la sécurité Flashcards

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Q

définition objective de la sécuritié

A

elle peut désigner une situation objective ordre matériel caractérisé par une absence de danger

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2
Q

concept de besoin psychologique chez l’homme

A

années 40 l’américain Abraham Maslow met au point au point un modèle simple pour représenter la complexité des motivations humaines, pyramide de Maslow

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3
Q

le besoin de sécurité a des racines anthropologiques profondes

A

dans le léviathan le philosophe thomas Hobbes montre qu’il n’existe pas de société sans sécurité, dans un état de nature les individus s’entreturaient, entièrment livrés à eux-mêmes, ne détiennent le pouvoir en eux de protéger ou même de se protéger, démonstration qui apparaît vraie après l’insécurité de la chute des dictateurs comme en lybie ou encore après la chute de Mouammar kadhafi en 2011

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4
Q

les deux dimension de la sécurité

A

la protection civile doit garantir les libertés fondamentales et la sécurité des biens
la protections sociale doit palier les risques de déchéance sociale

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5
Q

citation de l’article 7 de la DDHC

A

Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance.

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6
Q

deux dimensions du sentiment d’insécurité

A

la peur personnelle, peur pour soi même et ou de ses proches

la préoccupation sécuritaire : préoccupation pour l’insécurité en tant que problème social reflet d’une opinion générale sur la société.

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7
Q

enquête de victimation

A

une technique qui consiste à interroger des gens échantillonnés de facon à représenter la population sur les infractions dont ils ont été victimes

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8
Q

le sens de la sécurité à l’antiquité

Frédéric Gros

A

Le premier sens de la sécurité est celui de la tranquillité de l’âme, une sérénité, un état intérieur
c’est un état mental qui ressemble à ce que l’on

appellerait aujourd’hui la sérénité.

particulier qui peut être atteint en s’exerçant en ce sens. Les écoles philosophiques de l’Antiquité développent

des «techniques spirituelles» censées mener à cette sécurité. Ce cheminement intérieur a lieu malgré les

dangers et les risques qui parsèment l’existence.

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9
Q

définition de millénarisme

A

(croyance selon laquelle Dieu régnera sur

terre pendant mille ans avant le jugement dernier)

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10
Q

la vision de la sécurité comme une utopie par Frédéric Gros philosophe

A

le millénarisme (croyance selon laquelle Dieu régnera sur

terre pendant mille ans avant le jugement dernier) a induit une nouvelle perception de la sécurité à travers la

croyance que la fin du monde serait précédée d’une période de paix et de sécurité de de mille ans, plénitude

cosmique où toutes sources d’agressivité et de danger auraient disparu. Cette vision mystique a influencé les

mentalités et réapparaît notamment dans la théorie marxiste:

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11
Q

la vision du sociologue Robert Castel (1933-2013) sur la sécurité totale est impossible dans un etat de droit

A

Le sociologue Robert Castel (1933-2013) montre que la sécurité absolue des biens et des personnes ne

peut être complètement assurée dans un Etat de droit:

La sécurité peut être totale si et seulement si l’État est absolu, s’il a le pouvoir d’écraser sans limitation

toutes les velléités d’attenter à la sécurité des personnes ou des biens. Mais s’il devient démocratique, au fur

et à mesure qu’il le devient, il pose des limites à l’exercice de ce pouvoir. L’existence de principes

constitutionnels, la séparation des pouvoirs, le souci de respecter le droit dans l’usage de la force, y compris de

la force publique, mettent des limites à l’exercice d’un pouvoir absolu et créent, indirectement mais

nécessairement, les conditions d’une certaine insécurité. Pour prendre un seul exemple, le contrôle de la

Qu’est-ce que la sécurité? 7

justice sur la police encadre les formes d’intervention des forces de l’ordre et limite leur liberté d’action. Le

délinquant pourra tirer parti du souci de respecter les formes légales, et l’impunité dont bénéficient certains

délits est une conséquence quasi nécessaire de la sophistication de l’appareil judiciaire. La critique récurrente

du «laxisme» dont feraient preuve les autorités responsables du maintien de l’ordre a sa source profonde

dans cette distance, qui existe toujours dans un État de droit, entre l’exigence de respecter les formes légales

et des pratiques répressives qui seraient inconditionnellement commandées par le seul souci de l’efficacité.

Or, dans les sociétés modernes, sociétés d’individus, en parallèle de la demande de sécurité, se

développent des exigences de respect de la liberté et de l’autonomie des individus, qui ne peuvent s’épanouir

que dans un État de droit. La contradiction entre la demande absolue de protection et le légalisme (recours au

droit dans toutes les sphères de l’existence, jusqu’aux plus privées) nourrit le sentiment d’insécurité. L’homme

moderne veut absolument que justice lui soit rendue dans tous les domaines, y compris dans sa vie privée, ce

qui ouvre une large carrière aux juges et aux avocats. Mais il voudrait tout aussi absolument que sa sécurité

soit assurée dans les détails de son existence quotidienne, ce qui cette fois ouvre la voie à l’omniprésence des

policiers. Ces deux logiques ne peuvent se recouvrir complètement, elles laissent subsister un écart qui nourrit

le sentiment d’insécurité, et même: l’écart se creuse entre un légalisme qui se renforce et une demande de

protections qui s’exacerbe. Ainsi l’exaspération du souci sécuritaire engendre nécessairement sa propre

frustration, qui nourrit le sentiment d’insécurité.

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12
Q

expression de société du risque par ???

A

L’expression «société du risque» est le titre d’un ouvrage du sociologue allemand Ulrich Beck paru en

1986 et traduit en français en 2002. Selon Ulrich Beck, nos sociétés industrielles ne produisent pas seulement

des richesses mais aussi des risques, qui ne sont pas maîtrisés. L’intensification des échanges commerciaux, le

développement industriel (qui crée des nuisances et pollutions) et les progrès des moyens de transport font

proliférer les risques. Ces risques sont imprévisibles et parfois imperceptibles: un nuage radioactif, un légume

imprégné de pesticides, un air pollué…, ce qui facilite leur prolifération. Ces risques peuvent avoir des

conséquences irréversibles, sont globaux et peuvent aller jusqu’à la destruction de la vie sur terre. Aussi, le

destin de l’homme n’est-il plus placé sous le signe de la misère, mais sous celui de la peur. La peur est devenue

le premier moteur de l’action: « j’ai peur a remplacé j’ai faim » écrit Beck.

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13
Q

le concept de biosécurité du philosophe de Frédéric Gros

A

Le philosophe Frédéric Gros adopte une perspective différente. Il crée le concept de «biosécurité»

pour désigner la conception contemporaine de la sécurité comme processus continu de stabilisation du vivant,

comme un accompagnement Elle se traduit par une tentative de contrôle permanent des flux: la

«traçabilité», la «précaution», la «régulation» dans les domaines alimentaire, énergétique, économique…

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14
Q

la vision de Robert Castel sur le fantasme d’une sécurité totale dans les sociétés modernes

A

Selon Robert Castel, cette nouvelle conception de la sécurité est paradoxalement la source du sentiment

d’insécurité, le sentiment d’insécurité, même s’il prend des formes extrêmes et totalement «irréalistes»,

provient du caractère radical de la demande de protection:

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15
Q

citation de Robert Castel

A

La recherche des protections [crée] ainsi elle-même de l’insécurité. (…) Aujourd’hui être protégé, c’est aussi

être menacé.»

CASTEL, Robert, «L’insécurité sociale, Qu’est-ce qu’être protégé?», Seuil, 2003

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16
Q

article de Robert Castel

A

De ce double point de vue [protections civiles et protections sociales] nous vivons sans doute – du

moins dans les pays développés – dans des sociétés parmi les plus sûres qui aient jamais existé. (…) Le spectre

de la guerre, cette terrible pourvoyeuse de violence, s’est lui-même éloigné: il rôde désormais et parfois fait

rage aux confins du monde «civilisé». De même s’est éloignée de nous cette insécurité sociale permanente

qui résultait de la vulnérabilité des conditions et condamnait autrefois une grande partie du peuple à vivre «au

jour le jour», à la merci du moindre accident de parcours. Nos existences ne se déroulent plus de la naissance à

la mort sans filets de sécurité. Une bien nommée «sécurité sociale» est devenue un droit pour l’immense

majorité de la population (…)

Pourtant, dans ces sociétés entourées et traversées de protections, les préoccupations sécuritaires

restent omniprésentes. (…) Alors que les formes les plus massives de la violence et de la déchéance sociale ont

été largement jugulées, le souci de la sécurité est bien une préoccupation populaire, au sens fort du terme.

Comment rendre compte de ce paradoxe? (…) Il ne [faut] pas opposer insécurité et protection comme

si elles appartenaient à deux registres contraires de l’expérience collective. L’insécurité moderne n’[est] pas

l’absence de protection, mais plutôt leur envers, leur ombre portée dans un univers social qui s’est organisé

autour d’une quête sans fin de protections ou d’une recherche éperdue de sécurité. Qu’est-ce qu’être protégé

dans ces conditions? (…) C’est vivre entouré de systèmes de sécurisation qui sont des constructions complexes

et fragiles, et portent en eux-mêmes le risque de faillir à leur tâche et de décevoir les attentes qu’ils font naître.

La recherche des protections [crée] ainsi elle-même de l’insécurité. (…) Aujourd’hui être protégé, c’est aussi

être menacé.»

CASTEL, Robert, «L’insécurité sociale, Qu’est-ce qu’être protégé?», Seuil, 2003