III. Les transformations de la puissance Flashcards
Dans quelle théorie la notion de puissance est-elle centrale?
Réaliste.
Définition de puissance
Flou. Désigne États qui exercent une influence prépondérante sur la politique mondiale. Aussi assimilé à l’ensemble des rapports conflictuels de la scène internationale, ou aux comportements des États tendant à faire prévaloir tel objectif face à l’oppostion d’autres États.
Puissance = Rationelle ET relative.
SELON DAHL : Capacité d’amener d’autres acteurs à faire ce qu’autrement ils n’auraient pas fait (ou de les empêcher de le faire)
La puissance SELON DEUTSCH : Capacité de prendre le dessus dans un conflit et de surmonter des obstacles : c-a-d la capacité d’obtenir de qu’on désire
SELON WALTZ : Qualification : la capacité d’obtenir ce qu’on veut plus souvent que les acteurs auxquels vous avez affaire. Vous tirez votre épingle du jeu, vous avez le dessus plus souvent (lorsque vous êtes une grande puissance). Plus que d’autres acteurs qui possèdent une petite puissance.
Une grande puissance ne peut pas TOUJOURS imposer sa volonté, mais il résiste mieux ou davantage aux pressions du système.
Différences entre luttes internationales et nationales pour la puissance.
Exercice moins limité à l’international: absence de lois communes, de sanctions internationales, possibilité de recourir à des moyens non codifiés pour assurer la réalisation d’un objectif conférent.
Opposer pouvoir et puissance.
Pouvoir VS Puissance : Le pouvoir c’est l’acte : l’exercice de la puissance. La puissance est plutôt l’attribut. Le pouvoir est surtout la capacité d’influencer les autres.
Effets analogues: Acteur parvient à faire triompher sa volonté, avec ou sans contrepartie, sur d’autres acteurs.
Distinguer du pouvoir qui émane des pratiques sociales courantes. Contraintes économiques = Structure contraignante produite par d’innombrables individus. Difficile à modifier, effets sociopolitiques importants. L’obéissance est acquise par l’intériorisation du respect des lois et des contraintes structurelles qui lui sont inhérentes.
Comment le pouvoir se manifeste-t-il dans la non-décision? (selon Steven Lukes)
Le contrôle de l’agenda politique (symboles, valeurs idéologiques, insitutions) par les tenants du pouvoir peut limiter les choix politiques. Capacité d’exclure par la non-décision, qui consiste à nier l’existence de certains conflits latents en les tenant à l’écart du débat public. Pouvoir limiter le processus politique aux seuls objets qui nous avantagent, c’est disposer d’un pouvoir réel.
Quatre catégories de puissance selon Hoffman
- Puissance Potentielle (Capacités non développées, ex : l’Inde) La croissance est assez spectaculaire, mais elle est néanmoins toujours considérée comme ayant une puissance non réalisée.
- Puissance Disponible : Qu’est-ce qui peut être mobilisé en cas d’urgence ? Ex : La puissance de la Chine, les USA, les états européens.
- Puissance Utilisable (vos capacités qui peuvent constituer votre puissance) Elles ne peut pas TOUJOURS être utiles. Elles ne peuvent pas toujours régler les conflits ou les problèmes de communication entre les états. La puissance militaire pour régler les confits économiques n’est pas toujours utile.
- La puissance efficace (C’est une question de degré)
Cela dépend des objectifs initiaux (pas nécessaire de changer les comportements). Cela peut être utilisé pour envoyer un message à l’autre acteur simplement (ou à une tierce partie). On parle surtout de conflits territoriaux ici. Ex : le cas de la Russie (l’embargo économique peut envoyer un message aux autres États qui partageraient ces velléités).
Ne peut se restreindre à l’atteinte des buts : les coûts engendrés font partie du calcul. C’est une chose de dire que l’on atteint le but grâce à la puissance, mais à quel prix?
Quels sont les éléments constitutifs de la puissance dans le paradigme réaliste?
Morgenthau: Capacité d’un gouvernement à contrôler d’autres États ou les influencer. Découle de trois sources: attente d’un bénéfice, crainte d’un désavantage, respect pour les hommes et institutions.
Bon nombre de réalistes se sont efforcés de définir la puissance comme un élément quantifiable des ressources nationales. Elle serait donc assimilable au rôle que l’argent et la quête de profit jouent dans l’économie de marché.
Trois éléments fondamentaux de la puissance selon Aron
Espace occupé par les unités politiques, matériaux disponibles et savoir, capacité d’action collective.
Peut-on disposer d’une puissance absolue?
Non. La puissance varie selon les circonstances (temps de guerre et de paix) et elle ne se comptabilise pas seulement par les ressources militaires, économiques et morales, qui sont davantage des éléments de force.
Il n’y a pas de stratégie unique, donc pas de conception polysémique de la puissance.
Peu d’Etats possèdent la panoplie La puissance fluctue constamment A la fois objective et subjective La puissance est relative : comparée à quoi? => Interdépendance: La puissance dérive d’asymmétries (perte d’utilité de la force) les sources de puissance ne sont pas nécessairement substituables (paradoxe de la puissance non réalisée) les Etats cherchent à accroître ces facteurs et donc à réduire l’incertitude en diminuant leurs vulnérabilités (ce qui peut passer par les institutions)
Il n’y aura pas de nouvelle puissance hégémonique évidente. La puissance se diffusera vers des réseaux et des coalitions dans un monde multipolaire.
Définition de l’équilibre des puissances
Disposition des choses dans laquelle aucune Puissance ne se trouve en état de prédominer absolument et faire la loi aux autres (de Vattel).
Axiome réaliste: les grandes puissances tendent à s’équilibrer mutuellement, soit en recourant à leurs propres ressources politiques et militaires, soit en développant des systèmes d’alliances susceptibles de contrebalancer les forces adverses.
Démarche systémique part de l’hypothèse que la structure née de l’interaction des États a des effets contraignants ou qu’elle exerce une influence non négligeable sur leur comportement. Le concert des grandes puissances produit un ordre politique qui crée des règles du jeu et établit les conditions d’une certaine stabilité. Il est dès lors possible d’anticiper la politique étrangère des États composant ce système.
Six modèles de systèmes internationaux selon Kaplan
Équilibre des puissances, bipolaire relâché comportant des acteurs détachés des blocs, bipolaire hermétique excluant de tels acteurs, l’universel correspondant à une confédération mondiale, le hiérarchique apparenté à une fédération, et le système à véto unitaire où chaque acteur serait doté de capacités de rispote susceptibles de dissuader les autres de l’attaquer.
Éléments tangibles de puissance
Économie :
Dimensions et tendances – Croissance Ghana V Corée = Émergents. Leur PIB en 1960 était essentiellement équivalent. La Corée, contrairement au Ghana a connu une augmentation exponentielle de son PIB.
Intérêts divergents et actions concertées plus difficiles. Les écarts se creusent entre pays en développement et pays développer. On parle maintenant du NORD et du SUD. Leurs intérêts et capacités sont extrêmement divergents.
Éléments tangibles:
Le déclin d’une grande puissance peut s’expliquer par un surinvestissement stratégique qu’on ne peut plus soutenir.
Efficacité du gouvernement
Caractéristiques de la société
- Moral des civils (Machiavel) Perception de la puissance. Dans quelle mesure je perçois mon ennemi potentiel puissant?
- Soutien de la population (Machiavel)
Leadership
Soutien étranger : Soutient des États-Unis concernant Israël. On questionne la crédibilité et la loyauté de ses alliés.
Réputation = Impact sur la dissuasion (crédibilité, rationalité). Elle repose sur un nombre de postulats (ou de conditions). Pour fonctionner, elle doit être crédible. Qu’est-ce qui rend crédible la menace des États-Unis. Mettre en péril leur propre armée pour venir en aide aux pays d’Europe.
Prestige = Soft power.
La puissance est la capacité d’une nation de créer une conjoncture qui lui est favorable. (Fernand Braudel)
GEOGRAPHIE Induit différentes problématiques de sécurité => géopolitique (états insulaires; école terrestre ou marine) => Topographie (jungle (Viêt Nam); montagnes (Afghanistan) c plaines (Mongols); taille (Russie), forme, climat (Russie) Ex. Perte ou gain d’un glacis (Pacte de Varsovie v OTAN)
Population • Ressources naturelles (potentiel) Gasprom; OPEP
Forces militaires Quantité; distribution ; technologie personnel; leadership Budget; réputation => systèmes unipolaires, bipolaires et multipolaires cap d’utilisation (ex. obstacles internes aux EU v. France) Pbs: - diffusion et proliférations - capacités de projection
Efficacité du gouvernement Caractéristiques de la société • moral des civils (Machiavel) • soutien de la population (Machiavel) Leadership Soutien étranger (alliances) =¨pb = crédibilité; • éviter la “haine” (Machiavel) Réputation => impact sur la dissuasion (crédibilité; rationalité) Prestige => soft power (Nye)
Cycles longs de la puissance
- 1517-1608, Portugal, Conflit principal: Guerre de l’Armada (1585-1604), Rival: Espagne, Opposant du rival: Pays-Bas, Puissance héritière: Pays-Bas.
- 1609-1713, Pays-Bas, Conflit principal: Guerre de succession de d’Espagne (1701-1713), Rival: France, Opposant du rival: G-B, Puissance héritière: G-B.
- 1714-1815, G-B, Conflit principal: Guerres napoléoniennes, Rival: France, Opposant du rival: G-B, Puissance héritière: G-B
- 1816-1945, G-B, Conflit principal: WW1, Rival: Allemagne, Opposant du rival: USA, G-B, Puissance héritière: ??
- 1939-1945, ??, Conflit principal: WW2, Rival principal: Allemagne, Japon, Opposant du rival: USA, G-B, Puissance héritière: USA.