Maladies infectieuses Flashcards
Classifier les germes selon s’ils sont Gram +, Gram -, aérobie, anaérobie, intracellulaire
Quels sont les pathogènes causant une pharyngite?
1) Infection virale
- Virus commun du rhume : adénovirus, rhinovirus, grippe, coronavirus et virus respiratoire syncytial (le plus souvent)
- virus Epstein-Barr, à l’herpes simplex, au cytomégalovirus ou au VIH.
2) Infection bactérienne (30% des patients)
- streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (le plus fréquent)
- Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae, et Chlamydia pneumoniae
Quelle est la présentation clinique de l’amygdalite?
La douleur à la déglutition est le signe principal avec une irradiation fréquente vers les oreilles. Les très jeunes enfants, qui ne peuvent pas se plaindre de dysphagie, refusent souvent de manger.
Fièvre élevée, une sensation de malaise, des céphalées et des dyspepsies sont des symptômes fréquents, de même qu’une halitose et une voix étouffée
Examen physique :
- Une éruption cutanée peut être également présente.
- Les amygdales sont tuméfiées et rouges et ont souvent des exsudats purulents.
- Des adénopathies cervicales douloureuses peuvent être retrouvées
Comment différencier une pharyngite virale d’une pharyngite à streptocoque bêta-hémolytique du groupe A ?
La fièvre, une adénopathie, des pétéchies palatines et les exsudats sont un peu plus fréquents avec les streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A qu’avec une angine virale, mais il y a beaucoup de similitudes.
Qu’est-ce que le score de Centor modifié?
Le score de Centor modifié est utile pour déceler les cas qui ont une faible probabilité de pharyngite-amygdalite bactérienne ainsi qu’à déterminer la nécessité de faire un test diagnostique
Même en présence d’un score élevé (≥4), la probabilité d’avoir une pharyngite bactérienne n’est que de 50%
**** La forme à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A nécessitant une antibiothérapie, elle doit être diagnostiquée précocement. Les critères pour les examens complémentaires sont controversés. De nombreux experts recommandent le dépistage par un examen antigénique rapide ou une culture chez tous les enfants. Les tests antigéniques rapides sont spécifiques mais non sensibles et il peut être nécessaire de les compléter par une culture, qui est spécifique à 90% et sensible à 90%. Chez l’adulte, de nombreux experts recommandent l’utilisation des 4 critères du Centor score modifié ***
Quels sont les principes de traitement de la pharyngite?
1) Traitement symptomatique
2) Pharyngite virale : aucun traitement
3) Pharyngite bactérienne : ATB
4) Amygdalectomie
Décrire le traitement symptomatique de la pharyngite
1) Les analgésiques
-
Antalgiques systémiques
- Les AINS sont des analgésiques systémiques habituellement efficaces.
- Une dose unique d’un corticostéroïde qui peut raccourcir la durée des symptômes sans affecter les taux de récidive ou d’effets secondaires
-
Analgésiques topiques.
- Disponibles en pastilles et en sprays
- Les ingrédients comprennent la benzocaïne, le phénol, la lidocaïne et d’autres substances.
- Peuvent réduire la douleur, mais doivent être utilisés de façon répétée et altèrent souvent le goût.
- La benzocaïne utilisée en cas de pharyngite a rarement provoqué une méthémoglobinémie.
2) l’hydratation
3) Le repos.
Quel est le traitement d’une pharyngite à streptocoque de groupe A?
Il faut attendre le résultat d’un test rapide positif ou d’une culture positive avant de traiter, à moins que le patient ne présente :
- Des symptômes très sévères;
- Des signes cliniques de scarlatine;
- Des complications de sa pharyngite-amygdalite (abcès amygdalien, adénite bactérienne, etc.);
- Des antécédents de rhumatisme articulaire aigu (RAA).
Le traitement peut être débuté immédiatement ou retardé jusqu’à ce que les résultats des cultures soient disponibles. Lorsque le traitement est débuté empiriquement, il doit être interrompu si les cultures sont négatives. Les cultures ne sont pas systématiquement effectuées. Elles sont utiles en cas de récidives multiples de streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A ou lorsque la pharyngite s’étend aux proches à domicile ou à l’école.
La pénicilline V est habituellement considérée comme le médicament de choix pour l’angine à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A
L’amoxicilline est efficace et plus agréable par voie orale si une formule liquide est nécessaire.
*** L’antibiothérapie permet une réduction de la durée des symptômes modeste (environ 1 jour). Elle permet, si débutée dans les 9 jours suivants le début des symptômes, de prévenir le rhumatisme articulaire aiguë. Elle permet de diminuer les complications et la transmission de personne à personne de l’infection. ****
Quelles sont les indications de traiter la pharyngite par une amydalectomie?
1) amygdalite à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A récidivante (> 6 épisodes/an, > 4 épisodes/an pendant 2 ans, ou > 3 épisodes/an pendant 3 ans)
2) Infection aiguë sévère et persistante malgré les antibiotiques.
3) Présence de complications
- Syndrome d’apnées obstructives du sommeil,
- Abcès périamygdalien récidivant
- Suspicion de néoplasie amygdalienne.
Quelles sont les complications d’une pharyngite?
- Complications suppurées locales :
- Abcès périamygdalien
- Cellulite
- Rhumatisme articulaire aigu
- Glomérulonéphrite
Quels sont les principaux germes en cause dans la pneumonie acquise en communauté?
Les causes bactériennes les plus fréquentes :
- S. pneumoniae
- H. influenzae
- C. pneumoniae
- M. pneumoniae
Causes virales fréquentes :
- Coronavirus
- Virus respiratoire syncytial (VRS)
- Adénovirus
- Virus influenza
- Metapneumovirus
- Virus para-influenza
Causes fongiques
- Hisoplasma capsulatum
- Coccidioides immitis
Quelle est la présentation clinique de la pneumonie?
Les symptômes
- Sensation de malaise
- Frissons
- Fièvre
- Toux
- Dyspnée
- Douleurs thoraciques.
- Toux généralement productive chez l’adulte
- La dyspnée habituellement modérée et d’effort et se manifeste rarement au repos.
- La douleur thoracique est pleurétique et est adjacente à la région infectée.
- Peut se manifester par des douleurs abdominales hautes lorsque l’infection du lobe inférieur irrite le diaphragme.
- Les signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhée) sont fréquents.
- Chez les personnes âgées, elle peut se manifester par une confusion et une obnubilation.
Les signes comprennent :
- Fièvre,
- Tachypnée
- Tachycardie
- Craquements
- Râles bronchiques
- Égophonie (changement de I à E qui se produit lorsque, pendant l’auscultation)
- Matité à la percussion.
- Signes d’épanchement pleural
Quels sont les investigations complémentaires effectuées pour poser un diagnostic de pneumonie?
1) Anamnèse
Chez les patients ambulatoires atteints de pneumonie légère, aucun autre test diagnostique n’est nécessaire
2) Radiographie thoracique
Présence d’infiltrats
La radiographie pulmonaire est fortement recommandée dans le but de confirmer un diagnostic pour lequel un doute subsiste après l’évaluation des principaux signes et symptômes ou en cas de suspicion de compli- cations. Elle n’est pas essentielle lorsque le diagnostic de pneumonie
3) TDM
En cas de forte suspicion clinique de pneumonie et lorsque la rx ne révèle pas d’infiltrat
On peut aussi répéter la rx thorax dans les 24 à 48 heures suivantes.
4) Bilan de base
- Pneumonie modérée ou sévère → une numération des globules blancs, un ionogramme et un dosage de l’urée et de la créatinine sont utiles afin de classer le risque et l’état d’hydratation. L’oxymétrie pulsée ou le dosage des gaz du sang artériel doivent également être effectués pour évaluer l’oxygénation.
- Pneumonie modérée ou sévère et d’hospitalisation → 2 ensembles d’hémocultures sont effectués pour évaluer la bactériémie et le sepsis
5) Cultures quantitatives de prélèvements bronchoscopiques ou d’aspiration
La bronchoscopie n’est habituellement effectuée que chez les patients sous ventilation mécanique ou chez ceux qui ont d’autres facteurs de risque de microrganismes inhabituels ou de pneumonie compliquée (p. ex., un déficit immunitaire, l’échec d’un traitement empirique).
Quelles sont les investigations effectuées pour identifier le pathogène en cause de la pneumonie?
L’identification de l’agent pathogène peut être utile pour diriger le traitement et vérifier les sensibilités bactériennes aux antibiotiques.
Cependant, en raison des limitations des tests diagnostiques actuels et le succès du traitement antibiotique empirique, des experts recommandent de limiter les tentatives d’identification microbiologique (p. ex., par culture, recherche d’antigènes spécifiques) à moins que les patients ne soient à risque élevé ou aient des complications (p. ex., pneumonie sévère, immunodépression, asplénie, absence de réponse au traitement empirique)
1) Les signes à la rx thorax ne peuvent généralement pas distinguer un type d’infection d’un autre
2) Les hémocultures, qui sont souvent pratiquées chez les patients hospitalisés pour une pneumonie, peuvent permettre d’identifier les agents pathogènes bactériens responsables si une bactériémie est présente. Environ 12% des patients hospitalisés pour pneumonie ont une bactériémie; S. pneumoniae est en cause dans environ 2/3 des cas.
3) L’examen des crachats peut comprendre une mise en culture et la coloration de Gram pour identifier le pathogène, mais l’intérêt de ces tests est incertain car les prélèvements sont souvent contaminés par la flore orale et le rendement diagnostique de ces techniques est globalement faible. Sinon, l’identification d’un agent pathogène bactérien dans les cultures d’expectorations permet d’effectuer un antibiogramme.
4) Les prélèvements de crachat peuvent être obtenus de façon non invasive par simple expectoration ou après nébulisation d’une solution saline hypertonique (crachats induits) chez le patient qui n’est pas en mesure d’expectorer des crachats. L’alternative consiste en une bronchoscopie ou une aspiration endotrachéale, laquelle peut être réalisée facilement à l’aide d’une sonde endotrachéale chez le patient ventilé mécaniquement
5) Les dosages urinaires de l’antigène de Legionella et de l’antigène pneumococcique sont à présent largement disponibles. Ces tests sont simples et rapides et ont une sensibilité et une spécificité supérieures par rapport à la coloration de Gram des crachats et à la culture de ces agents pathogènes. À faire lorsque épidémie ou chez les patients à risque de pneumonie à Legionella (p. ex., maladie grave, échec du traitement antibiotique ambulatoire, présence d’épanchement pleural, alcoolisme actif, voyage récent)
6) Le test de l’antigène pneumococcique est recommandé chez les patients qui sont gravement malades; chez ceux dont un traitement antibiotique ambulatoire a été infructueux; ou chez ceux qui ont un épanchement pleural, un alcoolisme actif, une maladie hépatique grave ou une asplénie.
Comment évalue-t-on la sévérité de la pneumonie?
Avec le score de sévérité CRB65
Lorsque le diagnostic de pneumonie est établi, le score de sévérité CRB65 peut aider à évaluer l’endroit optimal pour le traitement, mais il ne remplace pas le jugement clinique.
Une admission en unité de soins intensifs est nécessaire pour les patients qui :
- Hypotension (pression artérielle systolique ≤ 90 mmHg) qui ne répond pas à la réanimation volémique
- Besoin de ventilation mécanique
D’autres critères, en particulier si ≥ 3 sont présents, qui doivent conduire à envisager l’admission en USI comprennent les suivants :
- Température < 36°C
- Numération des plaquettes < 100 000/microL (< 100 × 109/L)
- Numération leucocytaire < 4000 cellules/microL (< 4 × 109/L)
- Urée sérique > 19,6 mg/dL (> 7 mmol/L)
- Confusion
- Pneumonie multilobaire
- PaO2/fraction de l’oxygène inspiré (FIO2) < 250
- Fréquence respiratoire > 30/min
- Hypotension nécessitant un apport liquidien
Quels sont les principes de traitement de la pneumonie acquise en communauté?
1) Soins de supports
Les soins de support comprennent des solutés, des antipyrétiques, des antalgiques et chez le patient présentant une hypoxémie, de l’oxygène.
La prophylaxie de la maladie thrombo-embolique et la mobilisation précoce améliorent les résultats des patients hospitalisés qui présentent une pneumonie.
Des conseils pour l’arrêt du tabac doivent également être prodigués aux fumeur
2) Antibiothérapie
Base du traitement de la pneumonie acquise en ville.
Un traitement approprié implique de commencer les antibiotiques empiriquement dès que possible, de préférence ≤ 4 heures après la présentation. L’identification des agents pathogènes étant difficile et prenant du temps, le protocole antibiotique empirique est choisi en fonction des agents pathogènes probables et de la gravité de la maladie
3) Antiviral
peut être indiqué dans certaines pneumonies virales
- Ribavirine
- Oseltamivir
- Zanamivir
Décrire le traitement antibiotique de la pneumonie acquise en commuanuté
La résistance in vitro de S. pneumoniae à l’érythromycine (macrolide) est d’environ 17 % au Québec (2014).
En raison de la possibilité d’effets indésirables majeurs, les fluoroquinolones devraient être utilisées seulement lorsqu’aucun autre traitement n’est possible.
Combien de temps une pneumonie peut-elle prendre à guérir?
Une absence d’amélioration ou une aggravation des symptômes et des signes après 72 h de traitement sug- gère un changement d’antibiothérapie ou une hospitalisation selon la sévérité de la pneumonie.
La guérison de la pneumonie est un processus de longue durée.
Les rx de suivi ne sont généralement pas recommandées chez les patients dont la pneumonie guérit cliniquement comme prévu. La résolution des anomalies radiographiques peut être en retard de plusieurs semaines sur la résolution clinique. La rx thorax doit être envisagée en cas de symptômes de pneumonie qui ne disparaissent pas ou s’aggravent avec le temps.
Radiographie pulmonaire de contrôle est généralement recommandée pour les patients à risque de néoplasie pulmonaire (p. ex. fumeurs ou anciens fumeurs d’âge moyen) huit semaines après le diagnostic.
Quelles sont les mesures préventives de la pneumonie?
1) Lavage des mains
2) Éradication du tabagisme
3) Vaccination
-
Vaccin contre le pneumocoque
La vaccination des populations à risque devrait être encouragée (Âgées de plus de 65 ans, asplénie anatomique ou fonctionnelle, immunosuppression; insuffisance rénale, maladie chronique ou condition chronique (maladie pulmonaire / cardiaque / hépatique); diabète) -
Vaccin contre l’influenza
Le vaccin contre l’influenza pourrait avoir un effet protecteur contre la pneumonie pour les personnes âgées (> 65 ans) vivant en communauté.
Quels sont les agents pathogènes en cause dans la rhinosinusite aiguë?
La majorité des rhinosinusites aiguës sont d’origine virale (ex., rhinovirus, grippe, virus para-influenza), et un faible pourcentage se compliqueront d’une infection bactérienne (streptocoques, pneumocoques, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis, ou à staphylocoques)
Quelle est la présentation clinique de la rhinosinusite?
La sinusite aiguë ou chronique entraîne une symptomatologie similaire :
- rhinorrhée purulente
- Une pression et une douleur du visage
- Une congestion nasale avec obstruction
- Une hyposmie
- Une halitose
- Une toux productive (en particulier nocturne).
La douleur est souvent plus intense dans la sinusite aiguë. La zone en regard du sinus atteint peut être douloureuse, gonflée et érythémateuse.
- La sinusite sphénoïdale provoque des douleurs moins bien localisées qui sont signalées au niveau de la zone frontale ou occipitale.
- La sinusite ethmoïdale provoque des douleurs rétro- et interoculaires, une céphalée frontale souvent décrite comme atroce, une cellulite interorbitaire, et une lacrimation.
- La sinusite frontale provoque des douleurs au niveau du front et des céphalées frontales.
- La sinusite maxillaire produit des douleurs au niveau de la région maxillaire, des algies dentaires et des céphalées frontales.
Le patient peut ressentir un malaise. Par contre, une fièvre et des frissons font évoquer l’extension de l’infection au-delà des sinus
La muqueuse nasale est rouge et turgescente; une rhinorrhée purulente jaune ou verte peut être présente.
Quels sont les signes d’une rhinosinusite aiguë bactérienne?
- Symptômes persistants (de 10 à 14 jours) sans amélioration
OU
- Aggravation des symptômes après 5 à 7 jours suivant une amélioration initiale (infection biphasique)
Classer la gravité de l’atteinte de la rhinosinusite. Connaître les 4 signaux d’alarmes
Quelles sont les complications possibles de la rhinosinusite?
- gonflement périorbitaire, avec une rougeur, une exophtalmie, une ophtalmoplégie
- une confusion ou une altération de la conscience
- De violentes céphalées.
Comment pose-t-on un diagnostic de rhinosinusite?
1) Bilan clinique
* Les examens du nez et de l’arrière-gorge sont appropriés afin de rechercher, à l’aide d’un otoscope, la présence de sécrétions purulentes entre le cornet moyen et la paroi latérale du nez (méat moyen), et de vérifier la présence de sécrétions dans l’arrière-gorge.
* La palpation/percussion des sinus maxillaires ou frontaux peut être utile au diagnostic.
2) Imagerie
* Pas indiquée dans la sinusite aiguë
* TDM en présence de signes qui suggèrent des complications
* TDM parfois en cas de sinusite chronique
* Rx de l’apex des dents peut être nécessaire en cas de sinusite maxillaire chronique pour exclure un abcès périapical.
3) Cultures microbiennes
- rarement effectuées car une culture utile exige un prélèvement endoscopique des sinus ou une ponction du sinus; la culture des sécrétions nasales est insuffisante.
- Les cultures ne sont généralement effectuées que lorsqu’un traitement empirique est en échec ainsi que chez les patients immunodéprimés ou dans le cas de certaines causes de sinusite nosocomiale.
Quels sont les principes de traitement de la rhinosinusite?
1) Mesures locales pour améliorer le drainage
- Irrigation nasale au moins 2 fois par jour avec une solution saline
- Décongestionnant topique à faible dose au moment où la congestion est la plus incommodante (p. ex. la nuit)
** Les corticostéroïdes intranasaux offrent un bénéfice thérapeutique modeste et leur utilisation de routine n’est pas encouragée. Ils peuvent cependant être utiles chez les patients ayant une composante allergique ou des épisodes récurrents.
2) Soulagement de l’inconfort, de la douleur faciale et de la fièvre objectivée
* Antipyrétique et analgésique
3) Traitement antibiotique (PAS TOUJOURS)
L’efficacité des antibiotiques est modeste
L’option d’observation – qui consiste à ne pas prescrire immédiatement un antibiotique et à demander au patient de consulter à nouveau son médecin en cas d’aggravation ou en l’absence d’amélioration de ses symptômes après 48 à 72 h – est une option valable chez les patients ayant une atteinte modérée.
Décrire le traitement antibiotique pour le traitement de la rhinosinusite
Quels sont les Sx de l’OMA?
- Présentation initiale avec une otalgie
- Perte auditive
- Chez l’enfant : difficulté à s’endormir, fièvre, nausées, diarrhées
Quels sont les Sx qui doivent nous faire penser à une extension de l’infection en OMA?
Dissémination intracrânienne (méningite, abcès cérébral, empiète, thrombose du sinus latéral)
- céphalées intenses
- confusion
- signes neuro focaux
Extension locale (mastoïde aiguë, pétrosite, labyrinthite, paralysie faciale)
- paralysie faciale
- vertiges
Quels sont les facteurs de risques de l’OMA
- âge entre 3 mois et 3 ans ; trompe d’Eustache est structurellement et fonctionnellement immature à cet âge
- fumeur dans le ménage
- ATCD d’OMA
- utilisation de biberon
- fréquentation de garderie
- hospitalisation recente
- utilisation d’antibio dans le dernier mois
Quelles sont les pathogènes bactériens le plus souvent rencontrés dans l’OMA?
- Streptococcus pneumoniae
- Haemophilus influenzae non typable
- Moraxella catarrhalis
- Streptococcus pyogenes
Quels sont les critères Dx de l’OMA?
Le diagnostic clinique repose sur l’historique et sur une évaluation méthodique de la position, de la coloration/ transparence et de la mobilité du tympan.
Le diagnostic d’OMA se caractérise par :
Un début récent, habituellement abrupt, de signes et symptômes; La présence des deux points suivants :
un épanchement mucopurulent dans l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :
– bombement de la membrane tympanique; OU
– membrane tympanique colorée et opaque; OU
– otorrhée non due à une otite externe; OU
– mobilité absente ou limitée de la membrane tympanique;
une inflammation de l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :
– érythème marqué de la membrane tympanique; OU
– otalgie (évidence d’une douleur à l’oreille qui interfère avec les activités normales ou le sommeil).
L’otite séreuse nécessite-t-elle une antibiothérapie?
l’épanchement sans inflammation avec ou sans rétraction de la membrane tympanique ne nécessite pas d’antibiothérapie.
Quelles sont les conditions qui nécessitent une consultation urgente en en spécialité pour considération d’une investigation et traitement invasif?
- Nourrisson de moins de 3 mois avec température ≥ à 38°C;
- Suspicion de méningite ou de mastoïdite;
- Toxicité ou atteinte de l’état général.
Quelles sont les mesures préventives de l’OMA?
- Allaitement maternel exclusif encouragé jusqu’à l’âge d’au moins 6 mois;
- Éradication du tabagisme à la maison;
- Hygiène nasale adaptée à l’âge de l’enfant;
- Vaccination recommandée selon le calendrier du Programme québécois d’immunisation.
Quels sont les critères de traitement initial ou d’observation en OMA?
L’option d’observation consiste à retarder le traitement antibiotique de 48 heures :
Appropriée si
- le prescripteur le juge à propos;
- une antibiothérapie peut être débutée lorsque les symptômes persistent ou s’aggravent;
- collaboration des parents (décision partagée).
Non appropriée chez les enfants
- de moins de 6 mois;
- atteints d’immunodéficience, de maladie cardiaque ou pulmonaire chronique, d’anomalies de la tête et du cou;
- avec symptômes sévères.