la sécurité Flashcards
définition objective de la sécuritié
elle peut désigner une situation objective ordre matériel caractérisé par une absence de danger
concept de besoin psychologique chez l’homme
années 40 l’américain Abraham Maslow met au point au point un modèle simple pour représenter la complexité des motivations humaines, pyramide de Maslow
le besoin de sécurité a des racines anthropologiques profondes
dans le léviathan le philosophe thomas Hobbes montre qu’il n’existe pas de société sans sécurité, dans un état de nature les individus s’entreturaient, entièrment livrés à eux-mêmes, ne détiennent le pouvoir en eux de protéger ou même de se protéger, démonstration qui apparaît vraie après l’insécurité de la chute des dictateurs comme en lybie ou encore après la chute de Mouammar kadhafi en 2011
les deux dimension de la sécurité
la protection civile doit garantir les libertés fondamentales et la sécurité des biens
la protections sociale doit palier les risques de déchéance sociale
citation de l’article 7 de la DDHC
Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance.
deux dimensions du sentiment d’insécurité
la peur personnelle, peur pour soi même et ou de ses proches
la préoccupation sécuritaire : préoccupation pour l’insécurité en tant que problème social reflet d’une opinion générale sur la société.
enquête de victimation
une technique qui consiste à interroger des gens échantillonnés de facon à représenter la population sur les infractions dont ils ont été victimes
le sens de la sécurité à l’antiquité
Frédéric Gros
Le premier sens de la sécurité est celui de la tranquillité de l’âme, une sérénité, un état intérieur
c’est un état mental qui ressemble à ce que l’on
appellerait aujourd’hui la sérénité.
particulier qui peut être atteint en s’exerçant en ce sens. Les écoles philosophiques de l’Antiquité développent
des «techniques spirituelles» censées mener à cette sécurité. Ce cheminement intérieur a lieu malgré les
dangers et les risques qui parsèment l’existence.
définition de millénarisme
(croyance selon laquelle Dieu régnera sur
terre pendant mille ans avant le jugement dernier)
la vision de la sécurité comme une utopie par Frédéric Gros philosophe
le millénarisme (croyance selon laquelle Dieu régnera sur
terre pendant mille ans avant le jugement dernier) a induit une nouvelle perception de la sécurité à travers la
croyance que la fin du monde serait précédée d’une période de paix et de sécurité de de mille ans, plénitude
cosmique où toutes sources d’agressivité et de danger auraient disparu. Cette vision mystique a influencé les
mentalités et réapparaît notamment dans la théorie marxiste:
la vision du sociologue Robert Castel (1933-2013) sur la sécurité totale est impossible dans un etat de droit
Le sociologue Robert Castel (1933-2013) montre que la sécurité absolue des biens et des personnes ne
peut être complètement assurée dans un Etat de droit:
La sécurité peut être totale si et seulement si l’État est absolu, s’il a le pouvoir d’écraser sans limitation
toutes les velléités d’attenter à la sécurité des personnes ou des biens. Mais s’il devient démocratique, au fur
et à mesure qu’il le devient, il pose des limites à l’exercice de ce pouvoir. L’existence de principes
constitutionnels, la séparation des pouvoirs, le souci de respecter le droit dans l’usage de la force, y compris de
la force publique, mettent des limites à l’exercice d’un pouvoir absolu et créent, indirectement mais
nécessairement, les conditions d’une certaine insécurité. Pour prendre un seul exemple, le contrôle de la
Qu’est-ce que la sécurité? 7
justice sur la police encadre les formes d’intervention des forces de l’ordre et limite leur liberté d’action. Le
délinquant pourra tirer parti du souci de respecter les formes légales, et l’impunité dont bénéficient certains
délits est une conséquence quasi nécessaire de la sophistication de l’appareil judiciaire. La critique récurrente
du «laxisme» dont feraient preuve les autorités responsables du maintien de l’ordre a sa source profonde
dans cette distance, qui existe toujours dans un État de droit, entre l’exigence de respecter les formes légales
et des pratiques répressives qui seraient inconditionnellement commandées par le seul souci de l’efficacité.
Or, dans les sociétés modernes, sociétés d’individus, en parallèle de la demande de sécurité, se
développent des exigences de respect de la liberté et de l’autonomie des individus, qui ne peuvent s’épanouir
que dans un État de droit. La contradiction entre la demande absolue de protection et le légalisme (recours au
droit dans toutes les sphères de l’existence, jusqu’aux plus privées) nourrit le sentiment d’insécurité. L’homme
moderne veut absolument que justice lui soit rendue dans tous les domaines, y compris dans sa vie privée, ce
qui ouvre une large carrière aux juges et aux avocats. Mais il voudrait tout aussi absolument que sa sécurité
soit assurée dans les détails de son existence quotidienne, ce qui cette fois ouvre la voie à l’omniprésence des
policiers. Ces deux logiques ne peuvent se recouvrir complètement, elles laissent subsister un écart qui nourrit
le sentiment d’insécurité, et même: l’écart se creuse entre un légalisme qui se renforce et une demande de
protections qui s’exacerbe. Ainsi l’exaspération du souci sécuritaire engendre nécessairement sa propre
frustration, qui nourrit le sentiment d’insécurité.
expression de société du risque par ???
L’expression «société du risque» est le titre d’un ouvrage du sociologue allemand Ulrich Beck paru en
1986 et traduit en français en 2002. Selon Ulrich Beck, nos sociétés industrielles ne produisent pas seulement
des richesses mais aussi des risques, qui ne sont pas maîtrisés. L’intensification des échanges commerciaux, le
développement industriel (qui crée des nuisances et pollutions) et les progrès des moyens de transport font
proliférer les risques. Ces risques sont imprévisibles et parfois imperceptibles: un nuage radioactif, un légume
imprégné de pesticides, un air pollué…, ce qui facilite leur prolifération. Ces risques peuvent avoir des
conséquences irréversibles, sont globaux et peuvent aller jusqu’à la destruction de la vie sur terre. Aussi, le
destin de l’homme n’est-il plus placé sous le signe de la misère, mais sous celui de la peur. La peur est devenue
le premier moteur de l’action: « j’ai peur a remplacé j’ai faim » écrit Beck.
le concept de biosécurité du philosophe de Frédéric Gros
Le philosophe Frédéric Gros adopte une perspective différente. Il crée le concept de «biosécurité»
pour désigner la conception contemporaine de la sécurité comme processus continu de stabilisation du vivant,
comme un accompagnement Elle se traduit par une tentative de contrôle permanent des flux: la
«traçabilité», la «précaution», la «régulation» dans les domaines alimentaire, énergétique, économique…
la vision de Robert Castel sur le fantasme d’une sécurité totale dans les sociétés modernes
Selon Robert Castel, cette nouvelle conception de la sécurité est paradoxalement la source du sentiment
d’insécurité, le sentiment d’insécurité, même s’il prend des formes extrêmes et totalement «irréalistes»,
provient du caractère radical de la demande de protection:
citation de Robert Castel
La recherche des protections [crée] ainsi elle-même de l’insécurité. (…) Aujourd’hui être protégé, c’est aussi
être menacé.»
CASTEL, Robert, «L’insécurité sociale, Qu’est-ce qu’être protégé?», Seuil, 2003