Le punitif et le populaire Flashcards

1
Q

En quoi les concepts “peuple” et “populaire” sont-ils épineux et pourquoi sont-ils incontournables ?

A

Ils sont épineux, car ils ont des définitions multiples et varient selon la discipline, C’est un terme qui arrive avec ses idées préconçues et ses biais.

Cependant, il est incontournable en raison de son association au pouvoir. En effet, le peuple représente le pouvoir dans notre société.

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2
Q

Quels sont les deux pôles classiques(caricature) associées au terme “peuple” et que représentent-t-elles ?

A

Tout d’abord, il y a le pôle négatif qui représente la foule ignorante, émotive et fermée à ce qui n’est pas commun.

Ensuite, il y a le pôle positif, soit le peuple qui représente les “vraies” valeurs, les valeurs d’une majorité en opposition avec celles d’une minorité. C’est une sagesse idéalisée et une valorisation du peuple.

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3
Q

Quelle est la tendance de pôle en criminologie pour le terme “peuple” ?

A

C’est une tendance vers le négatif en terme d’ignorance qui prédomine. Les sondages d’opinion publique montre cette tendance.

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4
Q

Quel sont les principaux constats présentés dans la Conférence sur le conscensus sur la prévention de la récidive au sujet de l’opinion populaire ?

A

L’opinion publique veut que :

  • La prison est bonne à tout faire et devrait pouvoir remplir tous les rôles que l’on lui donne.
  • La prison ne fonctionne pas, mais il en faut plus.
  • L’opinion publique varie dans le temps et connait des “pics” lors d’événements précis (ex : Guy Turcotte).
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5
Q

En quoi les explications données par le conférencier au sujet de l’opinion populaire étaient problématiques ?

A

L’explication reliée au nationalisme Français ne collait pas, car cette situation n’est pas propre à la France et peut correspondre à plusieurs pays.

Le conférencier affirmait qu’il y avait un plancher de l’opinion publique. Or, pour affirmer une telle chose il faut d’abord le prouver. Méthodologiquement cela ne tient pas la route et constitut une mesure douteuse de l’opinion publique.

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6
Q

Pourquoi les politiciens offrent-ils des politiques répressives/punitives ?

A

C’est d’abord et avant tout car le peuple en demande. Les calculs électoralistes sont alors alignés sur les perceptions populaires.
Les politiciens placent donc l’emphase sur l’emprisonnement et la neutralisation des cibles “à risque” comme les jeunes, les immigrants et les minorités.

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7
Q

Selon D. Garland(2001, 1990), par quoi est provoquée, entre autres, la demande de répression populaire ?

A

Elle est provoquée entre autres par des déformations populaires de la criminalité. Selon lui, les représentations médiatiques exagérées du crime associées aux transformations sociales (Comme le fait qu’il y ait plus de femmes en criminologie) mène à de l’insécurité. Le crime représente la matérialisation de l’insécurité.

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8
Q

Quel est le symbole de la demande de répression populaire ?

A

C’est la victime.
Elle joue un rôle central dans la justice comptemporaine.
En parallèle avec le développement de la victimologie, il y a une utilisation politique et une instrumentalisation de la victime.

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9
Q

Selon Erner(2006), en quoi les victimes sont-elles sanctifiées ?

A

Ses demandes et ses besoins sont sacrés, il est difficile de leur résister et difficile de ne pas prendre une optique répressive.

Les besoins de la victime mène à une empathie qui débouche sur une justice sévère, c’est-à-dire que prendre la victime au sérieux signifie punir durement.

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10
Q

En quoi la victime est “symbole des préoccupations individuelles” (Garland, 2001)

A

Elle est symbole des préoccupations individuelles, car sont expérience est prise pour commune et collective plutôt qu’individuelle et atypique. Ce que vit la victime, c’est ce que TOUT le monde pourrait vivre.

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11
Q

Quels sont les deux problèmes des sondages d’opinions publiques ?

A

Tout d’abord, il est à se demander si les sondages d’opinions publiques reflètent réellement les opinions populaires malgré la lecture politique attestée. On remet en question le lien entre la victimisation et la demande de sévérité pénale.

Ensuite, les opinions punitives révélées dans les sondages ne correspondent pas nécessairement àde l’insécurité populaire. Des analyses plus poussées révèlent une situation beaucoup plus complexe.

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12
Q

Quel était le sujet de l’étude de Mande et English (1989) et qu’a-t-elle révélé ?

A

L’étude comparait les peines attribuées par le public et celles attribuées par les acteurs judiciaires dans des scénarios criminels.

Dans la majorité des cas, les peines des acteurs du système pénal étaient plus sévères.

Le public était plus sévère seulement dans les questions très générales notemment dans les questions où l’on demandait si une telle peine était assez sévère. Cela suggère que lorsque le public n’a pas le guideline de la décision de la justice il est moins sévère.

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13
Q

Quel était le sujet de l’étude de Tremblay et al. (1994) et quels ont été les résultats ?

A

Le design de recherche était similaire à celui de l’étude de Mande et English. Cependant, les chercheurs sont arrivés à des conclusions inverses.

Dans les cinq cas présentés, lÉchantillon du public était toujours plus sévère et les peines étaient de 1.5 à 2 fois plus longues.

La différence était encore plus marquée entre les juges et le public où les peines étaient jusqu’à 2,4 fois plus longues.

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14
Q

Quel était le sujet de l’étude de Rossi et Berk (1997) et quels ont été les résultats ?

A

L’étude mesurait les écarts entre les peines souhaitées par le public et les peines prévues par la loi.

La moyenne de l’ensemble a révélé une concordance entre les peines désirées et prévues.

Le public avait tendance à être moins sévère pour des crimes plus graves et plus sévère pour des crimes moins graves. Peu importe la gravité de l’infraction, le public se tient d’avantage vers le centre.

Il y avait également des différences notables dans les infractions liées aux drogues : le public était moins répressif que la loi.

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15
Q

Quel était le sujet de l’étude de Kuhn et al. (2002) et quels ont été les résultats ?

A

L’étude consistait à comparer des peines attribués par le public et par des juges pour des cas fictif.

Le public était en moyenne plus punitif dans 3 cas sur 4, mais les résultats étaient affectés par des répondants très punitifs.

50 à 80% du public était plus clément que les juges selon le cas.

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16
Q

Quel était le sujet de l’étude de Kuhn et al. (2005) et quels ont été les résultats ?

A

L’étude mesurait l’impact de l’unité de sanction sur la sévérité des peines infligées.

Elle était la réplique d’une étude de Pease et Sampson (1977) où les agents de justice imposaient des peines plus sévères en fonction de l’unité de temps (jours, mois, années).

Il ont cette fois-ci appliqué cette étude au public.

L’étude a montré qu’une unité de mesure plus importante produisait des peines plus longues.

17
Q

Quel est l’impact d’une population hétérogène sur les perceptions et les préocupations selon Beckett(1997) ?

A

Elle résulte en des perceptions et préoccupations envers le crime distinctes.

Par exemple, la population masculine rurale blanche est plus répressive, mais elle vit dans des milieus paisibles alors que les populations urbaines (comme les afro-américains) ont une crainte de victimisation élevée, mais sont moins favorables à des peines sévères.

18
Q

Comment sont les recherches sur les caractéristiques individuelles en lien avec la sévérité pénale ?

A

Les recherches sont contradictoires et difficiles à reproduire.

19
Q

Comment l’âge influence-t-elle la sévérité pénale selon l’étude de Rossi et Berk (1997) ?

A

Les deux composantes ont une relation curvilinéaire, c’est-à-dire que les plus agés et les plus jeunes sont les moins sévères.

20
Q

Comment le niveau d’éducation des répondants influence-t-il la sévérité des répondants selon Blowers (1998) et Rossi & Berk (1997) ?

A

Plus le nombre d’années d’études et le diplôme sont élevés, moins les répondants sont punitifs.

21
Q

Comment le degré d’information et de connaissance du système pénal des répondants influence-t-il la sévérité des répondants selon Robert et Indermaur(2007) et selon Hough et Roberts (2002) ?

A

Selon Robert et Indermaur(2007), les perceptions erronées du système pénal mènent à plus de sévérité de la part des répondants.

Selon Hough et Roberts (2002), La méconnaissance du système pénal est un facteur prédictif de la sévérité pénale.

22
Q

Pourquoi les sondages sont généralement retenus dans les débats politiques ? (conclusion)

A

Il y a un contraste important entre les résultats des sondages et des études sur les opinions publiques. Il se trouve que dans les études, les demandes de sévérité pénale se font plus rares.

23
Q

Qui servent les politiques répressives et que créent les sondages chez la population ? (conclusion)

A

Les politiques répressives servent un segment précis de la population et de l’électorat.

Cependant, les sondages créent une impression de volonté générale ou populaire.