Genre et gender Flashcards
Le genre cinématographique définition
Ensemble de films marqués par des tendances récurrentes. Genre comme label, catégorie et/ou comme ensemble de films.
La catégorisation d’un genre peut être contemporaine / post mais n’est pas nécessairement neutre.
Ces catégories peuvent évoluer au cours de l’histoire du cinéma (en un sens elles l’écrivent). Question de la pertinence d’un genre, de sa capacité à s’emparer d’une problématique contemporaine.
Le genre peut être hybride (le film historique / la comédie musicale / la SF / le policier / …)
Lien genre / gender
1/ Impact de cinéma/film de genre sur la représentation gender
2/ Logique de catégorisation « sexuée » des publics
3/ Répétition et variation > notion de formule générique, de codes liés à un genre (et de subversion)
Le genre puissant vecteur de la construction des identités et rapports sociaux de genre. C’est une logique qui impacte la production et la réception. Dès les années 80, on a l’impression que chaque genre a fait l’objet d’une investigation gender.
C’est un dire que certaines performances de genres vont se former au sein de certains genres privilégiés (hétéronomisation)
Exemple de la politique de genre dans un genre cinématographique
Unruly woman (femme indocile) de la comédie
Référence sur la Unruly Woman
Rowe Katheleen, The Unruly Woman, Gender and Genres of Laughter, 1995
Hypothèse de Katheleen Rowe
Les comédies, le principe féminin a tendance à être incorporé par des personnages masculins, ou alors c’est incarné par des personnages féminins construit de manière misogyne et stéréotypé : la figure de la fille ou de la fiancée (objet de convoitise), la mère (la femme castratrice qui fait obstacle au héro).
Les femmes sont laissé à la marge de la comédie. Elles ont peut d’espace parce qu’elle ne participe pas au projet comique du rire, elle peuvent participé mais ce ne sont pas elle en tant que personnage qui provoque le rire.
Il y a des femmes qui sont vectrices de comique et qui sortent de ces stéréotypes. Avec un corpus américains, l’autrice trouve le terme d’unruly woman.
Définition de la Unruly Woman et caractéristiques (4)
Carnavalesque, ces femmes indociles sont des figures transgressives et retourne le stigmates (indocile et fières de l’être). C’est ce qui donne une place au femme dans le genre.
- Vectrice du comique
- Transgression sexuelle (elle affirme son désir) : à la fois des obstacles au désir, des objets de désir et des sujets du désir qui souvent initient et contrôlent la trajectoire du récit
- Transgression physique (des normes classiques de la beauté, notamment par excès de poids)
- Transgression sociale : c’est une femme qui se donne en spectacle de manière « vulgaire », qui parle trop fort – bref qui occupe l’espace social.
Exemple d’actrice incarnant le trope de l’Unruly Woman
Mae West : « The best way to behave is to misbehave. » (La meilleure façon de se conduire, c’est mal se conduire.)
Exemple de film mettant en scène le trope de l’Unruly Woman
L’honorable Catherine de Marcel L’Herbier :
film français réalisé en 1940, ce qui explique pourquoi on peut avoir une Unruly Woman dedans.
Analyse de l’Honorable Catherine
Ce film est fait pour offrir une comédie screwball mais française. Ce genre est une réservoir de unruly woman. C’est parce qu’on est dans ce contexte que l’on développe un personnage féminin comme ça. Edwige Feuillère incarne la personnage principale. C’est une grande dame de théâtre.
Le début du film repose sur le concept de surprise. Un homme s’adresse à un « voyou » et lui ordonne de lui rendre son argent. Soudain le poing de son interlocutrice rencontre sa figure et le spectateur découvre qu’il s’agit d’une femme. C’est une escroc qui a trouvé comme idée de faire du chantage à des hommes mariés. Elle obtient des informations sur ces hommes qui trompent, elle leur demande de l’argent.
Elle organise l’espace sans attendre d’y être invitée. Ici, le « trop » qui lui donne la caractéristique de l’unruly woman c’est le fait qu’elle parle trop. Ici, il n’y a pas de transgression physique.
Actrice de l’Honorable Catherine
Edwige Feuillère
Qu’est ce qu’un “woman’s film”
« Le woman’s film place au centre de son univers une femme qui essaie de résoudre des problèmes émotionnels, sociaux et psychologique qui sont spécifiquement en rapport avec le fait même qu’elle soit une femme »
Evolution de la réception gender dans les films d’action
1/ Hollywood c’est depuis assez longtemps tenté de gérer la segmentation des publics par genre, tout en essayant de la dépasser. En effet il y avait des genres pour hommes et des genres pour femmes. La question gender est aussi lié à la question de production.
2/ Dans les années 80, les héros solitaires asociaux lassent le public. Les femmes sont en train d’être perdues.
3/ Donc soit on féminise les films d’action (ce qui peut être problématique), soit on dévirilise les héros d’action.
4/ Pour les genres féminins, les personnages sont redéfini en plus consistant pour que ça parle aussi aux hommes…
exemple : les films de zombies qui visait les jeunes hommes se transforme en film de zombie comédie romantique.
La final girl du slasher movie
La dernière survivante (final girl ou surviving girl en anglais) est un archétype de cinéma lié aux genres nommés slasher et survival movies.
Le concept repose sur l’idée que tous les personnages sont tués, sauf une femme
1/ Boyish : pas pleinement féminine selon les normes de féminité du film
2/ Intelligente, pleine de ressources, sérieuse, consciente de manière presque paranoïaque du danger
3/ Sexuellement inactive
4./ De victime devient héroïne active
S’empare des armes du tueur : couteau et regard
5/ Fait « couple » du point de vue du trouble dans le genre avec le tueur.
Exemple de Final Girl
Halloween, 1978, John Carpenter = Laurie Strode (James Lee Curtis)
Ripley dans le film de science-fiction Alien, le huitième passager, en 1979
Citation Final Girl
« The final girl is « feminine enough to act out in a gratifying way, a way uneapprouved for adult males, the terros ans masochistic pleasures of the unerlying fantasy, but not so feminine as to disturb the structures of male competence and sexuality ».
Ouvrage sur le message renvoyé à la femme par le cinéma hollywoodien
Jeanine Basinger, A Woman’s View: How Hollywood Spoke to women, 1930-1960 (1993)
Thèse de Jeanine Basinger
Maintenant, Voyager, Stella Dallas, Leaver Her to Heaven, Imitation of Life, Mildred Pierce, Gilda… ce ne sont que quelques-uns des centaines de « films de femmes » qui ont jailli d’Hollywood dans les années trente, quarante et cinquante. Les films étaient très disparates en termes de sujet, de sentiment et de technique, mais ils partageaient néanmoins un double objectif: offrir au public (principalement des femmes) une libération temporaire dans un rêve cinématographique – de romance, de sexualité, de luxe, de souffrance ou même de méchanceté. - puis le renvoyer à la maison en lui rappelant, en le rassurant et en se résignant au fait que peu importe ce qu’elle pouvait faire d’autre, le travail le plus important d’une femme était… d’être une femme. Aujourd’hui, avec des connaissances illimitées et un enthousiasme contagieux, Jeanine Basinger éclaire les différentes manières surprenantes et subversives dont les films de femmes transmettent leur message.
Basinger examine des dizaines de films, explorant les contradictions apparemment insolubles au cœur alambiqué du genre féminin – parmi elles, le dilemme de la femme forte et glamour qui cède son pouvoir lorsqu’elle sent que cela menace son bonheur personnel, et la femme qui renonce à elle-même. dont l’altruisme n’est pas toujours aussi « noble » qu’il y paraît. Basinger examine les stars qui ont joué ces femmes et nous aide à comprendre les qualités (les bons personnages hors écran, les bonnes attitudes à l’écran, les bons visages) qui les ont amenées à incarner le film de la femme et les ont équipées pour réaliser un drame ou une comédie crédible. des intrigues farfelues, des idées contradictoires et des exagérations du comportement réel qui caractérisent ces films.
Dans chacun des films évoqués par l’auteur – qu’il s’agisse d’un mélodrame, d’une comédie loufoque, d’une comédie musicale, d’un film noir, d’un western ou d’un biopic – une femme occupe le centre de son univers particulier. Son histoire – dans ses variations infinies de la misère à la richesse, du garçon à la fille, de la bataille des sexes, de l’amour maternel, de la romance vouée à l’échec – envoie inévitablement un message contradictoire très puissant : Oui, vous, les femmes, avez votre « place » (c’est-à-dire, content des trois grands du monde du cinéma féminin (les hommes, le mariage et la maternité), mais en attendant, et paradoxalement, voyez de quel plaisir, glamour et pouvoir vous pouvez profiter en cours de route. Le point de vue d’une femme approfondit notre compréhension de l’époque, des circonstances et des attitudes à partir desquelles ces films ont été créés.
Un mode de désignation n’est jamais neutre
Théorisation de la “final girl”
Carol J. Clover, dans un ouvrage intitulé Men, Women, and Chain Saws: Gender in the Modern Horror Film, en 1992.
Autre exemple de Unruly Woman
L’Impossible Monsieur Bébé (Bringing up Baby) est un film américain réalisé par Howard Hawks en 1938
Cary Grant : Dr David Huxley
Katharine Hepburn : Susan Vance