JLFDM Flashcards

1
Q

Louis est un double de Jean-Luc Lagarce

A

Prologue : « J’allais mourir à mon tour »

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2
Q

Une pièce absurde

A

LOUIS : « J’ai renoncé en cours de route, / je me suis arrêté, / ce que je voulais dire »

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3
Q

Fuite d’Antoine qui refuse d’entendre ce que Louis a à lui dire

A

« Tu ne sais pas qui je suis »,
« Je ne te connais pas »,
« On ne se connait pas »
« Tu vas me parler maintenant, / tu voudras me parler / et il faudra que je t’écoute / et je n’ai pas envie d’écouter/ Je ne veux pas. J’ai peur. »

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4
Q

un drame familial (la mère caractérise les dimanches comme s’ils étaient le noeud du drame familial)

A

« Le dimanche nous allions nous promener/Pas un dimanche où on ne sortait pas, comme un rite/une habitude. / On allait se promener, impossible d’y échapper » (LA MÈRE, scène 4, pt. I)

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5
Q

Aphérèses

A

« Toujours été ainsi » x4
« Toujours été comme ça » x2
« Pas toujours comme ça »

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6
Q

Ellipse syntaxique sous forme d’asyndète

A

« tu me touches : je te tue »

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7
Q

Aposiopèse

A

« Dommage que tu ne puisses le voir. / Et si à ton tour, … »
LA MÈRE

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8
Q

La question du retour : un thème obsessionnel dans l’œuvre de Lagarce

A

Prologue : « Je décidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage »

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9
Q

Rapprochement entre Louis et la figure messianique > Louis s’exprime en tant que déjà mort et sa parole relève d’une forme de résurrection

A

« Après ce que je fais, /je pars. / Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard, / une année tout au plus. »

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10
Q

corrélation symbolique avec la déposition du Christ (descente de la croix) VS déposer quelqu’un à la gare (ici ironique)

A

« C’est sur la route, sur le chemin, cela fait faire à peine/ un léger détour, / et nous t’accompagnons, on te dépose. » (ANTOINE, scène 2, partie II)

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11
Q

tragique décalé/déplacé/revisité car c’est un tragique du quotidien avec des discours banals

A

« Le quotidien devient monumental, l’insignifiant se fait grand. Une épopée du quotidien où chacun des personnages parle par et pour les autres. », Par les villages Peter HANDKE

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12
Q

Texte performatif destiné à être joué

A

« Ne lui serre pas la main, embrasse-la » (SUZANNE scène 1, pt. I)

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13
Q

Dimension métatextuelle chez Lagarce

A

« Ces petits mots/- les phrases elliptiques-/Ces petits mots, ils ont toujours été écrits au dos de cartes postales (…) comme si, par avance, / tu voulais réduire la place que tu nous consacrais ».
SUZANNE, scène 3, partie I

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14
Q

Louis rejette sa famille et sa famille le rejette

A

LOUIS : « Je n’aime personne, je ne vous ai jamais aimé »

ANTOINE À LOUIS :
« Tu vas me raconter des histoires »
« Je n’ai pas envie de t’écouter”

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15
Q

Rapprochement avec les Atrides (famille maudite par excellence de la tragédie grecque) > chez tous les individus : pensées rageuses et violentes :

A

« Je dis du mal. / (…) / Je vomis la haine. (…) Je vous tue les uns après les autres, vous ne le savez pas / et je suis l’unique survivant, / je mourrai le dernier. /Je suis un meurtrier et les meurtriers ne meurent pas, / Il faudra m’abattre. / Je pense du mal. / Je n’aime personne. »
LOUIS, scène 10, partie I

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16
Q

Pas de vers à proprement parler mais effets d’échos, des répétitions entretenant une petite musique (lyrisme ?)

A

« On travaillait, leur père travaillait, je travaillais » (LA MÈRE, scène 4, partie I)

17
Q

importance du blanc sur la page

A

« Ce que je veux dire, c’est que tout va bien et que tu aurais eu tort, / en effet, / de t’inquiéter. »
SUZANNE, scène 3, partie I

18
Q

Extraordinaire fréquence d’emploi de “dire” (au moins 200 occurrences)

A

« on dit ça »
« on dit comme ça ? »
« comment est-ce qu’on dit ? »

CATHERINE : « Ne me dites rien si je vous interromps, / il est bien préférable que vous ne me disiez rien et que vous lui disiez à lui ce que vous avez à lui dire »

19
Q

écueil de la « non-conversation », les personnages parlent pour ne rien dire :

A

scène 1, partie I :
« La mère : Tu as fait bon voyage ? Je ne t’ai pas demandé.
Louis : Je vais bien. / Je n’ai pas de voiture, non. / Toi, comment est-ce que tu vas ?
Antoine : Je vais bien. / Toi, comment est-ce que tu vas ?
Louis : Je vais bien. »

20
Q

Statut paradoxal du silence par rapport à la parole
> Antoine se présente comme un martyr et un militant du silence

A

« les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu’ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l’exemple »

21
Q

silence des didascalies: elles sont très rares

A

« Catherine reste seule » (scène 9 partie 1)

« Suzanne, criant » (scène 4, intermède) x2

« Elle rit, là, toute seule » (scène 8, intermède)

22
Q

didascalies internes : personnages se transforment en “voix”

A

“voix de la mère” (intermède, scène 3)

23
Q

didascalies internes : les personnages disent eux-mêmes ce que les didascalies pourraient renseigner

A

(LOUIS, scène 1, partie 2)
« Et plus tard, vers la fin de la journée, / […] sans avoir rien dit de ce qui me tenait à cœur / […] je repris la route, / je demandai qu’on m’accompagne à la gare, / qu’on me laisse partir »

(LOUIS à SUZANNE, scène 6, partie I)
« Vous ne dites rien, on ne vous entend pas »

24
Q

didascalies internes sous forme de parenthèses

A

« Tu es comme ça, / s’il y a bien une chose / (non ce n’est pas la seule !), / s’il y a bien une chose que je n’ai pas oubliée en songeant à toi, / c’est tout cela, ces histoires pour rien. »
ANTOINE, scène 11, partie I

25
didascalies internes sous forme de tirets
"Peut-être depuis le premier jour, / à peine parti, dans le train, ou dès le lendemain, / aussitôt /- toujours été comme ça à regretter tout et son contraire -». (ANTOINE, scène 11, partie 1).
26
Refus/regret de la parole prononcée comme volonté d’un retour en arrière :
ANTOINE, scène 2, partie I « Je n’ai rien dit, / ne me regarde pas comme ça ! / Tu vois comme elle me regarde ? / Qu’est-ce que j’ai dit ? […] / je n’ai rien dit qui puisse la troubler […] / Je n’ai rien dit […]. »
27
Louis ne se révèle vraiment que quand il est seul
Épilogue « Ce que je pense / [et c’est cela que je voulais dire] / c’est que je devrais pousser un grand et beau cri, / un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée, / que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir, /hurler une bonne fois, / mais je ne le fais pas, / je ne l’ai pas fait. »
28
Pascal LECOART, Approche générique du régime de disposition textuelle dans JLFDM, 2018.
« Certes, à l’inverse de Claudel, Lagarce n’a pas laissé de texte critique où il s’expliquerait sur ce choix dispositionnel du texte ; rien n’indique par exemple qu’il faille marquer une interruption en fin de verset ou respirer. Il paraît néanmoins évident que la disposition engendre une compréhension et une approbation spécifiques du texte [...] »
29
UBERSFELD Anne, Le dialogue de théâtre, 1996
" [...] la représentation est antérieure au texte. Le système représentatif est antérieur au texte parce que le texte ne peut pas être écrit autrement qu’à l’intérieur d’un système précis de représentation. Tout un code de représentation informe la matière structurale : il y a un pré-texte et un géno-texte."