Le consentement et le secret professionnel Flashcards
Qu’est-ce que le consentement?
C’est « la manifestation de la volonté expresse ou tacite par laquelle une personne approuve un acte que doit accomplir une autre personne »
–> En reconnaissant au patient le droit de consentir à des soins, on lui reconnaît aussi, implicitement, celui de les refuser.
Quelle est la définition du consentement selon la Charte canadienne des droits et libertés?
Article 7 : Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale
Quelle est la définition du consentement selon la Charte québécoise des droits et libertés?
Article 1 : Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne.
Quelle est la définition du consentement selon le Code civil du Québec?
- Article 10: Toute personne est inviolable et a droit à son intégrité. Sauf dans les cas prévus par la loi, nul ne peut lui porter atteinte sans son consentement libre et éclairé.
- Article 11 : Nul ne peut être soumis sans son consentement à des soins, quelle qu’en soit la nature, qu’il s’agisse d’examens, de prélèvements, de traitements ou de toute autre intervention. […]
Quelle est la définition du consentement selon le code de déontologie?
- Article 28: Le médecin doit, sauf urgence, avant d’entreprendre un examen, une investigation, un traitement ou une recherche, obtenir du patient ou de son représentant légal, un consentement libre et éclairé.
- Article 29: Le médecin doit s’assurer que le patient ou son représentant légal a reçu les explications pertinentes à leur compréhension de la nature, du but et des conséquences possibles de l’examen, de l’investigation, du traitement ou de la recherche qu’il s’apprête à effectuer. Il doit faciliter la prise de décision du patient et la respecter.
Qu’est-ce que l’inviolabilité?
protection de la personne contre les interventions de tiers qui voudraient exercer sur elle une action quelconque
–> protéger des autres
Qu’est-ce que l’intégrité?
protection de la personne à l’égard de tiers, mais également contre les préjudices qu’elle pourrait s’infliger elle-même
–> protéger des autres et de soi-même
Les principes généraux : la validité - qu’est-ce qu’un consentement libre?
- Obtenu sans aucune forme de pression, de menace, de contrainte ou de promesse de la part du médecin, de la famille ou de l’entourage du patient.
- Obtenu sans menace de représailles, par exemple que soient suspendus soutien et assistance si le patient refuse de se soumettre aux investigations ou aux traitements proposés.
Les principes généraux : la validité - qu’est-ce qu’un consentement éclairé?
- Doit être informé adéquatement
Les obligations du médecin - le patient doit être informé de quoi?
- Du diagnostic;
- De la nature du traitement;
- Des interventions à effectuer;
- Des bénéfices et les risques associés aux interventions;
- Des conséquences d’un refus ou d’une non-intervention;
- Des autres possibilités de traitement.
–> Il est important de s’adapter au patient et d’individualiser le consentement avec un langage simple et compréhensible
Les obligations du médecin - quelle place à le consentement dans les obligations du médecin?
- C’est plus qu’une simple signature
- La discussion doit être consignée au dossier
- Le consentement peut être implicite ou explicite
- Le consentement peut être retiré en tout temps, même verbalement (article 11 du Code civil)
- Une mise à niveau ou revalidation peut être nécessaire en cours de suivi (jurisprudence) –> exemple : chimiothérapie
- Cette obligation de renseigner et de transparence est aussi présente lors d’une complication ou d’un accident.
Niveau de consentement - qu’est-ce que les soins urgents?
Lorsque la vie d’un patient est menacée s’il ne reçoit pas un traitement immédiatement ET qu’un consentement ne peut être obtenu en temps utile
Niveau de consentement - qu’est-ce que les soins médicalement requis?
La portée de l’obligation s’accroît en fonction de la prévalence et de la gravité des complications
* Risques fréquents, probables et possibles
Niveau de consentement - qu’est-ce que les soins non médicalement requis?
Exigences de consentement beaucoup plus élevées
* Tous les risques possibles, même rares (comme le décès)
* Doit être donné par écrit
Pour quelles procédures est-ce que le consentement écrit est-il nécessaire?
- l’anesthésie;
- l’intervention chirurgicale;
- les soins prodigués dans un établissement;
- la prise de photos, la confection de films ou de documents vidéo;
- l’aliénation entre vifs (don d’organes);
- l’expérimentation;
- les soins non thérapeutiques
Comment intégrer l’aptitude à consentir dans le consentement et quels sont les critères pour s’assurer de cette dernière?
- Elle est présumée (article 4 du CCQ)
- Aucune loi québécoise ne définit les critères d’inaptitude
Critères de la Nouvelle-Écosse:
* La personne comprend la nature de sa maladie;
* la personne comprend la nature et le but du traitement;
* la personne comprend les risques associés à ce traitement;
* la personne comprend les risques encourus si elle ne subit pas le traitement;
* La capacité à consentir de la personne n’est pas compromise par la maladie
Qu’est-ce que le droit de refus du patient?
- Dès qu’une personne est considérée apte, sa volonté doit être respectée et ce, même si le refus de traitement ou son interruption devait entrainer le décès de la personne.
- Le médecin n’a pas à se prononcer si la décision est raisonnable ou pas
- Le droit au refus prime sur l’obligation des médecins de fournir des soins
- Article 58 (Code de déontologie): Le médecin doit agir de telle sorte que le décès d’un patient qui lui paraît inévitable survienne dans la dignité. Il doit assurer à ce patient le soutien et le soulagement appropriés.