LA PRATIQUE ET LA DÉTERMINATION DE LA PEINE AU CANADA Flashcards

1
Q

Pourquoi le contexte (sécurité et peine) peut nous aider à comprendre la punitivité populaire?

A

(Garland) Situation provoquée par la déformation populaire de la criminalité

1- Représentations médiatiques + transformations sociales = insécurité (favorise la centralisation)
2- Le crime comme matérialisation de l’insécurité: L’insécurité est un produit de l’ensemble des changements sociaux, augmentation de l’angoisse, le crime va donc incarné l’insécurité

Liens entre l’offre de politiques répressives/punitives et une demande de répression (gagner un capital politique)

1- Calculs électoralistes alignent les politiques pénales sur la perception populaire
2- Place l’emphase sur l’emprisonnement/la neutralisation de cibles «à risque» (jeunes, immigrants, minorités)

MAIS, sondage sont limités

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Q

Comment le choix du public vs le choix du système peut nous aider à comprendre la punitivité populaire?

A

Mande et English (1989): comparaison entre les peines du public et les peines des acteurs judiciaires dans les scénarios de crime (préférence sentencielle) (1er volet: question comme dans un sondage et 2e volet: mise en situation avec les caractéristiques personnelles de la personne qui a commis le crime, conclusions différentes)
- Les peines des acteurs du système pénal sont plus sévères dans la majorité des cas (10 sur 14 mise en situation)
- Le public est plus sévère seulement dans les questions générales
La manière dont on documente l’opinion du public est importante, manière de poser les questions

Rossi et Berk (1997): mesure des écarts entre les peines souhaitées par le public et les peines prévues par la loi (comparer les peines souhaitées du public et comparer avec les peines qui était prévu dans les grilles des lignes directrices de la détermination de la peine)
- Concordance générale entre les peines désirées et prévues, résultat de la moyenne de l’ensemble
- Tendance du public à être plus sévère pour les crimes moins graves, et moins sévères pour les crimes plus graves
- Différences notables dans les infractions liées aux drogues (plus tolérant)

Kuhn et al. (2002): cas fictifs, échantillon du public vs échantillon de juges (Comparer le choix des juges et du public)
- Public en moyenne plus punitif dans 3 cas sur 4, mais la moyenne est affectée par une minorité de répondants très punitifs
- Dans les 4 scénarios, la majorité du public a été moins punitive que la moyenne des juges

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3
Q

Comment les variables individuelles nous aident à comprendre la punitivité populaire?

A

Population hétérogène = les perceptions et les préoccupations envers les crimes sont distinctes. Cas américain (Beckett, 1997):
- Population masculine rurale et blanche est plus répressive, mais vit dans des milieux relativement paisibles Taux de criminalité bas
- Populations urbaines (notamment afro-américains) rapportent des craintes élevées de victimisation, mais sont moins favorables aux peines sévères (renverse association entre victime et sévérité)

L’âge des répondants est significatif (Rossi et Berk, 1997):
- Relation curvilinéaire: les plus jeunes et les plus âgés sont moins sévères

Autre variable récurrente: le niveau d’éducation des répondants (Bowers, 1998, Rossi et Berk, 1997)
- Nombre d’années d’études/diplôme élevé = moins punitifs

Degré d’information/connaissance du système pénal
- Perceptions erronées du système pénal = plus de sévérité (Roberts et Indermaur, 2007)
- Méconnaissance du système pénal comme facteur prédictif de la sévérité pénale (corrélée aux croyances erronées sur la criminalité) (Hough et Roberts, 2002)

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