Fonctions exécutives Flashcards

1
Q

Quelles fonctions comprennent les fonctions exécutives ?

A

Formulation d’un but

  • Planification
  • Exécution d’un plan d’action
  • Capacité de s’auto-corriger
  • Vérification de l’atteinte du but
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2
Q

Quel est le rôle général des fonctions exécutives ?

A

La fonction principale est de faciliter l’adaptation de l’individu à des situations nouvelles, et ce notamment lorsque les routines d’action, c’est-à-dire les habiletés cognitives sur-apprises, ne peuvent suffire. Les fonctions cognitives semblent donc commencer là où la tâche requiert la mise en œuvre de processus contrôlés.

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3
Q

Quelles sont les fonctions générales de la région du cortex préfrontal dorsolatéral ?

A

C’est un système de mémoire de travail. Il permet le maintien temporaire des représentations quand le stimulus d’est plus présent.

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4
Q

Quelles sont les fonctions générales de la région du cortex préfrontal ventromédian ?

A

Elle relie l’information aux expériences passées, surtout aux événements affectifs. Il permet alors de faciliter les comportements orientés vers un but, tout en assurant une liaison entre la cognition et l’émotion, qui peuvent améliorer l’efficacité des choix entre les actions.

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5
Q

Quelles sont les fonctions générales de la région du cortex cingulé antérieur ?

A

Système attentionnel supérieur nécessaire à l’efficacité et à la flexibilité du comportement. Il permet de faciliter lui aussi les comportements orientés vers un but.

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6
Q

Comment expliquer les liens entre la mémoire de travail et le cortex préfrontal (région dorsolatérale) ?

A

Le cortex préfrontal joue un rôle crucial dans la mémoire de travail. Il a la capacité d’accéder aux informations emmagasinées dans la mémoire à long terme et la maintenir en état d’activité afin que fonctionne la mémoire de travail. Ce n’est pas un mécanisme mnésique à proprement parler, mais plutôt un dispositif qui maintient une réponse. Le fait de garder la trace d’un traitement récent peut faciliter une action à venir.

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7
Q

Est-ce que la mémoire de travail est un système unitaire ?

A

Non.
Comme on l’a vu au dernier problème, la mémoire de travail est composée d’un calepin visuo-spatial et d’une boucle phonologique qui se disputent tous deux l’accès à l’administrateur central. Le calepin visuo-spatial correspondrait aux fonctions de l’hémisphère droit, et la boucle phonologiques aux fonctions de l’hémisphère gauche. C’est pourquoi la mémoire de travail n’est pas un système unitaire. Les asymétries hémisphériques montrent que des territoires précis sont activés selon le type d’information traitée.

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8
Q

Quel est le rôle de la mémoire à long terme en lien avec le cortex préfrontal (région dorsolatérale) ?

A

La mémoire à long terme aurait pour rôle la récupération de l’information.

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9
Q

Qu’est-ce que l’organisation temporelle de la mémoire dans la mémoire à long terme et les conséquences d’une atteinte à la région dorsolatérale ?

A

La mémoire fonctionne comme un marqueur temporel.

Les individus ayant des lésions du lobe frontal peuvent avoir des difficultés à organiser et à séparer les événements qu’ils ont en mémoire. En effet, des lésions précisément localisées en dorsolatéral s’accompagnent d’une détérioration sélective des jugements de récence. La mémoire en tant que telle est toutefois conservée. Cette désorganisation temporelle peut alors expliquer les difficultés des individus ayant une lésion frontale à organiser leurs actions en une séquence appropriée ou à planifier ses actions dans le temps pour atteindre un but cohérent.

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10
Q

Qu’est-ce que la mémoire de la source dans la mémoire à long terme et les impacts d’une lésion à cette région ?

A

La mémoire de la source se caractérise par la capacité à reconnaître l’origine des informations.

Les sujets ayant une lésion aux lobes frontaux se souviennent des faits comme un individu normal, mais a de la difficulté à se rappeler les détails de temps, de lieu et de l’épisode (personnes présentes et leurs caractéristiques) de l’apprentissage.

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11
Q

En quoi le fait que le traitement soit dynamique affecte son contenu ?

A

Il y a au moins deux façons dont le traitement dynamique peut influencer le contenu du traitement de l’information.

  1. La première consiste à amplifier l’information à laquelle on fait attention.
  2. Nous pouvons aussi faire de l’attention de façon sélective en excluant les informations non-pertinentes.

Certaines études rapportent que les dysfonctionnements des lobes frontaux sont décrits comme une perte des contrôles inhibiteurs. L’inhibition permet de minimiser l’impact des informations perceptives non-pertinentes.

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12
Q

La planification et la réussite d’une action dépend de quelles composantes ?

A

La réussite d’un plan d’action repose essentiellement sur trois composantes : identification du but et des buts secondaires, anticipation des conséquences et identification de ce qu’il faut pour réaliser les objectifs secondaires. Donc, l’impossibilité d’atteindre un but peut être dû à de multiples causes.

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13
Q

Chez les individus atteints de lésions frontales, quelles sont les causes d’échec des comportements orientés vers un but ?

A

Chez les individus ayant des lésions frontales, l’échec des comportements orientés vers un but peut avoir bien des causes telles que des troubles de mémoire de travail ou des liaisons défectueuses entre les souvenirs et leurs conséquences affectives. Afin de bien planifier les actions, il est important d’avoir conscience du retentissement de celles-ci sur nos aspirations et notre position sociale, sans quoi l’évaluation du plan et la fixation d’objectifs raisonnables est difficile.

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14
Q

Au niveau du comportement social (région ventromédiane), quels sont les 2 aspects qui peuvent être problématiques dans des lésions aux lobes frontaux ?

A

Défaut d’inhibition

Médiation sociale du comportment

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15
Q

Qu’est-ce que le défaut d’inhibition ?

A

L’inhibition permet d’évaluer le contexte sociale et de déterminer si l’action est appropriée.

Chez les individus atteints d’une lésion frontale, les comportements sont souvent dominés par les influences perceptives. En effet, ils dépendent des stimuli extérieurs dans le guidage de leur comportement. Ce qui leur manque, c’est la capacité à évaluer le contexte social et de déterminer si l’action est appropriée. On a remarqué qu’ils ont un penchant pour les comportements d’imitation.

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16
Q

Qu’est-ce que la médiation sociale du comportement ?

A

L’environnement social intervient dans la détermination des comportements. La partie ventro-médiane du lobe frontal permet de se comporter conformément aux normes sociales.

Nous n’agissons pas de manière abstraite et impersonnelle, mais en ayant conscience que nos actes ont des conséquences personnelles et sociales. Nous faisons une évaluation des chances que l’information pourrait nous aider à atteindre nos objectifs, donc une évaluation émotionnelle des conséquences de l’action. Cela est expliqué par le fait que les lobes frontaux sont connectés aux structures limbiques.

Chez les individus ayant une atteinte frontale, ils sont incapables de se fixer un mode de conduite dans l’univers social. Ils sont souvent détachés par leurs problèmes et perdent le sens des conventions sociales. On pense que les représentations nécessaires au guidage et à la production des comportements parviennent à la mémoire de travail, mais n’ont pas de connotation émotionnelle. En conséquence, l’individu réfléchi de manière impersonnelle.

17
Q

Quelles sont les régions cérébrales associées à :

  1. Comportement social
  2. Mémoire de travail
  3. Mémoire à long terme
  4. Traitement de l’information
  5. Fonctions exécutives
A
  1. Comportement social: ventromédian
  2. Mémoire de travail: dorsolatéral
  3. Mémoire à long terme: dorsolatéral
  4. Traitement de l’information: dorsolatéral
  5. Fonctions exécutives: cortex cingulé antérieur
18
Q

Quelles sont les prémices du modèle de Luria ?

A

Selon Luria, les stimulations arrivant au cerveau se trouvent dans un certain état de préparation à l’action inhérent au système nerveux central.

Cette activation corticale est modulée par la formation réticulée. La discrimination et l’intégration des informations afférentes sont réalisées par les parties postérieures du cortex, et les parties antérieures sont responsables de la régulation de l’activité de l’organisme. C’est là que s’élabore la programmation des actions plus complexes et que s’effectue le contrôle de leur réalisation.

Le contrôle s’effectue par un processus continu de comparaison entre l’action et le plan initial. Si l’action diffère du plan initial, l’action continue en se modifiant par des corrections successives jusqu’à ce que le résultat désiré soit obtenu.

19
Q

Quels sont les types de désordres associés au modèle de Luria lors de lésions frontales?

A

o Désordres de la régulation des mouvements: Selon l’auteur, tout mouvement non-automatisé exige un plan préalable à son exécution et un mécanisme de comparaison permettant la correction des erreurs. Chez les individus ayant une lésion frontale, le geste n’est plus contrôlé par le plan et il tombe sous l’influence de facteurs externes non pertinents. Soit le patient ne peut créer le plan requis ni réaliser la programme moteur, soit un centre d’excitation interne empêche le programme de s’effectuer et il se remplace par les stéréotypies (mouvements répétitifs ou de rituels) pathologiques.

o Désordres de la prise d’information: Chez les individus ayant une atteinte frontale ou chez les enfants, on note l’existence de troubles de la prise d’information, notamment visuelle. On ne parle pas ici de déficit gnosique ou de désordre de la motricité oculaire, mais d’un trouble touchant l’organisation des activités de prise d’information. Alors, l’exploration visuelle ne se présente plus comme une suite organisée d’hypothèses qui sont sélectionnées si elles semblent adéquates.

o Désordres de l’activité intellectuelle: L’auteur décrit le comportement des individus ayant une atteinte frontale comme ayant certaines caractéristiques, soient un défaut dans l’analyse des données, la non-émission d’un plan de résolution, des tentatives immédiates et précipitées de résolution (procédés erronés ou procédé antérieur) ou une inertie pathologique, une absence de critique de la réponse, une absence de comparaison aux données initiales. Une conduite intellectuelle est un comportement surgissant au moment où un obstacle se dresse entre le sujet et le but de l’action. Dans de tels contextes, les individus atteints appliquent des routines inappropriées ou ne s’engagent pas dans le processus de résolution.

20
Q

Quelle est l’organisation du modèle de Luria ?

A

Il comprend 3 unités organisées de façon hiérarchique.

Unité 1 (niveau d’éveil) : Régulation des états internes, assure un niveau d’éveil suffisant pour analyser les informations nécessaires au traitement par les unités 2 et 3.

Unité 2 (information reçue) : Prise des informations nécessaires pour l’unité 3. Les différents systèmes de cette unité dépendent des informations reçues pas le monde extérieur.

Unité 3 (rôles du frontal) : Programmation, régulation et vérification l’activité mentale (modèle de résolution de problème). Elle permet l’établissement d’un but, d’un plan, l’exécution de l’action et la correction si nécessaire. La voie motrice constitue la voie de sortie de cette unité.
Plus précisément, cette unité contient une analyse de données, l’élaboration d’un plan (boucle de rétroaction), sa réalisation (boucle de rétroaction), le résultat et son évaluation. Si l’évaluation correspond à l’analyse de départ, l’action se termine, sinon le processus reprend.

21
Q

À quoi sert le modèle du double contrôle de Norman et Shallice ?

A

Ce modèle fournit un cadre théorique permettant d’expliquer les différents types d’erreurs que l’on commet dans la vie quotidienne et qui décrit comment plusieurs schémas d’action peuvent entrer en conflit lors de leur activation simultanée, en plus de s’intéresser au phénomène de la conscience.

Le but de ce modèle est d’expliquer les différents niveaux de contrôle attentionnel. L’idée fondamentale qui sous-tend le modèle est que nous sommes capables de réaliser un grand nombre d’actions quotidiennes sans y prêter attention, c’est-à-dire de manière automatique, alors qu’un contrôle attentionnel volontaire s’avère nécessaire lorsqu’une composante de planification ou d’inhibition d’un comportement dominant est requise.

22
Q

Quelles sont les composantes de modèle de Norman et Shallice (3) ?

A

Schéma d’action: C’est l’unité fondamentale du modèle. Il s’agit de structures de connaissances qui contrôlent des séquences d’actions ou de pensées sur-apprises. On peut comparer ces schémas à des scénarios, des plans ou des prototypes. Ce sont des structures génériques, hiérarchisées et sous-tendant tous les aspects des connaissances et des habiletés humaines. On ne peut pas accéder directement aux schémas par la conscience, mais leurs produits eux sont accessibles (mots, sons, images, actions, etc.). En plus, il est possible de hiérarchiser ces unités en schémas de bas niveau (ex: regarder dans ses rétroviseurs) et de haut niveau (ex: actions effectuées à l’approche d’un feu de circulation).

Gestionnaire de conflits : La fonction du gestionnaire de conflits est de sélectionner les schémas ou les groupes de schémas les plus pertinents de manière à contrôler l’action jusqu’à ce que le but soit atteint ou jusqu’à ce qu’un autre schéma prioritaire soit activé. C’est un processus rapide de déclenchement et de sélection qui concerne uniquement les situations familières. Le mécanisme a une action collatérale qui empêche eux schémas exigeant les mêmes ressources d’être sélectionnés.

Système attentionnel superviseur : Dans les situations nouvelles, un individu se doit de trouver une nouvelle stratégie et planifier son activité. Un contrôle attentionnel volontaire est alors requis, dans lequel intervient le SAS, qui possède globalement les fonctions de contrôle de l’action. Il intervient dans les situations où les procédures de routine sont insuffisantes. Sa façon d’agir est de moduler l’activité du gestionnaire des conflits en ajoutant de l’activation et de l’inhibition supplémentaire aux schémas. Un schéma qui serait alors peu activé pourrait être déclenché par l’action du SAS. La voie de contrôle par le SAS est plus lente et plus flexible que celle du gestionnaire de conflits.

23
Q

Comment sont déclenchés les schémas d’action ?

A

Ils sont déclenchés par des informations perceptives ou par le produit de l’activation de d’autres schémas. Chaque schéma possède un niveau d’activation qui lui est propre, qui est le résultat d’un équilibre entre l’excitation et l’inhibition. L’activation est régulée par un ensemble de facteurs tels que les aspects perceptifs du contexte, le niveau d’activation des autres schémas et le contrôle attentionnel qu’il reçoit. Il sera alors déclenché lorsque son activation dépasse un seuil critique. Par contre, il peut arriver que plusieurs schémas soient activés simultanément, mais un seul peut être déclenché (ex: on ne peut pas faire deux actions avec la main droite en même temps). Cela engendre alors une situation de compétition entre les schémas, qui est gérée par un mécanisme gestionnaire de conflits.

24
Q

Quelles sont les situations dans lesquelles le SAS est impliqué (5) ?

A
  1. Les situations impliquant un processus de planification ou de prise de décision
  2. Les situations impliquant la correction d’erreurs
  3. Les situations dans lesquelles les réponses ne sont pas bien apprises ou qui contiennent de nouvelles séquences d’actions
  4. Les situations techniquement difficiles ou dangereuses
  5. Les situations qui exigent de contrecarrer une réponse habituellement forte ou de résister à la tentation
25
Q

Quelles sont les difficultés associées à une lésion des lobes frontaux qui engendre un dysfonctionnement du SAS ?

A
  • Rigidité : tendance à la persévération

- Distractibilité : labilité

26
Q

Qu’est-ce que la théorie des marqueurs somatiques de Damasio ?

A

Cette théorie explique comment les interactions sociales peuvent influencer nos réponses. En fait, nous agissons en ayant conscience que nos actes et nos gestes ont des conséquences personnelles et sociales. Nous évaluons les informations d’un point de vue logique, mais aussi en pesant les chances qu’elles ont de nous aider à atteindre nos objectifs personnels. La théorie de Damasio est motivée par le fait que les lobes frontaux (la région ventro-médiane) sont connectés aux structures limbiques, et donc aux émotions. Selon l’auteur, le raisonnement est guidé par l’évaluation émotionnelle des conséquences de l’action.

27
Q

Quel est le rôle des marqueurs somatiques ?

A

Ce sont des mécanismes qui aident à classer les options et fournir un étalon pour évaluer, par rapport aux bénéfices, les conduites potentielles à tenir dans une certaine situation.

Le marqueur somatique fait référence à quelque chose de ressenti viscéralement. Pour Damasio, l’expression de sentiment viscéral est présente lorsque l’on réactive des représentations d’événements passés dans le but de prendre une décision.

Les marqueurs somatiques anticipent automatiquement les conséquences affectives de chaque action et permettent de réduire les possibilités pour la mémoire de travail.

28
Q

Qu’arrive t-il lors de lésion frontale qui touche les voies entre le cortex frontal ventro-médian et le système limbique ?

A

Lorsque ces régions sont endommagées, les représentations nécessaires au guidage et à la production des comportements parviennent à la mémoire de travail, mais sont dépourvues de connotation émotionnelle. La réflexion des problèmes est alors impersonnelle.

Ces associations émotionnelles comprennent aussi les normes morales de la société. Lorsque le cortex frontal est lésé, on voit donc une incapacité de répondre d’une façon socialement appropriée. Les individus atteints sont conscients de leur manque d’émotivité, autant positive que négative.

29
Q

Quels sont les principaux troubles associés à l’atteinte du lobe préfrontal (7) ?

A
  1. Troubles de la mémoire de travail et à long terme
  2. Troubles d’inhibition
  3. Modification de la tonalité émotionnelle
  4. Anosognosie
  5. Confabulation
  6. Anosmie
  7. Désordres psychiatriques
30
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Trouble de la mémoire de travail et à long terme.

A

Les lésions frontales n’ont pas d’effets sur la mémoire à long terme. Cependant, les individus atteints peuvent avoir des difficultés à organiser et à séparer les événements qu’ils ont en mémoire.

Chez les individus avec une lésion dorsolatérale, on voit une détérioration sélective des jugements de récence, car cette région est aussi impliquée dans l’ordre temporel. Cette désorganisation temporelle rend difficile la planification des actions dans le temps pour atteindre un but cohérent.

On note aussi des problèmes de mémoire de la source qui sert à se rappeler des détails de temps, de lieu et de contexte associés à un événement.

31
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Trouble d’inhibition.

A

Les perturbations comportementales, associés aux troubles des fonctions exécutives après une lésion frontale, seraient dues à un dysfonctionnement du système attentionnel superviseur (SAS). Il y aurait donc un manque d’inhibition comportementale et l’apparition de conduites ne répondant qu’aux signaux de l’environnement associés à des schémas comportementaux sur-appris.

o Rigidité comportementale et persévérations: La persévération est une répétition incontrôlable d’une réponse particulière. Une situation contenant de fortes contingences de déclenchement des schémas en plus d’un ensemble de réponses bien apprises rend difficile le changement de schéma lorsque c’est nécessaire.

o Labilité, distractibilité, sensibilité à l’interférence et conduite dépendante de l’environnement: La labilité se produit lorsque des aspects non pertinents d’une situation prennent le contrôle de la situation car les contingences de déclenchement des schémas sont faibles. Cela résulte en une conduite inappropriée. La sensibilité à l’interférence c’est la difficulté à éliminer un stimulus pour se concentrer sur ce qui est pertinent. Ce faisant, il apparait une conduite dépendante de l’environnement. Ce sont des conduites qui répondent aux signaux de l’environnement associés à des schémas comportementaux sur-appris. Le manque d’inhibition comportementale à la suite d’une lésion frontale serait la cause de cette conduite. Cela engendre une distractibilité chez ces individus et ne sont plus capables d’inhiber les autres stimuli.

32
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Modification de la tonalité émotionnelle.

A

Ce sont des modifications comportementales qui apparaissent à la suite d’une atteinte frontale que l’on a regroupé en deux grandes catégories: la pseudo-dépression et la pseudo-psychopathie. Ces troubles mentaux sont plus souvent observables lors des phases aiguës des troubles de comportement, et plus souvent sous forme mixte, s’apparentant à deux types de changements de personnalité.

o Pseudo-dépression: C’est la combinaison d’une réduction de l’activité spontanée, d’un manque d’intérêt et de motivation pour des activités de la vie quotidienne, ainsi que d’une apparente indifférence affective. Cliniquement on spécifie que les symptômes sont: apathie, aspontanéité, adynamie, passivité, perte d’intérêt, n’engage plus de conversation, réponses de peu de mots, absence d’engagement et plus rien ne semble les affecter. La pseudo-dépression diffère de la dépression majeure car il n’y a pas de sentiment de tristesse et de désespoir. On l’observe notamment dans les cas de tumeurs frontales, de TCC ou de lobectomie qui touchent la face latérale ou dorso-latérale du lobe frontal.

o Pseudo-psychopathie: C’est une intensification de la tonalité émotionnelle. Cliniquement, les individus atteints présentent des épisodes de surexcitation et d’euphorie, accompagnés d’impulsivité et de comportement puérils (enfantins). Leur langage est souvent prétentieux et mégalomaniaque. On rapporte également des signes de désinhibition. On voit alors une perte de sens des responsabilités et du respect des conventions sociales et des règles morales. Ce trouble serait associé à des lésions frontales orbitaires.

33
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Anosognosie.

A

C’est un trouble neuropsychologique produit par une lésion cérébrale du cortex préfrontal. Les anosognosies frontales portent sur l’impact du déficit d’une compétence complexe, comme la mémoire ou le raisonnement social dans les activités de la vie quotidienne, familiale ou professionnelle. Ce type d’anosognosie est l’expression d’un mauvais jugement immédiat et prospectif du handicap ou de l’incapacité liée au trouble plutôt que sa méconnaissance ou l’absence de conscience. Cliniquement, on voit donc un déni du déficit comme problème et une mauvaise autocritique. De plus, elle peut reposer sur la mauvaise détection des erreurs et peut alors être révélatrice d’un dysfonctionnement frontal.

34
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Anosmie.

A

Perte des capacités olfactives, généralement causée par une lésion au nerf olfactif ou des lésions frontales (TCC). L’aire corticale olfactive se trouve dans le cortex orbitofrontal. Donc, une lésion bilatérale (presque toujours) de ces régions peut entraîner de l’anosmie. On voit aussi une diminution du sens du goût car l’olfaction contribue au goût.

35
Q

Décrire le trouble associé à l’atteinte du lobe préfrontal : Désordre psychiatrique.

A

o Schizophrénie: On a observé que leur cortex frontal est moins actif, particulièrement dans les régions latérales. En effet, ces individus présentent un hypométabolisme du cortex préfrontal. Ce faisant, les tâches qui provoquent normalement une augmentation du débit sanguin sont affectées. Leur difficulté d’inhibition les rend plus dépendants à l’activité du cortex postérieur et ont plus de difficultés à inhiber des représentations parasites telles que celles accompagnant les hallucinations persistantes. Ils sont davantage sujets à la distraction.

o Dépression: On a observé un profil d’hyperactivité des régions préfrontales associées à la mémoire de travail ainsi que des régions qui interviennent dans la production de souvenirs affectifs. Le débit sanguin de repos est plus élevé dans le cortex préfrontal latéral de l’hémisphère gauche chez ces gens. Les représentations persistent donc plus longtemps et sont imprégnées d’une affectivité excessive. C’est pourquoi une situation neutre peut prendre des proportions dramatiques et être pénible.

36
Q

Quel est le lien entre la cognition et le fonctionnement social ?

A

La cognition sociale recouvre l’ensemble des opérations mentales qui sous-tendent les interactions sociales. Les processus cognitifs impliqués dans la cognition sociale mettent en jeu l’intégralité des capacités à percevoir, interpréter et générer des réponses concernant les intentions, les dispositions et les comportements des autres individus. La cognition sociale semble avoir des liens privilégiés, tant avec certains symptômes spécifiques de cette pathologie qu’avec les difficultés interpersonnelles qui la caractérisent. La cognition sociale jouerait un rôle central dans le fonctionnement social, professionnel et interpersonnel. La cognition sociale pourrait à elle seule expliquer l’hétérogénéité des personnes souffrant de schizophrénie dans les capacités relatives à la vie quotidienne. C’est en fait un médiateur clé entre les processus neurocognitifs et le fonctionnement quotidien.

37
Q

Quels sont les troubles de la cognition sociale dans la schizophénie ?

A

Principaux processus altérés:

  • Perception des émotions : capacité à inférer les informations émotionnelles à partir des expressions faciales ou des inflexions vocales
  • Théorie de l’esprit : définie à la fois comme la faculté de comprendre qu’autrui possède des états mentaux différents des siens et l’aptitude à faire des inférences correctes concernant le contenu de ces états mentaux (intentions, croyances…)
  • Style attributionnel : la manière dont on explique les causes des événements positifs et négatifs de nos vies

Autres composantes déficitaires:

  • Perception sociale : permet d’identifier les rôles sociaux et leurs règles et de tenir compte du contexte, et qui serait fortement corrélée au fonctionnement dans la communauté
  • Connaissances sociales : impliquent d’avoir conscience des règles et des buts qui caractérisent et guident les interactions sociales