La première victimologie et les théories classiques Flashcards
Sens étymologique de sacrifice et d’offrande
- Langue latine = victima
- Grec = thyma
- Langue germanique = opfer
Quand est-ce qu’on commence à utiliser le terme de victime?
15e siècle - la souffrance est un phénomène normal avant le 15e.
Aujourd’hui, victime = personne ayant subi un grave dommage corporel, souvent mortel
Par abus de langage, maintenant être victime c’est :
toute personne qui subit un préjudice, quel qu’il soit ; personnel, moral, aux biens ou autre
La typologie de victime de Fattah 1991 - 2 grands types de victimisation
- par la nature
a. catastrophe
naturelle ou Dieu
b. agents et
prédateurs naturels
c. risques naturels - par une action humaine
a. par les autres
i. par action
humaine concrète
a) par le crime
b) par victimisation structurelle (politique)
c) victimisation non-criminelle
ii. par la science
ou technologie
b. par soi-même
Le crime selon Ferri et Garofalo
première victimologie
Nécessite d’appliquer la peine dans un optique de réparation des dommages pour ceux qui ont subi l’acte criminel
Pensée scientifique
La typologie de victime de Hans Von Hentig (2 grandes catégories)
- Les types généraux de victimes
- les jeunes, femmes, personnes âgées, immigrants, minorités, personnes de faible intelligence - Les types psychologiques de victimes
- personnes déprimées, avides, dévergondées, solitaires, qui tourmentent les autres, acculées à une situation impossible à vivre (drogue, suicide)
La théorie de Henri Ellenberger
2 catégories
- Relations névrotiques et psychologiques qui caractérisent l’attraction complémentaire et réciproque de deux types de personnes
1. Criminel-victime
2. La victime latente
Selon Ellenberger, quelles sont les caractéristiques du criminel-victime? (3)
- Sujets qui sont susceptibles d’être successivement criminels et victimes selon les circonstances
- Sujet qui peut être simultanément criminel et la victime
- Aspect inconnu de la personnalité qui peut ressortir dans 5 séries de circonstances
Quelles sont les 5 séries de circonstances qui peuvent faire ressortir des aspects inconnus de la personnalité du criminel-victime
- Les causes occasionnelles
- États crépusculaires
- Actes réfléxoides qui peuvent déboucher sur la commission d’actes réflexes
- Aveuglement
- Scotome (=l’exclusion inconsciente d’une réalité extérieure - amène une victime par projection négative à ne pas voir chez l’autre ce qu’elle a en elle-même)
Selon Ellenberger, quelles sont les caractéristiques de la victime-latente? (2)
- Sujet présentant des dispositions inconscientes, épisodiques ou permanentes à jouer le rôle de victime, à la manière de l’attraction de l’agneau par le loup
1. Prédispositions générales - victime nées ou récidivistes de la victimisation
2. Prédispositions spéciales - Âge, métier exercé, états psychopathologiques, situation sociale, situations dites vitales
La typologie de Benjamin Mendehlson (5 types de victimes)
- Comme il existe un penchant à devenir agresseur, existe un penchant subconscient à devenir victime, à souffrir
1. La victime totalement innocente = victime idéale (enfant)
2. Victime de moindre culpabilité (ignorante)
3. Victime aussi coupable que l’infracteur (victime volontaire)
4. Victime plus coupable que l’infracteur (provocatrice)
5. Victime uniquement coupable (légitime défense)
La typologie d’Ezzat Fattah (2 types de victimes)
- L’équité ne demande pas seulement une différenciation de la répression selon la nature de l’infraction et de la personnalité de l’auteur, mais aussi selon les qualités de la victime et de ses agissements
1. Victimes conscientes - Victime désireuse ou supplicative
- Victime consentant librement et consciemment
- Victime non-consentante
2. Victimes inconscientes
Quels sont les facteurs victimogènes? (2types)
- Facteurs socio-démographiques
- jeune âge ou âge avancé
- sexe de la victime
- état physique
- perturbations de la personnalité de la victime
- dépendance aux toxiques - Facteurs socio-culturels
- statut social / professionnel
- certains lieux urbains, styles de vie (fréquentations, activités nocturnes, bars, isolement social, marginalisation ethnique)
Quels sont les défauts majeurs de la première victimologie? (4)
- Le crime ne dépend pas vraiment que de l’interaction entre le criminel et la victime / le positiviste ne peut pas fonctionner si le criminel et la victime ne sont pas tous les deux sur les lieux du crime
- le crime dépend de la société, entourage, contexte - Conduit au contrôle des victimes plutôt que celui des infracteurs
- C’est de la criminologie, non de la victimologie
Greef et le processus de réduction de la victime
Le criminel réduit toujours l’importance et la valeur de l’intégrité de la personne ciblée par le délit (dépréciation, dévalorisation, rejet afin de justifier son acte)