Inventaire des peines 2 Flashcards
Classer les peines en ordre d’importance : Incarcération, sursis, probation. (2007-2012)
Probation, Incarcération, Condamnation avec sursis.
Quelle forme prend la peine de la probation ?
Elle prend la forme d’une épreuve, d’un examen ou d’un test. Une période de surveillance en milieu ouvert. Elle comporte des restrictions, mais aussi des mesures d’aide.
Il y a deux emplois possibles du terme “probation”. Quels sont ces deux emplois et en quoi se différencient-ils ?
On peut employer le terme “probation” pour désigner une peine dans la communauté. C’est l’emploi retenu pour le cours.
On peut également utiliser le terme en référant aux mesures correctionnelles, soit des sorties ou libérations surveillées.
Les deux emplois différent dans la mesure ou le premier prend la forme d’une peine et le deuxième la forme d’une MESURE de gestion de la peine.
Quelle est la loi à l’origine de la peine de probation au Canada, en quoi consiste-t-elle et qu’elle est sa particularité ?
C’est la loi concernant la libération conditionnelle des détenus parue en 1899.
Il s’agit de la copie d’une loi britanique qui permettait la libération lors d’un premier délit.
Elle consistait en un engagement à garder la paix et tenir une bonne conduite.
Finalement, elle ne comportait pas de surveillance ou de limite de temps. Il s’agissait de libérer l’individu de la prison et de le surveiller indéfiniment jusqu’à ce qu’un juge ordonne la fin.
Avec quoi coïncide la mise en place de la loi sur la probation ?
Elle coïncide avec 1) la remise en question de l’incarcération et 2) le passage à l’état providence.
Qu’est-ce qu’illustre “punishment and welfare” de (Garland, 1985) et quels sont les changements de stratégie pénales dont il parle?
Le passage d’une logique punitive à une logique de “welfare”.
Tout d’abord, l’augmentation du nombre de peines entre 1865-1895 et 1895-1915 est signe d’un changement de stratégie pénale, soit l’adoption de la stratégie victorienne.
Celle-ci veut que le criminel soit un individu responsable et égal aux autres. Il doit donc être puni pour ne pas qu’il recommence. La peine de prison est alors utilisée de manière généralisée.
Ensuite survient une crise de désenchantement carcéral et l’adoption d’une nouvelle stratégie pénale axée sur des mesures alternatives à la prison dans le but de détourner les individus de la prison. Elle vise l’utilisation de la prison en dernier recours seulement.
La prison devient le dernier recours d’un éventail de peines de plus en plus complet. La probation est l’emblème de ce changement.
Quel autre facteur vient influencer l’arrivée de la probation ?
L’émergence des disciplines axées sur l’intervention autour de la déviance et de la criminalité telles que la psychologie, le service social et la criminologie.
Ces disciplines développent des pratiques et des interventions dans les milieus de vie.
Cela mène à une pratique professionnelle de la probation et les agents deviennent des éléments essentiels de la peine. Les intervenants remplacent donc les prisons en surveillant les détenus.
La peine repose donc sur une relation humaine contrairement aux autres peines.
Quelles sont les conditions d’application de la peine de probation selon l’Article 732.1 du C.C. ?
Les conditions de probation doivent assurer la protection de la société et faciliter la réinsertion sociale du délinquant.
Est-ce que la finalité et les objectifs de la probation sont compatibles avec le principe de proportionnalité ?
En théorie NON, car l’objectif principal de la probation n’est pas de refléter la gravité du délit ou le degré de responsabilité.
MAIS, la peine est axée sur l’avenir : La longueur et les conditions doivent empêcher la récidive et assurer la bonne conduite. Elles reflète ce qui est nécessaire pour éviter la récidive.
En pratique, la nature de la probation est diversifiée du à son association à d’autres peines.
En quoi consiste un sursis de prononcé de peine avec mise en probation et dans quels cas s’applique/ne s’applique-t-elle pas ?
C’est une suspension de la peine la plus importante à condition de respecter les conditions de la probation. C’est l’emploi “pur” de la probation.
L’éligibilité dépend de l’âge, de la réputation et de l’infraction. De plus, l’acte répréhensible ne doit pas encourir une peine minimale.
Qu’associent une amende assortie d’une ordonnance de probation ?
C’est une combinaison très fréquente associant punitif léger et réhabilitation. La probation peut tempérer le montant de l’amende.
Que vise l’emprisonnement assorti de probation et à quoi ressemble sa logique?
Elle vise la surveillance au-delà de l’incarcération prévue, soit un prolongement du contrôle sur l’individu lorsque, par exemple, la jurisprudence ne permet pas une plus lourde peine. Elle ne s’applique que pour les peines de moins de 2 ans.
Sa logique s’apparente à celle de la libération correctionnelle. Ce n’est toutefois pas la même chose que la probation qui suit l’emprisonnement.
À quoi sert l’absolution aux conditions prévues par une ordonnance de probation ?
Elle assure la protection de la société.
C’est une épreuve pour l’obtention du privilège de l’absolution. (pardon automatique)
Quelles sont les durées de probation les plus employées?
Les durées de 6 mois à 12 mois et de 1 an à 2 ans.
Quelles sont les 3 conditions obligatoires de la probation ?
- Ne pas troubler l’ordre public
- Répondre aux convocations du tribunal.
- Prévenir de tout changement d’adresse, de nom ou de travail.