III. Pistes d'actions Flashcards

1
Q

Citer les grands types de pistes d’action (7)

A

1/ Revaloriser l’apprentissage et l’erreur

2/ Valoriser la comparaison intrapersonnelle temporelle

3/ Favoriser l’autonomie

4/ Le soutien social

5/ Le rôle des modèles

6/ Jouer sur l’habillage de l’exercice quand c’est possible

7/ Rôle des feedbacks, de la persuasion verbale, des compliments

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2
Q

Pistes d’actions

1/ Revaloriser l’apprentissage et l’erreur

càd ?

en agissant sur quoi ?

A

Càd que l’erreur fait partie intégrante du processus d’apprentissage
> Nécessite de replacer l’apprentissage aux coeur des objectifs, plutôt que la réussite

Agir sur bus d’accomplissement perso
> favoriser les buts de MA = apprendre de nouvelles chose, dév des compétences

> Buts de perf approche favorisent les SSE+&raquo_space; maintien des inégalités, élitisme

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3
Q

Pistes d’actions

1/ Revaloriser l’apprentissage et l’erreur

Intérêt de rendre saillants les buts de MA ?

A
  • Plus les élèves poursuivent des buts de maîtrise-app
    » plus ils attribuent leur échec en cours à des facteurs contrôlables qui leur permettent de sortir du cycle d’AH.
  • Ils se focalisent sur des objectifs d’apprentissage
  • Ils n’interprètent pas un échec comme un FB sur leur ES mais comme une opportunité pour s’améliorer
  • FB d’échec n’entrave pas la perf ultérieure en cas de but de maîtrise approche (Elliott & Dweck 1988)

Dès lors, avec des buts de maîtrise-app :
> les apprenants progressent plus facilement
> objectif = apprendre et non réussir avant tout
> moins de recours aux stratégies de protection de l’ES toutes coûteuses pour leur motivation AD
> moins de pensées interférentes liées aux doutes sur soi

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4
Q

Pistes d’actions

1/ Revaloriser l’apprentissage et l’erreur

Que faut il pour que les buts de MA agissent sur le SEP ?

A

Pour que des buts de maîtrise-app agissent sur le SEP :

> La réussite ne doit pas être évidente
l’individu doit être confronté à des obstacles et des difficultés dans la résolution de la tâche

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5
Q

Pistes d’actions

1/ Revaloriser l’apprentissage et l’erreur

Vertus des buts au moment de l’évaluation :
Souchal, Toczek, Darnon, Smeding, Butera, & Martinot, 2014

Etude sur des lycéens
1- Ils reçoivent un cours de sciences puis sont évalués sur ce cours mais 3 consignes différentes
2- Ils répondent à 10 questions

3 conditions expé varient selon but annoncé (habillage de la tâche) : lesquels ?

Résultats ?

A

Conditions expé varient selon but annoncé (habillage de la tâche) :

  • aucune éval
  • éval compétition
  • éval formation

> > Utiliser l’évaluation comme un outil de formation associé à un but de maît-app

Résultats :
- Filles réussissent mieux que garçon en condition aucune éval
» diminue investissement des garçons socialisés sur la compétition

  • Garçons réussissent mieux que filles en condition éval compétition
    » MS pour les filles
  • Meilleure réussite de tous en condition éval formation
    = solution équitable et optimale
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6
Q

Pistes d’action

2/ Valoriser la comparaison intrapersonnelle temporelle

càd ?
qu’est ce que ça favorise ?

que faut il éviter ?

facilité par quelle approche d’évaluation ?

A

Faire prendre conscience des évolutions
en comparant la performance actuelle
> aux exercices antérieurs, aux erreurs antérieures
» Favorise les buts de MA

Eviter de comparer les notes (en partie arbitraires ou reflétant l’accumulation de lacunes)
mais bien le contenu des apprentissages et des progrès
> analyser ce qui a été amélioré puis ce qui reste difficile
» revoir les stratégies d’apprentissage, réexpliquer les points d’incompréhension

Facilité par l’approche d’éval par compétences

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7
Q

Pistes d’action

3/ Favoriser l’autonomie

Comment ?

ne pas confondre avec ?

Favorise quoi ? (2)

A

Donner le plus possible le sentiment de libre choix :
Ex : choix de l’exercice, de l’ordre des exercices à faire parmi un ensemble d’exercices équivalents

/!\ Ne pas confondre avec laisser faire total :
on doit préparer en amont les différents choix possibles
en fonction des objectifs et du niveau de la personne
pour que ses choix ne soient pas inadaptés ou contre-productifs
= structuration du cadre ++

> Favorise buts de maitrise approche et motiv AD

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8
Q

Pistes d’action

3/ Favoriser l’autonomie

Guay et al., 2001

Enseignants favorisant l’autonomie à l’école primaire
» quelles csq ?

A

Enseignants favorisant l’autonomie à l’école primaire

> > augm° perception de compétence chez les élèves (SEP)
» ce qui promeut motiv AD des élèves

> > ce qui favorise mécanisme de contrôle primaire pour mieux gérer les contextes évaluatifs, même menaçants (plutôt que 2ndaire type protection de l’ES)

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9
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

répond à quel besoin et favorise quoi ?

Skinner & Edge (2002)

Le besoin de soutien social des apprenants peut être nourri par le/la formateur·rice ou enseignant·e si il/elle :

  • écoute
  • discours
  • investit
  • évite
A

> répond au besoin d’affiliation qui favorise motiv AD

  • A une écoute attentive des questions et remarques des formé·e·s
  • A un discours qui normalise et reconnaît les difficultés rencontrées lors des apprentissages
  • Investit du temps et de l’énergie dans les interactions avec les formé·e·s

• Évite les critiques susceptibles de toucher le soi : portant sur traits de personnalité (supposés)
» renvoie à une vision fixiste

= attitudes et discours simples à mettre en oeuvre

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10
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Darnon et al.

Quelles sont les 2 grandes fonctions d’autrui ?

A

2 grandes fonctions d’autrui :

> source potentielle d’inspiration et support informationnel

> source potentiellement menaçante de comparaison sociale
> relation compétitive non bénéfique

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11
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Darnon, C., Butera, F., & Martinot, D. (2013)

Comment l’augmenter ?

a. Comparaison ascendante provoquant quoi ?

A

• Comparaison ascendante à une source experte (enseignant ou élève avancé) générant un processus d’assimilation (vs processus de contraste)&raquo_space; forte compétence d’autrui rejaillit positivement sur l’auto-évaluation
> effet d’assimilation apparaît quand construit collectif est activé, individus amenés à se centrer sur leur ressemblances avec cible, en étant dans une dynamique d’approche
> plus fréquent pour groupes de bas statuts

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12
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Darnon et al.

Comment l’augmenter ?

b. Quel type de contexte favorable au soutien social ?

bénéfices ?

A

• Contexte coopératif permet de neutraliser la menace représentée par la compa sociale ascendante et augmenter proba de transfert de connaissances

> importance de la manière dont l’interdépendance entre pairs est structurée :

Si actions des uns rejaillissent positivement sur les autres = coopération
Si actions rejaillissent négativement = compétition

> > échanges constructifs, entraide, efforts, com° efficaces, influences mutuelles, régulation constructive des conflits
> bénéfice sur apprentissages mais aussi santé psychologique, qualité des relations interpersonnelles

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13
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Darnon et al.

Comment l’augmenter ?

c. Approche psy du dév ?

A

• Psy du dév, point de vue constructiviste :
intérêt du conflit cognitif pour progrès, trouvant sa source dans confrontation entre pairs

> conflit sociocognitif =
échange de pt de vues contradictoires entre pairs
> progrès même si aucun des 2 n’est + avancé

> champ de l’influence sociale =
situation de conflit d’incompétence

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14
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Darnon et al.

Comment l’augmenter ?

récap

A

a. Compa ascendante suscitant processus d’assimilation avec source experte
b. Contexte coopératif
c. Conflit sociocognitif générant progrès

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15
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Exercice :
En vous référant à vos connaissances sur l’identité sociale, proposez une piste d’action générale (pas de proposition opérationnelle) à mettre en place dans un dispositif d’insertion destinée à accroître le sentiment d’affiliation groupale chez des demandeurs d’emploi longue durée ?

A

Chômeurs&raquo_space; stigmatisés&raquo_space; soi interdépendant : piste à exploiter
Pb = stigmate invisible&raquo_space; difficulté de se reconnaître entre pairs

Situation de menace augmente identification au groupe
» pistes d’accompagnement centrées sur le groupe (contraire aux préconisations d’individualisation de l’accompagnement = insuffisant)

Besoin de motiv AD ++ car parcours semé d’échecs,
nbx efforts sur longue durée vu le contexte économique difficile
» soutien social nécessaire dans la durée
(entraide au delà des interventions ponctuelles de formation)

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16
Q

Pistes d’action

4/ Le soutien social

Exp d’intervention :
Herman (2007)
420 jeunes demandeurs d’emploi

lien entre identification et ES ?

A
  • Se sentir membre des chômeurs&raquo_space; faible ES
  • Apprécier le groupe des chômeurs (image positive)
    » ES + et attitudes positives envers travail
    • on s’identifie aux chômeurs
      » + on retire un bénef du soutien social des conseillers&raquo_space; ES + et valeur accordée au travail (pas de désengagement psy)

= à rebours des préjugés considérant qu’une ID aux chômeurs va diminuer la motiv à trouver un emploi

En résumé :
Sentiment d’appartenance groupale
» soutien social +
» ES et motiv AD + (bien-être)

17
Q

Pistes d’action
5/ Le rôle des modèles

éviter quoi ?

qu’est ce que doit provoquer un bon modèle ?
> bon prédicteur de quoi ?

  • Quel critère pcpal ?
  • Quel critère pas nécessaire ?
  • Mise en oeuvre possible ?
A

/!\ éviter le recours à des biographies de personnes célèbres
> perçues comme inaccessibles, faible probabilité de les égaler

Un bon modèle améliore le SEP
> SEP = bon prédicteur des efforts et de la persistance face aux difficultés, de la perf et des choix d’orientation

  • Modèle légèrement + avancé pour que comparaison ne soit pas menaçante
  • Proximité psychologique et physique pas nécessaire
    si on explicite que modèle réussit grâce à ses efforts
  • Simple portrait peut suffire, même fictif
18
Q

Pistes d’action
5/ Rôle des modèles

Exp montrant l’importance de la représentation

Chatard, Guimond, & Martinot (2005)
> montre intérêt de quelle pratique ?

Résultat ?

A

Intérêt de l’écriture inclusive, rôle de la féminisation des métiers

Effet sur le SEP de la connotation fém ou mascu du métier :

forme féminine des métiers connotés masculins
» augmentation SEP des filles envers ces métiers

(augm° SEP garçons pour métiers féminins sous forme féminisée car jugés + faciles)

19
Q

Pistes d’action

6/ Jouer sur l’habillage de l’exercice quand c’est possible

Huguet, Brunot & Monteil (2001)

Exp de procédure montrant effet de l’habillage sur perf

Quel mécanisme ?

Limite ?

A

Huguet, Brunot & Monteil (2001)
> figure de Rey présentée comme dessin (vs géométrie)
» meilleure réussite des plus faibles en maths

Habillage peut diminuer pression évaluative ou renvoi à stéréotypes / réputation négatifs

Limite :
Pas vmt possible pour examens nationaux

20
Q

Pistes d’action

7/ Rôle des feedbacks, de la persuasion verbale, des compliments

intérêt ?

Persuasion verbale (auteur ?) :
à quoi faire attention ?
-
-
-
A

Source mineure de SEP mais tout de même intéressante

La persuasion verbale (Bandura, 2007)
- elle ne doit pas être irréaliste, injustifiée

  • Guider sur la manière de résoudre la tâche
    => proposer des stratégies efficaces de résolution de problèmes
  • Attention à la forme des compliments : très important !
21
Q

Pistes d’action

7/ Rôle des feedbacks, de la persuasion verbale, des compliments

5 recommandations de Dweck (2002) sur les compliments :

1 à 3

1- Ne pas
2- Ne pas
3- Montrer que

A

1- Ne pas donner de feedback centré sur des dispositions
> renforce fixisme

2- Ne pas faire de compliments pour les succès “faciles”, c’est-à-dire les réussites obtenues sans effort sur des tâches faciles, sans production d’erreur.
> pour ne pas renforcer l’association erronée réussite-facilité
> ne pas proposer des tâches faciles pour redonner confiance : contre-productif

3- Montrer que les situations d’échec sont dignes d’intérêt et que les erreurs peuvent aider à trouver une piste pour aboutir à la solution.
> se tromper = apprendre
> implique analyse de l’erreur, réajustement des stratégies, erreur n’est pas non plus un but en soi

22
Q

Pistes d’action

7/ Rôle des feedbacks, de la persuasion verbale, des compliments

5 recommandations de Dweck (2002) sur les compliments :

4 et 5

= Recos favorisant quoi ?

A

4- Complimenter les efforts aussi bien pour les réussites que pour les échecs. En cas d’échec, orienter, l’individu sur une autre façon de faire.
> ne pas recréer d’approbation conditionnée à la réussite

5- Complimenter aussi souvent qu’on le souhaite
mais toujours les processus ayant conduit à la performance (les efforts, les choix de stratégies, etc.)
et jamais l’intelligence ou la personne directement.
> processus contrôlés par la personne

= Reco favorisant buts de maîtrise approche et motiv AD

23
Q

Conclusion chap 3

Rappel objectif général visé ?

2 grands types d’interventions ?
(5 & 5)

A

Objectif = dissocier l’estime de soi des performances scolaires ou professionnelles

1/ Via intervention générale :
• développer une conception incrémentielle plutôt que fixiste de l’intelligence
• valoriser l’apprentissage plutôt que la performance
• valoriser les efforts plutôt que l’intelligence ou les traits de personnalité
• Faire développer des buts de développement social (apprendre à s’entendre avec les autres)
• Faire attention à ce que l’on dit … cf reco de Dweck

2/ Ou situationnelle :

  • au sein de la classe (école, formation pour adultes)
  • sur un domaine spécifique

• Jouer sur l’enjeu évaluatif des tâches:
- par l’habillage (rendre exo moins scolaire)
- par les buts : maîtrise approche
• Valoriser et faire pratiquer la comparaison temporelle intrapersonnelle
• S’appuyer sur des modèles efficaces
• S’appuyer sur la coopération interindividuelle et intergroupe
• Faire attention à ce que l’on dit … => la persuasion verbale et les compliments