JEVI Flashcards

1
Q

Quelle posture doit-on adopter avec une personne suicidaire?

A
  • S’intéresser aux raisons de vivre et au futur qui vaut la peine plutôt qu’à l’origine du problème
  • Fixer son attention sur ce qui a déjà fonctionné pour la personne plutôt que de lui demander d’apprendre de nouveaux comportements
  • Souhaiter construire ensemble des solutions plutôt qu’offrir des conseils pour résoudre les problèmes
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2
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour accueillir et créer l’alliance?

A
  • Valider la démarche de demande d’aide
  • Fournir de l’information à la personne suicidaire quant à l’information et au suivi
  • Accueillir la détresse avec empathie
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3
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour l’accueil et l’alliance si la demande provient d’un homme?

A
  • Répondre rapidement à la demande d’aide
  • Reconnaitre les demandes d’aide qui sont faites de façon implicite ou agressive
  • S’attarder à ce qui provoque la honte et l’humiliation
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4
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour l’accueil et l’alliance si la demande provient des proches?

A
  • Accepter les demandes d’aide qui proviennent d’un proche
  • Valider la démarche de demande d’aide du proche
  • Estimer la dangerosité du passage à l’acte chez la personne suicidaire à partir des informations fournies par le proche
  • Prendre rendez-vous avec la personne suicidaire par l’entremise du proche
  • Permettre aux proches de ventiler
  • Vérifier la capacité du proche à soutenir la personne suicidaire
  • Outiller les proches pour leur permettre d’accompagner la personne suicidaire
  • Informer les proches des différentes ressources pouvant répondre à leurs besoins
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5
Q

Quelles sont les clientèles vulnérables au suicide?

A
  • Personnes souffrant d’un trouble de santé mentale (notamment les troubles de l’humeur, les troubles de la personnalité et la schizophrénie)
  • Personnes ayant un trouble de dépendance
  • Personnes ayant fait une tentative de suicide antérieure (notamment si c’est dans l’année précédente)
  • Hommes en situation de vulnérabilité
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6
Q

Quels sont les signes de détresse associés au suicide?

A
  • Messages verbaux
  • Rédaction d’une lettre d’intention
  • Dons d’objet
  • Intérêt soudain pour la question du suicide, pour les moyens de se suicider
  • Isolement
  • Rémission spontannée
  • Symptômes de dépression
  • Symptômes d’anxiété
  • Délire de persécution
  • Négligence dans l’hygiène
  • Changements de comportement
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7
Q

Quels sont les moments critiques à repérer chez les personnes en général?

A
  • Perte significative
  • Échec touchant les raisons de vivre
  • Traumatisme
  • Problèmes de type disciplinaire
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8
Q

Quels sont les moments critiques à repérer chez les personnes avec un trouble de dépendance?

A
  • Perte brusque et significative d’argent lié au jeu ou à la consommation
  • Sortie d’hébergement
  • Évènements faisant vivre de l’abandon ou de l’exclusion
  • Désillusion du changement
  • Rechute
  • Sevrage ou down de stimulants
  • Aggravation du pattern de consommation
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9
Q

Quels sont les moments critiques à repérer chez les hommes?

A
  • Perte significative
  • Évènement vécu avec de la honte
  • Situation de violence conjugale
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10
Q

Quels sont les moments critiques à repérer chez les personnes avec un trouble de santé mentale?

A
  • Annonce du diagnostic
  • Enjeux de médication
  • Sortie d’une structure encadrante
  • Début d’une phase maniaque
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11
Q

Quels sont les moments critiques à repérer chez la clientèle jeunesse?

A
  • Rejet d’amis
  • Séparation amoureuse
  • Intimidation
  • Échec scolaire
  • Conflits familiaux
  • Violence
  • Transition
  • Dévoilement
  • Attente de sentence
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12
Q

Quels sont les objectifs spécifiques de la phase de l’exploration brève de la situation?

A
  • Aborder brièvement et rapidement ce qui préoccupe la personne suicidaire dans le ici et maintenant
  • Déterminer l’importance de poursuivre l’exploration tout au long de l’intervention
  • Valider la souffrance
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13
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour explorer brièvement la situation?

A
  • Aborder brièvement et rapidement la préoccupation qui a amené la personne à consulter, en invitant la personne à décrire sa situation en termes concrets
  • Explorer les stratégies utilisées par la personne jusqu’ici, ses réussites, ses compétences
  • Adopter un vocabulaire qui permet à la personne de voir qu’il y a autre chose que ses difficultés
  • Valider la souffrance de la personne
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14
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour vérifier la présence d’idées suicidaires?

A
  • Faire le lien avec les indices de détresse observés
  • Nommer son inquiétude
  • Formuler la question de façon claire, courte et sans ambiguïté
  • Formuler la question au présent
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15
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour vérifier la présence d’idées suicidaires si la réponse est non?

A
  • Vérifier si la personne a déjà pensé au suicide et dans quelles situations
  • Vérifier si la personne a déjà fait des tentatives de suicide dans le passé
  • Vérifier son ouverture à discuter de ses idées suicidaires avec un proche ou un intervenant
  • Offrir du soutien
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16
Q

Quels sont les objectifs de la grille d’estimation de la dangerosité?

A
  • Estimer le niveau de dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire afin de déterminer comment l’on doit assurer la sécurité de la personne
  • Déterminer quels critères protègent la personne ou la maintiennent en danger
  • Orienter nos interventions et déterminer l’offre de service
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17
Q

Quels sont les avantages de la grille d’estimation de la dangerosité?

A
  • Intègre et formalise l’urgence suicidaire, la présence de facteurs les plus associés au suicide et les facteurs de protection
  • Cible les facteurs les plus près du passage à l’acte
  • Cible les symptômes liés à des problèmes de santé mentale qui sont les plus associés au suicide
  • Présente les facteurs associés et les facteurs de protection retenus sur un continuum de couleurs
  • Estime la dangerosité de passage à l’acte tout en permettant d’identifier et d’utiliser des leviers d’intervention pouvant diminuer le degré de dangerosité
  • Précise les actions à entreprendre en fonction de l’estimation finale
  • Peut être utilisée dans divers contextes d’intervention et offre un langage commun aux personnes qui oeuvrent auprès d’une clientèle suicidaire
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18
Q

Quels sont les objectifs spécifiques au travail sur l’ambivalence et le repositionnement?

A
  • Faire grandir la partie qui veut vivre
  • Trouver un futur qui vaut la peine et identifier un but
  • Souligner les forces, les ressources
  • Trouver des exceptions
  • Aider à voir que l’état actuel n’est pas permanent
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19
Q

Quels sont les pratiques à promouvoir pour travailler l’ambivalence et le repositionnement?

A
  • Refléter l’ambivalence
  • Trouver un futur qui vaut la peine et identifier un but à atteindre
  • Aider à voir que l’état actuel n’est pas permanent
  • Trouver des exceptions
  • Faire grandir la partie qui veut vivre
  • Souligner les forces, les ressources
20
Q

Comment peut-on refléter l’ambivalence?

A

Reconnaitre l’existence de la partie qui souffre tout en soulignant l’existence de la partie qui veut vivre.

21
Q

Comment peut-on trouver un futur qui vaut la peine et identifier un but à atteindre?

A

Chercher un lieu possible qui permet de tolérer la souffrance actuelle (pas un lieu parfait). Prendre le temps de décrire avec beaucoup de détails dans ce futur, sans toutefois décrire le chemin pour s’y rendre.

22
Q

Comment peut-on aider à voir que l’état actuel n’est pas permanent?

A

Remplacer les “est-ce que” par des “qu’est-ce qui”. Utiliser les questions à échelle, car elles induisent qu’un autre état a déjà existé ou existera.

23
Q

Comment peut-on trouver des exceptions?

A

Aider la personne à se remémorer les moments moins difficiles. Trouver dans les moments difficiles les solutions qui avaient fonctionné.

24
Q

Comment peut-on faire grandir la partie qui veut vivre?

A

Encourager la personne à nous parler de ses raisons de vivre, des moments où elle se sent en vie.

25
Q

Comment peut-on souligner les forces, les ressources?

A

Se montrer sincèrement impressionné des progrès, des réussites.

26
Q

Quels sont les objectifs spécifiques de l’étape de convenir d’un plan d’action?

A
  • Amener la personne à cibler des gestes concrets pour raviver la partie d’elle qui veut vivre
  • Amener la personne à cibler des gestes concrets en vue de se protéger
  • Vérifier l’adhésion de la personne au plan d’action
27
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour convenir d’un plan d’action?

A
  • Valider la souffrance de la personne et souligner les efforts
  • Partager notre lecture de la situation et nos préoccupations avec la personne et mettre en évidence son ambivalence pour éveiller sa collaboration
  • Amener la personne à cibler des gestes concrets
  • S’assurer que les prescriptions vont dans le sens du plus petit pas possible
  • Vérifier l’adhésion au plan d’action
28
Q

Quelles peuvent être les prescriptions pour raviver la partie qui veut vivre?

A
  • Faire ou refaire une activité qui permet d’être en contact avec une raison de vivre ou un but à atteindre
  • Fixer son attention sur des aspects de sa vie, sur des moments où c’est plus facile
  • Être plus conscient de ses habiletés et de ses forces
29
Q

Quelles peuvent être les prescriptions pour se protéger?

A
  • Mobiliser un proche pour briser l’isolement et pour être soutenu dans ses démarches
  • Reprendre ou poursuivre une démarche
  • Modifier un comportement qui maintient en danger
30
Q

Quelles sont les questions possibles pour vérifier l’adhésion au plan d’action?

A
  • Dans quelle mesure avez-vous l’intention de faire X?
  • Sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le plus élevé), à combien se situe votre capacité à faire ce qui a été nommé? Qu’est-ce qui vous empêcherait de le faire?
31
Q

Quels sont les objectifs spécifiques pour estimer la dangerosité et conclure en sécurité?

A
  • Prendre une décision quant à la dangerosité finale
  • Prévoir les moments critiques
  • Mobiliser au moins un proche
  • Mettre en place les actions appropriées selon la dangerosité afin d’assurer la sécurité de la personne
32
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour estimer la dangerosité finale?

A
  • Vérifier l’adhésion de la personne au plan d’action
  • Considérer l’interaction de tous les facteurs et leur poids relatif (ne pas faire une addition de critères ou une moyenne)
  • Prendre une décision finale quant à la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire en utilisant le document de pondération
  • Si la personne quitte les lieux ou raccroche et qu’il manque d’information pour compléter l’estimation de la dangerosité, ou si vous êtes en intervention auprès d’un proche et qu’il vous est impossible de communiquer avec la personne suicidaire, faire l’estimation à partir des données disponibles. Cependant, cela demeure une intervention incomplète. Il faut donc relancer la personne suicidaire pour compléter l’estimation de la dangerosité
  • Refaire régulièrement une estimation de la dangerosité
33
Q

Quelles sont les pratiques générales à promouvoir pour conclure en sécurité?

A
  • Partager son estimation du danger pour susciter la collaboration de la personne
  • Prévoir les moments critiques et élaborer une stratégie de sécurité avec la personne
  • Informer la personne des ressources disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
  • Mobiliser au moins un proche
34
Q

Que faire pour conclure en sécurité si la personne a accès à une arme à feu?

A
  • Évaluer la possibilité qu’une personne de l’entourage, possédant un permis valide, procède au retrait de l’arme et des munitions et s’occupe de leur entreposage sécuritaire
  • Proposer la possibilité de rendre l’arme inopérante et faisant installer un verrou de pontet
  • Évaluer la pertinence que la personne communique avec les services policiers afin qu’ils procèdent à la saisie de l’arme, ou communiquer vous-même avec ces services au besoin
35
Q

Que faire en présence d’idées d’homicide pour conclure en sécurité?

A
  • Assurer la sécurité de l’intervenant, des proches puis de la personne suicidaire
  • Divulguer de l’information uniquement aux personnes exposées au danger, à leur représentant et aux personnes susceptibles de porter secours
  • Utiliser les protocoles qui s’appliquent dans la région
36
Q

Quelles sont les pratiques spécifiques à promouvoir pour conclure en sécurité en cas de danger grave à court terme (orange)?

A
  • Mettre en place un filet de sécurité
  • S’assurer que la personne sera revue ou relancée par un intervenant rapidement
  • Faire les démarches nécessaires pour éloigner ou retirer l’accès au moyen

Au besoin:

  • Utiliser les services d’hébergement de crise
  • Si la personne est hospitalisée ou hébergée, évaluer la pertinence de la maintenir en observation
  • S’il y a aggravation ou absence d’amélioration dans les 24 à 48 heures, évaluer la pertinence d’une évaluation médicale
37
Q

Quelles sont les conditions pour utiliser un contrat de non-suicide?

A
  • Utiliser le contrat comme un levier d’intervention et non comme une stratégie de sécurité
  • Le contrat ne doit pas se substituer aux pratiques à promouvoir pour conclure en sécurité
  • Ne pas l’utiliser si la personne a déjà fait une tentative de suicide
  • S’assurer que la personne est dans un état mental qui permet l’engagement
  • S’assurer du lien de confiance entre l’intervenant et la personne
  • Circonscrire le contrat dans le temps
  • Inclure les éléments du plan d’action dans le contrat
  • Ne pas diminuer sa vigilance clinique
  • Proposer des alternatives au suicide
38
Q

Quelles sont les pratiques spécifiques à promouvoir pour conclure en sécurité en cas de danger grave et imminent (rouge)?

A
  • Assurer la sécurité immédiate de l’intervenant, des proches puis de la personne suicidaire
  • Si la personne collabore, l’accompagner vers l’urgence hospitalière de façon volontaire ou vers un centre d’hébergement de crise qui propose un encadrement aussi sécuritaire, et s’assurer de transmettre les informations pertinentes
  • Si l’intervenant n’arrive pas à susciter la collaboration de la personne : gagner du temps et négocier d’éloigner le moyen et communiquer avec les services policiers
  • Isoler la personne de façon sécuritaire
  • Être vigilant par rapport au bris de confidentialité
39
Q

Quels sont les objectifs spécifiques pour faciliter l’accès au suivi et aux services?

A
  • Selon la dangerosité, accompagner la personne, la référer ou l’orienter
  • Reconnaitre l’expertise des partenaires
  • Utiliser les protocoles d’entente en vigueur dans la région
40
Q

Qu’est-ce que “orienter”?

A

Proposer à la personne de prendre contact ou de se diriger vers les ressources concernées en lui fournissant toute l’information nécessaire à cette démarche.

41
Q

Qu’est-ce que “référer”?

A

Effectuer une référence formelle en joignant, par téléphone ou télécopieur, l’autre organisation pour l’aviser qu’une personne se présentera chez elle et qu’il faut préparer son arrivée.

42
Q

Qu’est-ce que “accompagner”?

A

Se rendre chez la ressource ciblée avec le client ou encore mandater un proche pour le faire.

43
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour offrir un suivi de courte durée (vert ou jaune)?

A
  • Réutiliser les étapes de la structure d’intervention pendant les rencontres de suivi
  • Démontrer de la patience, de l’empathie et de la détermination à l’égard des interrogations verbalisées par la personne quant à l’utilité de son suivi
  • Concevoir et évaluer ponctuellement avec la personne un plan d’intervention (ou de traitement) basé sur ses besoins
  • Impliquer les proches dans le suivi
  • Si possible, outiller les proches afin qu’ils offrent du soutien à la personne suicidaire
44
Q

Quelles sont les pratiques à promouvoir pour offrir un suivi étroit (orange et rouge)?

A
  • Effectuer la première rencontre de suivi étroit dans les 24 à 48 heures
  • Effectuer la relance immédiate auprès de la personne qui ne se présente pas au rendez-vous
  • Rencontrer la personne au moins chaque semaine durant les première semaines qui suivent sa sortie et refaire une estimation de la dangerosité
  • Réutiliser les étapes de la structure d’intervention durant les rencontres du suivi, en travaillant surtout les critères qui sont le plus liés à la situation de la personne et à la dangerosité
  • Recréer les liens avec l’entourage
  • Envisager la fin du suivi étroit ou poursuivre le suivi de façon moins soutenue si la personne présente peu d’indices de danger durant trois semaines consécutives
  • Annoncer à l’avance la fin du suivi en montrant clairement le chemin parcouru
  • Porter une attention particulière à la perception que la personne a après une tentative de suicide récente
45
Q

Quels sont les trois éléments qui indique que le “quand” pourrait se préciser rapidement?

A
  • Présence d’un déclencheur émotif ou situationnel
  • Grand risque d’accident
  • Avoir accès aux armes à feu