Migraines - algies de la face Flashcards

1
Q

Généralités sur les migraines ?

A

= survenue de crises rapprochées, parfois sévères (jusqu’à plusieurs crises/semaines chez 10% des migraineux)
- Plus fréquente des céphalées primaires = 10 à 15% de la population générale, prédominance féminine (3/1) chez l’adulte
- Début possible à tout âge, mais débute < 40 ans dans 90% des cas, s’améliore généralement après 50-60 ans
- Migraine hémiplégique familiale (très rare) : migraine avec aura motrice à transmission autosomique dominante
=> La migraine avec aura est un FdR indépendant d’infarctus cérébral chez la femme < 45 ans, majoré si cofacteurs (tabac, COP)

Arguments en faveur du diagnostic :

  • Ancienneté de l’histoire : début < 40 ans généralement, parfois dans l’enfance (5 à 10% des cas)
  • Antécédents familiaux de migraine dans 70% des cas
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2
Q

Physiopathologie des migraines ?

A

Mécanisme : hyperexcitabilité neuronale d’origine génétique (polygénique) et environnementale

  • Céphalées déclenchées par l’activation du système trigémino-vasculaire : inflammation péri-vasculaire, vasodilatation
  • Aura migraineuse : traduction clinique d’un dysfonctionnement cortical transitoire à point de départ occipital (trouble visuel) ou pariétal (trouble sensitif), se propageant de proche en proche vers l’avant (dépression corticale envahissante)
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3
Q

Présentation d’une migraine sans aura ?

A
  • Prodrome : troubles de l’humeur, sensation de faim, asthénie, bâillement…
  • Siège : temporale ou sus-orbitaire, unilatéral avec alternance du côté selon les crises +/- douleur postérieure avec cervicalgies
  • Apparition : rapidement progressif (maximale en quelques heures), peut réveiller le patient (notamment en fin de nuit)
  • Type : pulsatile, accentuée en cas d’effort physique ou de concentration, de lumière ou de bruit
  • Durée : entre 4 à 72h (moyenne : 12-24h), récupération complète à l’issue de la crise
  • Nausées et vomissements fréquents, parfois avec signes vasomoteurs
  • Photophobie et phonophobie : isolement dans un endroit calme et peu éclairé
  • Chez l’enfant : crises plus courte (souvent < 4h), pâleur, troubles digestifs, calmée par le sommeil
  • Equivalent migraineux chez l’enfant : migraine abdominale, vomissements cycliques, vertige
    paroxystique, torticolis paroxystique, migraine confusionnelle
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4
Q

Migraine avec aura ?

A

= Présence de signes neurologiques focalisés, le plus souvent « positifs », précédant ou accompagnant la céphalée migraineuse, classiquement controlatéraux, présent ou non d’une crise à l’autre

  • Apparition progressive ≥ 5 minutes (« marche migraineuse ») avec régression complète en < 1h
  • Associant parfois plusieurs types d’aura (en débutant par l’aura visuelle, puis troubles sensitifs, puis du langage)
  • Parfois par crise isolée (sans céphalée) chez 1/3 des patients, voire jamais accompagnée de céphalées (5%)
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5
Q

Aura visuelle ?

A

= « Migraine ophtalmique » : la plus fréquente (99% des cas), purement visuelle dans 90% des cas

  • Scotome scintillant : point lumineux dans une partie du champ visuel des 2 yeux, persistant les yeux fermés, s’élargissant sous forme d’une ligne brisée et laissant place à un scotome central
  • Unilatérale : phosphène ou scotome d’un seul œil
  • Complexe : vision kaléidoscopique, trouble de la perception visuelle (métamorphopsie), voire hallucinations visuelles élaborées
  • Phénomène négatif d’extension progressive : flou visuel, scotome, hémianopsie, voire cécité
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6
Q

Aura sensitive ?

A
  • Paresthésies non douloureuses, touchant typiquement les 1er doigts de la main et le pourtour des
    lèvres du même côté (chéiro-orale) +/- hypoesthésie
  • Extension progressive au coude, puis à l’hémiface, et plus rarement à l’hémicorps
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7
Q

Aura migraineuses rares ?

A
  • Troubles du langage (plus rare) : manque du mot, dysarthrie, parfois aphasie totale
  • Aura motrice (très rare) : troubles moteurs de sévérité variable (ophtalmoplégie, hémiplégie…), uni- ou bilatéraux, associés à des troubles sensitifs et/ou des troubles du langage
  • Migraine basilaire (rare, bruyante) : troubles visuels, diplopie, ataxie, troubles de vigilance, coma
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8
Q

Facteurs favorisants/déclenchant des migraines ?

A
  • Contrariété, stress, ou à l’inverse détente brutale (migraine de weekend)
  • Hormonaux : règles (migraine cataméniale), contraception orale
  • Aliments : chocolat, vin blanc, alcool, repas trop riche, agrume…
  • Sensoriels : lumière clignotante, décor rayé d’une pièce, bruit, odeur
  • Condition de vie : sommeil trop prolongé, hypoglycémie de mi-journée (saut de repas)
  • Facteurs climatiques : vent, chaleur humide, froid…
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9
Q

Définition d’une migraine épisodique ?

A

= migraine < 15 jours/mois

  • à basse fréquence : < 8 jours/mois
  • à haute fréquence : 8-14 jours/mois
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10
Q

Association migraine et autre céphalées ?

A
  • Association céphalées de tension et migraines (fréquente) : persistance de céphalées de fond les accès migraineux, personnalité anxieuse, tension musculaire douloureuse des muscles de la nuque
  • Association migraine et prise abusive de médicaments : la surconsommation de médicaments (spécifiques ou non de la migraine) induit une accoutumance avec majoration des céphalées
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11
Q

Critères ICHD-3 de la migraine sans aura ?

A
  • A : ≥ 5 crises répondant aux critères
  • B : Durée de 4 à 72h (sans traitement)
  • C : ≥ 2 caractéristiques parmi : Unilatéral, Modérée/sévère, Pulsatile, Aggravée par les efforts physiques de routine
  • D : ≥ 1 signe associé : nausées/vomissements ou photo-phonophobie
  • E : Non attribuable à une autre affection
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12
Q

Critères ICHD-3 de la migraine avec aura ?

A
  • A : ≥ 2 crises répondant aux critères
  • B : Aura entièrement réversible : visuelle (tache, lumière scintillante, perte de vision), sensitive (fourmillement, hypoesthésie), ou trouble du langage => non moteur ou basilaire
  • C : ≥ 3 caractéristiques parmi :
  • – ≥ 1 symptôme développé progressivement en > 5 minutes
  • – ≥ 2 différents symptômes de survenue successive
  • – Chaque symptôme dure 5 à 60 minutes
  • – ≥ 1 symptôme unilatéral
  • – ≥ 1 symptôme positif
  • – Accompagnée ou suivi de céphalées dans les 60 minutes
  • D : Non attribuable à une autre affection
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13
Q

IRM cérébrale dans le diagnostic de migraine ?

A
  • Normale chez le sujet migraineux (ou possible hypersignal non spécifique de la substance blanche cérébrale chez le migraineux avec aura)
    Indications :
  • Début > 50 ans
  • Céphalées toujours du même côté
  • Aura: début brutal, prolongé > 1h, atypique (basilaire, motrice), sans symptôme visuel
  • Crise inhabituelle (en durée ou intensité) ou aggravation récente
  • Anomalie à l’examen clinique
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14
Q

PEC générale d’une migraine ?

A
  • RHD : régularité des repas et du sommeil, consommation de caféine modérée et sans sevrage le weekend…
  • Suppression des facteurs déclenchant : contraception adaptée, arrêt du tabac…
  • En cas de migraine avec aura : contre-indication à une contraception oestroprogestative
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15
Q

Médicaments de crise d’une migraine ?

A

= Prise seulement au moment de la crise, le plus précocement possible, sans dépasser les doses prescrites
- Le traitement est efficace sur les céphalées et les signes d’accompagnement, mais pas sur l’aura
- En cas de nausées/vomissements précoces : voie nasale, rectale ou injectable ± prise d’antiémétique
=> antalgique
=> triptan
=> dérivés ergotés
=> Non recommandé : caféine (risque d’abus médicamenteux/addiction), opioïde (augmente les nausées, risque d’abus médicamenteux/addiction)

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16
Q

Antalgique dans le TTT de crise des migraines ?

A
  • Aspirine (0,5 à 2 g) (± forme associée au métoclopramide)
  • AINS : kétoprofène ou ibuprofène (AMM) ou hors AMM (naproxène…)
  • Paracétamol (1-2 g) : alternative moins efficace

=> AINS/antalgique à prendre dès le début de l’aura (peut écourter les céphalées)

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17
Q

Triptan dans le TTT de crise des migraines ?

A

= Agoniste spécifique et puissant des récepteurs sérotoninergiques 5-HT1 : sumatriptan… x-triptan

  • En 1ère intention pour les crises sévères : non soulagée par AINS au bout de 1 à 2h ou d’emblée si 3 dernières crises non soulagées par AINS seul ou contre-indication aux AINS
  • Prise précoce recommandée (mais efficace aussi en cas de prise à distance du début de la crise)
  • Sans nouvelle prise en cas d’échec (sans effet sur la même crise)
  • Maximum 2 prises/jour, en essayant de ne pas dépasser 8 jours de prises/mois
  • Effets secondaires : nausées, vertige, somnolence, douleur/lourdeur/pression thoracique, cervical ou des membres, palpitations, tachycardie, exceptionnellement spasme coronaire
  • Contre-indication : coronaropathie, HTA non contrôlée, AVC/AIT, syndrome de WPW (zolmitriptan), association aux dérivés ergotés, macrolide ou antiprotéase, grossesse

=> Triptan à prendre seulement au début des céphalées (risque d’inefficacité sinon)

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18
Q

Dérivés ergotés dans le TTT de crise d’une migraine ?

A

= Usage limité : risque d’ergotisme en cas de surdosage (vasoconstriction sévère)

  • EI : paresthésie, trouble circulatoire périphérique, nausées, vomissements
  • Contre-indication : coronaropathie, HTA non contrôlée, AOMI, AVC, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, association aux triptans
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19
Q

TTT de fond d’une migraine ?

A
  • Indication : crises fréquentes et sévères, retentissant sur la qualité de vie, TTT de crise > 2 jours/semaines depuis 3 mois
    Efficacité du traitement estimée après 2 mois :
  • En cas d’échec : changement de traitement ou augmentation de posologie
  • En cas d’efficacité : poursuivi 6 à 18 mois
20
Q

Traitement de 1ère intention du TTT de fond des migraines ?

A

= B-bloquant : propranolol ou métoprolol ou hors AMM (timolol, aténolol, nadolol)

  • EI : asthénie, chute tolérance à l’effort, plus rarement insomnie, cauchemar, impuissance, dépression
  • CI : asthme, BAV, bradycardie, syndrome de Raynaud, insuffisance cardiaque non contrôlée
  • Possibilité d’aggravation des migraines avec aura
21
Q

Autres traitements de fond des migraines ?

A
  1. Anti-sérotoninergique
    - Oxétorone
    EI : somnolence, prise de poids, diarrhée, hyperprolactinémie
    CI : glaucome, HBP
    - Pizotifène
    EI : somnolence, prise de poids, nausées
    CI : glaucome, HBP
  2. Anti-dépresseur = Amitriptyline
    - EI : somnolence, prise de poids, xérostomie, trouble de libido
    - CI : glaucome, HBP
  3. Anti-épileptique = Topiramate
    - EI : paresthésie, troubles cognitifs, irritabilité, dépression, perte de poids, calcul rénal, myopie, syndrome psychotique
    - CI : allergie aux sulfamides
  4. Anti-calcique = Flunarazine
    - Durée limitée à 6 mois
    - EI : somnolence, prise de poids, dépression, syndrome parkinsonien
    - CI : syndrome dépressif, syndrome extrapyramidal
  5. Autres = rarement utilisé, hors AMM : venlafaxine, valproate de sodium, candésartan…
22
Q

Etat de mal migraineux ?

A

= Crise persistant > 72h (crise unique ou plusieurs crises sans rémission) avec retentissement important sur l’état général : favorisé par un abus médicamenteux ou un syndrome dépressif

  • Sumatriptan SC (sauf si 2 prises de triptan en 24h ou prise de dérivé ergoté)
  • En cas d’échec : hospitalisation pour réhydratation, AINS IV + antiémétique voire amitriptyline IV
23
Q

TTT des migraines chez la femme enceinte ?

A
  • Contre-indiqués : certains triptan, aspirine/AINS > 24 SA, dérivé ergoté
  • Autorisé : paracétamol, aspirine/AINS en début de grossesse, β-bloquant, amitriptyline, sumatriptan, életriptan, rizatriptan, zolmitriptan
24
Q

Céphalée de tension ?

A

= Douleur dysfonctionnelle avec interaction de facteurs périphériques myogènes (crispation des muscles péri-crâniens : mauvaise posture de la tête et du cou, sédentarité), de facteurs neurologiques centraux (dysfonction des systèmes de contrôle de la douleur) et de facteurs psychologiques (stress psychologique : contrariété, surmenage…)
- Très fréquente = 30 à 80% de la population, banale, souvent associée à la migraine

25
Q

Manifestations des céphalées de tension ?

A
  • Céphalées bilatérale, antérieur (barre frontale) ou postérieur (avec cervicalgie)
  • Type : serrement, étau, pression, brûlure, fourmillement, écoulement liquidien, sensation de tête vide
  • Intensité : légère à modérée, permettant la poursuite de l’activité, non augmentée par le mouvement
  • Episodique (< 15 jours/mois)
  • A l’examen : crispation, sensibilité à la pression des muscles faciaux et cervicaux
26
Q

Critères diagnostic d’une céphalée de tension ?

A
  • A : ≥ 10 épisodes répondant aux critères
  • B : durée entre 30 mins et 7 jours
  • C: ≥ 2 caractéristiques parmi : bilatérale, faible à modérée, pression ou serrement (non pulsatile), pas d’aggravation par l’activité physique
  • D : absence de signe d’accompagnement : naussés/vomissements, photophobie ou phonophobie (1 des deux possibles)
27
Q

TTT des céphalées de tension ?

A
  • Antalgique de palier I : paracétamol, aspirine, AINS => < 2 jours/semaine ou < 8 jours/mois
  • Prise en charge non médicamenteuse : hygiène de vie, physiothérapie, relaxation, gestion du stress
  • Forme fréquente ou chronique invalidante : amitriptyline à faible dose, venlafaxine, gabapentine, duloxétine
28
Q

Céphalée chronique quotidienne ?

A

= Céphalées > 15 jours/mois depuis > 3 mois : plus fréquent chez la femme entre 40 et 50 ans, anxieuse et/ou déprimée
- Complique des migraines ou des céphalées de tension épisodique, fréquemment associée à un abus médicamenteux (80%)

29
Q

Diagnostic de céphalée chronique quotidienne ?

A
  • Céphalées migraineuses ou de tension de plus en plus fréquentes, puis quotidiennes
  • Prise des traitements de crise de plus en plus fréquente, dès la moindre céphalée, voire préventive

Critères :

  • Migraine chronique : céphalées > 15 jours/mois dont > 8 jours de céphalées migraineuses
  • Abus médicamenteux :
  • – Sous triptan ou opiacé : prise médicamenteuse > 10 jours/mois
  • – Sous AINS ou antalgique simple : prise médicamenteuse > 15 jours/mois
30
Q

TTT des céphalées chroniques quotidiennes ?

A
  • Education thérapeutique : prise limitée du traitement de fond
  • Sevrage médicamenteux ambulatoire ou hospitalier : amitriptyline à dose progressive ou topiramate
  • Migraine chronique résistante : injection de toxine botulique (hors AMM)
31
Q

Algie vasculaire de la face ?

A

= Principale céphalée trigémino-autonomique : céphalée primaire rare 1/1000

32
Q

Manifestation de l’algie vasculaire de la face ?

A

= Crises douloureuses stéréotypées, parfois déclenchées par la prise d’alcool

  • Terrain : homme jeune (20 à 40 ans), lien avec le tabagisme (80% des cas)
  • Intensité extrême, maximale en quelques minutes
  • Type : déchirement, arrachement, voire brûlure
  • Localisation : strictement unilatérale (toujours du même côté), péri-orbitaire, non systématisée
  • Durée de 15 à 180 minutes, pouvant survenir à heure fixe (après les repas ou la nuit), fin brutale
  • Manifestations neurovégétatives homolatérales : larmoiement, rougeur conjonctivale, congestion nasale, œdème palpébral, sudation et rougeur cutanée, impression de plénitude d’oreille, syndrome de Claude Bernard-Horner
33
Q

Critères ICHD-3 de l’algie vasculaire de la face ?

A
  • A : ≥ 5 crises répondant aux critères
  • B : Douleur sévère/très sévère, unilatérale, sus-orbitaire et/ou temporale, durant 15 à 180 minutes
  • C : ≥ 1 caractéristique : signes neuro-végétatifs homolatéraux, impression d’impatience ou agitation
  • D : Fréquence des crises ente 1 tous les 2 jours et 8/jour en période active
  • E : Non expliqué par une autre cause
34
Q

Bilan paraclinique en cas d’algie vasculaire de la face ?

A

= IRM cérébrale systématique après la 1ère crise pour éliminer une céphalée secondaire

35
Q

Algie vasculaire épisodique ?

A

= Plusieurs crises quotidiennes (de 1 à 8, en moyenne 3), pendant des périodes de 2 à 8 semaines
- Volontiers saisonnières, pouvant disparaître pendants des mois/années avant de récidiver

36
Q

Algie vasculaire chronique ?

A

= Absence de rémission = 1 an sans rémission > 3 mois : rare (10% des cas)

  • Exploration lors de la 1ère crise pour éliminer un diagnostic différentiel (dissection carotidienne…)
  • TTT : lithium, voire stimulation bilatérale du grand nerf occipital en cas d’échec
37
Q

TTT de l’algie vasculaire de la face ?

A

RHD :

  • Eradication de l’alcool
  • Horaires de sommeil réguliers, éviter les siestes

TTT des accès

  • Sumatriptan injectable SC : disparition des crises en 3-10 minutes, maximum 2 injections/jour (sur ordonnance d’exception)
  • Oxygénothérapie au masque facial (≥ 12-15L/min pendant 15-20 minutes) : prescription par un neurologue, un ORL ou un centre algologie

TTT de fond
= En période douloureuse si traitement des accès insuffisant : 2 à 8 crises/jour ou épisodes longs
- Vérapamil en 1ère intention
Autres :
- Corticoïdes : 1 mg/kg pendant 7 jours, risque de rebond à l’arrêt
- Méthygerside, indométacine
- Injection sous-occipitale de corticoïdes

38
Q

Hémicrânie paroxystique ?

A

= autre céphalées trigémino-autonomiques
= Douleur très intense, orbitaire, souvent accompagnée de signes neurovégétatifs
- Crises brèves (2 à 45 minutes) et fréquentes (5 à 30/jour), épisodique ou chronique
- Forte prépondérance féminine (7/1)
- Disparition des crises sous indométacine en quelques jours : critère diagnostique

39
Q

Hemicrania continua ?

A

= autre céphalées trigémino-autonomiques
= Douleur unilatérale fixe, quotidienne et permanente, crânienne et/ou faciale, avec exacerbations d’allure migraineuse et symptômes trigémino-autonomiques
- Disparition des crises sous indométacine en quelques jours : critère diagnostique

40
Q

Syndrome SUNCT ?

A

= autre céphalées trigémino-autonomiques
= Short-lasting unilateral neuralgiform headache attacks with conjonctival injection and tearing : douleurs très intenses, accompagnées d’un larmoiement et d’une injection des conjonctives, survenant par crises brèves (< 3 minutes) et fréquentes (5 à 80/jour, souvent par
salves), lors d’épisodes de quelques jours à quelques mois, 1 à 2 fois/an
- Indométacine non efficace
- TTT : anti-épileptique

41
Q

Généralités sur la névralgie du trijumeau ?

A

= Algies de la face fréquentes, cause variée : essentielle ou symptomatique (2ndr à une lésion sous-jacente)
- Emerge du tronc cérébral au niveau de l’angle ponto-cérébelleux, croisé par l’artère cérébelleuse supérieure, pénètre l’os pétreux, donne le ganglion de Gasser, puis se sépare en branches V1 (ophtalmique), V2 (maxillaire) et V3 (mandibulaire)

42
Q

Névralgie essentielle du trijumeau ?

A
  • Mécanisme : compression de la racine du nerf trijumeau par une branche de l’artère basilaire (généralement l’artère cérébelleuse supérieure), le plus souvent chez la femme > 50 ans
  • Douleur toujours unilatérale, au territoire V2 (40%), V3 (20%) et rarement V1 (10%)
  • Type : décharges électriques fulgurantes, durée très brève (quelques secondes), responsable d’un « tic douloureux »
  • Evolution : salves de quelques minutes, séparées par des intervalles libre, se répétant plusieurs fois par jour pendant quelques jours à semaines
  • Mode de déclenchement : spontané, lors d’activités spécifiques (identifiées par le patient : ouverture de la bouche, mastication…) ou par effleurement d’une zone cutanée ou muqueuse (« zone gâchette ») amenant à des comportements d’évitement
  • Examen neurologique normal : ø hypoesthésie, ø déficit moteur du V3, réflexe cornéen normal
43
Q

Névralgie secondaire du trijumeau ?

A
  • Douleur moins intense, persistance d’un fond douloureux entre les accès
  • Localisation : dans le territoire du V1 et/ou atteinte de 2 territoires
  • Anomalie clinique : hypoesthésie, V3 moteur (masséters, ptérygoïdiens), autres nerfs crâniens
    => IRM cérébrale injectée avec coupes fines sur le tronc cérébral et le trijumeau
44
Q

Causes de névralgies secondaires du trijumeau ?

A

Atteinte intra-axiale (tronc cérébral)

  • SEP - Infarctus latéro-bulbaire
  • Tumeur intra-axiale - Syringobulbie

Atteinte de l’angle ponto-cérébelleux

  • Neurinome du VIII
  • Tumeur : méningiome, cholestéatome…
  • Anévrisme de l’artère basilaire
  • Zona du ganglion trigéminal de Gasser

Atteinte de la base du crâne

  • Tumeur locale : cancer du cavum étendu, méningiome (du sinus caverneux)…
  • Méningite carcinomateuse ou infectieuse
  • Fracture : base du crâne, sinus, massif facial
  • Thrombose veineuse du sinus caverneux
  • Microangiopathie du V : diabète, Goujerot-Sjögren, sclérodermie…
45
Q

TTT d’une névralgie du trijumeau ?

A
  1. Médical : Carbamazépine en 1ère intention pendant les périodes d’accès douloureux
    - augmentation progressive avec 2-3 prises/jour, une demi-heure, 3/4 d’heure avant les repas
    - EI : somnolence, vertige, ataxie (suejt âgé ++)
    - Autres : oxcarbamazépine, baclofène, clonazépam, lamotrigine, gabapentine, tricyclique, neuroleptique
  2. Chirurgical
    - Indiqué dans les formes rebelles au traitement médicamenteux, après exploration par angio-IRM
    - Thermocoagulation percutanée du ganglion de Gasser : action ciblée, préserve la sensibilité cutanée dans 80% des cas, peut être renouvelée en cas de récidive
    - Intervention de Jannetta : décompression vasculaire microchirurgical du nerf V : sujet jeune, bon état général
    - Gamma-knife sur l’émergence du trijumeau
46
Q

Névralgie du glosso-pharyngien ?

A

= Très rare : douleur comparable à la névralgie du trijumeau
- Topographie : base de la langue, fond de la gorge, amygdale et conduit auditif externe
- Facteur déclenchant : parole, déglutition, mouvement du cou
=> Difficile à différencier d’une névralgie secondaire : IRM systématique

47
Q

Névralgie d’Arnold ?

A

= Névralgie essentielle occipitale : nerf d’Arnold (branche postérieur de C2), innervant le cuir chevelu depuis l’occiput jusqu’au vertex (n. grand occipital) et la région rétro-auriculaire (n. petit occipital)
- Topographie : région occipitale unilatérale (plus rarement bilatérale), irradiant vers le vertex, parfois jusqu’à la région orbitaire
- Permanente : élancements sur fond de brûlures, évoluant par crises, volontiers déclenchées par des mouvements de la tête et du cou
- Pulsatile : à type de migraine
- Examen clinique : déclenchement de la douleur en appuyant sur la zone d’émergence du nerf (base
du crâne, au niveau de la naissance des cheveux)
- Parfois liée à une cause locale : lésion cervicale haute…
- TTT : AINS ± carbamazépine, infiltrations locales de corticostéroïdes ou d’anesthésique