Le concept de problème social Flashcards
NORME
- Règles qui balisent les manières de penser, sentir, agir et interagir
- Incluent à la fois des prescriptions et des interdictions
- Correspondent à des attentes entre individus + définissent des modèles de comportements ou d’interactions appropriés
- Varient selon les lieux, les moments, les situations et les groupes sociaux, etc.
- Ont un caractère plus ou moins contraignant et peuvent entraîner des sanctions selon qu’on s’y conforme ou non
- Peuvent être formelles /explicites ou informelles /implicites
DÉVIANCE
Deux manières de définir la déviance :
Vision profane :
- Ce qui s’écarte de la moyenne;
- Différence, écart par rapport à une norme qualitative, norme morale. Vue comme un défaut, une tare morale.
Vision sociologique:
- Non-conformité, non respect ou transgression des normes
- Désigne des comportements, conduites, actions, etc.
- Implique un processus d’étiquetage → notion de déviance attribuée (apport de l’approche interactionniste)
- Deux grands types de réponses sociales à la déviance : normalisation et stigmatisation.
- Plus vaste que le concept de délinquance
Dans la société : Individus qui s’écartent de la moyenne. Affliger d’un défaut d’une imperfection quelconque.
- La non-conformité aux normes
- Ensemble de comportements, d’attitude, d’action qui ont toutes en commun le fait de transgresser aux normes.
Déviance : processus d’étiquetage sous-jacent. Toujours attribuer, interprétation subjective des acteurs dans la société.
- Stigmatisation : accorder une image négative a certain individus ou groupe d’individus dans la société. Associé individus à un caractéristique indésirable.
- Se traduire dans des comportements de coercition, d’exclusion, marginalisation.
- Normalisation : Essayer de modeler le comportement des individus considérer déviance de sorte à ce qu’ils se conforment aux normes. Autre sens : Transformation du regard que la société porte sur le comportement
déviant. - Délinquance est un type particulier de déviance.
RÔLE
- Ensemble de normes rattachées à une position, un statut ou une fonction particulière dans un groupe, une communauté ou la société
- À chaque position dans la société est associé un ensemble d’attentes (devoirs, responsabilités, etc.) et de modèles de comportements
- Correspond en quelque sorte au « moi » social
- Les rôles sont suffisamment flexibles pour être personnalisés
- Chaque individu joue des rôles multiples : père/mère;
conjoint/conjointe; travailleur/retraité, etc. - Certains rôles s’imposent aux individus, tandis que d’autres peuvent s’acquérir par choix
- Fonction d’être un support identitaire. Identité se construit sur caractéristiques personnelles et sur le rôle. Le moi social
- Davantage de rôle qui sont choisi, exemple : rôle professionnelle.
CROYANCE
- Ce qu’un individu, un groupe ou une communauté tient pour « vrai », « rationnel » ou « logique »
- Il peut s’agir d’une doctrine, de faits vraisemblables ou de faits possibles
- La distinction entre croyances religieuses et croyances scientifiques fait l’objet de débats en sciences sociales
- Les croyances qu’un individu entretient résultent à la fois de l’influence de son environnement et d’une interprétation subjective de la part de ce dernier
- Les croyances ont les personnalise en fonction de notre visions de la société. On les puise de notre culture, milieu sociale. On les invente de toutes pièces.
VALEUR
- Manière d’être ou d’agir (attribut ou principe fondamental) reconnue comme estimable, désirable ou souhaitable
- Correspond à une représentation (ou croyance) de ce qui est idéal pour un individu, un groupe ou une communauté
- Constitue un critère de jugement pour apprécier les objets, idées, actions, événements, individus, groupes, etc.
- Comprend une charge affective
- Elles influencent à la fois les perceptions et les actions
- Ex.: productivité, performance, justice sociale, démocratie, etc
- Peut être également des principes philosophiques plus abstrait.
- Correspond à un idéal qui devrait être atteint par les individus dans la société.
- Fournit des critères pour évaluer les gens qui nous entourent.
- Impact sur nos émotions et nos comportements.
INSTITUTION
∗ Système de normes, de rôles et de valeurs inter-reliés
∗ Est stable ou durable, voire permanente
∗ Sa forme peut toutefois varier dans le temps et l’espace
∗ Assument une fonction régulatrice et fournit des solutions à des problèmes et besoins cruciaux de la société
∗ Permet le maintien de l’ordre social via mécanismes de contrôle social
∗ S’incarne à travers des organisations spécifiques
∗ Ex.: la famille, l’école, l’État,, etc.
- Caractéristique fondamentale des institutions : elles sont durables, quasi permanente dans les sociétés. Autre caractéristique : Accomplit une fonction ou rôle de régulation dans la société : Mécanisme de contrôle social pour assurer le maintien de la société.
SOCIALISATION
- Processus par lequel les individus acquièrent et intériorisent les normes, rôles, valeurs, etc., propres à leur milieu social
- C’est par le biais de la socialisation que l’individu devient un membre compétent de son groupe d’appartenance
- Se produit de manière intensive durant l’enfance, mais se poursuit tout au long de la vie (ex.: socialisation professionnelle)
- Est soutenue par plusieurs agents de socialisation et institutions (famille, école, médias, etc.)
- On distingue souvent la socialisation primaire (au sein de la famille) et la socialisation secondaire (à l’école, au travail, etc.)
- Diffère selon le genre, la strate socioéconomique, etc.
VISION DU MONDE
• Manière de concevoir, d’interpréter ou d’expliquer la
réalité
- Se rapporte à un groupe particulier. Groupe particulier : Souvent des groupes de très grande envergure (communauté, société, civilisation).
- Ensemble d’aspirations, de sentiments, d’idées partagées
- Transparait dans les arts, la littérature, le folklore, etc.
IDÉOLOGIE
- S’apparente à la vision du monde
- Est associée à la classe dominante ou dirigeante
- Se présente comme naturelle, rationnelle
- Transparait dans les discours politiques, médias de masse
- Sous-tend l’adoption d’actions concrètes, des projets
- Concept plus étroit, plus spécifique. Vision du monde qui est associé à des groupes dans la société (ex : gouvernement, membres des parties politiques).
- À chaque idéologie, est associé un projet très concret.
REPRÉSENTATION SOCIALE
- Comprennent des éléments cognitifs (images mentales, connaissances) et affectifs (sentiments et émotions)
- Images mentales, souvenirs, affects, fantasmes et projections dans le futur, connaissances accumulées
- Sont véhiculés dans la société
- Ont une fonction structurante → permettent compréhension commune et cohésion sociale
• Sont socialement construites → se transmettent et se
construisent à travers la communication entre les individus
• Se rapporte à un objet et à un groupe précis
- Concept plus spécifique. Regroupe croyance, idée, émotions, sentiments.
- Les représentations sont socialement partagées, véhiculée dans la société et socialement construite.
CULTURE
- Comprend des savoirs, des croyances, des coutumes, des normes, des habitudes , des capacités, des représentations, etc.
- Distinction entre culture première (informelle) et culture secondaire (formelle)
- Est socialement partagée et transmise
- Inclut à la fois des modes de vie et des représentations
- Inclut à la fois des éléments matériels et immatériels
- Exemples : sous-cultures gay, punk, « rave et techno », etc.
- Culture informel : sens anthropologique du terme (croyance, norme, culture propre à un groupe. Culture formelle (ex : la voix)
- Pas nécessairement consensuelle dans une même société. Souvent culture propre à une société.
STRUCTURE
3 sens à la notion de structure:
A) Organisation de la société (caractère stable et fondamental)
B) Ensemble de relations ou de rapports sociaux
C) Patrons de relations = modèles ou représentations du réel
Exemples : division du travail, systèmes de classes, système colonial, etc.
Enjeux épistémologiques fondamentaux en
SVS et en sciences sociales:
A) déterminisme VS agentivité
Déterminisme: approches centrées sur facteurs (biologiques, psychologiques ou sociaux) qui influencent, limitent, contraignent ou favorisent les choix et actions des individus. Ce sont ces facteurs qui expliqueraient les comportements individuels.
- Axé sur des liens de cause à effet sur des facteurs. Exemple : structuralisme, fonctionnalisme.
Agentivité : approches centrées sur « agency », soit la capacité des personnes d’interpréter ce qui les entoure, de faire des choix et d’agir en suivant ces choix. Ce sont ces volontés et interprétations qui expliqueraient les comportements et les réalités collectives.
- théorie plus flexible. Pas dans la recherche de cause à effet. Plus centré sur le libre arbitre des acteurs sociaux. Faire des choix éclairé et agir en conséquence. On ne cherche pas les facteurs objectifs à la personne pour expliquer son comportement, mais plus à ses motivations, ses logiques d’actions.
Enjeux épistémologiques
B) dimensions objectives vs
dimensions subjectives
- Différentes positions ontologiques quant aux réalités (physique, sociale, etc.) qui nous entourent.
- Position ontologique = nature attribuée à l’objet d’étude : s’agit-il d’une réalité ayant une existence objective, ou s’agit-il d’une construction de la subjectivité ?
- On peut résumer les perspectives ontologiques en 3 catégories : objectiviste, subjectiviste, constructiviste
Ontologie = étude philosophique de l’existence ou de la non existence des choses
- Objectiviste : logique de lien de cause à effet. Condition observable, mesurable, tangible.
- Subjectiviste : Existe des réalités qui sont indépendante de l’interprétation subjectives des acteurs. Problèmes sociaux : conditions perçu par les acteurs sociaux.
- Les deux se situent sur un continuum.
- Perspective objectiviste
- Les réalités sociales ou problèmes sociaux constitués
par des conditions objectives qui exercent une
influence, peu importe que les personnes soient
conscientes (ou non) de leur existence. - Ce qui constitue la réalité ou les problèmes sociaux =
les conditions observées.