Les mouvements des droits civiques : revendications et apports au champ de la sexualité Flashcards
Quelle est la vision du consentement proposée par Carole Pateman
Selon elle, historiquement parlant, la philosophie politique n’a jamais reconnu la capacité de consentir aux femmes. Le consentement a donc toujours été marqué par la subordination des femmes aux hommes (Ex. dans le cas du mariage, c’était toujours la femme qui devait consentir : démontre des relations de pouvoir et les inégalités entre les deux sexes)
Le concept de consentement est donc un outil imparfait et biaisé, et donc inadéquat pour penser l’émancipation des femmes.
On devrait donc penser un nouveau vocabulaire pour réellement parler du consentement.
Qu’est-ce que le concept de responsabilité individuelle ?
Idée selon laquelle les être humains naissent libres et égaux et consentent librement au contrat social afin d’assurer la liberté et la sécurité d’autrui.
Quel est l’impact de la loi adoptée au Canada en 1983?
Le concept de viol est élargi selon les contextes, donc, par exemple, les conjoints peuvent être inculpés d’agression sexuelle et de viol contre son épouse (Avant, non-reconnaissance du viol entre époux)
Quelles sont les limites au concept de consentement t?
Le consentement ne fait que reconduire et réaffirmer le double standard (l’idée selon laquelle l’homme est actif et la femme est passive et en attente de consentir)
Également, le fait de centrer la question du viol sur le consentement renforce les difficultés liées aux fondements des relations sexuelles hétérosexuelles dans les sociétés patriarcales, c’est-à-dire les relations de pouvoir.
Quelle est la vision du consentement selon Catharine Mackinnon ?
Les femmes auraient appris à érotiser la soumission sexuelle et la domination sexuelle des hommes (dans les scripts), et donc, les femmes ne peuvent pas réellement consentir car leur «consentement»est voilé et pollué par le patriarcat.
Les femmes seraient donc aliénées et pas toujours conscientes de ce à quoi elles consentent.
Le fait de pouvoir consentir est donc un pouvoir illusoire ; cette illusion pouvant même agir à titre de protection qui leur permet de tolérer l’oppression.
Quelle est la vision du consentement et des agressions sexuelles selon Meg Barker ?
- Les agressions sexuelles devraient être de la responsabilité collective
–> Pour l’instant l’ensemble de la communauté agit de manière à tolérer les abus. - Il faudrait créer une culture du consentement plutôt que de créer une culture du viol
–> Le consentement doit être considéré comme une négociation continue (s’assurer que la personne est toujours consentante au cours de la relation sexuelle et qu’elle a du plaisir tout au long) - Il faudrait aborder le consentement à la positive (oui enthousiaste) plutôt qu’à la négative ; les conditions dans lesquelles un «non» est acceptable doivent être créées par la communauté
Quelle est la distinction à faire entre le terme race et ethnicité
La race est une catégorie créée pour dominer, pour naturaliser la domination des blancs sur les noirs
Lorsque l’on parle d’ethnicité, on réfère plus globalement à la couleur de la peau, le langage, la religion, la culture, l’origine nationale, la nationalité, la région géographie : c’est une vision beaucoup plus hollistique de la personne.
Quel terme utilisons nous au lieu du terme « Race »au Québec ?
Minorité visible
Groupe ou personne racialisée ou racisée
Comment se construit l’ethnicité selon Joane Nagel
Tout est une question de « Location », de votre positionnement.
L’ethnicité définit votre position en tant que sujet, en fonction de la position de celui qui vous regarde et vous catégorise :
L’ethnicité dépend donc des regards que l’on pose sur nous-mêmes et du regard que les autres posent sur nous : elle est un fait social négocié.
Par exemple, un Italien du sud qui immigre au Canada est perçu comme un Italien au Canada, mais comme un Italien du Sud par les autres Italiens.
Qu’est-ce que les lois Jim Crow ?
Ce sont des lois qui ont institutionnalisé la ségrégation raciale à travers les États-Unis, entre 1877 et 1964.
À partir de quel moment dans l’Histoire des États-Unis les conditions se sont-elles légalement améliorées pour les personnes racisées ?
1954 : La ségrégation raciale est déclarée anti-constitutionnelle dans les écoles publiques.
1964 : Civil Right Acts : interdiction de toute forme de ségrégation dans les lieux publics.
1965 : Voting Rights Act : loi sur l’accès au droit de vote.
Quels sont les principes généraux du Black Feminism ?
- Remise en question du « Nous les femmes »: elles critiques l’homogénéisation de la catégorie femme
- Remise en question du patriarcat comme source d’oppression universelle
Bref, les femmes noires ne se sente pas vraiment représentées dans le féminisme, car certaines femmes blanches ne voulaient pas s’allier aux femmes noires par peur qu’elles soient nuisibles
Également, les féministes afro-américaines n’adhèrent pas au fait de rejeter les hommes car ceux-ci ont été alliés dans les luttes contre l’esclavage.
Qu’est-ce que le « Black sexual politics »?
Il consiste en le fait de parler ouvertement de la manière dont la sexualité et la vie des femmes noires est affectée par le genre et la race.
Quelle est la double exclusion dont sont victimes les femmes noires ?
- Les mouvements qui se battent pour le droit des femmes ne considèrent pas les femmes blanches.
- Les mouvements qui se battent pour les droits afro-américains ne considèrent que les hommes.
Elles sont donc courageuses de se battre sur deux fronts en même temps
Quel est le lien entre la sexualité et le racisme selon Patricia Hill Collins ?
Il y aura toujours un fondement sexuel au racisme : la sexualité permet de construire et de maintenir le racisme en raison de ce que l’on considère comme l’hétérosexualité normative (blanche) et l’hétérosexualité déviante (noire).
Le racisme a aussi des origines au niveau de la création et du maintien d’une norme de féminité noire (violentes, mauvaises mères, patriarches abusives) VS un norme de féminité blanche (modestes, pures, chastes et bonnes mères)