Maladies infectieuses Flashcards

1
Q

Classifier les germes selon s’ils sont Gram +, Gram -, aérobie, anaérobie, intracellulaire

A
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2
Q

Quels sont les pathogènes causant une pharyngite?

A

1) Infection virale

  • Virus commun du rhume : adénovirus, rhinovirus, grippe, coronavirus et virus respiratoire syncytial (le plus souvent)
  • virus Epstein-Barr, à l’herpes simplex, au cytomégalovirus ou au VIH.

2) Infection bactérienne (30% des patients)

  • streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (le plus fréquent)
  • Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae, et Chlamydia pneumoniae
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3
Q

Quelle est la présentation clinique de l’amygdalite?

A

La douleur à la déglutition est le signe principal avec une irradiation fréquente vers les oreilles. Les très jeunes enfants, qui ne peuvent pas se plaindre de dysphagie, refusent souvent de manger.

Fièvre élevée, une sensation de malaise, des céphalées et des dyspepsies sont des symptômes fréquents, de même qu’une halitose et une voix étouffée

Examen physique :

  • Une éruption cutanée peut être également présente.
  • Les amygdales sont tuméfiées et rouges et ont souvent des exsudats purulents.
  • Des adénopathies cervicales douloureuses peuvent être retrouvées
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4
Q

Comment différencier une pharyngite virale d’une pharyngite à streptocoque bêta-hémolytique du groupe A ?

A

La fièvre, une adénopathie, des pétéchies palatines et les exsudats sont un peu plus fréquents avec les streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A qu’avec une angine virale, mais il y a beaucoup de similitudes.

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5
Q

Qu’est-ce que le score de Centor modifié?

A

Le score de Centor modifié est utile pour déceler les cas qui ont une faible probabilité de pharyngite-amygdalite bactérienne ainsi qu’à déterminer la nécessité de faire un test diagnostique

Même en présence d’un score élevé (≥4), la probabilité d’avoir une pharyngite bactérienne n’est que de 50%

**** La forme à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A nécessitant une antibiothérapie, elle doit être diagnostiquée précocement. Les critères pour les examens complémentaires sont controversés. De nombreux experts recommandent le dépistage par un examen antigénique rapide ou une culture chez tous les enfants. Les tests antigéniques rapides sont spécifiques mais non sensibles et il peut être nécessaire de les compléter par une culture, qui est spécifique à 90% et sensible à 90%. Chez l’adulte, de nombreux experts recommandent l’utilisation des 4 critères du Centor score modifié ***

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6
Q

Quels sont les principes de traitement de la pharyngite?

A

1) Traitement symptomatique
2) Pharyngite virale : aucun traitement
3) Pharyngite bactérienne : ATB
4) Amygdalectomie

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7
Q

Décrire le traitement symptomatique de la pharyngite

A

1) Les analgésiques

  • Antalgiques systémiques
    • Les AINS sont des analgésiques systémiques habituellement efficaces.
    • Une dose unique d’un corticostéroïde qui peut raccourcir la durée des symptômes sans affecter les taux de récidive ou d’effets secondaires
  • Analgésiques topiques.
    • Disponibles en pastilles et en sprays
    • Les ingrédients comprennent la benzocaïne, le phénol, la lidocaïne et d’autres substances.
    • Peuvent réduire la douleur, mais doivent être utilisés de façon répétée et altèrent souvent le goût.
    • La benzocaïne utilisée en cas de pharyngite a rarement provoqué une méthémoglobinémie.

2) l’hydratation

3) Le repos.

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8
Q

Quel est le traitement d’une pharyngite à streptocoque de groupe A?

A

Il faut attendre le résultat d’un test rapide positif ou d’une culture positive avant de traiter, à moins que le patient ne présente :

  • Des symptômes très sévères;
  • Des signes cliniques de scarlatine;
  • Des complications de sa pharyngite-amygdalite (abcès amygdalien, adénite bactérienne, etc.);
  • Des antécédents de rhumatisme articulaire aigu (RAA).

Le traitement peut être débuté immédiatement ou retardé jusqu’à ce que les résultats des cultures soient disponibles. Lorsque le traitement est débuté empiriquement, il doit être interrompu si les cultures sont négatives. Les cultures ne sont pas systématiquement effectuées. Elles sont utiles en cas de récidives multiples de streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A ou lorsque la pharyngite s’étend aux proches à domicile ou à l’école.

La pénicilline V est habituellement considérée comme le médicament de choix pour l’angine à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A

L’amoxicilline est efficace et plus agréable par voie orale si une formule liquide est nécessaire.

*** L’antibiothérapie permet une réduction de la durée des symptômes modeste (environ 1 jour). Elle permet, si débutée dans les 9 jours suivants le début des symptômes, de prévenir le rhumatisme articulaire aiguë. Elle permet de diminuer les complications et la transmission de personne à personne de l’infection. ****

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9
Q

Quelles sont les indications de traiter la pharyngite par une amydalectomie?

A

1) amygdalite à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A récidivante (> 6 épisodes/an, > 4 épisodes/an pendant 2 ans, ou > 3 épisodes/an pendant 3 ans)
2) Infection aiguë sévère et persistante malgré les antibiotiques.
3) Présence de complications

  • Syndrome d’apnées obstructives du sommeil,
  • Abcès périamygdalien récidivant
  • Suspicion de néoplasie amygdalienne.
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10
Q

Quelles sont les complications d’une pharyngite?

A
  • Complications suppurées locales :
    • Abcès périamygdalien
    • Cellulite
  • Rhumatisme articulaire aigu
  • Glomérulonéphrite
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11
Q

Quels sont les principaux germes en cause dans la pneumonie acquise en communauté?

A

Les causes bactériennes les plus fréquentes :

  • S. pneumoniae
  • H. influenzae
  • C. pneumoniae
  • M. pneumoniae

Causes virales fréquentes :

  • Coronavirus
  • Virus respiratoire syncytial (VRS)
  • Adénovirus
  • Virus influenza
  • Metapneumovirus
  • Virus para-influenza

Causes fongiques

  • Hisoplasma capsulatum
  • Coccidioides immitis
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12
Q

Quelle est la présentation clinique de la pneumonie?

A

Les symptômes

  • Sensation de malaise
  • Frissons
  • Fièvre
  • Toux
  • Dyspnée
  • Douleurs thoraciques.
  • Toux généralement productive chez l’adulte
  • La dyspnée habituellement modérée et d’effort et se manifeste rarement au repos.
  • La douleur thoracique est pleurétique et est adjacente à la région infectée.
  • Peut se manifester par des douleurs abdominales hautes lorsque l’infection du lobe inférieur irrite le diaphragme.
  • Les signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhée) sont fréquents.
  • Chez les personnes âgées, elle peut se manifester par une confusion et une obnubilation.

Les signes comprennent :

  • Fièvre,
  • Tachypnée
  • Tachycardie
  • Craquements
  • Râles bronchiques
  • Égophonie (changement de I à E qui se produit lorsque, pendant l’auscultation)
  • Matité à la percussion.
  • Signes d’épanchement pleural
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13
Q

Quels sont les investigations complémentaires effectuées pour poser un diagnostic de pneumonie?

A

1) Anamnèse

Chez les patients ambulatoires atteints de pneumonie légère, aucun autre test diagnostique n’est nécessaire

2) Radiographie thoracique

Présence d’infiltrats

La radiographie pulmonaire est fortement recommandée dans le but de confirmer un diagnostic pour lequel un doute subsiste après l’évaluation des principaux signes et symptômes ou en cas de suspicion de compli- cations. Elle n’est pas essentielle lorsque le diagnostic de pneumonie

3) TDM

En cas de forte suspicion clinique de pneumonie et lorsque la rx ne révèle pas d’infiltrat

On peut aussi répéter la rx thorax dans les 24 à 48 heures suivantes.

4) Bilan de base

  • Pneumonie modérée ou sévère → une numération des globules blancs, un ionogramme et un dosage de l’urée et de la créatinine sont utiles afin de classer le risque et l’état d’hydratation. L’oxymétrie pulsée ou le dosage des gaz du sang artériel doivent également être effectués pour évaluer l’oxygénation.
  • Pneumonie modérée ou sévère et d’hospitalisation → 2 ensembles d’hémocultures sont effectués pour évaluer la bactériémie et le sepsis

5) Cultures quantitatives de prélèvements bronchoscopiques ou d’aspiration

La bronchoscopie n’est habituellement effectuée que chez les patients sous ventilation mécanique ou chez ceux qui ont d’autres facteurs de risque de microrganismes inhabituels ou de pneumonie compliquée (p. ex., un déficit immunitaire, l’échec d’un traitement empirique).

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14
Q

Quelles sont les investigations effectuées pour identifier le pathogène en cause de la pneumonie?

A

L’identification de l’agent pathogène peut être utile pour diriger le traitement et vérifier les sensibilités bactériennes aux antibiotiques.

Cependant, en raison des limitations des tests diagnostiques actuels et le succès du traitement antibiotique empirique, des experts recommandent de limiter les tentatives d’identification microbiologique (p. ex., par culture, recherche d’antigènes spécifiques) à moins que les patients ne soient à risque élevé ou aient des complications (p. ex., pneumonie sévère, immunodépression, asplénie, absence de réponse au traitement empirique)

1) Les signes à la rx thorax ne peuvent généralement pas distinguer un type d’infection d’un autre
2) Les hémocultures, qui sont souvent pratiquées chez les patients hospitalisés pour une pneumonie, peuvent permettre d’identifier les agents pathogènes bactériens responsables si une bactériémie est présente. Environ 12% des patients hospitalisés pour pneumonie ont une bactériémie; S. pneumoniae est en cause dans environ 2/3 des cas.

3) L’examen des crachats peut comprendre une mise en culture et la coloration de Gram pour identifier le pathogène, mais l’intérêt de ces tests est incertain car les prélèvements sont souvent contaminés par la flore orale et le rendement diagnostique de ces techniques est globalement faible. Sinon, l’identification d’un agent pathogène bactérien dans les cultures d’expectorations permet d’effectuer un antibiogramme.

4) Les prélèvements de crachat peuvent être obtenus de façon non invasive par simple expectoration ou après nébulisation d’une solution saline hypertonique (crachats induits) chez le patient qui n’est pas en mesure d’expectorer des crachats. L’alternative consiste en une bronchoscopie ou une aspiration endotrachéale, laquelle peut être réalisée facilement à l’aide d’une sonde endotrachéale chez le patient ventilé mécaniquement
5) Les dosages urinaires de l’antigène de Legionella et de l’antigène pneumococcique sont à présent largement disponibles. Ces tests sont simples et rapides et ont une sensibilité et une spécificité supérieures par rapport à la coloration de Gram des crachats et à la culture de ces agents pathogènes. À faire lorsque épidémie ou chez les patients à risque de pneumonie à Legionella (p. ex., maladie grave, échec du traitement antibiotique ambulatoire, présence d’épanchement pleural, alcoolisme actif, voyage récent)
6) Le test de l’antigène pneumococcique est recommandé chez les patients qui sont gravement malades; chez ceux dont un traitement antibiotique ambulatoire a été infructueux; ou chez ceux qui ont un épanchement pleural, un alcoolisme actif, une maladie hépatique grave ou une asplénie.

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15
Q

Comment évalue-t-on la sévérité de la pneumonie?

A

Avec le score de sévérité CRB65

Lorsque le diagnostic de pneumonie est établi, le score de sévérité CRB65 peut aider à évaluer l’endroit optimal pour le traitement, mais il ne remplace pas le jugement clinique.

Une admission en unité de soins intensifs est nécessaire pour les patients qui :

  • Hypotension (pression artérielle systolique ≤ 90 mmHg) qui ne répond pas à la réanimation volémique
  • Besoin de ventilation mécanique

D’autres critères, en particulier si ≥ 3 sont présents, qui doivent conduire à envisager l’admission en USI comprennent les suivants :

  • Température < 36°C
  • Numération des plaquettes < 100 000/microL (< 100 × 109/L)
  • Numération leucocytaire < 4000 cellules/microL (< 4 × 109/L)
  • Urée sérique > 19,6 mg/dL (> 7 mmol/L)
  • Confusion
  • Pneumonie multilobaire
  • PaO2/fraction de l’oxygène inspiré (FIO2) < 250
  • Fréquence respiratoire > 30/min
  • Hypotension nécessitant un apport liquidien
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16
Q

Quels sont les principes de traitement de la pneumonie acquise en communauté?

A

1) Soins de supports

Les soins de support comprennent des solutés, des antipyrétiques, des antalgiques et chez le patient présentant une hypoxémie, de l’oxygène.

La prophylaxie de la maladie thrombo-embolique et la mobilisation précoce améliorent les résultats des patients hospitalisés qui présentent une pneumonie.

Des conseils pour l’arrêt du tabac doivent également être prodigués aux fumeur

2) Antibiothérapie

Base du traitement de la pneumonie acquise en ville.

Un traitement approprié implique de commencer les antibiotiques empiriquement dès que possible, de préférence ≤ 4 heures après la présentation. L’identification des agents pathogènes étant difficile et prenant du temps, le protocole antibiotique empirique est choisi en fonction des agents pathogènes probables et de la gravité de la maladie

3) Antiviral

peut être indiqué dans certaines pneumonies virales

  • Ribavirine
  • Oseltamivir
  • Zanamivir
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17
Q

Décrire le traitement antibiotique de la pneumonie acquise en commuanuté

A

La résistance in vitro de S. pneumoniae à l’érythromycine (macrolide) est d’environ 17 % au Québec (2014). „

En raison de la possibilité d’effets indésirables majeurs, les fluoroquinolones devraient être utilisées seulement lorsqu’aucun autre traitement n’est possible.

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18
Q

Combien de temps une pneumonie peut-elle prendre à guérir?

A

Une absence d’amélioration ou une aggravation des symptômes et des signes après 72 h de traitement sug- gère un changement d’antibiothérapie ou une hospitalisation selon la sévérité de la pneumonie.

La guérison de la pneumonie est un processus de longue durée.

Les rx de suivi ne sont généralement pas recommandées chez les patients dont la pneumonie guérit cliniquement comme prévu. La résolution des anomalies radiographiques peut être en retard de plusieurs semaines sur la résolution clinique. La rx thorax doit être envisagée en cas de symptômes de pneumonie qui ne disparaissent pas ou s’aggravent avec le temps.

Radiographie pulmonaire de contrôle est généralement recommandée pour les patients à risque de néoplasie pulmonaire (p. ex. fumeurs ou anciens fumeurs d’âge moyen) huit semaines après le diagnostic.

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19
Q

Quelles sont les mesures préventives de la pneumonie?

A

1) Lavage des mains „
2) Éradication du tabagisme
3) Vaccination

  • Vaccin contre le pneumocoque
    La vaccination des populations à risque devrait être encouragée (Âgées de plus de 65 ans, asplénie anatomique ou fonctionnelle, immunosuppression; insuffisance rénale, maladie chronique ou condition chronique (maladie pulmonaire / cardiaque / hépatique); diabète)
  • Vaccin contre l’influenza
    Le vaccin contre l’influenza pourrait avoir un effet protecteur contre la pneumonie pour les personnes âgées (> 65 ans) vivant en communauté.
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20
Q

Quels sont les agents pathogènes en cause dans la rhinosinusite aiguë?

A

La majorité des rhinosinusites aiguës sont d’origine virale (ex., rhinovirus, grippe, virus para-influenza), et un faible pourcentage se compliqueront d’une infection bactérienne (streptocoques, pneumocoques, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis, ou à staphylocoques)

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21
Q

Quelle est la présentation clinique de la rhinosinusite?

A

La sinusite aiguë ou chronique entraîne une symptomatologie similaire :

  • rhinorrhée purulente
  • Une pression et une douleur du visage
  • Une congestion nasale avec obstruction
  • Une hyposmie
  • Une halitose
  • Une toux productive (en particulier nocturne).

La douleur est souvent plus intense dans la sinusite aiguë. La zone en regard du sinus atteint peut être douloureuse, gonflée et érythémateuse.

  • La sinusite sphénoïdale provoque des douleurs moins bien localisées qui sont signalées au niveau de la zone frontale ou occipitale.
  • La sinusite ethmoïdale provoque des douleurs rétro- et interoculaires, une céphalée frontale souvent décrite comme atroce, une cellulite interorbitaire, et une lacrimation.
  • La sinusite frontale provoque des douleurs au niveau du front et des céphalées frontales.
  • La sinusite maxillaire produit des douleurs au niveau de la région maxillaire, des algies dentaires et des céphalées frontales.

Le patient peut ressentir un malaise. Par contre, une fièvre et des frissons font évoquer l’extension de l’infection au-delà des sinus

La muqueuse nasale est rouge et turgescente; une rhinorrhée purulente jaune ou verte peut être présente.

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22
Q

Quels sont les signes d’une rhinosinusite aiguë bactérienne?

A
  • Symptômes persistants (de 10 à 14 jours) sans amélioration

OU

  • Aggravation des symptômes après 5 à 7 jours suivant une amélioration initiale (infection biphasique)
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23
Q

Classer la gravité de l’atteinte de la rhinosinusite. Connaître les 4 signaux d’alarmes

A
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24
Q

Quelles sont les complications possibles de la rhinosinusite?

A
  • gonflement périorbitaire, avec une rougeur, une exophtalmie, une ophtalmoplégie
  • une confusion ou une altération de la conscience
  • De violentes céphalées.
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25
Q

Comment pose-t-on un diagnostic de rhinosinusite?

A

1) Bilan clinique
* Les examens du nez et de l’arrière-gorge sont appropriés afin de rechercher, à l’aide d’un otoscope, la présence de sécrétions purulentes entre le cornet moyen et la paroi latérale du nez (méat moyen), et de vérifier la présence de sécrétions dans l’arrière-gorge.
* La palpation/percussion des sinus maxillaires ou frontaux peut être utile au diagnostic.
2) Imagerie
* Pas indiquée dans la sinusite aiguë
* TDM en présence de signes qui suggèrent des complications
* TDM parfois en cas de sinusite chronique
* Rx de l’apex des dents peut être nécessaire en cas de sinusite maxillaire chronique pour exclure un abcès périapical.
3) Cultures microbiennes

  • rarement effectuées car une culture utile exige un prélèvement endoscopique des sinus ou une ponction du sinus; la culture des sécrétions nasales est insuffisante.
  • Les cultures ne sont généralement effectuées que lorsqu’un traitement empirique est en échec ainsi que chez les patients immunodéprimés ou dans le cas de certaines causes de sinusite nosocomiale.
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26
Q

Quels sont les principes de traitement de la rhinosinusite?

A

1) Mesures locales pour améliorer le drainage

  • Irrigation nasale au moins 2 fois par jour avec une solution saline
  • Décongestionnant topique à faible dose au moment où la congestion est la plus incommodante (p. ex. la nuit)

** Les corticostéroïdes intranasaux offrent un bénéfice thérapeutique modeste et leur utilisation de routine n’est pas encouragée. Ils peuvent cependant être utiles chez les patients ayant une composante allergique ou des épisodes récurrents.

2) Soulagement de l’inconfort, de la douleur faciale et de la fièvre objectivée
* Antipyrétique et analgésique
3) Traitement antibiotique (PAS TOUJOURS)

L’efficacité des antibiotiques est modeste

L’option d’observation – qui consiste à ne pas prescrire immédiatement un antibiotique et à demander au patient de consulter à nouveau son médecin en cas d’aggravation ou en l’absence d’amélioration de ses symptômes après 48 à 72 h – est une option valable chez les patients ayant une atteinte modérée.

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27
Q

Décrire le traitement antibiotique pour le traitement de la rhinosinusite

A
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28
Q

Quels sont les Sx de l’OMA?

A
  • Présentation initiale avec une otalgie
  • Perte auditive
  • Chez l’enfant : difficulté à s’endormir, fièvre, nausées, diarrhées
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29
Q

Quels sont les Sx qui doivent nous faire penser à une extension de l’infection en OMA?

A

Dissémination intracrânienne (méningite, abcès cérébral, empiète, thrombose du sinus latéral)

  • céphalées intenses
  • confusion
  • signes neuro focaux

Extension locale (mastoïde aiguë, pétrosite, labyrinthite, paralysie faciale)

  • paralysie faciale
  • vertiges
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30
Q

Quels sont les facteurs de risques de l’OMA

A
  • âge entre 3 mois et 3 ans ; trompe d’Eustache est structurellement et fonctionnellement immature à cet âge
  • fumeur dans le ménage
  • ATCD d’OMA
  • utilisation de biberon
  • fréquentation de garderie
  • hospitalisation recente
  • utilisation d’antibio dans le dernier mois
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31
Q

Quelles sont les pathogènes bactériens le plus souvent rencontrés dans l’OMA?

A
  • „Streptococcus pneumoniae „
  • Haemophilus influenzae non typable
  • „Moraxella catarrhalis
  • „Streptococcus pyogenes
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32
Q

Quels sont les critères Dx de l’OMA?

A

Le diagnostic clinique repose sur l’historique et sur une évaluation méthodique de la position, de la coloration/ transparence et de la mobilité du tympan.

Le diagnostic d’OMA se caractérise par :

„Un début récent, habituellement abrupt, de signes et symptômes; „La présence des deux points suivants :

un épanchement mucopurulent dans l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :

– bombement de la membrane tympanique; OU
– membrane tympanique colorée et opaque; OU
– otorrhée non due à une otite externe; OU
– mobilité absente ou limitée de la membrane tympanique;

une inflammation de l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :
– érythème marqué de la membrane tympanique; OU
– otalgie (évidence d’une douleur à l’oreille qui interfère avec les activités normales ou le sommeil).

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33
Q

L’otite séreuse nécessite-t-elle une antibiothérapie?

A

l’épanchement sans inflammation avec ou sans rétraction de la membrane tympanique ne nécessite pas d’antibiothérapie.

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34
Q

Quelles sont les conditions qui nécessitent une consultation urgente en en spécialité pour considération d’une investigation et traitement invasif?

A
  • „Nourrisson de moins de 3 mois avec température ≥ à 38°C;
  • „Suspicion de méningite ou de mastoïdite;
  • Toxicité ou atteinte de l’état général.
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35
Q

Quelles sont les mesures préventives de l’OMA?

A
  • „Allaitement maternel exclusif encouragé jusqu’à l’âge d’au moins 6 mois;
  • „Éradication du tabagisme à la maison;
  • Hygiène nasale adaptée à l’âge de l’enfant;
  • Vaccination recommandée selon le calendrier du Programme québécois d’immunisation.
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36
Q

Quels sont les critères de traitement initial ou d’observation en OMA?

A

L’option d’observation consiste à retarder le traitement antibiotique de 48 heures :

„Appropriée si

  • le prescripteur le juge à propos;
  • une antibiothérapie peut être débutée lorsque les symptômes persistent ou s’aggravent;
  • collaboration des parents (décision partagée).

„Non appropriée chez les enfants

  • de moins de 6 mois;
  • atteints d’immunodéficience, de maladie cardiaque ou pulmonaire chronique, d’anomalies de la tête et du cou;
  • avec symptômes sévères.
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37
Q

Quelle est l’antibiothérapie de 1er choix pour l’OMA?

A

L’antibiothérapie de première intention pour OMA est l’amoxicilline hautes doses (90 mg/kg/jour) :

  • Permet d’atteindre des concentrations thérapeutiques dans l’oreille moyenne pour le traitement des pneumocoques de résistance intermédiaire à la pénicilline et de la plupart des pneumocoques hautement résistants à la pénicilline.
  • Généralement bien tolérées par les enfants.
38
Q

Quand doit-on faire une référence en ORL?

A
  • „Présence d’OMA réfractaire aux traitements antibiotiques de 2e ligne; „
  • Plus de 4 épisodes d’OMA en 6 mois ou 6 épisodes par année; „
  • Perforation tympanique non résolue après 6 semaines.
39
Q

Définir les termes suivants

  • infection urinaire non-compliqué
  • infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir
  • infection urinaire récidivante
  • bactériurie asymptomatique
A
40
Q

Quels sont les agents pathogènes fréquents de l’infection urinaire?

Et ceux plus rares?

A

Fréquents

  • Escherichia coli
  • Klebsiella pneumoniae
  • Staphylococcus saprophyticus
  • Enterococcus

Rares

  • Enterobacter spp.
  • Proteus mirabilis
  • Pseudomonas aeruginosa
  • Staphylococcus aureus
41
Q

Quels sont les signes et Sx d’une cystite?

A
  • Dysurie
  • Pollakiurie
  • Sensation de brûlure et douleur à la miction
  • Hématurie
  • Douleur suspubienne
  • Urine trouble ou malodorante (si seule, n’est pas spécifique de la cystite)
42
Q

Quels sont les signes et Sx de la pyélonéphrite?

A
  • Fièvre
  • Frissons
  • Nausées, vomissements
  • Douleur dorso-lombaire au test de percussion («punch rénal» positif)
  • Symptômes de cystite (souvent présents)
43
Q

Quel est le DDx (femme, homme, tous les patients) ?

A

Femme : Infections vaginales ou pelviennes; pathologies gynécologiques (p. ex. : maladie inflammatoire pelvienne, grossesse extra-utérine, rupture d’un kyste ovarien).

Homme : Prostatite; orchi-épididymite.

Tous les patients : Infections transmises sexuellement; calcul urinaire avec ou sans urosepsie; autres infections intra-abdominales (p. ex. : appendicite, diverticulite).

44
Q

Quels sont les investigations possibles d’une infection urinaire?

A

Bandelette urinaire (BU)

  • Test simple, peu coûteux et fiable : recommandé quelle que soit l’infection urinaire soupçonnée.
  • Présence d’estérases leucocytaires, de nitrites et de symptômes urinaires de novo : bonne valeur prédictive positive (≈ 90 %).
  • Absence d’estérases leucocytaires et/ou de nitrite chez le patient symptomatique : bonne valeur prédictive négative (≈ 90 %).

„Culture d’urine

  • Facultative dans les cas de cystite non compliquée ou de cystite récidivante déjà documentée (sauf s’il y a eu récidive en moins d’un mois).

Analyse d’urine

  • utile, mais ne permet pas une dx avec certitude
45
Q

Quelles sont les indications de faire une culture d’urine?

A
  • femmes enceintes
  • femmes ménopausées
  • hommes
  • enfants pré-pubertaire
  • PNA non compliqué ou septicémie
  • voyages à risque dans une zones à risque de bactéries multirésistantes
  • patient immunosupprimés
  • infection urinaire fréquente ( +/= à 3/an)
  • échec au traitement
  • anomalies des voies urinaires ou instrumentation récente
46
Q

Quel est le Tx de 1ière intention des cystites non compliquées?

A
47
Q

Comment peut-on traiter la cystite récidivante?

A

En cas d’échec des mesures hygiéno-diététiques (p. ex. : hydratation abondante, hygiène personnelle, mictions post-coïtale) et après exploration de l’appareil urinaire (détection d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles), les cystites non compliquées récidivantes peuvent être traitées par :

  • antibioprophylaxie post-coïtale pendant 6 mois;
  • traitement auto-instauré (si des symptômes ou des signes sont détectés par la patiente)
  • antibioprophylaxie continue pendant 3 à 6 mois.

Un suivi est conseillé après 6 mois pour réévaluer la pertinence du traitement des cystites non compliquées récidivantes et vérifier les éventuels changements chez la patiente (p. ex. : méthodes contraceptives, activité sexuelle)

48
Q

Quel est le Tx de la PNA non compliqué ou des cystite compliquées ou à risque de le devenir?

A
49
Q

Quand le suivi d’une infection urinaire est-il nécessaire?

A
  • après une culture de l’urine
  • persistance des symptômes malgré la prise du traitement;
  • réapparition rapide des symptômes (délai de 2 à 4 semaines);
  • après le recours à l’antibioprophylaxie, pour en évaluer la pertinence et l’éventuelle poursuite.

Lorsqu’il y a une récidive de l’infection ou un échec du traitement, il est nécessaire de faire une culture d’urine avant de prescrire un nouveau traitement.

50
Q

Quand doit-on orienter vers des services spécialisés pour une infection urinaire?

A
  • anomalie anatomique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire;
  • récidive causée par un agent pathogène non usuel (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis);
  • hydronéphrose ou présence de résidu post-mictionnel persistant à plus de 150 ml dans l’appareil urinaire inférieur;

• récidive d’une PNA non compliquée ou de toute autre infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir.

51
Q

Quelles sont les mesures de préventions possibles pour l’infection urinaire?

A
  • examen clinique pelvien pour détecter des maladies curables (atrophie vulvovaginale, un diverticule urétral, une incontinence fécale et un prolapsus vaginal)
  • recherche de prostatite, urétrite ou vidange incomplète de la vessie (chez l’homme)
  • augmenter apports hydriques
  • éviter spermicides et diaphragmes
  • de pas retarder la miction
  • s’essuyer d’avant vers l’arrière
  • éviter les irrigations vaginales
  • uriner immédiatement après les rapports sexuels

le jus de canneberge, les probiotiques intra-vaginaux et les oestrogènes chez les femmes post-ménopausées sont des mesures dont les données sont contradictoires

52
Q

Quels sont les Sx de la diverticulite aigüe?

A
  • Douleur au QIG
  • Chez les Asiatiques, la douleur peut être à droite
  • No/Vo
  • Fièvre légère
  • Sx urinaire possible (irritation de la vessie)
  • Signes d’irritation péritonéale en cas d’abcès ou de perforation
53
Q

Quelles sont les germes impliqués dans les infection intra abdominales acquises en communauté ?

Et dans les infections nosocomiales?

A

Infection acquise en communauté

  • Habituellement causée par la flore endogène.
    § Étiologie : Inclut souvent des entérobactéries (ex. : E. coli, Klebsiella spp., Proteus spp., Enterobacter spp.), des anaérobies (ex. : Bacteroides fragilis, Bacteroides spp., Clostridium spp.) et des streptococcaceae.

Infection nosocomiale

  • L’infection est souvent liée à une complication d’une chirurgie urgente ou non.
    §Les micro-organismes nosocomiaux varient selon l’intervention chirurgicale, l’hôpital et l’unité de soins. §Les infections postopératoires sont causées par une flore plus résistante.
  • Étiologie : Inclut souvent les micro-organismes suivants : Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter spp., Proteus spp., Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), Enterococcus spp. et Candida spp.
54
Q

Quels sont les mesures d’investigation de la diverticulite?

A
  • TDM abdomino-pelvien
  • FSC
  • coloscopie 1 à 3 mois après pour évaluer si cancer du côlon
55
Q

Comment classe-t-on les infections intra-abdominales?

A
56
Q

Quand l’antibiothérapie doit-elle être commencée pour une diverticulite?

A

Une thérapie antimicrobienne empirique, généralement administrée par voie intraveineuse, devrait être commencée sans attendre un diagnostic infectieux précis. Un traitement empirique réduit la mortalité, en particulier en présence de septicémie associée, et devrait couvrir une flore polymicrobienne incluant des bacilles Gram négatif entériques, des streptococcaceae et des bactéries anaérobies.

57
Q

Comment choisis-t-on l’antibiothérapie lors d’une diverticulite?

A

Le choix entre les différents agents utilisés en monothérapie ou en association est d’abord orienté par la gravité du tableau clinique et la provenance d’acquisition de l’infection (nosocomiale ou communautaire). D’autres facteurs sont à considérer dont les allergies, l’usage récent (3 mois) d’un antibiotique à large spectre, la résistance locale des micro-organismes, les effets indésirables et le coût.

58
Q

Quand doit-on cesser l’antibiothérapie lors d’une diverticulite?

A

L’antibiothérapie doit se poursuivre jusqu’à la résolution des signes et symptômes cliniques (ex. : absence de fièvre, numération des globules blancs normale, reprise du péristaltisme). À la suite d’un drainage opti- mal, un traitement de 4 à 7 jours est habituellement suffisant. Dans certaines situations plus complexes, plusieurs experts suggèrent de prolonger le traitement jusqu’à 14 jours. Le comité d’experts recommande d’identifier la journée de l’intervention (drainage, chirurgie, etc.) comme étant le jour 1 du traitement, même si celui-ci avait commencé antérieurement.

59
Q

Quand doit-on passer à l’antibio per os lors du tx d’une diverticulite?

A
  • Infection identifiée et bien contrôlée
  • Absence de fièvre depuis au moins 24 heures
  • Patient hémodynamiquement stable
  • Patient capable de s’alimenter
  • Aucun signe clinique, radiologique ou chirurgical de collection intra-abdominale non drainée de façon optimale
60
Q

Quel est le Tx antibio des infections intraabdominale simple à modéré?

A
61
Q

Quel est le Tx antibio des infections intraabdominales graves ou nosocomiales?

A
62
Q

Quel est le Tx antibio de relais per os pour l’infection intra-abdominale?

A
63
Q

Quelle voie est utilisée en diverticulite non compliquée?

A

• Traitement par voie orale principalement

64
Q

Quand le patient doit-il être hospitalisé lors d’une diverticulite ?

A

Un patient qui n’est pas gravement malade est traité à domicile par du repos et un régime liquide. Les symptômes disparaissent habituellement rapidement.

En cas de symptômes plus sévères (p. ex., douleur, fièvre, hyperleucocytose marquée), le patient doit être hospitalisé, de même que le patient qui prend de la prednisone (du fait d’un risque plus élevé de perforation et de péritonite généralisée). Le traitement est le repos au lit, rien par la bouche, et des liquides IV.

65
Q

Quand doit-on drainer les abcès intra abdominaux?

A

Le drainage percutané guidé par TDM ou par écho-endoscopie devient la norme de soins pour les plus gros abcès (plus de 3 cm de diamètre), pour les abcès qui ne disparaissent pas sous antibiotiques et/ou en cas de détérioration clinique. Cependant, les abcès multiloculés, inaccessibles ou ne s’améliorant pas après drainage nécessitent une intervention chirurgicale.

66
Q

Quelles sont les indications pour la chirurgie en diverticulite?

A
  • péritonite généralisée
  • perforation en péritoine libre
  • Sx sévères qui ne répondent pas au Tx antibio en 3-5 jours
  • colostomie segmentaire après une diverticulite compliquée
67
Q

Bronchite aigue: Présentation clinique

A
  • La toux avec ou sans expectoration est le symptôme majeur de la bronchite aiguë et dure en général 2 à 3 semaines, mais peut aller jusqu’à 6 semaines.
  • Parfois accompagnée ou précédée de sx d’IVRS
  • Une toux répétitive peut occasionner des douleurs thoraciques.
  • La présence d’expectorations purulentes ou colorées n’est pas un bon indicateur d’infection bactérienne chez l’individu en santé (leur présence chez des individus atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) pourrait nécessiter un traitement)
  • La fièvre est souvent absente, un état subfébrile peut être présent — la présence de fièvre suggère la possibilité d’une autre pathologie (p. ex. pneumonie).
  • L’auscultation des poumons est généralement normale — cependant, la présence de ronchi ou de sibilances est possible
68
Q

Bronchite aigue: Nommer les principaux germes impliqués

A
69
Q

Bronchite aigue: Prescrire et interpréter le bilan d’investigation

A

Bilan clinique

  • L’identification de l’agent infectieux n’est pas recommandée — dans certains contextes épidémiologiques (p. ex. risque d’infection à l’influenza ou à B. pertussis) ou en présence de symptômes d’allure grippale, une recherche de l’agent infectieux peut être faite.
  • La radiographie n’est pas recommandée — envisager lors de la suspicion d’une autre pathologie (p. ex. pneumonie, insuffisance cardiaque congestive)
70
Q

Bronchite aigue: Décrire les principes de traitement

A

Se résorbe généralement d’elle-même en moins de 4 semaines

Tx de soutien:

  • Analgésique & Antipyrétique
  • Antitussifs (Dextrométhorophane, Chlophédianol)

Antibiothérapie: Généralement pas recommandé pour une personne en santé

71
Q

Bronchite aigue: Quand faut-il considérer utiliser l’antibiothérapie?

A
  1. Présence de comorbidités majeures, toux de + de 3 semaines, âge avancé (75 ans et +)
  2. Suspicion de B. pertussis
72
Q

Bronchite aigue: Quelles sont les mesures de prévention?

A
  • Hygiène régulière des mains et étiquette respiratoire
  • Vaccination:
    • Vaccination annuelle contre l’influenza
    • Vaccination ou rappel de vaccination (>10 ans) pour la coqueluche; pour plus de précisions, consulter le protocole d’immunisation du Québec.
73
Q

Bronchite aigue: Quand doit-on référer en spécialité?

A

**Pas de complications trouvées ni dans le Merck, ni dans l’INESS

Diriger le patient vers un spécialiste s’il y a :

  • Persistance de la toux au-delà de 6 semaines et pour laquelle au moins une thérapie appropriée aux symptômes du patient a été tentée.
  • Plus de 3 bronchites aiguës dans l’année.
  • Suspicion d’une autre cause expliquant la présence d’une toux chronique, mais distincte de la rhinorrhée postérieure (p. ex. asthme, allergie, fibrose pulmonaire).
74
Q

EAMPOC: Présentation clinique

A

Une EAMPOC est définie comme :

  • une aggravation aiguë des symptômes respiratoires — p. ex. : dyspnée, expectoration — au-delà des variations quotidiennes usuelles associées à la MPOC sous-jacente
  • de façon soutenue (> 48 h)

La fièvre est généralement absente ⇒ sa présence devrait indiquer la possibilité d’un autre dx

75
Q

EAMPOC: Nommer les germes généralement impliqués

A
76
Q

EAMPOC: Prescrire et interpréter le bilan d’investigation

A

Dx clinique basée sur la définition d’une EAMPOC

  • Rx thorax pour éliminer une pneumonie ou un pneumothorax
  • Une mise en culture est habituellement effectuée chez les patients hospitalisés, mais n’est habituellement pas nécessaire pour les sujets en ambulatoire
77
Q

EAMPOC: Quand considère-t-on que la EAMPOC est bactérienne?

A

Une EAMPOC est présumée bactérienne et nécessite un traitement antibiotique s’il y a :

  • présence d’expectorations colorées (purulentes)

et au moins un des deux critères suivants :

  • augmentation de la dyspnée;
  • augmentation de la quantité d‘expectorations.
78
Q

EAMPOC: Quels sont les principes de traitement?

A
  • La décision de diriger un patient vers l’hôpital se base sur plusieurs facteurs — p. ex. : l’état général du patient, la saturation, la dyspnée, l’autonomie, l’aide disponible à domicile.
  • Bronchodilatateur: Augmenter la dose ou la fréquence d’utilisation des bronchodilatateurs agonistes β2 à courte action (BACA).
  • Corticostéroïdes systémiques : Leur usage peut améliorer la fonction pulmonaire, l’oxygénation et réduire la durée de l’exacerbation et de l’hospitalisation. Ils devraient être utilisés de routine lorsque le patient est dirigé vers l’hôpital ou lors d’une exacerbation importante (prednisone 25 à 50 mg/jour pendant 5 à 10 jours).
79
Q

EAMPOC: Décrire l’antibiothérapie en cas de EAMPOC bactérienne

A
80
Q

EAMPOC: Décrire les principales mesures de prévention

A
81
Q

Cellulite: Présentation clinique & Facteurs de risque

A
  • Le diagnostic de la cellulite infectieuse se caractérise généralement par l’apparition aiguë d’une zone érythémateuse continue (sans zone de peau saine à l’intérieur), œdémateuse, chaude et douloureuse.
  • Le patient peut aussi présenter des symptômes systémiques (fièvre, nausées, vomissements, frissons, malaise, inappétence).
  • La cellulite infectieuse ne cause généralement aucun changement épidermique (squames, croûtes, vésicules, etc.). Si de tels changements sont présents, suspecter une pathologie autre ou associée (p. ex. eczéma ou autre).
  • La majorité des cas sont observés sur les jambes
  • Typiquement causée par les streptocoques β-hémolytiques ou le Staphylococcus aureus, bien qu’un agent pathogène soit isolé dans moins de 20 % des cas
82
Q

Cellulite: Nommer les principaux germes impliqués

A

Typiquement causée par les streptocoques β-hémolytiques ou le Staphylococcus aureus, bien qu’un agent pathogène soit isolé dans moins de 20 % des cas

83
Q

Cellulite: Prescrire et interpréter le bilan d’investigation

A

Évaluation clinique

  • Évaluer l’état général du patient.
  • Palper la région atteinte afin d’évaluer la sensibilité de la peau, la profondeur de l’infection, la fermeté du tissu et la présence d’une zone fluctuante
  • Déterminer la source de l’infection. Une origine dentaire, sinusale ou ophtalmique devrait toujours être suspectée et investiguée lors du diagnostic initial des cellulites cervico-faciales
  • Rechercher la présence de circonstances particulières suggérant des agents pathogènes différents. „
  • Établir un diagnostic différentiel avant de confirmer le diagnostic de cellulite infectieuse. „
  • Marquer le contour ou photographier la zone infectée pour en suivre l’évolution.

Cultures

  • Les cultures de peau et des blessures (quand des blessures sont en cause) ne sont généralement pas utiles dans la cellulite car elles n’isolent que très rarement les microrganismes responsables.
  • Les hémocultures sont, elles, utiles chez le patient immunodéprimé et les patients qui présentent des signes d’infection systémique (p. ex., fièvre et élévation du nombre de globules blancs), pour détecter une éventuelle bactériémie.
  • La culture des tissus atteints peut être nécessaire chez le patient immunodéprimé, en cas d’échec du traitement probabiliste ou si aucun microrganisme n’est isolé sur les hémocultures, ainsi que pour les patients atteints de cellulite au niveau de certaines blessures (p. ex., plaies par morsures d’animaux, blessures pénétrantes)
84
Q

Cellulite: Quels sont les principes de traitement?

A

Généralités„

  • Le traitement de la source primaire de l’infection, lorsqu’elle peut être identifiée, est primordial dans la prise en charge de la cellulite infectieuse :
    • traitement du problème dentaire, de la plaie ou la sinusite, exérèse du corps étranger, etc
    • traitement des facteurs de risque associés (p. ex. eczéma, tinea pedis, insuffisance veineuse, etc.)
  • En présence d’abcès, l’incision et le drainage sont des éléments essentiels du traitement initial. Dans ce cas, une antibiothérapie peut parfois être ajoutée selon le contexte clinique.
  • Une antibiothérapie systémique est utilisée pour le traitement des cellulites infectieuses. Une antibiothérapie topique n’est pas indiquée pour ce type d’infection et elle n’apporte aucun bénéfice supplémentaire

Tx de soutien

  • L’élévation du membre atteint favorise le drainage de l’œdème par gravité.
  • Pour soulager la douleur, l’ajout d’un analgésique/ antipyrétique (acétaminophène ou ibuprofène) au traitement antibiotique peut être considéré.
  • En présence d’une plaie traumatique (y compris les morsures), il est important de vérifier le calendrier de vaccination antitétanique du patient et de considérer une vaccination contre la rage.
85
Q

Cellulite: Décrire l’antibiothérapie appropriée

A
86
Q

Cellulite: Décrire les complications

A

La plupart des cellulites disparaissent rapidement sous l’effet du traitement antibiotique.

Des abcès se forment parfois, nécessitant leur incision et drainage.

Les complications graves mais rares sont les fasciites nécrosantes sévères et les bactériémies avec foyers infectieux métastatiques.

Les récidives sont fréquentes dans le même territoire, avec parfois des altérations sévères des vaisseaux lymphatiques responsables d’une obstruction lymphatique chronique et de lymphœdème.

87
Q

Colite à C.Difficile: Présentation clinique

A

La diarrhée peut être modérée avec des selles semi-formées, abondantes et aqueuses ou parfois sanglantes.

Les crampes ou la douleur sont fréquentes, mais les nausées et les vomissements sont rares.

L’abdomen peut être légèrement sensible à la palpation.

88
Q

Colite à C.Difficile: Quels sont les facteurs de risque?

A

Lorsqu’un patient a la diarrhée, vérifier s’il a pris des antibiotiques au cours des 2 mois précédents, parce qu’ils augmentent le risque de contracter une infection à C. difficile, et en particulier si le patient a pris les antibiotiques suivants (selon l’ordre du risque) :

  • de la clindamycine
  • des céphalosporines, particulièrement celles de 2e et 3e génération
  • des fluoroquinolones

Le risque s’accroît chez les patients qui, en plus :

  • ont un antécédent d’une telle infection;
  • prennent un inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
  • ont été hospitalisés au cours des 2 mois précédents
  • ont une maladie inflammatoire intestinale
  • sont âgés, surtout s’ils vivent en CHSLD
  • sont immunosupprimés
89
Q

Colite à C.Difficile: Prescrire et interpréter le bilan d’investigation

A
  • En présence de diarrhées importantes, vérifier si le patient a eu recours à des antibiotiques au cours des deux mois précédents, particulièrement ceux énumérés précédemment.
  • Confirmer le diagnostic clinique par la recherche de toxines (la culture bactérienne de selles n’est pas le test approprié).
  • Évaluer la gravité de l’infection en se référant au tableau ci-dessous.
  • Un test de guérison après le traitement n’est pas recommandé
  • Ne pas effectuer de test chez les patients asymptomatiques.
90
Q

Colite à C.Difficile: Décrire les principes de traitement et d’antibiothérapie

A

Mesures générales

Cesser tout traitement comprenant :

  • des agents antipéristaltiques, dont le lopéramide et le diphénoxylate
  • des laxatifs.

Réévaluer et cesser, si possible :

  • les antibiotiques
  • l’IPP
  • les opiacés (en raison du risque de perforation intestinale)

Antibiothérapie (voir photo)

91
Q

Colite à C.Difficile: Nommer les mesures préventives

A

En milieu hospitalier :

  • Isoler le patient et appliquer les mesures de prévention des infections de l’établissement.
  • Se laver les mains avec de l’eau et du savon en frottant vigoureusement pour éliminer les spores. Rappeler au patient l’importance de se laver les mains.
  • Désinfecter l’environnement du patient.

Probiotiques:

Bien qu’il y ait un niveau de preuves scientifiques faible que certaines formulations de probiotiques puissent apporter des avantages en prévention des diarrhées associées à C. difficile (DACD), aucune recommandation favorable ne peut être émise dans l’état actuel des connaissances en raison des limites méthodologiques im- portantes des essais cliniques.

92
Q

Colite à C.Difficile: Nommer des complications

A

mégacôlon toxique, perforation colique, sepsis ou en abdomen chirurgical aigu