Intimidation et victimisation Flashcards
Défini l’intimidation.
MMD
- Modèle de comportement agressif et répétitif ayant une intention négative
- Manifesté par un enfant envers un autre enfant
- Déséquilibre des forces
- Intention de faire mal, de blesser ou de menacer
- Rapport de force inégal
- Caractère répété des agressions
- La victime se sent impuissante/peu de recours pour se défendre par elle-même
Défini la victimisation.
Toute forme d’agression sans pour autant faire référence à l’intention, au rapport de force ou au caractère répété des actes commis
Est-ce qu’il y a une forte prévalence d’intimidation et de victimisation ?
Oui
- 57% des adolescents rapportent avoir été victime de harcèlement par les pairs à
au moins une reprise dans la dernière année.
- 37% rapportent avoir été menacé physiquement
- 12% rapportent avoir été physiquement agressés
- 10 à 15% rapportent être fréquemment victimisés sur une base hebdomadaire
- 10-12%rapportent agir fréquemment comme agresseurs
Augmentation de l’intimidation et de la victimisation dans la première année du secondaire :
- Recours aux conduites agressives afin d’établir leur dominance et acquérir un statut social enviable au sein de leur nouveau groupe de pairs
- Retour à la normale lorsque les relations de dominance entre les élèves se sont rétablies et stabilisées.
Quels sont les formes d’agression ? (4 points)
- Verbale
- Physique
- Harcèlement sexuel (puberté)
- Relationnelle/indirecte/sociale
(Violence faite à autrui de façon détournée et sournoise dans le but d’endommager le statut social, d’isoler et d’exclure l’autre. Ex.: fausses rumeurs, exclusion sociale).
Quel est le meilleur prédicteur de la détresse psychologique ?
-Relationnelle/indirecte/sociale (Violence faite à autrui de façon détournée et sournoise dans le but d’endommager le statut social, d’isoler et d’exclure l’autre. Ex.: fausses rumeurs, exclusion sociale).
-la rumeur plus déterminante que les faits
Quels sont les raisons évoquées par les filles pour avoir recours à l’agressivité relationnelle ? (retient 3)
- Se désennuyer, créer de l’excitation
- Recherche d’attention, être incluse dans le groupe, faire partie du groupe « in »
- Suivre le leader, avoir du support
- Maintenir une position dans le groupe
- Se venger, résoudre un conflit
- Par jalousie, recherche l’attention des garçons
- Mousser sa propre réputation, être importante aux yeux du groupe
- Parce que c’est un moyen efficace d’atteindre ces buts
Elles cherchent notamment à promouvoir l’image positive qu’elles entendent projeter d’eux-mêmes.
Quels sont les différences sexuelles des formes d’agression ?
Garçons > Filles: victimisation physique
Garçons = filles: victimisation extrême; victimisation verbale et relationnelle
Vrai ou Faux
Les victimes de cyberintimidation sont également victimes de d’autres formes de victimisation (la victimisation directe et indirecte comme facteur de risque de la cyberintimidation et non l’inverse) ?
Vrai -rares sont les élèves victimes uniquement de cyberintimidation
Qui sont les élèves plus enclin à faire de la cyberintimidation ?
Les élèves perçus comme étant agressifs à l’école
Quels sont les déterminants de la victimisation?
-Caractéristiques comportementales : (Victimes passive/provocatrice)
-Caractéristiques socio-cognitives : (Victimes passive/provocatrice)
- Caractéristiques comportementales.
Victime passive: Anxiété-retrait social
Victime provocatrice: Agressivité réactive, immaturité, hyperactivité, manque d’habiletés sociales (comportements bizarres) - Caractéristiques socio-cognitives
Victimes passives: Pas de déficit apparents sur le plan du traitement de l’information et des stratégies de résolutions de problèmes. Difficultés à « performer » les habiletés de résolution de problèmes adéquates (i.e. affirmation personnelle)
Victimes provocatrices: attribution d’intentions hostiles dans les situations ambiguës et valorisation des conduites agressives pour résoudre les problèmes.
Comment les victimes peuvent renforcer les comportements des agresseurs ? (déterminants de la victimisation)
- La façon de réagir des victimes renforce les agresseurs.
Soumission ou perte de contrôle émotionnel
Quels sont les déterminants de la victimisation ?
- Faible estime de soi.
- Statut social négatif et absence d’amis
Conséquences victimisation ? (3)
DCR
- Détresse psychologique, solitude, dépression, anxiété et évitement social.
- Comportements agressifs, toxicomanie, délinquance.
- Rendement et engagement scolaire.
Les conséquences peuvent varier en fonction de quoi ? (retient 3)
- La fréquence (intensité)
- De la durée (chronicité)
- De la généralisation dans le groupe de pairs
- De la généralisation des contextes (école, quartier, groupe de pairs, amis, relations amoureuses, parents)
- Motivation sociale
- De la qualité des relations d’amitié
- De la nature des comportements agressifs dont les enfants sont victimes
- Biais attributionnels et des sentiments de contrôle
Victime = Pourquoi moi = Auto-dénigrement = Anxiété- Dépression = retrait social - De la prévalence du phénomène dans l’école!!
Vrai/Faux
Est-ce que les agressions ont lieu devant témoins ?
85% des agressions ont lieu devant témoins
Majorité silencieuse (témoins)
- Par crainte ne font rien
- Par leur inaction renforcent agresseurs
Les défendeurs sont plus souvent des ….
Filles
- 90% l’intimidation cesse immédiatement lorsqu’un défendeur intervient
- 72.3% des victimes rapportent avoir au moins un camarade de classe qui prend parfois leur défense
Est-ce que les élèves rapportent leurs expériences d’intimidation aux enseignants ?
Les élèves rapportent rarement leurs expériences d’intimidation aux enseignants (< 20% du temps)
Rôles et modes de réactions possibles dans une situation d’intimidation
-Intimidateur :
-Supporteur actif/intimidateur :
-Supporteur/intimidateur passif :
-Supporteur passif, intimidateur potentiel :
-Badaud :
-Défenseur possible :
-Défense de la victime :
-Victime :
-Intimidateur : Initie l’intimidation et y prend part activement
-Supporteur actif/intimidateur : Prend une part active mais n’initie pas l’intimidation
-Supporteur/intimidateur passif : Encourage l’intimidation mais sans y prendre une part active
-Supporteur passif, intimidateur potentiel : En accord avec l’intimidation mais ne fait rien
-Badaud : Regarde ce qui se passe « c’est pas de mes affaires», Ne prend pas position
Défenseur possible : En désaccord avec l’intimidation pense qu’il devrait agir mais ne fait rien
-Défense de la victime : S’oppose à l’intimidation, aide ou tente d’aider la victime
-Victime : Subit l’intimidation
Qui sont les agresseurs ? Est-ce qu’ils se tiennent ensemble ?
-Bully-victims: (4-6% des agresseurs)
-Agresseurs proactifs (la majorité des agresseurs) :
–>Les agresseurs se tiennent en semble, partage les mêmes cibles et se renforcent mutuellement…
Les agresseurs proactifs valorisent quoi ? et ils se perçoivent comment ?
- Valorisation de l’agressivité pour atteindre leurs buts (dominance sociale)
-Dominant + aspirent à l’être encore plus et pensent que les autres attendent d’eux qu’ils soient dominant.
Les agresseurs proactifs sont perçus comment par le sexe opposé ?
Statut social dominant (perçus comme étant populaires, dominants et “cool”, notamment auprès du sexe opposé).
Est-ce que les agresseurs proactifs choisissent leurs victimes ? Si oui, comment ? et pourquoi ?
-Choisissent méticuleusement les victimes
-En fonction de leurs vulnérabilités et de leur faible statut social
-S’assurer de ne pas perdre l’affection des autres
Est-ce que les agresseurs proactifs valorise les comportements sociaux ?
Valorise peu les comportements prosociaux, peu empathique
Intervention en cas intimidation ?
-Important de chercher à INFLUENCER COMPORTEMENT des TÉMOINS (modification des contingences sociales associées à la manifestation des comportements agressifs susceptible d’affecter la MOTIVATION des agresseurs à agir ainsi).
-Agresseurs = besoin confrontés
-Victimes = soutenues
Pourquoi cibler les témoins? (5)
- Probabilité d’être intimidé = + forte dans les classes où les jeunes renforcent les agresseurs
- Classes: facteurs de risque individuels (retrait social/rejet par les pairs) = + fortement associés aux expériences d’intimidation.
- Difficile de changer le comportement des élèves agressifs quand les conduites agressives = renforcés par les pairs (+ facile de changer le comportements témoins)
- Victimes = vivent - détresse psychologique quand soutenues/défendues.
- À long terme: souvenir + négatif associé aux expériences de victimisation = «no-one cared»
Prévention de l’intimidation et du harcèlement par les pairs : KiVa, c’est quoi ? (programme)
Mobilise tous les acteurs de l’école et s’inspire des
MEILLEURES PRATIQUES visant à réduire la VIOLENCE en milieu scolaire
Présentation du programme: 2 volets (universel et indiqué)
Impacts du programme sur la violence à l’école et sur l’engagement scolaire des élèves.
Présent dans 82% des écoles de Finlande
Volet universel: intervention auprès des témoins
Objectifs ? (5)
SDAACC
- SENSIBILISER élèves différentes formes d’intimidation + responsabilité du groupe face phénomène
- Diminuer « ignorance pluralistique » ou dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas « l’intimidation ce n’est pas cool »
- ACCROÎTRE l’empathie témoins envers victimes + diminuer niveau tolérance face intimidation
- APPRENDRE témoins à soutenir victimes et augmenter leurs sentiments d’efficacité lorsqu’il s’agit d’intervenir en situation d’intimidation
- COMMENT résister à l’influence négative des pairs.
On cherche à changer les normes du groupe, à faire en sorte que le groupe ne soit pas partie prenante du problème mais bien de la solution,
Volet universel: intervention auprès des témoins
Moyens : (4)
- 10 SESSIONS de 2 heures animées par les PROFESSEURS tout au long de l’année: discussion, vidéos, travail en équipe, jeux de rôle.
- Après chacune des sessions, une RÈGLE claire est établie pour la classe.
- À la fin du programme: CONTRAT d’ENGAGEMENT reprenant l’ensemble des règles établies est signé par les élèves (s’applique aussi aux professeurs).
- Activités de réinvestissement dans un environnement virtuel sur ordinateur (leçons 3 à 10), MISES EN SITUATION hypothétique, questions sur ce qu’ils feraient, comment ils se sentiraient, commentaires et rétroactions (« KiVa Street » pour le secondaire)
Volet indiqué
- Mise en place d’un plan d’action par une équipe d’intervention à l’intérieur de l’école (3 responsables).
Élèves/professeurs encouragé à dénoncer situations d’intimidation
Recevoir signalements + évaluations de tous les incidents (gravité, fréquence, acteurs impliqués)
Régler situation + faire le suivi auprès des agresseurs/témoins/victimes
Élèves populaires/prosociaux = encouragés à supporter la victime (i.e. enseignants)
- Tous les enseignants et professionnels de l’école sont formés à la méthode d’intérêt commun.
Rencontre avec les agresseurs et témoins impliqués (recherche de solution)
Rencontre avec la victime
Rencontre de médiation (si nécessaire) et suivi…
La méthode d’intérêt commun (Anatol Pikas, 1970)…
Objectif ?
- Émerger préoccupation au sujet de la situation d’intimidation
- Par échanges individuels avec les intimidateurs
- Pour les préparer à une résolution de conflits avec la victime
La méthode d’intérêt commun
Les phases ?
-Phase 1: première rencontre individuelle des intimidateurs
-Phase 2: Rencontre avec la victime et deuxième rencontre individuelle avec les agresseurs
-Phase 3: Rencontre préparatoire avec le groupe d’intimidateurs
-Phase 4: Rencontre de médiation
-Phase 5: Suivi et retour (4-6 semaines, 5 minutes)
Note : Intérêt = résoudre le problème, trouver solution, moins accès sur la punition
Autres modalités ?
méthode d’intérêt commun
-Déclaration d’intention (politique école).
- Sondages annuels.
- Supervision adéquate dans les moments de transition et sur les cours d’école.
- Implication des parents.
- Vidéos et manuels de formation pour assurer la qualité de l’implantation.
Impacts du programme ?
- BAISSE victimisation et des comportements d’agression
- MOINS de victimes chroniques
- MOINS d’agresseurs
- Diminution observée à partir des mesures auto-rapportées (malgré le « sensitization effect »).
- Idem pour les désignations comportementales avec les pairs comme sources d’évaluation.
- Moins d’élèves dans le rôle de ceux qui renforcent les agresseurs.
- AUGMENTATION du sentiment d’efficacité à intervenir et du sentiment de sécurité des élèves.
- Efficace peu importe le type de victimisation
Impacts du programme (part2)
-Dans 80% des cas, les victimes rapportent une complète résolution des problèmes d’intimidation lorsque pris en charge par l’équipe d’intervention.
-Sur le plan individuel, la diminution de la victimisation s’accompagne d’une augmentation de la motivation scolaire, des sentiments de bien-être psychologique et du rendement scolaire.
- Dans les classes où l’on observe une diminution des comportements d’intimidation, augmentation des sentiments de bien-être et de la motivation scolaire pour l’ensemble des élèves de la classe incluant les victimes.
-Augmentation de la confiance des élèves quant à la capacité des enseignants à intervenir
-Augmentation de la confiance des enseignants quant à leurs capacités à intervenir
- Qualité de la mise en œuvre comme modérateur des effets (recours au volet indiqué).
Intervention auprès des enfants rejetés socialement, objectif ?
- Diminuer les comportements agressifs
- Accroître les habiletés sociales, de gestion de la
colère et de résolution de conflit.
La majorité des programmes s’adresse à qui ?
Enfants à RISQUE de REJET sans pour autant CIBLER directement les enfants REJETÉS socialement.
Les programmes qui sont promoteurs ont fait quoi ?
Utilise pairs prosociaux en les désignant comme agent de promotion des habiletés sociales
Importance des pairs prosociaux ? (3)
-Agissent comme modèles et renforcent les habiletés nouvellement apprises.
-Sont en mesure d’apprécier le changement de comportement qu’ils ont influencé, ce qui favorise la modification de leurs perceptions à l’égard des enfants rejetés.
-Entravent les processus d’entraînement à la déviance
Élèves rejetés socialement de 5ième et 6ième année ont des déficits au plan des ?
Habiletés sociales
Entraînement aux habiletés sociales (habiletés de communication, affirmation personnelle, résolution de problèmes, initiation d’interaction, offir de l’aide)
Ratio d’un enfant rejeté pour cbm de pairs prosociaux ?
Deux