Genèse de la psychologie clinique Flashcards
Le magico-religieux domine les sociétés premières
1- Les sociétés polythéistes
a) Clinique et étiologie en Mésopotamie
l’art de la médecine est marié à ce qui se nomme le magico-religieux
Les prêtes médecins détiennent le savoir médical, les chaman Asipu et les médecins Asu, et sont les messagers des dieux
Maux psychiques = punition des dieux
Méthodologie incantatoires et divinatoires dans le but de purifier le malade
Déjà des techniques moins sacerdotales comme la peinture la danse ou la musique
Exemple d’étiologie de l’époque : la suffocation de la matrice (hystérie)
Le magico-religieux domine les sociétés premières
1- Les sociétés polythéistes
b) La Grèce archaïque
Magico-religieux dans le temple d’Asclépios à Epidaure (transformé plus tard en établissement de bain)
Le magico-religieux domine les sociétés premières
2- Les sociétés monothéistes
Croyance au jugement de Dieu, à ses volontés impénétrables et ses bienfaits
L’esprit et le corps saint s’oppose à la créature malade ou “possédée”
La folie et l’homme souffrant de “déraison” montre le péché et incarne la punition divine (biais cognitif)
La subjectivité et l’expression de sa souffrance psychique peinent à trouver leur place
II – Le médico-philosophique de l’antiquité
1- Hippocrate et la théorie des humeurs
Issu d’une famille de soigneur
Médecin itinérant grec né à Cos en 460 av JC
Réflexion fondée sur l’expérimentation et la preuve
a) Contributions et attributions au savoir hippocratique
Rupture avec le magico religieux
Le champ médical émerge
Les maladie de l’âme trouvent leurs causes dans une contingence organique et ont une cause naturelle
Le corpus d’hippocraticum (recueil de livre) fonde son savoir sur l’étude étiologique étoffée par ses apports nosologiques
Subjectivité et prise en considération du cas individuel au centre
Observation du cas individuel
Méthode clinique spécifique : Observer - Nommer - Classer - Diagnostiquer - Traiter
“La maladie sacrée” : écrits nosographiques, repères semiologiques et psychopathologie d’Hippocrate
Méthode clinique spécifique d’Hippocrate
Méthode clinique spécifique : Observer - Nommer - Classer - Diagnostiquer - Traiter
“La maladie sacrée”
écrits nosographiques, repères semiologiques et psychopathologie d’Hippocrate
La théorie des humeurs
Nous devenons fou à cause de l’humidité du cerveau
Phlegme = fou calme (froid) / Bile = fou braillards et malfaisants (chaud)
Phlegme = chagrin dégoût / Bile = craintes frayeur
La bonne santé réside dans l’équilibre et le juste mélange des “humeurs”
Hippocrate effectue un classification des maux (sémiologie) et défini leurs éthiologie
Il se réfère à la nature pour les soins, notamment les bains thermaux pour refroidir et réchauffer les humeurs
Il conseille la gymnastique et l’effort physique et propose des régimes adapté à chaque patients.
Les continuateurs de cette tradition seront par exemple Platon
1 – Caritas et infirmitas
Début du MA : Charité et assistance
Le folie est bien toléré
Perçu comme l’innocent et le pauvre d’esprit auquel le Christ a promis le Royaume des Cieux
On enferme peu (sauf les plus violent)
Le champ de la médecine désinvestie la recherche de thérapeutique
La pensée magico-religieuse est de nouveau dominante, la médecine revient à l’usage de rituel (exorcismes etc…)
Succès de saints guérisseurs
La question de l’étiologie est isolée dans un raisonnement ésotérique
2 – Les apports théoriques et philosophiques
Saint Thomas d’Aquin (1225) s’inscrit dans le mouvement moniste (comme Aristote)
Il y a une interaction constante entre l’âme et le corps
Lorsque l’âme n’est plus en mesure d’assurer la maîtrise des passions, elle sombre dans la déraison
Les affections, émotions et sentiments peuvent entraîner la “folie”
3 – L’âge des ténèbres
Dernier siècles du MA : guerre, famines, crise éco
Inquisition et chasse au diable
1486 : Marteau des sorcières, Quand on ne peut trouver aucun remède à une maladie, c’est que cette maladie est causée par le diable
Les « malades mentaux » et les Femmes, peuvent être accusés, comme figures abritant ou incarnant le malin par les tribunaux ecclésiastiques
Le bucher est considéré comme un salut permettant de libérer les pécheurs et possédés
Les premier hôpitaux
Construit à Lyon en 542 et à Paris en 652
1409 : Premier hôpital (à Valence) accueillant des personnes avec des troubles psychique
Malgré tout la recherche est toujours centrée autour de la thématique démonologique, au risque d’être accusé d’hérésie
Pratique en abondance de la lithomanie, cad l’extraction et l’excision de la “pierre de la folie” dont les vapeurs nocives serait responsable de la possession maléfique
Philippe Pinel
Né en 1745, s’adonne au mathématique et à la médecine à la faculté de Toulouse
1793, à l’âge 48 ans, il développe un intérêt pour la psychiatrie et fait son entrée à Bicêtre
Il rencontre son collaborateur JB Pussin
a) L’abolition des chaînes : La contribution de Jean Baptiste Pussin
Depuis l’édit royal de 1656 (création de l’Hôpital Général), les fous, les criminels et autres personnes jugées peu aptes à vivre au sein de la cité sont enfermées dans des établissements.
Les philosophes pointent une médecine qui s’éloigne du soin et qui ne fait plus la différence entre un personne malade et criminelle
En réponse Pinel instaurera le Traitement moral, fruit d’une collaboration avec l’infirmier JB Pussin
Nommé à la Salpêtrière en 1795, Pinel demande la mutation de Pussin
L’épisode des “chaines”
JB Pussin a déjà commencé les réformes humanitaires en ôtant les chaines des malades guéris ou convalescents à Bicêtre
Ce geste inaugurateur (1792) est officialisé dans une prise de vue historique lorsqu’il est muté à la Salpêtrière
b) Le traitement moral
Pinel étoffe dès 1799 dans son Traité ses explications quant au traitement moral
C’est un début de prise en considération de l’individualité
La relation thérapeutique est régit par 3 caractéristiques :
La douceur : parler avec douceur pour favoriser la relation de confiance
La bienveillance : écoute, compassion et libre expression du malade
La persuasion (autorité du médecin) :
Convertir le patient au système de croyance du médecin cad le pousser à faire du médecin son idéal et lui imposer l’ordre de la raison
Jeu de séduction par lequel le médecin renforcera son autorité vis-à-vis de l’aliéné
Savoir se faire craindre de l’aliéné, afin d’être un personnage redoutable et inattaquable
But : Normaliser le malade et lui accorder une identité à part entière. C’est le médecin qui sait ce qu’est la normalité et qui connaît le moyen d’y parvenir
L’asile reste le lieu privilégié dans lequel doit s’exercer le Traitement moral
Les traitements médicamenteux ne sont en soi que secondaires
L’asile est un cadre pour classer les personnes atteintes de troubles mentaux et les mettre à l’écart de l’entourage et est un instrument de guérison
Pinel élargit le rôle du médecin aliéniste, il organise le réseau relationnel à l’intérieur de son service
1809 : Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale
Avec ceci, Pinel dessine la réglementation psychiatrique de la loi du 30 juin 1838
Jean-Baptiste Pussin
Jean-Baptiste PUSSIN (1745-1811)
➢
Personnage pionnier de la psychologie et de la psychiatrie.
➢
Ancien malade admis à Bicêtre, “infirme atteint des humeurs froides», « lésion scrofuleuse ou adénite tuberculeuse».
➢
Devient « surveillant », « chef de la police intérieure des loges »
➢
Se fait remarquer par le médecin PINEL. Celui-ci utilisera la pratique de PUSSIN, pour façonner/inspirer les principes du «traitement moral».
Contributions de Jean-Baptiste PUSSIN (1745-1811)
Affirmation d’un savoir-faire nouveau amené par J.B.PUSSIN, dont plusieurs aspects mis en valeur dans le Traité médico-philosophique de PINEL:
➢
Veille du soin: observation clinique, méthode d’accompagnement.
➢
Relation avec le patient: bienveillance, cadre thérapeutique, alliance thérapeutique.
➢
Création de dispositifs et d’outils adaptés à chaque cas, situation, personne.
➢
Parole comme médiation dans la relation thérapeutique.
➢
Changement de l’image de surveillant classique de l’époque.
Innovations et modernité dans sa pratique. Principes actuels et fondateurs dans la psychologie clinique:
▪
Le cadre de bienveillance.
▪
L’alliance thérapeutique.
▪
Méthodes adaptées et subjectives. Flexibilité de la thérapeutique.
▪
Anticipation du dispositif de pair-aidance.
b) Le traitement moral
Pinel étoffe dès 1799 dans son Traité ses explications quant au traitement moral
C’est un début de prise en considération de l’individualité
La relation thérapeutique est régit par 3 caractéristiques :
La douceur : parler avec douceur pour favoriser la relation de confiance
La bienveillance : écoute, compassion et libre expression du malade
La persuasion (autorité du médecin) :
Convertir le patient au système de croyance du médecin cad le pousser à faire du médecin son idéal et lui imposer l’ordre de la raison
Jeu de séduction par lequel le médecin renforcera son autorité vis-à-vis de l’aliéné
Savoir se faire craindre de l’aliéné, afin d’être un personnage redoutable et inattaquable
But : Normaliser le malade et lui accorder une identité à part entière. C’est le médecin qui sait ce qu’est la normalité et qui connaît le moyen d’y parvenir
L’asile reste le lieu privilégié dans lequel doit s’exercer le Traitement moral
Les traitements médicamenteux ne sont en soi que secondaires
L’asile est un cadre pour classer les personnes atteintes de troubles mentaux et les mettre à l’écart de l’entourage et est un instrument de guérison
Pinel élargit le rôle du médecin aliéniste, il organise le réseau relationnel à l’intérieur de son service
1809 : Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale
Avec ceci, Pinel dessine la réglementation psychiatrique de la loi du 30 juin 1838
2 – Esquirol élève et continuateur
Esquirol fut interne de Pinel à la Salpêtrière, pendant 6 ans
Pinel lui confia la rédaction de sa “médecine clinique”
Thèse de doctorat en 1805 : Les passions considérées comme causes, symptômes et moyen curatifs de l’aliénation mentale
Mission de visiter les hôpitaux d’aliénés en France et dans les régions conquises
A son retour, il succèda à Pinel comme médecin-chef du service des aliénés de la Salpêtrière avec les même qualités
1817 : Il ouvre le premier cours de clinique des maladies mentales
1818 : nommé membre de la Commission pour l’amélioration des hôpitaux
1820 : Membre de l’Académie de médecine nouvellement fondée
1823 : Inspecteur général de l’Université pour les facultés de médecine
1826 à 1834 : Médecin chef de la maison royale de Charenton
1828 : membre du Conseil de salubrité de Paris
1834 : membre correspondant de l’Académie des science morales et politique
Toute l’œuvre a été réunie dans : Des maladies mentales considérées sous les rapports médical hygiénique et médico-légal
La reforme conceptuelle de Pinel : substituer la notion de maladie à celle de délinquance, se trouve consacrée dans le titre de l’ouvrage
Les causes des monomanies font l’objet d’une analyse sérieuse par Esquirol
Il note l’influence des passions sur les fonctions organiques, et du phénomène inverse
Il étudie également la manie (exaltation de la sensibilité) et la démence (affaiblissement de la sensibilité)
Grande qualité humaine, sensibilité et compassion
Il conçut la maison royale de Charenton, avec suppression des thérapeutiques dures, surveillance de l’alimentation, choix du personnel hospitalier, il veut créer un “espace asilaires” ou “espace d’aliénation qui permette au malade de retrouver l’espace libre de tout le monde
En conclusion, il développe les principes du traitement moral de Pinel et partage ses conceptions de l’asile comme instrument de guérison
Ses principes :
Regard permanent du personnel soignant sur le patient
Surveillance centrale, assurée par le médecin-chef
L’isolement (principe du traitement institutionnel)