modèles en psychopathologie Flashcards
deux principales approches ont été développées
le modèle biologique et le modèle psychologique
s’appuie sur le modèle médical et tente d’expliquer le
comportement pathologique sur la base de « défauts » ou d’anomalies biologiques. Selon ce
modèle organiciste, la cause d’une maladie réside dans un facteur spécifique pouvant être de
nature diverse (bactérienne, virale, toxique…) et qui suffit à expliquer le processus pathogène
sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir d’autres facteurs.Le modèle biologique
Le modèle biologique
Le modèle
biologique repose sur des méthodes comme
le traitement des troubles psychologiques par
psychotropes.
Plusieurs facteurs biologiques doivent être pris en considération pour comprendre le
comportement pathologique
‐ la génétique : hérédité de comportements, de données mentales ou de maladies
‐ le fonctionnement du système nerveux : anomalies du fonctionnement du système de
neurotransmetteurs
‐ la structure et le fonctionnement cérébral : anomalies mises en évidence par les
techniques d’imagerie cérébrale
‐ le système endocrinien et son rôle dans la réponse corporelle au stress.
Plusieurs approchent visent à comprendre et expliquer les troubles psychiques à partir de causes
ou de mécanismes psychologiques.
Les modèles psychologiques
les modeles psychologiques
le modèle psychanalytique
Les modèles cognitivo-comportementalistes
Le modèle cognitif
Le modèle psychanalytique
Le modèle psychanalytique s’appuie sur les premiers travaux sur l’hypnose et sur les
contributions de Freud et de ses successeurs. Pour Freud, certains troubles mentaux expriment
des conflits psychiques inconscients d’origine infantile
Les modèles cognitivo-comportementalistes: La perspective comportementaliste
La théorie de l’apprentissage stipule que les comportements (qu’ils
soient adaptés ou non) sont acquis et entretenus par apprentissage. Le comportement est
considéré comme une réaction à l’environnement extérieur, et le comportement pathologique
représente l’acquisition ou l’apprentissage d’un comportement mal adapté ou inapproprié
l’approche cogntivio comportamental:La perspective comportementaliste met l’accent sur
le rôle du conditionnement classique (un sujet soumis à une situation
spécifique réalise des associations entre les objets ou les circonstances) et du conditionnement
opérant (reproduction ou évitement d’un comportement en fonction de ses conséquences).
Le modèle cognitif
fait l’hypothèse que la pensée est un processus de
traitement de l’information (Nevid et al., 2009). Selon cette approche, le comportement
pathologique résulterait d’un traitement de l’information inapproprié ou biaisé.
Les thérapies cognitivo-comportementales
se focalisent sur les modifications des
croyances négatives et/ou erronées, tout en tenant compte des aspects comportementaux.
le modèle socio‐culturel
’il est nécessaire d’analyser le comportement pathologique en prenant en compte le rôle des perturbations sociales (pauvreté, chômage, immigration, guerres…). Tout individu est toujours inséré dans une histoire et dans un milieu social et culturel dont il est indispensable de tenir compte.
Une approche multidimensionnelle
Aucune des perspectives théoriques, des approches et modèles ne prend en
compte l’ensemble des formes complexes des comportements pathologiques. Ainsi il est
important, voire nécessaire, de considérer que les facteurs environnementaux, biologiques et
psychologiques s’entrecroisent et rendent compte de la complexité de l’être humain.
Notre comportement, qu’il soit normal ou
pathologique, est le produit de l’interaction continuelle d’influences psychologiques,
biologiques et sociales (Barlow et Durand, 2007).
les précurseurs
Adolf Meyer
psychiatre George L. Engel
Adolf Meyer
Meyer insistait sur les
contributions égales des déterminismes biologiques, psychologiques et socioculturels
George L. Engel
Le modèle biopsychosocial a été théorisé par le psychiatre/ e modèle biopsychosocial de Engel (1977) suppose que plusieurs facteurs interagissent pour
conditionner la réactivité organique. L’apparition et l’évolution de la maladie seraient
influencées non seulement par des facteurs biologiques (agents infectieux, résistance de
l’organisme…), mais également psychosociaux (personnalité, entourage social, attitude du
patient par rapport à la maladie…).
l’approche biopsychosociale
propose une vue plus large sur le comportement pathologique car
elle examine les contributions de multiples facteurs, représentant le biologique, le
psychologique et le socioculturel, ainsi que leurs interactions (Nevid et al., 2009).
l’approche biopsychosocial l’hypothèse d’une
pathogenèse multifactorielle et l’absence de distinction entre
troubles physiques et psychologiques.
l’approche biopsychosocial propose une lecture intégrative et complémentaire des phénomènes psychopathologiques,
regroupant plusieurs dimensions :
- Une dimension objective, illustrée par la composante biologique (génétique,
neurophysiologique…). - Une dimension subjective, illustrée par la composante psychologique (émotionnelle,
affective, vécu…). - Une dimension intersubjective, illustrée par la composante sociale ou socioculturelle
(relationnelle, familiale, scolaire…).
Les fondements du modèle biopsychosocial peuvent se résumer en 4 postulats (Cole, Saravay
& Levinson, 1998) :
- la plupart des maladies, qu’elles soient physiques ou psychiatriques, sont influencées et
déterminées par des phénomènes biologiques, psychologiques et sociaux. - les variables biologiques, psychologiques et sociales influencent la prédisposition, le
début, le cours et l’issue de la plupart des maladies. - l’évaluation des variables biologiques, psychologiques et sociales dans la plainte des
patients permet la mise en place d’une stratégie thérapeutique adaptée et susceptible
d’améliorer l’issue de la maladie. - pour évaluer et prendre en charge les patients, la relation thérapeutique doit être établie
et maintenue.
Le DSM-5 stimule
l’application d’un modèle biopsychosocial, en prenant en compte par
exemple les « facteurs psychologiques influençant d’autres affections médicales », ou les
troubles liés à une autre affection médicale ou à une substance. Les problèmes psychosociaux
et environnementaux sont également considérés (par exemple : problèmes relationnels, sévices
et négligence, problèmes de logement…).
e modèle diathèse‐stress
Le modèle diathèse (ou Vulnérabilité)-Stress est un exemple de modèle biopsychosocial (Nevid
et al., 2009).
Le terme de diathèse dérive du terme grec pour disposition, ou vulnérabilité et désigne donc
une prédisposition, une condition rendant susceptible de développer un trouble. / Ce modèle postule que les troubles psychologiques
surviennent à partir d’une interaction entre 2 facteurs : des facteurs biologiques de vulnérabilité
qui prédisposent l’individu à développer un trouble (souvent de nature génétique) ; des facteurs
de stress socio-environnementaux qui s’ajoutent aux facteurs de vulnérabilité. Ils vont
déterminer la survenue du trouble et la rechute.
Chaque prédisposition héritée est une diathèse et le trouble se développe lorsqu’un événement
de vie « adéquat » apparaît (par exemple un facteur de stress). Ainsi, cette prédisposition ne
devient manifeste que lorsque certains événements environnementaux la déclenchent (Barlow
et Durand, 2007). /Plus la vulnérabilité est marquée, moins le stresseur est nécessaire pour déclencher le trouble.
Inversement, plus la vulnérabilité est basse, plus le stress de la vie précédant l’expression du
trouble doit être élevé. Dans de nombreux cas, la vulnérabilité est si forte que le trouble se
développe dans les circonstances de vie les plus anodines. /Ce modèle permet donc d’identifier des facteurs de vulnérabilité, de risque et de protection et
participe à l’augmentation du corps de connaissances sur le comportement humain.
Un facteur de protection
protège l’individu de la survenue de certaines pathologies. Il aura
ainsi « moins de risque de » développer une pathologie.
L’approche biopsychosocial
propose une compréhension globale du comportement
pathologique, fondée sur l’interaction de facteurs biologiques, psychologiques et socioculturels.
un facteur de risque
rend plus probable la survenue d’une maladie. Il va
prédisposer l’individu à certaines pathologies. Il peut s’agir de caractéristique liée à une personne, à son environnement (familial, amical…),
sa culture ou son mode de vie. Un facteur de risque n’est pas toujours une cause directe de la
pathologie, il est un facteur favorisant son apparition.La survenue de la pathologie est souvent
due à un ensemble de manifestations complexes, liés à un ensemble de causes et non juste à un
facteur.
Ainsi, un facteur de risque ou de protection n’est en rien obligatoire à l’apparition ou non de
la pathologie. Ce sont des susceptibilités dont il faut tenir compte lors du diagnostic.
les facteurs de risque individuels
’histoire, l’état psychologique, les conflits psychologiques et la dynamique familiale
affectent et influencent la perception, le ressenti et les attitudes des individus.
Différentes variables concernent ce qui est nommé sous le terme de facteur psychologique. Il
peut s’agir du style d’attachement, des attentes et représentations, des pensées ou cognitions
(cf. schémas cognitifs par exemple), de l’orientation sexuelle, des affects négatifs, de l’estime
de soi, du perfectionnisme, ou encore du style de coping (stratégies mises en place pour faire
face à une situation stressante)
Les facteurs de risque sociaux et socioculturels
es facteurs sociaux sont rarement pris en compte, voire sont souvent négligés. Par
exemple, parmi les facteurs environnementaux, le statut socio-économique apparaît comme
étant insuffisamment considéré.
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Les facteurs scolaires sont également négligés alors que les facteurs pathogènes sont nombreux
: classes surchargées, rythmes scolaires, programmes et méthodes pédagogiques inadaptés,
sélection….
Egalement, l’impact de l’évolution de la société est rarement étudié. Selon Chabrol (2011),
« le malaise des jeunes reflète une société de compétition et d’exclusion où les valeurs de
solidarité déclinent ». La psychopathologie de l’adolescence peut ainsi être vue comme autant
de manifestations à l’égard du contexte social : résignation pour les dépressions, fuite pour
l’abus de substance psychoactives, protestation pour les comportements délinquants…
Cependant, il existe un intérêt grandissant pour les facteurs culturels et l’influence de la
culture et des normes qu’elle véhicule, notamment dans les troubles de l’image du corps et de
l’alimentation.
Les facteurs de risque biologiques
Les facteurs biologiques font l’objet d’une recherche active dans différents domaines.
Parmi eux, ce sont les facteurs génétiques qui sont le mieux documentés. Ils peuvent en effet
contribuer à l’ensemble des troubles psychopathologiques des adolescents (Chabrol, 2011).
En général, il y a une interaction avec les facteurs environnementaux : ainsi le risque
d’apparition du trouble est augmenté en présence d’événements ou conditions de vie
stressantes. Le modèle vulnérabilité-stress rend compte de ces interactions.
Limites de l’approche biopsychosociale
*Ce modèle soutient que les troubles psychologiques sont des phénomènes
complexes survenant à partir de multiples causes, mais cette conception ne permet pas de définir
de façon précise quelle cause participe au développement de tel trouble
*différentes
personnes peuvent développer le même trouble à partir de causes différentes
l’approche biopsychosocial a permis de renouveler des échanges scientifiques
important,
l’accumulation d’un corps de connaissances prenant en considération non
seulement les facteurs de risque, mais également les facteurs de protection grâce aux études
longitudinales. Ces études permettent notamment de montrer qu’une variable a précédé le
trouble et y contribue de façon unique et indépendante