La psychologie clinique - Discipline multi-référencée Flashcards
La psychologie clinique Définition
Etude la plus exhaustive possible des processus psychiques d’un individu ou d’un groupe dans la totalité de sa situation et de son évolution.
Etude des troubles psychiques, des conflits, de la composante psychologique des troubles organiques et des situations difficiles (traumatismes, drames personnels…).
Concerne le sujet souffrant
Science de la conduite humaine, fondée principalement sur l’observation et l’analyse approfondie de cas individuels
Etude d’une personnalité singulière dans la totalité de sa situation et de son évolution soit l’approche contrôlée de l’homme par l’homme dans une situation d’implication réciproque (transfert et contre transfert)
-> Diversité de sens, car la discipline est caractérisée par cet aspect multi-référencé (références théoriques multiples)
Spécificité de la discipline de la psychologie clinique
La question de la spécificité a permis :
La reconnaissance de la discipline
A travers un diplôme + un métier + un savoir
Texte de Sylvain Missonnier “Genèse et enjeux épistémologiques clinique périnatale”
Freud le premier a utilisé le terme (lettre à Fliess)
La psy clinique est née de la rencontre entre la psy scientifique moderne et de la psychanalyse
La conjonction de la psychologie et de la psychanalyse s’est noué dans le contexte de la lutte des psychologues pour acquérir leur autonomie scientifique
Clinique souligne l’ascendance avec le soin médical, la psychiatrie et traduit l’aspiration de la psy clinique à s’autonomiser
Fille de la philosophie et de la médecine -> Conflits/alliances épistémologique
Sœurs des sciences humaines et des sciences dures -> Conflits/alliances
D. Lagache L’unité de la psychologie : dépasse le conflit entre psy expérimentales et psy humaniste et convergences remarquables et mutuel appuis de la méthode expérimentale et de la psychanalyse -> Clinique armée
Objet :
L’être humain porteur d’un problème mal résolu
Se centre sur la “conduite” humaine
Débouche aujourd’hui sur des synergies entre discipline (cognitiviste et psychanalyste) ou des clivages (DSM et psychanalyste)
H. Piéron, psychologe expérimentaliste : Science de la conduite humaine fondée sur l’observation et l’analyse de cas individuelle -> Visée adaptative, antinomique de la psychanalyse
J. Favez-Boutonier propose une autre vision en se reférant à la phénoménologie avec un accent sur les notions de subjectivité et d’intersubjectivité
“Ce n’est que dans sa relation avec d’autres sujets que le sujet se saisit comme sujet, ainsi la subjectivité n’a pas de sens en dehors de l’intersubjectivité”
L’historicisation du sujet constitue un passage obligé
“Clinique à mains nue” dans une situation “d’implication réciproque”
Distance avec le modèle médical au profit de la psychanalyse
R. Perron, psychologue clinicien et psychanalyste, définition qui se référe à la psychanalyse et épistémologique ouverte
Deux notions : La personne et ses transformations internes et externes
La théorie générale des système
La psy clinique a pour but d’expliquer les processus psychique de transformation dont la personne est le siège
R. Roussillon, psy clinicien et psychanalyste considère l’homéostase associativité/inhibition
Clinique = mise au chevet des processus associatifs
La psychologie clinique se définit par :
L’exploration du quotidien de la réalité psychique du sujet
La mise en œuvre pratique de dispositifs de rencontres intersubjectives
Texte Revue Psychologie Clinique
Modèles théorique multi-référencés, psychanalyse, sociologie, ethnologie, linguistique, philosophie, histoire, psychiatrie, anthropologie, médecine)
Objet de controverses et de variations d’interprétation
Son rapport à la scientificité porte débat
Texte La psychologie scientifique doit être enseignée en terminale
Psychologie clinique : sous-discipline de la psychologie
Si elle se différencie des autres champs en ce qu’elle se dote d’une spécificité propre (méthode, professionnel, formation), elle se construit et se nourrit de références multiples qui fondent en soi la richesse de ses paramètres
Le savoir des disciplines voisines
Texte cas pratique Manja
Fauteuil roulant et atteinte motrice (membres supérieurs et production du langage)
Retard d’acquisitions
Méthodologie et observation clinique :
La clinique à main nue et la clinique à main armée
De manière plus actuelle, méthode de l’évaluation clinique et de l’observation informelle en situation d’entretien (et non écologique ou de la vie quotidienne)
Définition des savoirs annexes
La psychiatrie
Discipline médicale
grec “psyche” esprit, et “iatros” médecin
1808 : Johann Christian Reil (médecin) utilise pour la première fois le terme
- > ensemble des actes médicaux, allant du diagnostic au traitement des affections mentales
A permis L’étayage de nombreuse nosographies
Nosographie d’Emil Kraepelin (heure de gloire)
Actuelle : des nosographies plus actuelles telles que le DSM (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders), le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, dans sa cinquième version; la CIM 10 (et bientôt 11) la classification internationale des maladies
Ces nosographies ont pour but de référencer et de classifier les troubles par critères.
Constituent un langage commun utilisé par tous les cliniciens, afin de mieux comprendre l’étiologie et de mener des actions de santé publique
Les données sont évolutives
Permis la naissance de la psychopharmacologie -> science des agents chimiques capables d’influer sur l’état mental et sur le comportement
La psychopathologie
Science de la souffrance psychique -> l’étude des troubles mentaux et de la maladie mentale, qui permet la recherche et la compréhension quant à l’étiologie et les mécanismes de ces troubles.
Englobe la description des troubles psychologiques et psychopathologiques + les différentes théorisations qui y sont liées
Permet les investigations sur la sémiologie, l’étiologie, la nosographie, la psychogénèse
Vise la description de l’expérience vécue du sujet, l’observation directe des manifestations de la maladie, et les perspectives théoriques (aux références multiples : psychanalytiques, comportementalistes, héréditaires…) qui y sont liées
Pose un savoir nécessaire qui permet de soutenir l’étude de cas ou de poser un diagnostique
S’articule donc entre des méthodes d’investigations empruntées à la psychologie clinique (méthode clinique), et à la psychiatrie (sémiologie)
Psychologie du développement
S’occupe des changements et des processus de transformation dans le fonctionnement psychologique (fonctions cognitives, affectives et sociales) de l’individu au cours de la vie.
Englobe l’importance de la maturation biologique et le développement neurobiologique
Psychologie de l’enfant et de l’adolescent
Etudie le développement normal et pathologique de l’enfant et l’adolescent sur le plan psychologique, affectif, social, biologique.
Proche de la psychologie du développement
Psychologie cognitive
Anciennement désignée ou souvent associée à la psychologie expérimentale, elle concerne l’étude du fonctionnement cognitif (ou mental et psychologique), les structures et mécanismes généraux (la mémoire, l’intelligence, les émotions, la perception…)
Neurosciences
Etudie les bases biologiques du comportement
Neuropsychologie
Etudie les liens causaux entre troubles organiques et troubles psychologiques
Traite des fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales.
La psychiatrie
Discipline médicale
grec “psyche” esprit, et “iatros” médecin
1808 : Johann Christian Reil (médecin) utilise pour la première fois le terme
- > ensemble des actes médicaux, allant du diagnostic au traitement des affections mentales
A permis L’étayage de nombreuse nosographies
Nosographie d’Emil Kraepelin (heure de gloire)
Actuelle : des nosographies plus actuelles telles que le DSM (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders), le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, dans sa cinquième version; la CIM 10 (et bientôt 11) la classification internationale des maladies
Ces nosographies ont pour but de référencer et de classifier les troubles par critères.
Constituent un langage commun utilisé par tous les cliniciens, afin de mieux comprendre l’étiologie et de mener des actions de santé publique
Les données sont évolutives
Permis la naissance de la psychopharmacologie -> science des agents chimiques capables d’influer sur l’état mental et sur le comportement
La psychopathologie
Science de la souffrance psychique -> l’étude des troubles mentaux et de la maladie mentale, qui permet la recherche et la compréhension quant à l’étiologie et les mécanismes de ces troubles.
Englobe la description des troubles psychologiques et psychopathologiques + les différentes théorisations qui y sont liées
Permet les investigations sur la sémiologie, l’étiologie, la nosographie, la psychogénèse
Vise la description de l’expérience vécue du sujet, l’observation directe des manifestations de la maladie, et les perspectives théoriques (aux références multiples : psychanalytiques, comportementalistes, héréditaires…) qui y sont liées
Pose un savoir nécessaire qui permet de soutenir l’étude de cas ou de poser un diagnostique
S’articule donc entre des méthodes d’investigations empruntées à la psychologie clinique (méthode clinique), et à la psychiatrie (sémiologie)
Psychologie du développement
S’occupe des changements et des processus de transformation dans le fonctionnement psychologique (fonctions cognitives, affectives et sociales) de l’individu au cours de la vie.
Englobe l’importance de la maturation biologique et le développement neurobiologique
Psychologie de l’enfant et de l’adolescent
Etudie le développement normal et pathologique de l’enfant et l’adolescent sur le plan psychologique, affectif, social, biologique.
Proche de la psychologie du développement
Psychologie cognitive
Anciennement désignée ou souvent associée à la psychologie expérimentale, elle concerne l’étude du fonctionnement cognitif (ou mental et psychologique), les structures et mécanismes généraux (la mémoire, l’intelligence, les émotions, la perception…)
Neurosciences
Etudie les bases biologiques du comportement
Neuropsychologie
Etudie les liens causaux entre troubles organiques et troubles psychologiques
Traite des fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales.
Le courant structuralisme
Postulat que toute expérience humaine est la résultante d’une combinaison de composantes élémentaires
L’analyse de chaque élément permettrait ainsi l’approche du fonctionnement et des processus psychiques
Figure :
Wilhelm Wundt (1832-1920) :
Premier laboratoire de psychologie à Leipzig en 1879
Souhaite conférer à la psychologie une dimension plus expérimentale
Ses apports conduisent à envisager une psychologie physiologique
Cherche à construire une méthode expérimentale
S’intéresse à la relation stimulus-impression
Tentera de comprendre le processus de la perception et de la sensation
Parle davantage “d’états de la conscience qui ne laissent pas décomposer en parties plus simples”
Propose une compréhension de l’esprit qui passe nécessairement par la connaissance des éléments qui la constituent (structuralisme)
Gustav Theodor Fechner :
Médecin et professeur de physique
Crise existentielle
Se tourne vers l’enseignement de la philosophie et de la psychologie
Se préoccupe des rapports entre l’âme et le corps
Accorde une approche scientifique de l’esprit
Enonce “la loi psychophysique fondamentale” (1860) -> la sensation croît comme le logarithme de l’excitation
Le courant fonctionnaliste
Une approche dynamique des processus mentaux
Né de l’intérêt porté à l’investigation sur le fonctionnement humain
Tente ainsi d’expliquer les processus psychiques en terme de rôle et de fonction
Figure :
William JAMES (1842-1910) :
Professeur de philosophie et de psychologie
Considère la psychologie comme une science de la vie mentale
Conçoit la conscience comme élément central de l’étude de la psychologie
Son investigation ne doit pas se réduire à l’analyse de structures et d’éléments décomposés (cf le structuralisme)
La conscience existe parce qu’elle est une fonction
Fonctions médiatrices entre l’environnement et le comportement
-> facilite ainsi l’ajustement à l’environnement
Porte intérêt à l’être humain dans sa totalité, dans son unité
L’objectif de cette discipline est d’expliquer la fonction du comportement au sein d’un environnement et d’un contexte particulier
Influence évolutionniste et darwinienne
Texte Objet, Méthode, Divisions de la Psychologie, William James (1892)
Pour bien étudier la conscience, il faut la placer dans le milieu physique qu’elle a pour mission de connaître
Le courant gestaltiste
Psychologie de la forme
Considère que la conscience doit être un sujet essentiel en psychologie
S’attache à découvrir les principes de la vie mentale, selon le principe et l’analyse “d’un tout organisé, une forme”, davantage qu’une somme d’élément: “le tout n’est réductible à la somme des partie”
S’appuie sur la métaphore de la peinture, d’un tableau
Les processus psychiques ne sont pas considérés, comme une mosaïque psychique mais constitués de globalité, de forme
Figures :
Max WETHEIMER (1880-1943)
Kurt KOFFKA (1886-1941)
Wolfgang KOHLER (1887-1967)
Texte Les formes physiques, Wolfang Köhler (1920)
Formes = états et évènements psychologiques dont les propriétés et les effets caractéristiques ne pouvaient pas être réduits à la somme de leurs parties (Christian von Ehrenfels)
Le comportement le plus caractéristique de l’organisme ne ressemble pas à la résultante d’un chaos non inhibé de nombreuses forces. Cela ressemble plutôt à un réponse ordonnée de l’unité à ses conditions vitales actuelles dans la globalité
Kurt Koffka a insisté avec Wertheimer pour que les processus physiques centraux ne soient pas vus comme des sommes de stimulations uniques mais comme des totalités
Le courant behavioriste
Perspective la plus dominante en psychologie dans les année 1920, particulièrement en Amérique du Nord
Racines dans la psychologie de l’apprentissage
Portait intérêt à la manière dont les événements environnementaux influençaient le comportement
Au début théorique, les comportementalistes ne souhaitaient pas étudier l’esprit, considérant que celui-ci était difficilement saisissable de l’extérieur, comme le contenu d’une boite noire
Considérant l’introspection comme peu fiable, il basait leur étude des processus mentaux, sur l’observable d’un comportement par l’intermédiaire des méthodes expérimentales
Basé sur le postulat de stimulus-réponse
Figure :
Ivan Pavlov (1949-1936) :
Médecin, physiologiste russe
Célèbres expériences sur les chiens
Fondateur de l’étude expérimentale de l’apprentissage animal
Prix Nobel de Médecine en 1904 pour ses travaux sur la physiologie de la digestion
Au cours de ses travaux sur la physiologie de la digestion, Pavlov découvre le phénomène conditionnement
Le conditionnement classique viendrait expliquer une multiplicité de réponses apprises
Le but de Pavlov était de découvrir des lois d’apprentissage universelles et en les expliquant en termes de mécanismes pour éclairer le fonctionnement humain
Burrus Frederic Skinner (1904-1990) :
Psychologue américain
Reprendra et enrichira les conceptions de Pavlov
Cherchera à théoriser l’apprentissage humain à la lumière du conditionnement
Notion de conditionnement opérant (1953 “le comportement des organismes”): “Aucune description de l’interaction entre l’organisme et son milieu n’est complète si elle n’inclut l’action du milieu sur l’organisme après qu’une réponse a été produite”