L'émotion Flashcards
Expérience vs expression
Il faut distinguer entre l’expérience émotionnelle qui est vécue à l’intérieur par l’individu, et l’expression émotionnelle qui visible. En neuroscience on se concentre sur l’expression.
Définition de l’émotion
Il s’agit de
- réactions complexes qui comprennent diverses composantes (cognitives et affectives, physiologiques, comportemenales.
- Elles sont toujours transitoire et propre à une espèce donnée.
- Elles sont déclenchées par des stimuli à valeurs intrinsèques primaires (douleur, satisfaction, survie) ou à valeurs dérivées (stimulus primaire évoqué par la mémoire).
Théorie de James-Lange
L’émotion survient en réponse aux sensations physiologiques.
Vision béhavioriste donc moins subjective (vision dépassée car on sait aujourd’hui que la réaction physiologique n’est pas obligatoire. Cependant, il peut y avoir une réaction physiologique en réponse à un stimulus indépendamment de l’émotion).
Théorie de Cannon-Bard
L’émotion ressentie est indépendante de l’expression de l’émotion, sans relation avec L’état physiologique.
Il s’agit de deux phénomènes parallèles. On distingue donc l’expérience émotionnelle subjective et l’expression émotionnelle.
Taxonomie des émotions
Duchenne: médecin physiologiste 1862. La stimulation d’un muscle entraîne la contraction d’un groupe de muscle (pattern).
Darwin: naturaliste, 1872. Stéréotypes émotionnels entre les espèces. Émotions universelles pour chaque espèces, donc inné, avec des variation culturelles chez l”humain.
Ekman: psychologue, 1927: 6 émotions de base similaires transculturelleemnt. Rajout du dégoût par la suite. Multiples émotions mixtes.
Les 6 émotions de base proviennent d’un patron musculaire basé sur les 17 muscles du visage. Ils ne sont pas contractés indépendamment mais en suivant des patterns spécifiques (nerf facil VII).
Peu importe le visage, l’expression va comprendre des éléments spécifiques.
Étude expérimentale des émotions
Distinguer expression et expérience.
Trois approches utilisées pour l’étude:
- humains volontaires sains
- modèles animaux
- syndromes cliniques et neurochirurgie.
Il y a eu une recherche d’un système unique dit système limbique qui est une vision trop simpliste.
Le système limbique
- Broca: n’a jamais fait allusion aux émotions mais a montré que les structures sont connectées entre elles (cingulaire, hippocampe, hypothalamus, corps mamillaires par le fornix).
- Papez avec des observations cliniques a conclu à tort que le système limbique est le centre des émotions. Mais a correctement lié le cingulaire à la dépression.
- MacLean: a divisé le système limbique en cerveau reptilien (primitif, réflexe), limbique (émotions) et cortical (cognitif). A contribué à la vision simpliste et populaire du système limbique.
Neuroimagerie de l’émotion
Il y a beaucoup plus que le système limbique et les différentes régions activées par différentes émotions sont très éparpillées.
Patron d’activation différents pour différentes émotions, systèmes cérébraux multiples.
Le modèle de Hamann
En 2012.
La distinction qualitative des émotions est une construction de l’esprit.
Le cerveau utilise des sturctures/réseaux communs pour des émotions différentes.
Les émotions peuvent être représentées selon leur valence (positive et négative, donc qualitatif) et intensité (excessif, plus calme, donc quantitatif).
Donc ça ne fait pas de sens de chercher une zone unique associée aux émotions.
Structures impliquées dans l’émotion
- Cingulaire et orbitofrontal: les plus évoluées. Intégration de l’activation amygdalienne. Expérience émotionnelle consciente, régulation, anticipation.
- Hypothalamus: déclenchement des comportements et des réactions viscérales. Mobilise le SNA pour accroître les ressources énergétiques.
- Amygdale: noyaux excités en cas de stimulus menaçant. Association sensorielles-viscérales-motrices. Mémoire émotionnelle.
- SGP: déclenche des comprotements (connectée aux noyaux moteurs du visage). Donc réactions musculo-squelettique stéréotypées.
Amygdale
Lobe temporal antérieur, à l’avant de l’hippocampe.
A de nombreuses connexions.
Trois noyaux:
- Corticomédian (connexions olfactives)
- Central (connexion hypothalamus et PAG)
- Basolatéral (connexions multisensorielles avec tout le cortex).
L’amygdale détecte le stimulus menaçant plus rapidement que le cortex grâce aux afférences directes du thalamus. Le cortex peut ensuite moduler ou inhiber l’amygdale selon le contexte.
Lésions à l’amygdale
- Syndrome de Kluver Bucy: si lobectomie bilatérale. Absence de peur et d’agressivité. Hyperphagie, hyperoralité, hypersexualité, astéréognosie (encéphalite herpétique ou démence fronto-temporale).
Une lobectomie temporale détruit le What is it. Cela explique l’hyperoralité. Le Where is it est entre les lobes occipital et pariétal.
- Lésion élective des noyaux amygdaliens: l’amygdalectomie pour les personnes agressives et violente est efficace mais cause de l’hypoémotionnalité.
En cas de lésion (cas de SM): aucun trouble des émotions ou à reconnaîtrer les expressions faciales, sauf pour la peur, la méfiance et l’appréhension.
Stimulation électrique des noyaux amygdaliens
Chez l’humain et l’animal apparition spontannée de peur (anxiété et panique) et agressivité.
Implication clinique des noyaux amygdaliens
Risque de développer un trouble anxieux est proporitionnel à l’activité des noyaux amygdaliens à l’état de repos (hyperactivité chez les personnes ayant une prédisposition à l’anxiété).
Rôle de l’amygdale dans la mémoire effective
Impliquée dans la formation et le rappel des souvenirs émotifs (couplage).
Rôle d’adaptation de l’espèce et de l’individu (anticiper le danger, identifier les sources de satisfaction).
Ainsi, un simple conditionnement va produire des réponses autonomiques, comportementales et émotionnelles.