Les moyens de défense Flashcards

1
Q

Quelles sont les 4 manières de se disculper d’un crime ?

A
  1. Les défense d’ordre procédural (obstacle à la procédure)
  2. L’exemption (incapacité, impunité) Le crime est techniquement commis, mais considéré comme non avenu
  3. L’absence d’un élément constitutif de l’infraction. (Le crime n’est pas commis)
  4. L’excuse (La défense au regard des circonstances de l’infraction) (contrainte, nécessité, légitime défense)
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Q

Quelle est la différence entre une exemption et une excuse ?

A

L’exemption implique que l’individu n’est pas apte à commettre l’acte de façon volontaire. On calcul donc qu’il est commis, mais non avenu en raison de l’inaptitude.

L’excuse implique que l’acte soit volontairement commis, mais qu’il y ait une raison valable. (contrainte, nécessité, légitime défense)

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3
Q

En quoi consiste l’absence des éléments constitutifs de l’acte ?

A

C’est une remise en question de l’actus reus ou de la mens rea.

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4
Q

En quoi consiste une excuse et en quoi n’est-elle pas une justification ?

A

Une excuse consiste à reconnaitre le caractère mauvais de l’acte, mais à affirmer que les circonstances dans lesquelles il a été commis sont telles qu’il ne devrait pas être attribué à son auteur. Ex : Somnanbulisme, Maladie mentale

La justification à l’inverse, est un acte “bon”. Ex : Tuer celui qui retient des otages.

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5
Q

Qu’elle est l’âge de la capacité pénale et qu’implique-t-il ?

A

L’âge de la capacité pénale est de 12 ans en Droit criminel. Cela concerne l’âge biologique seulement, car l’âge mental est traité comme un trouble mental en Droit)

L’âge de la capacité pénale implique une conscience sociale de ce que l’on fait.

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6
Q

Que sont le trouble mental, la maladie mentale et l’aliénation mentale en Droit canadien ?

A

Ils sont tous des irresponsabilités pénales pour cause de trouble mentaux. Il s’agit d’une incapacité à commettre l’acte.

Ce n’est pas en cohérence avec les observations médicales ou criminologiques, puique ce n’est pas la maladie mentale que l’on veut prouver, mais la conscience au moment de l’acte.

À cet effet, l’article 16 veut qu’il y ait un renversement du fardeau de la preuve pour l’irresponsabilité pour cause de troubles mentaux .. c’est-à-dire que c’est la défense qui doit faire la preuve de l’irresponsabilité.

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7
Q

Est-ce qu’une cause externe est valide pour l’irresponsabilité en matière de troubles mentaux ?

A

Non.

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8
Q

Est-il nécessaire de chercher à définir le trouble mental pour l’irresponsabilité pénale pour cause de troubles mentaux ?

A

Non, car ce n’est pas le trouble mental qu’il faut évaluer, mais bien la capacité de l’accusé à réaliser ou comprendre son geste.

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9
Q

En quoi est-ce que l’irresponsabilité pénale pour cause de troubles mentaux est-elle différente de l’inaptitude à subir son procès ?

A

L’irresponsabilité pénale pour cause de troubles mentaux consiste en une incapacité à comprendre son geste au moment de l’acte. On fait donc un procès dans le but de déclarer irresponsable.

L’inaptitude consiste en l’incapacité à subir son procès (comprendre la nature des poursuites, communiquer avec son avocat…). Il n’y a donc pas de procès pour cause d’inaptitude.

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10
Q

Pour quels troubles mentaux invoque-t-on généralement l’irresponsabilité pénale ?

A

La psychose, l’épilepsie et l’artériosclérose, la confusion et la démence, l’imbécilité.

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11
Q

Quels contournements ou négociations sont courants lors d’intoxication extrême par exemple ?

A

On peut, par exemple, acquitter pour le chef d’accusation le plus lourd et condamner pour le plus léger.

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12
Q

Quelle est la conséquence d’un verdict d’irresponsabilité pour cause de troubles mentaux ?

A

Le jury ou le juge se doit de trouver l’accusé non-coupable.

Cependant, ce verdict peut être retenu pour faire l’examination d’une demande de libération conditionnelle ou de mise en liberté provisoire.

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13
Q

En quoi consiste l’article 33.1 ?

A

C’est l’article qui veut que l’intoxication volontaire ne consiste pas en un moyen de défense.

On peut être déclaré irresponsable pénal pour cause de troubles mentaux dans le cas ou il s’agit d’alcoolisme, de psychose toxique ou delirium tremens, de black out ou d’intoxication extrême s’aparentant à de l’automatisme.

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14
Q

Lors de l’intoxication involontaire, qui doit prouver qu’elle est involontaire ?

A

La défense.

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15
Q

Quel article applique-t-on dans le cas d’intoxication volontaire ?

A

On ne peut pas appliquer l’article 16 (incapacité à subir son procès). De un, il ne constitue pas un trouble mental, car la cause est extérieure. De deux, il ne s’applique pas car l’intoxication est passée.

On applique donc seulement l’article 33.1 : L’intoxication avait bien eu lieu, elle était volontaire et l’accusé s’est écarté de la norme de dilligence raisonnable.

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16
Q

Est-ce que l’erreur de Droit est invocable ?

A

Non, car nul n’est sensé ignorer la loi.

17
Q

Est-ce que l’erreur de fait est invocable ?

A

Oui, dans la mesure ou l’erreur est sincère et raisonnable et qu’il n’y a pas de défaut de vigilance ou d’indifférence.

18
Q

Que dit l’arrêt Ewanchuck (1994) ?

A

Il faut faire deux analyses distinctes en ce qui concerne le consentement. 1) S’il y a consentement, il n’y a pas d’actus reus. 2) Si l’accusé croit sincèrement qu’il y a consentement, il n’y a pas de mens rea.

Le consentement doit être prouvé, il ne se déduit pas.

Le principe de la preuve de la réputation sexuelle de la victime est inadmissible.

19
Q

Que faut-il prouver pour trouver coupable d’agression sexuelle ?

A

L’actus reus :

  1. L’attouchement, le contact, la pénétration.
  2. Le caractère sexuel de cet acte.
  3. Labsence de consentement de la victime.

La mens rea :

  1. L’intention de faire l’acte sur la personne.
  2. La connaissance de son caractère sexuel
  3. La connaissance de l’absence de consentement de la victime
20
Q

Peut-on invoquer le consentement dans le cas d’une bagarre ?

A

Non, pour le maintient de l’ordre public et car la victime ne peut évaluer les conséquences de manière claire.

21
Q

Peut-on invoquer le suicide assisté ou l’euthanasie ?

A

Nul ne peut consentir à la mort et aucune irresponsabilité pénale ne peut naitre du consentement de la victime.

22
Q

Quel est le principe d’une excuse ?

A

Le principe est que la mens rea et l’actus reus sont prouvés, mais que l’infraction est excusée.

Le message est que le geste posé est répréhensible et que l’acte a un caractère mauvais. Cependant, on va l’excuser.

On acquitte donc l’accusé.

23
Q

Quel est le fondement de la légitime défense(1ère excuse), d’où vient le problème ?

A

Le fondement est l’instinct de conservation, le principe selon lequel on doit pouvoir défendre sa vie. Cela inclut une autorisation d’utiliser la violence.

Le problème provient de la victime elle-même, soit l’aggresseur au départ.

L’important ici, n’est pas si l’accusé a été illégalement attaqué mais s’il a raisonnablement cru qu’il l’était.

24
Q

Quels sont les deux types de légitime défense (excuse) et leurs critères?

A

Le premier cas est celui où l’accusé na pas eu l’intention de causer la mort. Il doit répondre aux critères de :

  1. Situation de protection nécessaire
  2. Concomitance
  3. Force nécessaire (proportionnalité

Le second cas est celui où l’accusé a désiré causer la mort ou des lésions graves. Il doit répondre aux critères de :

  1. Une attaque illégale
  2. Appréhension raisonnable d’un danger de mort ou de lésions graves.
  3. L’impossibilité de s’en sortir autrement qu’en tuant l’agresseur. (Croyance raisonnable = n’importe qui d’autre aurait fait pareil)

L’important ici, n’est pas si l’accusé a été illégalement attaqué mais s’il a raisonnablement cru qu’il l’était.

25
Q

Qu’est-ce que la contrainte (excuse) ?

A

C’est une conduite consciente, quoiqu’elle soit involontaire.

Une personne qui commet une infraction sous l’effet de la contrainte exercée par des menaces de mort immédiates ou de lésions corporelles de la part d’une personne présente lorsque l’infraction est commise est excusée d’avoir commis l’infraction si elle croit que les menaces vont être mises à exécution.

26
Q

Quels sont les critères reliés à la contrainte (excuse) ?

A
  1. Critère d’immédiateté et de présence de la contrainte.
  2. Critère de proportionnalité : on évalue le choix du risque( Les menaces doivent viser l’intégrité de la personne, l’empêcher de s’en sortir sans danger. La personne doit opposer une certaine résistence.
27
Q

Qu’est-ce que la nécessité ?

A

La nécessité a pour origine un besoin humain (faim, danger imminent)

Elle doit impliquer les éléments de :

  1. La tentative d’éviter un plus grand mal
  2. L’impossibilité de ne pas commettre d’infraction dans les circonstances.

Elle a pour critères :

  1. Le danger imminent (temps de réflexion impossible)
  2. Aucune solution raisonnable autre n’est possible ou présente ( incluant caractéristiques perso/contextuelles)
  3. Critère de proportionnalité (mesure des deux risques)