Les concepts clefs Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un opérateur ?

A

c’est un mec/une meuf qui effectue une opération.

Ça a l’avantage d’être mieux défini dans le temps et dans l’espace et dans le fait qu’un opérateur c’est quelqu’un qui «exécute une tâche». Du coup, tu vois mieux l’activité orientée vers des objectifs précis avec des contraintes précises et tout.

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2
Q

Qu’est-ce qu’une tâche ?

A

C’est un but donné dans des conditions déterminées : le but est l’état final souhaité.

Ça comprend plusieurs formes, la qualité que tu veux, la quantité, etc. Par exemple, «Fais moi 10 bonnes baguettes par trop cuites.»

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3
Q

Pour faire une tâche il faut des procédures : quelles sont-elles ?

A

des méthodes de travail, des consignes, des normes. (ton BEP boulangerie, mets ton p’tit filet pour pas mettre tes cheveux partout, te brûle pas dans le four, et n’oublie pas que ta baguette elle doit faire 100g).

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4
Q

C’est quoi une contrainte de réalisation ?

A

des rythmes de travail, des délais attendus (de préférence on les voudrait pour 7h les baguettes)

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5
Q

Et les moyens mis à disposition, ça correspond à quoi ?

A

documents, machines, donc pour notre boulanger ça va être son four, sa machine à pétrin, la farine, l’eau tout ça tout ça.

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6
Q

Quand on parle de caractéristiques de l’environnement physique d’une tâche, qu’est-ce que c’est ?

A

ambiance de travail, polluant, bruits etc.

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7
Q

Et l’aspect cognitif, il recouvre quoi ?

A

des outils d’aide, comme des recettes par exemple.

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8
Q

L’aspect collectif ça correspond à quoi ?

A

présence ou non de collègues, hiérarchie, modalités de communication etc.

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9
Q

Et les caractéristiques sociales du travail c’est …

A

la rémunération, contrôle, sanction etc.

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10
Q

Pour résumer, une tâche c’est :

A

la tâche est antérieure : elle prééxiste à l’activité qu’elle oriente ou détermine.

Elle comporte :

  • des procédures
  • des contraintes de réalisations
  • des moyens mis à dispositions
  • un environnement physique
  • des aspects cognitifs
  • des aspects collectifs
  • et des caractéristiques sociales du travail
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11
Q

La tâche prescrite

A

ce qui est à faire.

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12
Q

Quelle est la particularité de la tâche prescrite ?

A

Plus elle est simple, plus la procédure peut-être finement décrite. A l’inverse, plus la tâche est complexe, plus elle est difficile à procéduraliser et définir. our Leplat et Hoc, une tâche est suffisamment explicite quand elle permet à un sujet de l’exécuter immédiatement sans passer par de nouvelles acquisitions.

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13
Q

Si la tâche prescrite n’est pas suffisamment claire, qu’est-ce qui doit être fait ?

A

Une analyse extrinsèque : Si on t’as décrit une tâche à moitié, tu dois faire un effort toi même pour trouver la procédure en plus de l’activité que tu dois faire. L’analyse des tâches se fait par des échanges avec la hiérarchie, de la recherche documentaire

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14
Q

La tâche prescrite pour l’agent

A

la représentation que se fait l’opérateur de ce qu’on attend de lui. Il y a l’explicite et l’implicite

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15
Q

La tâche redéfinie

A

la tâche que l’opérateur se propose d’exécuter, celle qu’il s’auto-assigne en fonction de ce qu’il connait et de ce qu’il a compris qu’on voulait de lui.

Ça prend en compte a place que tu as dans l’entreprise, celle que tu voudrais avoir (promotion) les buts relatifs à la production (en terme de quantité et de qualité), la sécurité, et l’activité collective.

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16
Q

La tâche redéfinie va mettre en lumière des situations parfois contradictoires. Qu’est-ce que ça demande à l’opérateur ?

A

Une analyse intrinsèque

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17
Q

La tâche effective

A

ce sont les buts et les conditions effectivement et concrètement mises en oeuvre en fonction de la situation.

Ça ressemble beaucoup à la définition de l’activité puisque c’est ce qui se passe effectivement.

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18
Q

L’activité : c’est une unité en ergonomie. Que permet-elle de mesurer ?

A

Elle permet de situer et de comprendre les conduites humaines. C’est : ce qui est fait.

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19
Q

Pour Guérin, l’activité est l’inverse de quoi ?

A

L’inertie et l’ensemble des phénomènes physiologiques, psychologiques, psychiques qui caractérisent l’être vivant accomplissant des actes.

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20
Q

Pour résumer, l’activité :

A

c’est tout ce qui se passe au moment même où tu «opéres» c’est-à-dire tes comportements, gestes, postures, regards. Mais aussi tes mécanismes cognitifs : mémoire, évaluation, planification, raisonnement etc

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21
Q

Clot considère que l’activité doit aussi prendre en compte

A

ce qui ne se fait pas, ce qu’on aurait voulu faire, ce qu’on aurait pu faire, ce qui est à refaire, et même ce qu’on a fait sans le vouloir

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22
Q

activité prescrite

A

les procédures, les consignes, les modes opératoires à réaliser

23
Q

activité attendue

A

ce qu’on attend de l’opérateur.

24
Q

activité redéfinie par l’opérateur

A

la manière dont l’opérateur va faire la tâche.

Là, par exemple, dans ton activité, tu vas pas faire dans l’ordre qu’on ta dit

25
Q

L’activité effective

A

ce qui est réellement et concrètement mis en oeuvre.

26
Q

Leplat donne une autre caractéristique de l’activité : peux-tu m’en dire plus ?

A

Pour Leplat (1997), l’activité c’est aussi la représentation que l’on s’en fait. Du coup, tout ce qui est «tâche prescrite pour l’agent, tâche redéfinie, tâche effective» eh ben ça peut faire partie de la représentation de l’activité

27
Q

Quels sont les trois pôles qui définissent l’activité

A

o Le pôle objet ou système
o Le pôle soi
o Le pôle autres

Un quatrième pôle peut-être rajouté qui comprendrait les clients, les patients, ou les usagers d’un transport.

28
Q

Qu’est-ce que le pôle système ou objet ?

A

L’entreprise ou la société avec ses buts, ses moyens (outils, matériels, règles etc) et ses objectifs.

29
Q

Qu’est-ce que le pôle soi ?

A

l’opérateur par rapport à des critères physiques, de santé, de formation, de développement personnel, de sécurité.

30
Q

Qu’est-ce que le pôle autres ?

A

Les collègues, la hiérarchie.

31
Q

Pour Onbredane et Faverge, l’analyse du travail correspond à

A

la confrontation entre ce qu’on te demande et ce que tu fais vraiment.

32
Q

Chez Wisner, l’analyse du travail c’est

A

investigation directe sur le terrain de tout ce que tu vois (même les trucs pas fait exprés)

33
Q

Quel est l’intérêt de l’analyse de la tâche ?

A

L’analyse de la tâche se fait en référence aux processus de production. Redéfinir les tâches permet de mettre en exergue tous les problèmes d’organisation et les sources de variabilités et de bordel. Si la tâche est mal définie, ben ça se barre en couille.

34
Q

Quel est l’intérêt de l’analyse de l’activité ?

A

Elle permet de comprendre comment réagit l’opérateur en fonction du travail.

35
Q

En 1955, Faverge et Ombredane se sont rendus compte d’un truc : quoi donc ?

A

que le travail réel, n’était jamais exactement le travail prescrit.

36
Q

Quels facteurs (entre autres) expliquent la différence entre prescrits et réels ?

A

le savoir-faire qui n’est pas le même, la situation concrète qui fait que tu peux effectuée la tâche comme prévue, les buts que tu t’es fixé sont pas les mêmes que ceux qu’on t’a donné, ni les moyens prescrits etc. Bref, y a plein de trucs !

37
Q

Et comme d’hab, c’est quoi le problème qui fait qu’il y a toujours des écarts entre le prescrit et le réel ?

A

les organisations des entreprises font un peu comme si tout ça n’existait pas. Parce que globalement, les organisations sont plutôt convaincues que ce qu’elles ont mis en place ça fonctionne, et que s’il y a des aléas, c’est vraiment mineur.

38
Q

Que met en évidence l’écart entre le prescrit et le réel ?

A

o Que les consignes sont mal faites, trop floues ou lacunaires, ou tout simplement toutes pourries.
o Que les gens dans l’entreprises sont confrontés à des situations différentes auxquelles l’organisation n’a pas pensé.
o Que les employés sont capables d’adapter des stratégies de ouf malades pour quand même répondre à la situation. Du coup, c’est quand même qu’ils sont calés dans ce qu’ils font !

39
Q

Comment s’étudie la diversité ?

A

de manière synchronisée : c’est-à-dire au même moment mais avec deux sujets d’études différents (deux individus qui doivent faire la même tâche, ou deux situations)

40
Q

Quels sont les facteurs de diversité entre deux individus ?

A

La taille, l’expérience, le savoir-faire, l’âge …

41
Q

Quels sont les exemples de diversité entre deux situations ?

A

Ordinateur VS papier crayon VS machine à écrire
Travail de nuit VS travail de jour
Nuisances sonores VS travail pépouze.

42
Q

C’est quoi la variabilité ?

A

Tout ce qui change chez un être humain en fonction du temps. Ca peut être la fatigue sur la journée, ou même l’expérience d’année en année

43
Q

A quoi ça sert de prendre en compte la diversité dans ton analyse ergonomique ?

A

Prendre en compte la diversité de la population des opérateurs permet de mieux adapter ton organisation et tes outils en fonction des gens.

44
Q

C’est quoi la variabilité intra-individuelle ?

A

La fatigue, l’expérience, l’âge.

45
Q

Qu’est-ce qu’induit la variabilité ?

A

Toutes les stratégies que vont mettre en place les gens

46
Q

C’est quoi les variabilités de situation ?

A

Les horaires plus ou moins denses (ex, le dimanche à 11h chez Ikéa). S’il y a des soldes ou une nouvelle expo. Ça c’est de la variabilité normale

47
Q

La variabilité incidentelle ?

A

Quand il y a un problème.

C’est chaud parce que tu peux pas trop prévoir.

48
Q

Les variabilités prévisibles ?

A

La saisonnalité

49
Q

Pourquoi les ergonomes ils aiment pas la variabilité ?

A

Parce qu’on ne peut pas la prévoir. Il faut donc essayer de la parer autant que possible. Par exemple: qu’est-ce qu’on fait s’il y a une machine qui pète ?

50
Q

C’est quoi la régulation ?

A

Ce sont toutes les stratégies que l’opérateur va mettre en place pour «réguler» la situation, en fonction des variabilités. Il va évaluer l’écart entre ce qui est demandé et ce qui est possible de faire et faire des ajustements constants pour y arriver.

51
Q

Sur quoi l’opérateur peut-il réguler ?

A

o L’humain

o Le système

52
Q

A quoi correspond la régulation de l’activité humaine ?

A

C’est quand l’opérateur va évaluer son état et prendre les décisions en conséquences pour s’économiser, ou pas sur le long terme pour accomplir la tâche.

53
Q

Et à quoi correspond la régulation du système ?

A

l’opérateur va estimer les ressources de sa machine, des matières premières, des gens autour de lui, pour arriver au résultat escompté sans trop tiré sur la corde.

54
Q

Quelles sont les conditions pour qu’il y ait régulation ?

A

il faut que l’opérateur ait suffisamment d’expérience pour savoir qu’il faut, et comment réguler. Mais il faut aussi qu’il ait les moyens de le faire.