Modèles biopsychosociaux du stress et des mécanismes d'adaptation Flashcards

1
Q

Quelle est la définition du stress? Quelle est la différence entre un stress aigu et un stress chronique?

A

Stress = ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement.
Stress aigu = réaction à un événement/situation, peu de contrôle, danger ou défi, imprévisibilité/nouveauté, sécrétion d’hormones (adrénaline, cortisol) qui augmentent pression artérielle, glycémie, concentration, vigilance, motivation. Limité dans le temps
-EX: entrevue, femme qui marche seul le soir, évaluation, blindate, enfant qui se fait chicaner, paramédicaux
Stress chronique = exposition prolongée et répétée à des situations stressantes, épuisement de l’organisme, système immunitaire.
-Peut mener à des maladies chroniques comme: maladies cardiovasculaire, diabète, troubles digestifs, obésité, troubles neurodégénératifs
-EX: intimidation, enfant exposé à de la discorde, enfant avec un retard quelconque, l’annonce d’une maladie, situation financière, logement insalubre, quartier défavorisé.

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2
Q

Qu’est-ce qu’un événement de vie?

A

-Implique un changement dans la vie d’une personne, adaptation psychosociale, impact affectif. EX: devenir parent, rupture, déménagement, deuil.
-Hypothèse d’une relation entre événements de vie stressants et maladies existe depuis les débuts de la psychiatrie

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3
Q

Études de Thomas Holmes et Richard Rahe (1967) sur les événements de vie.

A

-Analyse de 5000 dossiers médicaux, les personnes devaient nommés les grands événements qui les avaient marqués dans les deux dernières années.
-Dvp un inventaire de 43 événements de vie (positif et négatif)
-Corrélation entre scores obtenus et dvpt de maladies.

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4
Q

En quoi consiste la remise en question des éventaires d’événements standardisés? Quelle est la complexité de la relation entre les événements et les pathologies?

A

-Les études révélaient des résultats inconsistants et donc des faibles associations entre les événements et les maladies.
-la direction de la relation (ex: la dépression), interprétation de l’événement, retentissement affectif, stress aigu VS stress chronique.

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5
Q

Les recherches qualitatives ont révélé que l’impact d’un événement de vie dépend de plusieurs facteurs. Que sont-ils?

A

-La désirabilité sociale positive ou négative (C’est tu quelque chose qui est socialement bien vue? EX: la prison)
-Le fait qu’il représente un gain ou une perte (Est-ce qu’une rupture représente toujours une perte?)
-Le degré de contrôle que la personne peut exercer sur la situation
-La signification personnelle que l’événement revêt pour la personne

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6
Q

Quels sont les pathologies somatiques et psychosomatiques avec une faible association?

A

Somatiques: problèmes gastro-intestinaux, diabète, tuberculose, fausses couches, SIDA, appendicite.
Psychosomatique: eczéma, asthme

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7
Q

Quels sont les psychopathologies avec une forte association?

A

Schizophrénie, trouble anxieux, dépression et suicide.
Les résultats des études sont mitigés, on se demande pourquoi certaines personnes réagissent différemment aux événements stressants.

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8
Q

Quelle est la définition du stress selon le modèle interactionniste de Lazarus et Folkman, 1984? et quelles sont les trois étapes?

A

-Le stress est une relation entre la personne et son environnement, perçue par l’individu comme dépassant ses ressources et menaçant son bien-être
3 étapes:
-Évaluation primaire
-Évaluation secondaire
-Choix d’une stratégie d’adaptation

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9
Q

En quoi consiste la première étape du modèle et par quoi est-elle influencée? (5)

A

-Évaluation primaire d’une situation consiste au stress perçu
-L’évaluation primaire est influencée par: les valeurs, buts et objectifs (appliquer pour le doctorat, un examen va être perçue comme étant plus stressant), croyances (moi je suis bon dans mes examens), expériences passées (généralement, ça se passe bien, alors ça devrait bien se passer), personnalité (tempérament, vigilance)

Donc on passe à l’étape 2 si l’étape 1 a été considéré comme un danger/défi

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10
Q

En quoi consiste l’étape 2 du modèle et par quoi est-elle influencée? (4)

A

-Évaluation secondaire d’une situation consiste au contrôle perçu.
-Évaluation secondaire est influencée par nos capacités personnelles, nos ressources disponibles, soutien social (d’une certaine manière, les ressources des autres deviennent les nôtres), expériences passées

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11
Q

En quoi consiste l’étape 3 du modèle et quels sont les types de stratégies?

A

-Choix d’une stratégie d’adaptation
-Centré sur l’émotion: pour se sentir mieux
OU
-Centré sur la résolution de problème: améliorer la situation

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12
Q

Exemples de stratégies d’adaptation. (5 chaque)

A

ÉMOTIONS:
-Rire de la situation, ventiler avec un ami, consommer alcool/drogue, méditer, dormir
RÉSOLUTION DE PROBLÈMES
-Réfléchir à la meilleure façon de gérer le problème, demander des conseils, faire un plan d’action, demander de l’aide, obtenir des informations

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13
Q

Qu’est-ce qui arrive si la stratégie est efficace, si elle ne fonctionne pas, et si aucune stratégie ne fonctionne?

A

EFFICACE
-amélioration de la situation ou de l’émotion, renforcement
NE FONCTIONNE PAS
-essai d’autres stratégies d’adaptation
AUCUNE STRATÉGIE
-détresse, retour à l’étape 1 (augmentation de la perception de danger)

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14
Q

La plupart des situations ne sont pas stressantes en soi, elle dépendent de quoi?

A

dépend de l’interprétation qu’on en fait, dépend des ressources à notre disposition.

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15
Q

Une stratégie d’adaptation n’est ni bonne, ni mauvaise en soi, son efficacité varie selon quoi?

A

son efficacité varie en fonction des individus, des contextes, des ressources disponibles, etc.

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16
Q

Qu’est-ce que le modèle des effets directs du soutien social? Qu’est-ce qu’il favoriserait?

A

-Le soutien social représente des relations sociales qui permettent d’accéder à:
des affects positifs, sentiment de stabilité et sécurité, sentiment général de bien-être et la reconnaissance de sa valeur personnelle (source d’estime de soi)
-Le soutien social favoriserait: les mécanismes de régulation endocrinien, le désir de prendre soin de soi, l’adoption de comportements sains.

17
Q

Qu’est-ce que le modèle de l’atténuation du stress du soutien social?

A

-Les bénéfices du soutien social apparaissent surtout en situation de stress. La croyance que nos proches vont nous aider en cas de besoin.
-Favorise l’adoption de cognitions et cmpt adaptés à la situation: pistes de solutions, cognitions rationnelles (quand on a tendance à faire des raccourcis cognitifs, des biais, nos proches peuvent nous aider à avoir une vision objective de la situation), prévenir ou diminuer les réponses comportementales inadaptées (envoyer chier son ex en sortant du bar)
-Présence de proches = diminue la réponse de stress (processus physiologique)

18
Q

Quels sont les 6 types de soutien social et leur effet optimal?

A

-Le soutien émotif (régulation émotion)
-Intégration sociale
-Soutien de valorisation personnelle (avoir des personnes qui nous reflètent une vision positive de nous-même
-L’aide tangible (instrumentale et matérielle)
-Le soutien informatif
-Se sentir utile et nécessaire (l’idée que aider permet un retour, de s’aider en aidant)

Effet optimal: concordance entre besoins et les types de soutien social accessible

19
Q

Pourquoi étudier les primates non-humains ? Quels sont les facteurs communs?

A

-Histoire phylogénétique commune avec l’humain (plusieurs caractéristiques proche de nous)
-Personnalité
-Émotions complexes (deuil, relations interpersonnelles, alliance, amitié)
-Liens socio-affectifs significatifs
-Communautés structurés autour de hiérarchie sociales
-Dimension politique de leur organisation sociale

20
Q

Pourquoi étudier les primates non-humains? En quoi consiste la recherches de Sapolsky?

A

-Observer les changements dans les structures sociales en mesurant les hormones de stress chez les dominants & dominés.
-Permit une meilleure compréhension des mécanismes en cause dans les inégalités sociales de santé. donc en quoi ta position sociale va influencer ta santé.

21
Q

Impact des hiérarchie sociales sur le stress des primates non-humains. En quoi consiste le type de hiérarchie despotique? Quels sont ses mécanismes de maintien de la dominance et qui présente le plus de stress?

A

-Despotique: grandes inégalités dans l’accès aux ressources
MÉCANISMES DE MAINTIEN
-1: Par agressivité physique
OU
-2:Par l’intimidation (agressivité psychologique)
QUI PRÉSENTE LE PLUS STRESS?
-1: les dominants (grande préoccupation a ne pas perdre sa place)
-2: les dominés (hiérarchie plus stable, intimidés ceux en bas pour garder les ressources)

22
Q

Impact des hiérarchie sociales sur le stress des primates non-humains. En quoi consiste le type de hiérarchie égalitaire? Quels sont ses mécanismes de maintien de dominance et qui présente le plus de stress?

A

Égalitaire: accessibilité des ressources pour l’ensemble des membres du groupe
MÉCANISME DE MAINTIEN
-avec le soutien et la complicité des dominés
QUI PRÉSENTE LE PLUS STRESS?
-Degrés de stress similaire

23
Q

Quels sont les facteurs qui augmentent le stress des dominants dans les hiérarchie despotiques?

A

-Instabilité de la hiérarchie sociale
-Agressivité physique = altercations physiques fréquentes, c’est stressant pour l’organisme de se battre.
-Tendance à percevoir les interactions sociales neutres comme menaçantes (grand singe paranoiaque)

24
Q

Quels sont les facteurs qui augmentent le stress des dominés dans les hiérarchie despotiques?

A

-Stabilité de la hiérarchie
-Peu d’alternatives à la compétition (nourriture et la reproduction)
-Peu de moyens d’éviter les dominants (territoire)
-Peu d’accès à du soutien social
-Peu de proches/parents dans le groupe (filiation)

25
Q

Donc, que pouvons-nous en conclure sur la relation entre le rang social et le stress?

A

La relation entre le rang social et le stress est déterminée par la culture du groupe social (est-ce que tous les gens ont accès aux ressources?) et la personnalité des individus.
-Ce n’est pas le rang social qui cause les problèmes de santé, mais les facteurs de stress qui sont associés au rang
-Les dominés tendent à être exposés à davantage de facteurs de stress

26
Q

Hiérarchie sociales et stress chez les humains. Définit les hiérarchie organisationnelles et l’influence de la position sociale.

A

Hiérarchies organisationnelles: milieux de travail par exemple.
-La position sociale ne permet pas de prédire la présence de stress MAIS le sentiment de contrôle est crucial.
-Bas de la hiérarchie: augmentation du stress lorsque le sentiment d’impuissance sur une durée prolongée
-Haut de la hiérarchie: augmentation du stress chez les individus qui ont l’impression que leur pouvoir est menacé.

27
Q

Quel est l’influence du statut socio-économique?

A

-généralement associé à la santé. Un faible SSE représente une réponse inflammatoire plus grande aux stresseurs (plus grande réactivités au stress).
-Les personnes ayant grandi dans un milieu défavorisé ont aussi une réponse inflammatoire plus grande au stress.
-L’impact des stresseurs sur la santé est modéré par le sentiment de contrôle peu importe le SSE (sentiment de contrôle associé aux ressources, soutien social)

28
Q

Quels sont les impacts du stress sur l’inhibition comportementale?

A

-Niveau de stress élevé = inhibition comportementale. –> comportement de soumission, déférence.
EX: éviter conflit, se conformer à la volonté et désir des individus en positions d’autorité

Niveau de stress faible = désinhibition comportementale. —> comportements d’assertivité et de prise de décision (décisif et assertif). Cause et conséquence de la position sociale (moins de cortisol, + affirmatif, + enclin à prendre décision sociale)

29
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri Laborit. Quelle est la citation qui illustre bien la pensée de Henri?

A

«En général, ce que l’on entend par adaptation dans le langage courant, c’est la soumission. Un individu bien adapté, c’est un individu parfaitement soumis à son environnement social.»

30
Q

À quoi sert le système nerveux? et quels sont les 3 moyens pour y parvenir?

A

-Agir, contrôler son environnement et maintenir son équilibre
-3 moyens: la recherche de plaisirs, la fuite, l’agressivité défensive

31
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri. À quoi sert la recherche de plaisir?

A

-Permet de répondre à nos besoins de base, nos pulsions, désirs. Les sources de plaisirs sont des objets ou des personnes.
-Les sources de plaisir sont convoitées par plusieurs: compétition pour le contrôle de ces objets et être, engendre des relations de dominance.
-Chez l’humain: cette compétition est régulée par les règles sociales et les institutions.

32
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri. À quoi sert la fuite?

A

-Actions pour quitter un environnement stressant.
-Chez l’humain: la fuite est difficile, fuite dans l’imaginaire et la créativité, stratégies cognitives et comportementales pour échapper à la tension ou aux menaces perçues (mécanismes de défense)
-Peut entraîner la dépression (retrait de la vie, société, isolement), anxiété (stress d’anticipation), toxicomanie.

33
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri. À quoi sert l’agressivité défensive?

A

-Actions pour éliminer ou confronter le danger (lutte), permet d’agir lorsque la fuite est impossible, peut passer par l’agression ou la violence (physique ou psychologique)
-Chez l’humain: règles sociales sanctionnent l’agressivité et la violence. Les conséquences de l’agressivité sont souvent importantes.

34
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri. À quoi sert l’inhibition de l’action?

A

-Survient quand un organisme peut ni fuir, ni lutter. Engendre un état de tension (compétition entre la pulsion d’agir et l’inhibition de l’action).
-Si l’inhibition se prolonge (état de stress chronique): angoisse, psycho-somatisation, dvpt maladie chronique/troubles psychologiques, suicide

35
Q

Modèle de l’inhibition de l’action de Henri. En conclusion, qu’est-ce qui caractérise une hiérarchie?

A

-Dans les société humaines, les groupes, organisations et institutions sont structurés autour de hiérarchie sociales
-Hiérarchie se caractérisent par des relations de dominance: contrôle des sources de plaisirs par les dominants et inhibition de l’action des dominés
-Pour Henri Laborit: les hiérarchie ne sont pas innés (construction humaine), la socio-culture valorise la compétition au détriment de la coopération. Les humains sont socialisé à intégrer les hiérarchie (respect de l’autorité)

36
Q

De quelles façons les hiérarchies entraînent un mal-être civilisationnel?

A

-Problèmes sociaux, maladies chroniques, exploitation, organisation des sociétés autour de la production de marchandises, destruction de l’écosystème

37
Q

En quoi consiste l’engagement social de Laborit?

A

Pour faire des choix, il faut être libre. Pour être libre, il faut connaître ce qui nous détermine.
Modèle intégrant la biologie du comportement, la psychanalyse et le marxisme = scientisme de gauche?