LA Flashcards

1
Q

LA - Définition

A
  • Expansion clonale de blastes (précurseurs des cellules sanguines)
  • Dans la moelle osseuse
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2
Q

LA - Épidémio

A

Rares.
LAM (myéloïde) : fréquence augmente avec l’âge, médiane 65 ans.
LAL (lymphoblastique, 85% B, 15% T) : surtout chez l’enfant, mais aussi après 60 ans.

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3
Q

LA - Facteurs étiologiques

A

Inconnus dans la majorité des cas, mais on reconnaît certains facteurs favorisants :

  • Chimiothérapies : alkylants (après myélodysplasie) et inhibiteurs de la topoisomérase II (sans myélodysplasie)
  • Facteurs génétiques : anomalies chromosomiques constitutionnelles, déficits immunitaires constitutionnels, déficit de P53
  • Virus : EBV dans les leucémies de type Burkitt
  • Toxiques : hydrocarbures benzéniques
  • Radiations ionisantes
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4
Q

LA post-SMP/SMD

A

L’acutisation de SMP chroniques (LMC, maladie de Vaquez, thrombocytémie essentielle, SMG myéloïde) et de SMD constituent des formes particulières de très mauvais pronostic.

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5
Q

LA - Signes cliniques

A

SIGNES D’INSUFFISANCE MÉDULLAIRE

  • signes d’anémie (souvent mal tolérée car installation rapide)
  • signes infectieux (classiquement ORL - angine ulcéronécrotique ; ou non spécifique - fièvre résistante aux ATB, sepsis grave)
  • syndrome hémorragique cutané ou muqueux (de type purpura essentiellement, ou hémorragie extériorisée) -> liée à la thrombopénie, parfois aggravée par une CIVD.

SIGNES TUMORAUX
- hypertrophie des organes hématopoïétiques (ADP, SMG ou HMG) -> surtout dans les LAL
- localisations particulières :
méningées (céphalées, paralysie des nerfs crâniens ou périphériques) -> LAL, LAM 5 ou LA hyperleucocytaires
cutanées (leucémides) et muqueuses (gingivites hypertrophiques) -> LAM 5 (monoblastique)
osseuses ou testiculaires -> LAL de l’enfant
- risque de leucostase dans les capillaires pulmonaires et cérébraux si hyperleucocytose majeure (> 100 000) -> détresse respi, trouble de conscience, voire convulsions ou coma

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6
Q

LA - Examens nécessaires au diagnostic

A
HÉMOGRAMME avec examen morphologique
MYÉLOGRAMME avec :
- examen morphologique des frottis médullaires
- immunophénotypage
- biologie moléculaire
- étude cytogénétique (caryotype)
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7
Q

LA - Hémogramme

A
  • Anémie constante : parfois sévère, normocytaire (ou modérément macrocytaire), non régénérative
  • Thrombopénie très fréquente,
    parfois < 10 000
  • Leucocytose variable : allant de la leucopénie à l’hyperleucocytose majeure (> 100 000)
  • Neutropénie fréquente, voire agranulocytose d’emblée
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8
Q

LA - Étude morphologique des frottis médullaires

A
  • Moelle le plus souvent richement cellulaire
  • Pauvre en mégacaryocytes
  • > 20% de blastes +++, dont les critères morphologiques permettent de séparer les LA en 2 groupes :
    lymphoblastiques -> blastes de petite taille, cytoplasme réduit
    myéloïde -> blastes contenant des granulations et parfois des bâtonnets rouges (corps d’Auer)
  • Étude cytochimique : mise en évidence d’activités enzymatiques spécifiques des blastes, notamment la myélopéroxydase, dont la positivité affirme la nature myéloïde.
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9
Q

LA - Immunophénotypage des blastes

A
  • Par cytométrie de flux.
  • Permet de confirmer l’appartenance à une lignée (lymhoïde ou myéloïde) et d’apprécier les stades de différenciation.
  • Indispensable pour le diagnostic et le classement des LAL +++ (la cytologie morphologique de permet pas de distinguer B et T) et utile dans les LAM très indifférenciées cytologiquement.
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10
Q

LA - Cytogénétique

A
  • Conventionnelle et FISH.
  • Anomalies du caryotype dans 55% des cas.
  • Ces anomalies permettent de classer plus précisément les types de LA, et sont capitales pour le pronostic.
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11
Q

LA - Biologie moléculaire

A
  • Recherche de divers transcrits de fusion ou de certaines anomalies moléculaires.
  • Intérêt pronostique et de suivi de la maladie résiduelle après ttt.
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12
Q

LA - Cryoconservation des blastes et de matériel cellulaire (tumorothèque)

A

Systématique, pour pouvoir réétudier si besoin le matériel diagnostique, et à titre scientifique.

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13
Q

LAM - Classification FAB

A

Classification morphologique, selon le degré de différenciation du type de blastes prédominant :

LAM 0 = LA myéloblastique non différenciée
LAM 1 = LA myéloblastique sans maturation
LAM 2 = LA myéloblastique avec maturation
LAM 3 = LA à promyélocytes ++

LAM 4 = LA myélomonocytaire
LAM 5 = LA monoblastique ++
LAM 6 = érytholeucémie
LAM 7 = LA mégacaryocytaire

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14
Q

LAM - Classification OMS 2008

A

Regroupe des critères cliniques, morphologiques, moléculaires et cytogénétiques :

LAM avec anomalies cytogénétiques récurrentes -> bon pronostic pour la plupart :

  • LA myéloblastique avec t(8;21)
  • LA promyélocytaire avec t(15;17)
  • LA myélomonocytaire avec inv(16)
  • LA monoblastique avec anomalie du gène MLL.

LAM avec dysplasie multilignée : les cellules myéloïdes en dehors des blastes sont aussi morphologiquement anormales -> pronostic péjoratif.

LAM secondaires à une chimiothérapie -> pronostic péjoratif, caryotype complexe.

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15
Q

LAL - Classifications

A

FAB : sans pertinence

OMS : séparer les LAL B et T et propose un classement des B selon anomalies génétiques (fort impact pronostic et thérapeutique).

Classification immunologique à partir de la cytométrie de flux +++ : classe les LAL B et T et les différents stade de chaque selon l’expression ou non de certains Ag.

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16
Q

LA - Autres examens nécessaires

A
  • Bilan d’hémostase -> recherche indispensable d’une CIVD +++, souvent présente dans les LAM 3 et les LA très hyperleucocytaires, URGENCE THÉRAPEUTIQUE VITALE (augmentation du risque hémorragique lié à la thrombopénie).
  • Bilan métabolique -> recherche LYSE TUMORALE, (hyperuricémie, hyperkaliémie, hyperphosphorémie et hyocalcémie, risque d’IR) + augmentation LDH proportionnelle au $ de lyse; risque accru en début de chimio.
  • PL -> recherche LOCALISATION MÉNINGÉE (systématiquement dans les LAL, LAM 5 et LA hyperleucocytaires +++ même en l’absence de signe d’appel)

± BOM : inutile sauf si myélo impossible ou doute avec myélofibrose associée.

17
Q

LA - Diagnostic différentiel

A
  • SMD : blastose médullaire et sanguine < 20% +++.
  • Syndromes mononucléosiques : tableau inquiétant (asthénie profonde + polyADP + angine fébrile) -> diag à l’hémogramme (hyperleucocytose faite de lymphocytes basophiles ≠ blastes leucémiques).
18
Q

LAM 3 (promyélocytaire)

A

Tableau :

  • pancytopénie avec peu de blastes dans le sang
  • CIVD quasi constante +++ -> PEC urgente.

Physiopath : t(15;17) impliquant le gène du Rc de l’acide rétinoïque, dont la mutation limite la différenciation au stade de promyélocyte.

Traitement : ATRA (acide transrétinoïque)
-> permet de retrouver une différenciation des cellules et d’entraîner une rémission +++ (survie sans rechute de 80% avec l’association ATRA/chimio).

19
Q

LAM 5 (monoblastique)

A
  • souvent hyperleucocytaire

- localisations extramédullaires (méningées, cutanées, gingivales) -> prophylaxie méningée nécessaire

20
Q

LAM du sujet âgé (> 60 ans)

A
  • souvent associée à SMD
  • anomalies caryotypiques complexes
  • moins chimiosensibles et tolérance au ttt intensif diminuée
21
Q

LAL à chromosome de Philadelphie

A
  • 30% des LAL de l’adulte (< 5% des LAL de l’enfant).
  • Pronostic péjoratif.
  • LAL B caractérisée par la présence de t(9;22) et du gène chimétique BCR-ABL (identique à celui de la LMC).
  • Ttt spécifique par l’association Inhibiteur de la tyrosine kinase / chimiothérapie.
22
Q

LAL de type Burkitt

A

= Phase leucémique du lymphome de Burkitt.

  • Syndrome de lyse tumoral majeur +++ possiblement mortel en quelques heures.
  • Si évité : bon pronostic chez l’enfant, en amélioration chez l’adulte grâce aux nouvelles chimio.
23
Q

LA - Pronostic

A
  • En l’absence de ttt : LA mortelle en quelques semaines par complications hémorragiques et/ou infectieuses.
  • Avec ttt symptomatique (transfusions et ttt des infections) : survie nettement améliorée -> proposé aux patients > 75 ans chez qui on ne peut envisager de chimio du fait de la toxicité.
  • Avec ttt étiologique : pronostic dépend surtout de :
    • âge (mauvais après 60 ans)
    • comorbidités
    • cytogénétique
    • leucocytose
    • réponse au ttt initial (obtention d’une rémission complète = facteur pronostique majeur).
24
Q

LA - Pronostic selon cytogénétique

A

LAM : 3 groupes pronostiques :

  • Favorable -> t(8;21), t(15;17) et inv(16)
  • Intermédiaire -> caryotype normal
  • Défavorable -> caryotypes complexes, anomalies K 5 et 7

LAL de l’adulte : moins bon pronostic que l’enfant, et t(9;22) de très mauvais pronostic

LAL de l’enfant :

  • Bon pronostic : hyperploïdie (> 50 K)
  • Mauvais pronostic : hypoploïdie (< 45 K) et t(9;22)
25
Q

LA - But du traitement

A

Obtenir une rémission (disparition de la maladie détectable) et éviter les rechutes.

26
Q

LA - Moyens thérapeutiques

A

POLY-CHIMIOTHÉRAPIE
(Toujours des associations pour bénéficier de plusieurs mécanismes d’action et empêcher les résitances)
-> LAM : anthracyclines et cytosine-arabinosine.
-> LAL : anthracyclines, cytosine-arabinosine, vincristine, asparaginase, MTX et corticoïdes.

RADIOTHÉRAPIE
Seulement 2 indications :
- irradiation prophylactique ou curative des localisations neuroméningées
- irradiation corporelle totale en préparation aux greffes de CSH.

ALLO-GREFFE DE CSH

  • Donneur HLA identique (familial ou non ou sang de cordon).
  • Permet de faire une préparation chimio et/ou radio fortement aplasiante + effet curatif propre (réaction immunitaire antileucémique du greffon).
  • Mais mortalité toxique élevée -> ne peut être proposée aux sujets trop âgés.

THÉRAPIES CIBLÉES

  • Agents à visée différenciatrice -> ATRA dans les LAM 3.
  • Agents bloquant spécifiquement un signal intracellulaire déréglé (ex : inhibiteurs de la tyrosine kinase dans les LAL avec Phi).
27
Q

LA - Schéma thérapeutique

A

1) PHASE D’INDUCTION
- Toujours chimio intensive, entraînant une aplasie médullaire sévère d’au moins 2-3 semaines (en stage 28j).
- But : obtenir une rémission = disparition de tout signe clinique et biologique.
- Rémission complète = < 5% de blastes dans la moelle et hémogramme normal -> diminution suffisante de la masse tumorale au niveau cytologique, mais pas élimination totale des cellules leucémiques (encore détectable avec la biologie moléculaire).

2) PHASE DE CONSOLIDATION
- Cherche à réduire encore le nombre de cellules leucémiques résiduelles.
- Ttt intensifs (chimio, greffe).
- Chez l’adulte : on fait le plus souvent une allogreffe en 1e rémission (sauf formes de bon pronostic).
- Chez l’enfant : on attend une éventuelle rechute pour l’allogreffe (sauf formes de très mauvais pronostic).

3) PHASE D’ENTRETIEN
Concerne surtout les LAL et les LAM 3.
Durée : environ 2 ans.

28
Q

LA - Rechutes

A

Surviennent le plus souvent dans les 2 premières années de rémission.
Le taux de nouvelle rémission est plus faible et la durée plus courte qu’après une 1e poussée.

29
Q

LA - Pronostic selon type

A

LAL de l’enfant : 90% de rémission complète, 70% de guérison.

LAL de l’adulte : 80% de rémission (moins si patient âgé), mais seulement 25% de guérison (50% si greffe) donc rechutes fréquentes.

LAM : 70% de rémission complète, et 40% de guérison.