Les troubles psychiques Flashcards
Les troubles psychiques - histoire
Psychopathologie : grec psuché (psyché), logos (langage / étude) et pathos (souffrance, la maladie) cad l’étude de la pathologie du psychisme
1783 : Le terme apparaît dans la revue allemande “Magazine pour la connaissance expérimentale de l’âme” de Karl Philipp Moritz
1878 : Apparaît sous la plume d’Hermann Ebbinghaus (philosophe et psychologue) pour désigner la psychiatrie clinique
1880 : Théodule RIBOT crée la méthode pathologique permettant en étudiant le fait pathologique de comprendre la psychologie normale
En France, le terme psychologie pathologique est abandonné au profit de psychopathologie
1913 : naissance de la psychopathologie nommée comme telle par K. Jaspers dans son livre “Psychologie générale”. C’est un courant différent de celui de Ribot
Les troubles psychiques - Définition
Approche visant un compréhension raisonnée de la souffrance psychique
Etude des phénomènes pathologiques
Etude des troubles mentaux
Son but est la compréhension et la connaissance, celui de la psychiatrie est la thérapeutique, la prophylaxie et la réadaptation (psychopathologie = élaboration de la théorie, psychiatrie = sont application)
Pas de discours unique mais plusieurs approches
Notion de psychopathologie cognitive
Aujourd’hui très répandue
Les troubles psychopathologiques sont considérés de manière intégrative, trouvant sens avec les apports de la psychologie cognitive, de la psychologie des émotions, de la neuropsychologie et des neurosciences affectives et sociales
Savoir dans quelle mesure les processus psychiques, émotionnels, et cognitifs (cognition sociale et neurocognition), sont en lien avec la sévérité et le maintien de troubles psychiatriques ou comportements délétères pour la santé et le bien-être
Le symptôme et la sémiologie
Symptôme : préfixe “avec” et d’un suffixe “arriver / survenir” -> “ce qui survient ensemble” ce qui “concourt” ou “coïncide”
Signe de la présence d’une souffrance ou du moins d’un fonctionnement inhabituel
Message ou signe d’alerte de la présence d’un état pathologique propre à un sujet en situation
La sémiologie constitue l’observation des signes et des symptômes d’un état pathologique
Permet aussi l’étude des manifestations cliniques d’un dysfonctionnement, incluant l’éprouvé subjectif et les manifestations extérieures du vécu du patient
L’examen sémiologique s’inscrit dans une démarche dynamique, venant replacer le symptôme dans l’histoire du sujet
L’examen sémiologique confère une toute autre valeur plus étendue que celle descriptive. Ce dernier s’inscrit dans une démarche dynamique, venant replacer le symptôme dans l’histoire, le vécu, la souffrance subjective du sujet
La norme
La psychopathologie pose une distinction entre le normal et le pathologique
Certains cliniciens considèrent le concept de « normalité » sous un angle de vue fonctionnel
L’individu devient la norme
Le « normal » est le fonctionnement optimum pour l’individu par rapport à ses caractéristiques psychologiques propres
Une personnalité “normale” peut connaître à un moment de son existence un épisode psychopathologique particulier et qu’inversement, une pathologie bien traitée et traitée tôt, peut se résorber
La distinction entre normal et pathologique ne soit pas symbole d’exclusion et de stigmatisation.
Critère permettant de penser la norme :
Le contexte : La souffrance psychique s’exprime dans le dynamisme d’éléments contextualités
L’intensité et la durée de l’expression d’un trouble
La dangerosité pour soi et pour les autres
La déviance et le comportement inadapté
Le contact avec la réalité
On considère aujourd’hui qu’il existe un continuum entre les différents modes de fonctionnement psychique
Diagnostic
Distinction entre diagnostic médical (médecin) et le diagnostic psychologique
On utilise davantage les termes d’éclairage diagnostique, de regard diagnostique, d’avis diagnostique, d’évaluation diagnostique
Définition :
Résultat final d’un processus complexe
Reflet des méthodes cliniques, centrées sur la singularité du cas individuel
Un diagnostic ne doit pas se limiter à la désignation de la pathologie : un sujet ne saurait se réduire à cette simple approche
Les classifications
Structure freudienne (analogie du cristal)
Analogie entre les conflits psychiques inconscients et la construction de symptômes
Conflits qui viendrait déterminer la construction d’une structure psychique
Permettent l’élaboration de la névrose, psychose ou état limites
Structure névrotique :
Organisation fantasmatique centrée autour de la théorie du complexe d’OEdipe et le respect du principe de réalité
Caractérisée par l’existence de conflits intrapsychiques
L’angoisse de castration
Structure psychotique :
Frustrations très précoces qui ne permettraient pas d’atteindre le niveau d’élaboration psychique de la structure névrotique
Conflit entre la réalité et les besoins pulsionnels bruts
Angoisse de morcellement
Astructurations ou fonctionnements limites :
Oscillerait entre psychose et névrose
Limite du fonctionnement névrotique ou du fonctionnement psychotique
Angoisse de perte d’objet
NPP : Névrose / Perversion / Psychose
Les classifications actuelles s’éloignent de cette tripartite NPP qui s’oppose aux fondements de la subjectivité (à cause de la catégorisation)
DSM :
Réalisée par l’APA (American Psychiatric Association)
Classification reconnue, bien qu’elle impose une lecture classifiée des troubles mentaux considérés en dehors de toute considération théorique de leur étiologie
Outil qui permet la construction de grilles et d’échelles
Evalue l’intensité des troubles d’une façon globale (aide au diagnostic) mais aussi d’une façon spécifique (pour chaque trouble diagnostiqué)
Utile pour la collecte d’informations cliniques et comme outil éducatif dans l’enseignement de la psychopathologie
DSM V présenté en mai 2013
CIM (classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes) :
Chapitre 5 de la CIM 10 = Classification détaillée de plus de 300 troubles mentaux et troubles du comportement
Les descriptions cliniques exposent les signes et les symptômes essentiels de chaque trouble, ainsi que certaines caractéristiques associées importantes mais moins spécifiques
Les “directives pour le diagnostic” précisent les éléments habituellement requis pour un diagnostic de certitude : nombre de symptômes, importance relative de chaque symptôme, durée des manifestations pathologiques.
Actuellement CIM11
Comment les utiliser :
De manière rattachée à la dynamique du sujet (sinon c’est des inventaires)
Ce sont des repérages et des guides pour le clinicien
Elles n’ont pas la prétention de limiter la pensée clinique et subjective