Les coordonnées du contrat Flashcards

1
Q

Quel est l’article du Code civil du Québec qui énonce les principes directeurs en matière d’effets du contrat? Et pourquoi cet article est-il crucial dans l’analyse des contrats?

A

L’article 1433 C.c.Q. énonce les principes directeurs en matière d’effets du contrat. Cet article est crucial car il établit que le contrat crée des obligations, peut les modifier ou les éteindre, et dans certains cas, peut constituer, transférer, modifier ou éteindre des droits réels. Pour comprendre concrètement les effets d’un contrat, il faut se référer directement au contenu du contrat.

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2
Q

Quelle est l’importance de mesurer l’engagement des parties dans l’exécution d’un contrat?

A

Mesurer l’engagement des parties est crucial pour déterminer si le contrat a été correctement exécuté. En examinant ce qui a été prévu dans le contrat, on peut comprendre ce à quoi les parties se sont engagées. Cela permet également de comprendre les limites de leur engagement, ce qui est essentiel pour évaluer la responsabilité contractuelle en cas de manquement.

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3
Q

Qu’est-ce que l’article 1434 C.c.Q. énonce en ce qui concerne le contenu du contrat? Et en quoi cette disposition élargit-elle le contenu du contrat?

A

L’article 1434 C.c.Q. stipule que le contrat valablement formé oblige les parties non seulement pour ce qu’elles y ont exprimé explicitement, mais aussi pour tout ce qui en découle d’après sa nature, les usages, l’équité, ou la loi. Cette disposition élargit le contenu du contrat en introduisant la notion de contenu implicite, distinct de ce qui est explicitement exprimé.

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4
Q

Qu’est-ce que le contenu explicite d’un contrat, et comment peut-il être spécifiquement exprimé par les parties?

A

Le contenu explicite d’un contrat est ce qui est spécifiquement exprimé par les parties, c’est-à-dire ce qu’elles ont intégré de manière explicite dans le contrat. Il peut être spécifiquement exprimé par écrit ou verbalement. L’article 1434 C.c.Q. souligne que peu importe la forme (écrite ou verbale), le contenu du contrat a la même valeur, bien que l’oral nécessite des preuves.

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5
Q

Quelles sont les règles générales concernant la forme des contrats verbaux et écrits?

A

Peu importe la forme, le contrat verbal est valide et sa détermination de contenu s’établit en fonction des règles de preuve testimoniale (art. 2859 à 2868 C.c.Q.). Pour les contrats écrits, il y a une liberté de forme, mais l’écrit doit contenir l’exposé du contenu. De plus, il existe une exigence de signature, considérée comme la marque distinctive d’une personne adhérant au contrat.

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6
Q

Quelle est la différence entre la liberté de forme dans les contrats écrits et l’exigence de signature?

A

La liberté de forme dans les contrats écrits signifie que l’écrit peut être aussi succinct que nécessaire, sans spécifications légales sur son contenu. Cependant, il existe une exigence de signature, conformément à l’article 2826 C.c.Q., considérée comme la marque distinctive de l’adhésion d’une personne au contrat.

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7
Q

Quelles sont les règles à suivre lorsqu’on souhaite modifier le contenu d’un contrat écrit?

A

L’article 2863 C.c.Q. stipule que pour modifier le contenu d’un contrat écrit, la modification doit être faite selon la même forme que le contrat initial. Ainsi, si le contrat est écrit, toute modification nécessite un nouvel écrit additionnel, garantissant ainsi une certaine formalité et facilitant la preuve.

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8
Q

Qu’est-ce que l’article 1435 C.c.Q. stipule au sujet de la clause externe et de son lien avec le contrat?

A

L’article 1435 C.c.Q. énonce que la clause externe à laquelle le contrat fait référence lie les parties. Cependant, dans un contrat de consommation ou d’adhésion, cette clause est nulle si, au moment de la formation du contrat, elle n’a pas été expressément portée à la connaissance du consommateur ou de la partie qui y adhère, à moins que l’autre partie ne prouve que le consommateur ou l’adhérent en avait par ailleurs connaissance.

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9
Q

Quel est le rôle de la clause externe dans un contrat, et donnez un exemple concret?

A

La clause externe, telle que définie par l’article 1435 C.c.Q., est une partie du contrat qui ne figure pas dans le contrat lui-même, mais à laquelle le contrat fait référence.

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10
Q

Quels sont les deux principes de validité de la clause externe selon l’article 1435 C.c.Q.?

A

Selon l’article 1435 alinéa 1 C.c.Q., la validité de la clause externe repose sur deux conditions : la nécessité d’une information du cocontractant, qui est implicite dans un contrat de gré à gré et explicite dans un contrat de consommation ou d’adhésion ; et la nécessité de l’accessibilité de la clause, qui doit être raisonnablement accessible dans le cas des contrats de consommation et d’adhésion.

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11
Q

Qu’est-ce que l’article 1435 C.c.Q. exige spécifiquement dans le cas des contrats de consommation ou d’adhésion concernant la clause externe?

A

Dans le cas des contrats de consommation ou d’adhésion, l’article 1435 alinéa 2 C.c.Q. exige que la clause externe soit expressément portée à l’attention du consommateur ou de l’adhérent. Cela signifie que la clause externe doit être contenue dans le contrat, et le contrat doit faire référence à l’existence de cette clause.

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12
Q

Comment l’article 1435 C.c.Q. s’applique-t-il aux clauses externes sur Internet, et quel est le statut d’un hyperlien dans ce contexte?

A

En ce qui concerne les clauses externes sur Internet, l’article 1435 C.c.Q. s’applique en déterminant la validité de ces clauses. Dans l’affaire Dell, la Cour suprême a jugé que l’hyperlien n’était pas une clause externe, mais faisait partie intégrante du contrat. Ainsi, il n’était pas soumis au régime de la clause externe, n’obligeant pas à l’accessibilité ou à l’information spécifique.

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13
Q

Selon l’article 1434 C.c.Q., comment le contrat oblige-t-il les parties en ce qui concerne son contenu?

A

L’article 1434 C.c.Q. stipule que le contrat valablement formé oblige ceux qui l’ont conclu non seulement pour ce qu’ils y ont exprimé explicitement, mais aussi pour tout ce qui découle d’après sa nature et suivant les usages, l’équité ou la loi. Il y a donc une présomption de volonté des parties.

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14
Q

Quelles sont les deux justifications données pour l’intégration de contenu implicite dans un contrat?

A

Les deux justifications sont : premièrement, lorsqu’on conclut un contrat au Québec en 2023, on peut présumer que les parties ont eu la volonté d’y intégrer toutes les règles ; deuxièmement, l’intégration de contenu implicite est souvent voulue par le législateur.

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15
Q

Quelle distinction importante la Cour suprême a-t-elle établie dans l’affaire Ponce c. Société d’investissements Rhéaume ltée en ce qui concerne les obligations implicites?

A

Dans cette affaire, la Cour suprême a distingué deux types d’obligations implicites : celles qui sont indifférentes à la volonté des parties et basées sur la présomption de volonté des parties, et celles qui découlent directement de la nature du contrat.

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16
Q

Quelles sont les sources principales de contenu implicite dans un contrat?

A

Les principales sources de contenu implicite sont la loi, l’usage, l’équité, et la nature du contrat.

17
Q

Quel rôle joue la loi comme source de contenu implicite dans un contrat?

A

En principe, la loi est la source principale de contenu implicite. On accepte implicitement le régime juridique existant au Québec lorsque l’on contracte. Les lois peuvent être de nature différente, et la règle en vigueur au moment du contrat est généralement applicable, sauf si la loi est modifiée, auquel cas elle peut ne pas s’appliquer rétroactivement.

18
Q

Comment l’usage est-il intégré automatiquement dans le contenu contractuel, et quels sont les critères généraux à respecter pour qu’un usage soit considéré?

A

L’usage est intégré automatiquement dans le contenu contractuel s’il répond à trois critères généraux : la publicité/uniformité (l’usage doit être connu), la stabilité/ancienneté (doit avoir une certaine durée), et la généralité (doit être suivi par tout le monde dans le milieu). Si ces critères sont respectés, l’usage est présumé être une loi qui s’applique automatiquement au contrat.

19
Q

Quel rôle jouent l’équité et la nature du contrat en tant que sources de contenu implicite, et quels problèmes peuvent découler de cette approche?

A

L’équité et la nature du contrat peuvent être sources de contenu implicite lorsque le juge intervient pour équilibrer le contrat. Cependant, cela pose des problèmes car la distinction entre l’équité et la nature du contrat n’est pas toujours claire, et les normes révélées judiciairement peuvent être difficiles à anticiper. Cela donne au juge le pouvoir d’introduire des obligations implicites au cas par cas, ce qui peut être problématique.

20
Q

Quand est-ce que l’interprétation du contrat devient nécessaire ? Quels articles du Code civil du Québec traitent des règles d’interprétation des contrats?

A

L’interprétation du contrat devient nécessaire lorsque le contenu du contrat n’est pas clair et nécessite une compréhension approfondie pour en déterminer le sens. Les articles 1425 à 1432 du Code civil du Québec traitent des règles d’interprétation des contrats, fournissant ainsi un guide d’interprétation.

21
Q

Quelle est la distinction entre la qualification du contrat et son interprétation ?

A

La qualification vise à déterminer la catégorie juridique du contrat ou de l’opération économique envisagée par les parties, tandis que l’interprétation vise à déterminer le sens du contenu du contrat. En pratique, bien que la qualification et l’interprétation soient interconnectées, il est important de ne pas confondre les deux. La qualification détermine les règles applicables, tandis que l’interprétation détermine le sens du contrat.

22
Q

Pourquoi est-il crucial de ne pas mélanger l’opération de qualification du contrat avec les règles d’interprétation?

A

L’opération de qualification du contrat n’est pas strictement encadrée par le législateur, offrant ainsi au juge une plus grande liberté pour qualifier le contrat. Cependant, mélanger cette opération avec les règles d’interprétation peut devenir problématique, notamment si le juge traite l’interprétation du contrat comme s’il s’agissait de la qualification, ce qui peut conduire à des erreurs dans le traitement du contrat.

23
Q

Comment l’interprétation du contrat est-elle guidée selon les articles 1425 à 1432 du C.c.Q.?

A

Les articles 1425 à 1432 du C.c.Q. fournissent des règles d’interprétation qui guident le processus. Ces règles aident à déterminer le sens du contenu du contrat en fonction de divers facteurs, y compris la volonté commune des parties, l’équité, les usages, etc.

24
Q

Quelle est la condition préalable à l’interprétation d’un contrat selon le texte?

A

L’interprétation d’un contrat devient nécessaire lorsqu’il y a une ambiguïté, c’est-à-dire un doute sérieux d’interprétation au sujet du contrat. Il existe un doute lorsqu’il y a une difficulté de compréhension sérieuse au point qu’elle embrasse une personne raisonnablement intelligente (lorsque les mots ont plusieurs sens ; où lorsqu’il y a un manque d’information (lorsque les termes sont particulièrement obscures)

25
Q

Comment définir l’ambiguïté dans un contrat?

A

L’ambiguïté peut résulter d’une difficulté de compréhension sérieuse ou d’un manque d’information dans le contrat. Une ambigüité textuelle provient d’un mot ayant plusieurs sens, tandis qu’une ambigüité intentionnelle résulte d’un doute sur l’intention des parties.

26
Q

Quelle est la conséquence de l’absence d’ambiguïté dans un contrat selon le texte?

A

En l’absence d’ambiguïté, le juge n’intervient pas et ne doit pas interpréter le contrat. Il respecte la clarté du contrat et applique les termes tels qu’ils sont écrits, pouvant simplement corriger les détails.

27
Q

Quelle règle guide l’interprétation du contrat lorsque l’ambiguïté est présente? Qu’est-ce que l’opération d’interprétation vise à découvrir selon le C.c.Q.?

A

L’article 1425 du Code civil du Québec guide l’interprétation en indiquant que l’on doit rechercher la commune intention des parties plutôt que de s’arrêter au sens littéral des termes utilisés. En vertu de l’art. 1425, l’opération d’interprétation vise à découvrir la commune intention des parties, et c’est le but ultime de l’interprétation. Cette intention doit découler du contrat, en comprenant ce qui va de soi dans le contrat et ce qui découle logiquement de celui-ci.

28
Q

Quel est le fondement juridique des principes interprétatifs énoncés dans le code civil?

A

Les principes interprétatifs sont fondés sur les articles 1426 à 1432 du Code civil du Québec. Les art. 1428 à 1431 C.c.Q. énoncent des regles techniques qui s’attachent à des situations particulières

29
Q

Selon l’article 1427 C.c.Q., comment les clauses d’un contrat doivent-elles être interprétées en cas d’ambiguïté?

A

Les clauses doivent être interprétées les unes par rapport aux autres, en donnant à chacune le sens qui résulte de l’ensemble du contrat. Le juge doit lire le contrat dans son ensemble et tenir compte de l’économie générale du contrat.

30
Q

Qu’est-ce qu’on analyse lors de la lecture contextuelle du contrat ?

A

Comment le contrat a été conclu (les négociations qui ont précédés la formation du contrat) ; la conduite des partis au moment de l’exécution ; L’usage peut être mobilisé pr donner interprétation au contrat.

31
Q

Quelle est la règle énoncée dans l’article 1430 C.c.Q. en ce qui concerne l’interprétation des termes imprécis dans un contrat?

A

Lorsqu’un terme souffre d’imprécision, le juge doit adopter une lecture qui favorise l’élargissement des termes ayant un sens trop pointu. Cela signifie interpréter le terme de manière plus large que stricte.

32
Q

Comment l’article 1432 C.c.Q. affecte-t-il l’interprétation d’un contrat en cas d’incapacité à trouver une solution?

A

L’article 1432 C.c.Q. autorise le juge à prendre le parti d’une des parties et à décider en sa faveur s’il est incapable de trouver une solution. Cette règle est généralement en faveur du débiteur (adhérent, consommateur) pour protéger la partie vulnérable.