L’isolationnisme de lentre deux guerre Flashcards
Quel sont les postulats
de l’isolationnisme
Le Canada est un état indépendant, les engagements internationaux risquent de forcer le Canada à participer à des guerres outre mer contre son gré et le Canada et les usa pratiquent un type de politique différent des états européens et moralement supérieur
Quels sont les aspects normatifs dé l’isolationnisme
Le Canada doit rester à l’écart des conflits intern, éviter les engagements internationaux contraignants la politique étrangère ne doit pas mettre en péril l’unité national et doit se démarquer de l’Angleterre.
Quelle position Meighen a-t-il adoptée lors de la Conférence impériale de 1921 concernant la politique étrangère des dominions, et quel a été l’impact de cette position sur la prise de pouvoir du Parti libéral dirigé par Mackenzie King ?
Lors de la Conférence impériale de 1921, Meighen, qui a succédé à Borden, s’est opposé à l’idée d’une politique étrangère impériale par consensus. Le premier ministre estimait que chacun des dominions devait considérer ses intérêts comme primant sur ceux de tous les autres. Cette position a conduit à un affaiblissement des liens impériaux et a ouvert la voie à un changement politique au Canada. En décembre 1921, le Parti libéral, dirigé par Mackenzie King, a pris le pouvoir, en grande partie grâce aux 65 députés du Québec, illustrant ainsi le soutien des Canadiens francophones pour un gouvernement qui privilégierait leurs intérêts.
Quel traité important le Canada a-t-il signé en 1923, et quelle a été sa signification pour la diplomatie canadienne ?
En 1923, le Canada a signé le Traité du flétan avec les États-Unis, portant sur la pêche et la protection du flétan dans le Pacifique, sans la participation de diplomates ou de représentants britanniques, marquant ainsi un tournant dans la diplomatie canadienne. Ce traité, signé le 2 mars 1923, constitue le premier accord international négocié et conclu par le gouvernement canadien en son nom propre. Lors de la Conférence impériale de 1923, Mackenzie King s’est également opposé à une politique impériale centralisatrice et aux tentatives d’organiser une coopération collective en matière de défense au sein des forces navales et aériennes de l’Empire.
Quelle avancée décisive a été réalisée en 1926 lors de la Conférence impériale concernant l’autonomie des dominions, et quelle a été la déclaration qui en a résulté ?
Lors de la Conférence impériale de 1926, une avancée décisive en matière d’autonomie des dominions a été réalisée avec la Déclaration Balfour. Cette déclaration reconnaissait les dominions, y compris l’Irlande et l’Afrique du Sud, comme « des communautés autonomes à l’intérieur de l’Empire britannique, ayant statut d’égalité, et n’étant d’aucune manière subordonnées l’une à une autre sur quelque aspect que ce soit de ses affaires intérieures ou extérieures ». Bien qu’ils soient unis par une allégeance commune à la Couronne, ces dominions étaient désormais libres de leurs décisions en tant que membres du Commonwealth britannique des nations.
Quel événement en 1931 a officialisé l’indépendance des dominions au sein de l’Empire britannique, et quelles étaient les implications du Statut de Westminster pour le Canada ?
La proclamation du Statut de Westminster en 1931 a officialisé l’indépendance des dominions au sein de l’Empire britannique. Ce traité a confirmé de jure l’indépendance du Canada en abolissant l’article 2 de la Loi de 1865, stipulant qu’aucune loi canadienne ou provinciale ne pouvait être annulée si elle était contraire aux lois britanniques. En conséquence, les lois britanniques ont perdu toute portée extraterritoriale, renforçant ainsi l’autonomie législative du Canada et des autres dominions.
Sur quels principes repose la politique isolationniste de Mackenzie King pendant ses années de leadership, et quel rôle a joué Oscar Skelton dans cette approche ?
La politique isolationniste de Mackenzie King repose sur l’idée que le Canada, maintenant affranchi de la tutelle britannique, devait prioriser ses intérêts nationaux, répondre à ses besoins spécifiques et promouvoir son identité propre. King, guidé par son conseiller Oscar Skelton, soutient la « théorie des deux sphères », qui prône la nécessité de préserver le Nouveau Monde des tensions et des guerres européennes. Cette approche vise à éviter l’implication du Canada dans des conflits extérieurs, en mettant l’accent sur la protection des intérêts canadiens et le développement d’une politique étrangère indépendante.
Pourquoi Mackenzie King adoptait-il une politique isolationniste pour le Canada, et quels facteurs influençaient cette décision ?
Mackenzie King adoptait une politique isolationniste pour plusieurs raisons. En tant que puissance moyenne, le Canada n’était pas en position de jouer un rôle prépondérant sur la scène internationale, une tâche réservée aux grandes puissances comme l’Angleterre et la France. King voyait d’un mauvais œil les engagements associés à la Société des Nations (SDN) et craignait d’être entraîné dans une guerre étrangère, surtout après le sacrifice de 60 000 Canadiens pendant la Première Guerre mondiale.
De plus, les tensions liées à la conscription en 1917 restaient présentes dans son esprit. Admirant Wilfrid Laurier, King souhaitait promouvoir l’unité nationale et éviter que des questions de politique internationale n’engendrent de nouvelles divisions entre le Canada anglais et le Québec. Guidé par ces principes, King prônait une politique de non-engagement ou de repli, cherchant à prévenir toute obligation dans les affaires internationales.
Quelle position le Canada a-t-il adoptée concernant l’article X de la Société des Nations, et pourquoi ?
Le Canada, en tant que membre de la Société des Nations depuis 1920, a milité contre l’article X, qui stipulait que les États membres devaient défendre un État attaqué. Cet article, représentant l’esprit de sécurité collective et de coopération internationale de la SDN, était perçu comme trop contraignant par le Canada. Le pays soutenait que chaque membre devait avoir la liberté de décider de l’opportunité d’utiliser la force militaire, soulignant ainsi sa volonté de préserver son autonomie dans les affaires internationales.
Quelle était la position du Canada concernant ses obligations militaires au sein de la Société des Nations, et comment Mackenzie King a-t-il exprimé cette position lors de son discours à l’Assemblée de la SDN en 1936 ?
En 1923, les délégués canadiens ont présenté une motion pour permettre à chaque pays membre de définir ses obligations militaires, mais cette motion a échoué de peu. Cela reflétait l’objectif du Canada de limiter au maximum ses obligations dans le cadre de la Société des Nations (SDN). Même après son élection en tant que membre non-permanent du Conseil permanent de la SDN en 1927, Mackenzie King a maintenu une certaine distance. En 1936, à l’Assemblée de la SDN à Genève, il a prononcé un discours dans lequel il a dénoncé la notion de sécurité collective, affirmant que la SDN devait plutôt jouer un rôle de conciliation et de médiation, et non de punition.
Quelles initiatives ont été mises en place par le gouvernement de Richard Bennett, élu en juillet 1930, pour promouvoir le nationalisme culturel canadien ?
Sous le gouvernement de Richard Bennett, élu en juillet 1930, plusieurs initiatives ont été mises en place pour promouvoir le nationalisme culturel canadien. Parmi celles-ci, la création de Radio-Canada en 1932 a été un élément clé, permettant de diffuser des contenus canadiens et de renforcer l’identité nationale. De plus, une taxe sur les revues américaines a été instaurée en 1931 pour soutenir l’industrie culturelle canadienne et limiter l’influence des médias américains au Canada.
Quelles décisions importantes ont été prises lors de la Conférence impériale d’Ottawa en 1932 concernant les échanges commerciaux entre le Canada et l’Empire britannique ?
Lors de la Conférence impériale d’Ottawa en 1932, plusieurs décisions clés ont été prises pour favoriser les échanges commerciaux entre le Canada et l’Empire britannique. Le Canada a demandé une exemption de taxes sur des produits tels que le blé, le bois d’œuvre, la pomiculture, l’industrie automobile et les métaux non ferreux. En retour, il s’est engagé à réduire ses tarifs douaniers sur certains produits britanniques tout en les augmentant sur d’autres produits étrangers, ce qui a créé une différence entre les tarifs ordinaires et préférentiels, suscitant le mécontentement des États-Unis. De plus, l’Angleterre a convenu de ne pas imposer de tarifs douaniers sur les denrées alimentaires en provenance de l’Empire et a promis d’augmenter les tarifs et d’imposer des contingentements d’importation sur les produits alimentaires venant de l’extérieur de l’Empire. L’Angleterre s’est aussi engagée à maintenir l’abolition ou l’abaissement des barrières commerciales pour les produits manufacturés au sein de l’Empire.
Quelle a été la réaction du Canada face à l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie en 1935 et comment Mackenzie King a-t-il géré la situation au sein de la Société des Nations (SDN) ?
En 1935, après l’invasion de l’Éthiopie par l’armée de Mussolini, le premier ministre Bennett, qui venait d’être battu aux élections par Mackenzie King, a décidé de soutenir des sanctions contre l’Italie, notamment en bloquant les exportations de pétrole vers ce pays.
Quelles initiatives Mackenzie King a-t-il prises pour renforcer les relations économiques avec les États-Unis dès son retour au pouvoir en 1935 ?
Dès son retour au pouvoir en 1935, Mackenzie King a cherché à renforcer les relations avec les États-Unis en signant un accord économique avec le président Franklin D. Roosevelt. Cet accord visait à réduire les droits de douane et à relancer l’économie canadienne. En 1938, cet accord commercial a été renégocié. De plus, la guerre a ensuite accru la coopération économique et militaire entre le Canada et les États-Unis.
Comment Mackenzie King a-t-il réagi à la montée de la menace nazie et aux événements de la crise de Munich en 1938 ?
Face à la montée de la menace nazie, Mackenzie King s’est initialement aligné sur la politique d’apaisement du gouvernement britannique. En réponse à cette prise de conscience, il a ordonné discrètement le réarmement du Canada pour se préparer à un éventuel conflit.
