Le financement de l'économie Flashcards
KEYNES : Définition de la monnaie
Un lien entre le présent et l’avenir
Deux motifs de conservation de la monnaie pour elle-même :
- Motif de précaution
- Motif de spéculation
Trois grands fonctions de la monnaie
- Intermédiaire des échanges (M-A puis A-M’)
- Unité de compte, étalon des valeurs (lien avec la développement de l’écriture, institutionnalisation)
- Réserve de valeur
- -> Il existe également des monnaies partielles
Trois formes prises par la monnaie
- Métallique
- De papier
- Scripturale
Monnaie métallique
- Appartient à la catégorie de la monnaie marchandise : ce sont les propriétés du matériau qui en font un support de la monnaie
- Importance de la frappe de monnaie sous le contrôle d’une autorité
- Du bimétallisme (Franc germinal) au monométallisme or (à partir milieu XIXème)
- Abandon de l’étalon-or : d’abord suspension avec WWI, puis Gold Exchange Standard (1922) puis crise de 1929
Loi de Gresham
“La mauvaise monnaie chasse la bonne”
Dépendance du système aux cours relatifs du prix des monnaies-marchandises.
Franc germinal
1803 (loi du 7 Germinal XI)
- Fin de la dualité entre monnaie de règlement et monnaie de compte
- Bimétallisme : définition de la valeur de la monnaie par un certain poids de métal
Accords de Gênes, 1922
Gold Exchange Standard
Le dollar et la livre sont les seules monnaies convertibles en or, que les Etats peuvent thésauriser
Suspensions de la convertibilité avec la crise de 1929
En place jusqu’à Bretton-Woods
Deux systèmes de change depuis la fin de la SGM
- 1944-1971 : Système de parité fixes (Bretton-Woods)
- 1976-auj : Système de flottement (accords de la Jamaïque)
Monnaie de papier
- Anciens systèmes : les certificats et l’escompte des lettres de change
- Système de Law (1715-1720) et assignats
- Billet de banque convertible jusqu’en 1936
- Mise en place du papier-monnaie : dématérialisation et centralisation
Deux écoles de pensée des principes bancaires
- Currency principle (RICARDO) : Équivalence. Le montant des billets en circulation doit être équivalent à celui de l’encaisse métallique
- Banking principle (Thomas TOOKE) : Libre émission. les besoins de l’économie doivent déterminer les émissions
- -> En pratique : système intermédiaire jusqu’à la fin des années 1930
Monnaie scripturale
- Apparition ancienne en même temps que la lettre de change
- 90% de la monnaie en circulation dans nos économies
- Système de compensation crédit/dette
- Distinction de la monnaie de son support : réassocation quand circulation
Principe de création de la monnaie scripturale par les banques
Les crédits font les dépôts
Conséquence : quand les ménages remboursent les crédits, il y a destruction monétaire
Monnaie de banque centrale
Billets + avoirs des titulaires de comptes de la banque centrale
Principe de réserves obligatoires : chaque banque doit pouvoir convertir une certaine part de ses dépôts (et donc crédits) en billets. Compte à la BC
–> Limitation du pouvoir de création monétaire
Système européen de banques centrales (1999)
BCE + 28 BCN
Eurosystème
BCE + 19 BCN de la zone euro
Régulation de la liquidité bancaire par la BCE
- Prix : soit sur marché interbancaire (EONIA), soit directement auprès de la BC
- Quantités : réserves obligatoires
Agrégats monétaires (depuis 1999, BCE)
- M1 = pièces, billets, dépôts à vue
- M2 = épargne, livret A, etc.
- M3 = valeurs mobilières (actions, obligations, etc.)
- M4 = bons du Trésor, billets de trésorerie et bons à MT des sociétés non financières
John HICKS, distinction classique entre système financiers
- Finance directe
Relation directe entre emprunteur et prêteur sur un marché - Finance indirecte / intermédiation:
Transformation des échéances.
Pas d’équivalence entre dépôts et créances (pas de mécanisme de marché)
Trois principaux types de titres financiers
- Obligation = titre d’emprunt à LT
- Billet de trésorerie (bons du Trésor) = titre d’emprunt à CT
- Action = titre de propriété
Ross LEVINE, deux types de systèmes
- Système orienté banque
- Système orienté marché
–> Evolution théorique du premier au deuxième avec le développement économique
Mais taux d’intermédiation stable 1990-2000, autour de 70%, car adaptation des banques
Henri BOURGIGNAT, triple mouvement de transformation du système financier mondial dans les années 1980
- Dérèglementation
- Décloisonnement
- Désintermédiation
–> But : création d’un grand marché unifié accessible à tous
En pratique, économies de marché intermédiées
Glass-Steagall Act, 1933-1999
Séparation entre les banques de dépôt et les banques d’affaires
Faits sur les équilibres mondiaux post-WWII
- 1960 : eurodollars
- 1974-1979 : pétrodollars
- Japon et Allemagne : fort taux d’épargne, financement de l’économie mondiale, notamment déficit public américain via obligations
Principal mode de financement des entreprises (SNF)
Crédit
Innovation sur le marché monétaire (1980s)
Titres de créance négociables (TCN)
= permettre aux entreprises de se financer sur le marché financier (en pratique surtout achetés par des banquesà
Marché obligataire (définition, prix, qui)
- Marché de la dette à long terme
- Remboursable à échéance, taux fixe
- Etat, APU, grandes entreprises
Marché des actions (définition, prix, qui)
- Titres de propriété
- Rémunération par des dividendes
- Depuis 2008 avec Euronext, toutes les entreprises, classées dans trois compartiments selon capitalisation
- Investisseurs institutionnels, banques, investisseurs étrangers
Marché des dérivés / à terme
- Échange de risques : spéculation autour du risque, opérations dont l’échéance est différée
- Appui sur des sous-jacents
- Trois type principaux :
1 - Swap
2 - Futures
3 - Options
Principales transformations des opérations bancaires
- Déclin de l’intermédiation bancaire traditionnelle
- Titrisation des crédits bancaires : sortie du bilan des banques, moins de dépôts correspondant
- Course au volume : vers les clients les moins solvables
- Hausse des crises financières après 1980
Tendances du paysage bancaire
–> Economies de marché de capitaux intermédiés
- Diversification : vers la banque universelle, sur le modèle de la Deutsche Bank
- Concentration
- Retrait des Etats (maximum en 1982 en FR)
- Internationalisation
Types d’investisseurs institutionnels (5)
- OPCVM (FR)
- Compagnies d’assurance (UK)
- Fonds de pension : financement des retraites (US, UK, PB)
- Hedge funds : risque accepté par les agents, part faible
- Fonds souverains : épargne étatique placée sur les marchés
Raisons du développement des investisseurs institutionnels (3)
- Financement des retraites et allongement de la durée de vue
- Fiscalité avantageuse
- Economies d’échelle
Conséquences du développement des investisseurs institutionnels (3)
- Banques très concentrées, activités diversifiées
- Gestion du risque de plus en plus sur le marché
- Pouvoir déstabilisateur, car volume et interdépendance, règles moins contraignantes
Types de crise financières (3)
- Crise boursière
- Crise bancaire
- Crise de change
Charles KINDLEBERGER, Histoire mondiale de la spéculation financière, 1978
Thèse = pas de capitalisme sans crises financières
Pro-cyclicité de la finance
La finance accompagne et amplifie les cycles de l’économie réelle (via les octrois de crédit)
Mécanismes de l’euphorie (3)
- Bulle immobilière : de 10% (temps normaux) à 30% d’achats pour motifs de spéculation. Hausse des prix qui accompagne une hausse de la demande. Pas de prix “naturel” de l’immobilier
- Boom du crédit : crédit bas et en grande quantité, notamment subprimes aux US (hypothèques à tx var, sous-estimation du risque)
- “De l’aveuglement au désastre” (André ORLEAN)
- Titrisation : transfert du risque lié au crédit au marché financier, avec not CDO (collateralized debt obligation)
Mécanismes de la crise
- Retournement du marché immobilier : hausse des taux directeurs, assèchement demande des titres
- Panique de l’été 2007 : mouvement général d’abaissement des notes, défiance généralisée
- Course à la liquidité. Problème du mark to market : évaluation des portefeuilles à la valeur actuelle
- Rôle des banques centrales : baisse rapide des taux directeurs, envolée du bilan des BC
- Sauvetage du système financier par les Etats : garanties des dépôts, prises de participation, mise sous tutelle FM & FM, plan de sauvetage
- -> Transfert de risques
- Propagation de la crise à l’économie réelle : diminution de l’échelle-richesse, rationnement du crédit, rôle des anticipations
BAGEHOT, Théorie du prêteur en dernier ressort, 1873
Rôle des banques centrales en cas d’illiquidité seulement : prêter de manière illimitée à fort taux
Les différentes accords de Bâle
- Bâle I (1988) : Ratio Cooke qui impose un minimum de 8% de fonds propres
- Bâle II (2004) : Nouveaux ratios avec risque de crédit, mais jamais adoptés car crise
- Bâle III (2010) : Règlementation bancaire pour plus de stabilité, limitation des risques. Renforcement fonds-propres, limite de sortie des opération de titrisation du bilan.
- Comité de Bâle : Club des banquiers centraux et de superviseurs, sans pouvoir contraignant, mais standards
Union bancaire européenne, 2014
Union chargée d’assurer la stabilité du secteur bancaire au sein de la zone euro, grâce notamment à un mécanisme de supervision unique.
Règlement Volcker (US)
Interdiction aux banques de dépôt de détenir ou de gérer tout titre financier pour compte propre
Réformes bancaire en France (3)
- Constitution des filiales en fonction des différentes activités
- Interdiction de créer des produits financiers sur les produits alimentaires
- Interdiction du trading à haute fréquence
- Renforcement des autorités de contrôle
Structure du marché bancaire
Oligopole :
Economies d’échelle car coûts fixes importants
Pouvoir de marché, via information
Coût de changements
Types d’activités des banques (4)
- Collecte des dépôts, octroi de crédit
- Service et conseil
- Assurance
- Activités sur titres
Patrice BAUBEAU, Eric MONNET, Angelo RIVA et Stefano UNGARO, sur la crise des années 1930 en France (2018)
Montrent que la fuite vers la sécurité a été le principal mécanisme de transmission de la crise bancaire à l’économie réelle.
Très asymétrique, la crise a en effet épargné les grandes banques, mais a affecté le reste du système bancaire et déclenché cette fuite vers la sécurité via le transfert des dépôts des banques vers les Caisses d’épargne et la banque centrale