution interétatique des capacités change, le système change également.

25
Q

___ réfère au nombre de puissances dominantes qui déterminent les relations internationale.

A

La polarité

La polarité désigne la répartition de la puissance entre unités au sein d’un système interétatique à un moment spécifique. Le système international peut alors être bipolaire (Guerre Froide), unipolaire (les années 90) ou multipolaire (XIXème siècle). Il n’y a pas de consensus sur le type de polarité qui est le plus à même d’assurer la stabilité dans le système international.

26
Q

De quel type de réalisme la nécessité de maximiser sa puissance est-elle une idée clé?

A

Le néoréalisme offensive

27
Q

Quels sont les deux grands courant du néo-réalisme par rapport à l’équilibre des puissances et quels sont leurs postulats ?

A

Le néoréalisme offensif postule que les États vont chercher à maximiser leur puissance de manière à changer le système en leur valeur. Ainsi, la course à la puissance et les conflits qui s’ensuivent est inévitable.

Néoréalisme défensif qui postule que les États maximisent leur sécurité en cherchant à maintenir un équilibre des puissances

28
Q

Autour de quels principes peut-on considérer que se regroupent les différentes branches du réalisme ?

A

L’Étatisme, la survie et l’autosuffisance

29
Q

Quels sont les deux grands courant du néo-réalisme par rapport à l’équilibre des puissances et quels sont leurs postulats ?

A

Le néoréalisme offensif postule que les États vont chercher à maximiser leur puissance de manière à changer le système en leur valeur. Ainsi, la course à la puissance et les conflits qui s’ensuivent est inévitable.

Néoréalisme défensif qui postule que les États maximisent leur sécurité en cherchant à maintenir un équilibre des puissances

30
Q

Autour de quels principes peut-on considérer que se regroupent les différentes branches du réalisme ?

A

L’Étatisme: l’État est le principal acteur des relations internationales et sa souveraineté constitue son trait distinctif. Tous les autres acteurs ont une importance moindre. La souveraineté de l’État a pour corollaire l’existence d’une collectivité politique indépendante qui exerce l’autorité juridique sur son territoire.

La survie: la sécurité est le souci primordial des États: celle-ci représente l’intérêt national suprême que tous les dirigeants politiques doivent défendre.

L’autosuffisance: contrairement à la politique nationale, aucune autorité supérieure n’est en mesure de prévenir ou de contrer le recours à la force dans le cadre international, si bien que la sécurité ne peut être garantie qu’au moyen de l’autosuffisance. Les États ne peuvent pas compter sur une institution ou un autre état pour assurer leur survie.

31
Q

Quelle est la principale critique que fait le réalisme néo-classique au néo-réalisme ?

A

Le néo-réalisme néglige les facteurs non systémiques expliquant le comportement des États

Le réalisme contemporain (ou réalisme néo-classique) n’est pas convaincu que la répartition internationale de la puissance explique à elle seule le comportement des États. Ces auteurs intègrent à leur analyse des facteurs d’ordre individuel ou national. Ils reconnaissent l’importance de facteurs systémiques (comme la puissance) mais s’intéressent également à d’autres facteurs tels que les perceptions des dirigeants politiques, les rapports entre l’État et la société, ainsi que les sources de motivation des États. Ainsi, le terme “réalisme néoclassique” fait allusion au fait que ce type de réalisme emprunte au réalisme classique son intérêt pour les facteurs conjoncturels et au néoréalisme (ou réalisme structurel) son intérêt pour les facteurs structurels (Dunne et Schmidt, 2012: 95-96).

32
Q

Quelles sont les conséquences de l’anarchie selon plusieurs réalistes?

A

Il se produit un dilemme de sécurité

Les systèmes anarchiques n’ont pas de gouvernement central pour établir l’ordre et appliquer les règles, ce qui oblige les acteurs à rechercher la sécurité par leurs propres moyens, ce qui entraîne la méfiance, les conflits et la course aux armements. En voulant assurer leur sécurité, les États augmentent leurs capacités militaires ce qui créé une situation d’insécurité encore plus prononcée: c’est le dilemme de sécurité.

33
Q

Quelles sont les deux dimensions de la puissance selon Keohane et Nye ?

A

La sensibilité et la vulnérabilité

Joseph N. Nye et Robert O. Keohane proposent deux dimensions de la puissance:

  • La sensibilité (sensitivity): les coûts immédiats encourus par l’effet d’une action extérieure
  • La vulnérabilité: les coûts d’ajustement associés à un changement de politique afin d’abaisser le niveau de sensibilité
34
Q

À quoi correspond le « sharp power » identifié par Walker et Ludwig ?

A

L’utilisation de divers moyens de pression par les États autoritaires pour influencer la politique étrangère d’un autre pays