Médocs épilepsie Flashcards
Indication et structure de la carbamazépine
Antiépileptique apparenté aux tricycliques.
Indications :
- épilepsies partielles (crise partielle, crise secondairement généralisée),
- troubles bipolaires (car régule l’humeur),
- douleurs neurogènes (névralgies) notamment associées à certaines pathologies post-zoostériennes (après zona) et dans la sclérose en plaque.
Mécanisme d’action de la carbamazépine
Blocage des canaux sodiques voltage-dependant, empêche donc la propagation de l’influx nerveux et la libération du glutamate. Action « use-dependant » : bloque les canaux sodiques activés préférentiellement, plus le neurone se dépolarise de manière forte et répétitive, plus elle est efficace. Elle prolonge l’état d’inactivation des canaux sodiques.
Pharmacocinétique de la carbamazépine
Absorption : lente et irrégulière, effet de premier passage hépatique important
(synthèse d’un métabolite primaire actif).
- Distribution : très bien distribué, 80% de liaison aux protéines plasmatiques.
- Métabolisation : fortement métabolisé ; inducteur, elle induit son propre
métabolisme (diminution de sa demi-vie après quelques temps).
- Elimination : préférentiellement excrété dans les urines sous forme de
métabolites (l’élimination serait plus rapide chez l’enfant).
- Demi-vie : 8 à 24 heures donc demi-vie plus courte que chez les autres, donc
formes LP.
Interactions de la carbamazépine
Inducteur enzymatique donc interactions avec
d’autres médicaments dont les autres anti-épileptiques, attention avec les médicaments diminuant le seuil épileptogène (antidépresseurs tricycliques). Diminue l’efficacité des contraceptifs oestro-progestatifs.
Allergie croisée entre carbamazépine et oxcarbazépine.
Précautions d’emploi de la carbamazépine
-problème de conduction cardiaque auriculo-ventriculaire
-anomalie de la moelle osseuse car cela peut entraîner des troubles hématologiques (atteinte de la lignée des globules blancs).
-Eviter si glaucome et rétention urinaire.
Attention si troubles rénaux.
Si fièvre ou début d’infection : peut être le début d’une aplasie médullaire ou d’une agranulocytose.
Si association de plusieurs antiépileptiques : surveillance clinique mais recours à la biologie pour surveiller le risque toxique.
Contre-indictions de la carbamazépine
Dans les crises généralisées idiopathiques car peut aggraver l’absence typique et myoclonie.
EI de la carbamazépine
EI des antidépresseurs tricycliques : propriétés anticholinergiques (donc déconseillé si glaucome ou rétention urinaire).
Troubles du rythme, de la conduction cardiaque,
réaction cutanée,
anomalies de la moelle osseuse -> risque hématologique justifiant l’arrêt de la molécule.
Risque d’hyponatrémie par sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (modéré et asymptomatique) ; quelques cas sévères avec confusion mentale, maux de tête, nausées.
Risque de symptômes psychotiques avec des idées paranoïdes.
Risque de lupus induit, régressif à l’arrêt du traitement.
Valproate de sodium : indication
= acide dipropylacétique.
Indications : actif sur le petit et le grand mal
-utilisé dans les troubles bipolaires, les migraines, les troubles de l’humeur, les troubles neurogènes.
-Antiépileptique chez l’adulte et l’enfant, en monothérapie ou en association à d’autres traitements.
Agit sur les crises généralisées (tonique, clonique, tonico-clonique), mais aussi sur les absences myotoniques et acloniques, et dans les épilepsie partielles avec ou sans généralisation secondaire.
Valproate de sodium : mécanisme
Canaux VOC Na+
Action sur les canaux calciques de type T (seuil d’activation qui est bas, expliquerait l’action sur les absences),
renforcerait l’activité du GABA et les récepteurs GABA-A, activité sur des enzymes de dégradation du GABA, transformé par la GABA transaminase.
Action possible sur la GABA-T et la SSA (acide semi-aldéhyde succinique).
Modifications à long terme de la plasticité cérébrale.
Valproate de sodium : pharmacocinétique
Absorption : rapide et complète, peut être retardée par la prise alimentaire.
- Distribution : fixation +++ aux protéines plasmatiques, volume apparent
distribution faible.
- Métabolisation : glucuroconjugué, métabolisé par les cytochromes 2C9 et 2C19. Puissant inhibiteur enzymatique, en particulier du 2C9.
- Elimination : excrété presque entièrement dans les urines sous forme de
métabolites.
- Demi-vie : 5 à 20 heures, parfois plus brève si associée aux inducteurs
enzymatiques.
Valproate de sodium : interactions
- Méfloquine (antipaludéen) car elle diminue le seuil épileptogène et elle diminue les taux d’acide valproïque par une augmentation de son métabolisme.
- Autres antiépileptiques inducteurs enzymatiques : diminution de sa concentration.
- Amitryptilline et les autres antidépresseurs tricycliques car ils diminuent le seuil épileptogène et l’acide valproïque inhibe le métabolisme des imipraminiques.
- Acrbapénèmes et monobactames : diminution des concentrations d’acide valproïque, adaptation posologique éventuellement nécessaire pendant le traitement antibactérien pour éviter la recrudescence des crises convulsives.
- Lamotrigine : ne pas associer avec l’acide valproïque sauf si pas d’alternatives, car l’acide valproïque augmente la toxicité cutanée de la lamotrigine (syndrome de Steven-Johnson ou Lyell).
Valproate de sodium : précautions d’emploi
Si utilisé chez la femme enceinte :
- risque de malformations congénitales,
- diminution du QI verbal,
- risque des troubles envahissants du développement,
- risque d’autisme,
- symtômes de troubles du déficit de l’attention. Prescription chez une adolescente en âge de procréer : neurologue, pédiatrie, psychiatre. Prescription chez quelqu’un d’autre : généraliste. Nécessaire d’avoir l’accord de la patiente, délivrance par le pharmacien après avoir pris en compte
l’accord recueilli. Prescrit chez la femme enceinte qu’en cas d’inefficacité ou intolérance aux autres alternatives de traitement. Contraception, réévaluation du rapport bénéfice/risque tous les ans. Sinon : excellente tolérance.
Valproate de sodium : Contre-indications
Grossesse (sauf si pas d’alternative thérapeutique)
HS, ATCD hépatite aiguë ou chronique
Valproate de sodium : EI
-réaction cutanée (lamotrigine +++)
-gastro-intestinaux,
-prise de poids par effet oréxigène,
-tremblements d’attitude dose-dépendant,
-alopécie partielle inconstante et réversible.
-Toxicité hépatique avec risque d’hépatite fulminante mortelle chez l’enfant : intervient chez l’enfant ou le jeune adulte, c’est souvent l’enfant de moins de 6 ans, si on arrête le traitement très vite l’hépatite est réversible ; elle apparaît dans les 6 mois de l’instauration du traitement, en tout cas pas plus d’un an, il faut faire un contrôle régulier des transaminases.
Le risque est augmenté en cas de co-prescription de salicylés.
Effets hématologiques rarement sévères,
effets neurologiques (ataxie, tremblements, léthargie, somnolence, rarement un syndrome extra-pyramidal, désordres irréversibles).
Atteinte cutanée,
atteinte pancréatique rare.
Lévétiracétam : indications
Spectre large
- Monothérapie (1ère ou 2ème intention) : traitement des crises partielles avec ou sans généralisation secondaire chez l’adulte et l’adolescent de plus de 16 ans si épilepsie nouvellement diagnostiquée.
- Traitement des crises myocloniques de l’adulte et de l’adolescent de plus de 12 ans : épilepsie myoclonique juvénile.
- Sauf : absences.