Masculinités Flashcards
Ouvrage sur les masculinités
Steve Neale, Masculinité as spectacle, 1983
Thèse de Steve Neale
Sa question est de savoir ce qui se passe quand c’est la masculinité qui est mise en spectacle.
Il explique qu’il y a eu des discutions sur la masculinité gay, premier texte qui interroge la masculinité hétérosexuelle comme norme structurante.
Usage qu’il va faire de Mulvey, c’est moins pour contester les thèses qu’elle avance, mais les utiliser comme outils afin d’ouvrir les interrogations sur la masculinité.
Idée centrale : identification narcissique avec le héro masculin, ca n’est pas cette identification narcissique, idéal du moi puissant, autonome, identification pas sur un mode érotique 🡪 Le but est quand même d’écarter tout érotisme.
Identification articule des fantasmes d’agression, de pouvoir et de contrôle associés à la masculinité comme idéologie et construction.
Il montre que ce moi parfait et idéal a tendance à s’incarner dans des héros muets, un peu autistique qui sont dans une forme d’hyper contrôle qui pourrait mettre en péril leur omniprésence.
Citation de Mulvey dans le texte de Neale
« Ainsi une star masculine de cinéma n’est pas séduisante parce qu’elle est l’objet érotisé de son regard, mais parce qu’elle possède les mêmes caractéristiques que le moi idéalisé, plus parfait, plus complet et plus puissant, construit lors du stade du miroir » 🡪 Laura Mulvey.
Exemple de la “masculinité exemplaire” selon Neale
Le Samouraï, Melville, 1967
Développement de l’exemple de Le Samouraï
Manière dont le héro est montrée, presque un idéal type qui est une incarnation d’une masculinité, puissante, omnipotente et silencieuse. Menace pour cette masculinité idéale car le moindre contact avec la société, la loi, etc peut représenter un danger. Cette mise en spectacle que l’on voit très bien, réf miroir, on le voit longement avec des plans rapprochés. Jeune femme dans la voiture représente une menace, elle le voit sans le voir car il y a le rideau de pluie qui empêche le spectacle.
On a ici un idéal type de la masculinité.
Développement d’un exemple de masculinité au travers du genre du western
Dans les westerns des années 1950, la masculinité est toujours menacée par les femmes et la loi.
Problème : que ce passe t’il quand la masculinité est mise en spectacle à travers un regard ?
« Les aspects angoissants du regard sur l’homme auquel Willemen se réfère sont ici à la fois représentés et apaisés, pas seulement en déployant le sadisme inhérent au voyeurisme à travers les scènes de violence et de combat, mais aussi en utilisant les structures et le processus du regard fétichiste, en interrogeant le récit pour reconnaître le plaisir de l’exhibition, mais en le déplaçant du corps masculin en tant que tel pour le localiser plus largement dans l’ensemble des composants d’une scène hautement ritualisée ».
« Nous voyons des corps masculins stylisés et fragmentés par des gros plans, mais notre regard n’est pas direct il est fortement médiatisé par le regard des personnages impliqués dans la scène. Et ces regards ne sont pas caractérisés par le désir, mais plutôt par la peur, la haine ou l’agressivité ».
Mise en spectacle ne condamne pas la passivité
Fétichisation des gros plans est dispersée dans les éléments d’une scène
Regards entre hommes ne reflètent pas le désir mais la peur
Scène de duel est ritualisée,
Exemple de Western mettant en scène cette masculinité
Il était une fois dans l’Ouest, Sergio Leone, 1968
Développement de l’exemple de Il était une fois dans l’Ouest
Musique elle-même participe à renforcer le spectacle de la masculinité, aussi les éléments et notamment l’harmonica.
Regards de peur, de haine ou d’agressivité
« Les femmes sont un problème, une source d’anxiété, d’enquête obsessionnelle, les hommes ne le sont pas. Lorsque les femmes sont explorées, les hommes sont testés. La masculinité en tant qu’idéal au moins est implicitement connue. La féminité au contraire est un mystère ».
Le point central c’est que le spectacle de la masculinité repose sur l’idée que la masculinté mise en spectacle est une forme d’idéal ». Mélange de voyeurisme et de fétichisme .
