Apraxie et aphasie Flashcards

1
Q

Qu’est-ce globalement un aphasie ?

A

Les aphasies sont des types de déficits langagiers liés à des lésions cérébrales acquises. Les deux formes générales d’aphasie les plus fréquentes sont celles de Broca et de Wernicke, associées chacune à des emplacements différents dans le cerveau.

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2
Q

Décrire l’aphasie de Broca, les zones cérébrales associées et les comportements anticipés.

A

L’aphasie de Broca (ou aphasie motrice) survient à la suite d’une lésion dans l’aire de Broca de l’hémisphère frontal gauche, souvent causée par un infarctus de l’artère cérébrale moyenne supérieure. L’aire de Broca est le centre moteur du langage. Ce trouble est donc caractérisé par une diminution de la fluidité du discours spontané et par une difficulté à nommer les choses ou les répéter. Cependant, la compréhension demeure relativement intacte. Selon le modèle de Rothi et al., une aphasie de Broca est liée à la composante des systèmes moteurs verbaux.

L’individu atteint cherche ses mots, parle au ralenti et a un discours de style télégraphique. Les phrases ont rarement plus de 5 mots. La communication verbale spontanée est réduite significativement, et l’individu est conscient de ses difficultés. L’aphasie de Broca est parfois accompagnée d’une apraxie ou d’une paralysie partielle affectant le côté droit. En effet, l’aire de Broca se situe proche des aires aux fonctions motrices et de la partie postérieure du lobe frontal.

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3
Q

Décrire l’aphasie de Wernicke, les zones cérébrales associées et les comportements anticipés.

A

L’aphasie de Wernicke (aphasie sensorielle) survient à la suite d’une lésion qui se situe dans la partie supérieure et postérieure du lobe temporal de l’hémisphère dominant, généralement le gauche, souvent causée par un infarctus de l’artère cérébrale moyenne inférieure. Cette région du cerveau joue un rôle important dans la reconnaissance des mots et de son sens. La compréhension de ce qui est dit et écrit est alors réduite, notamment lors de consignes simples.

Les individus ne répondent pas aux questions adéquatement, mais ont tout de même un discours fluide et spontané. Il est cependant vide de sens et rempli d’erreurs (se tromper de mot). Selon le modèle de Rothi et al., l’aphasie de Wernicke est liée à une atteinte au système sémantique.

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4
Q

À quoi sert le modèle à deux voies du langage ?

A

Il sert à classifier les troubles du langage en s’interrogeant sur les processus mentaux de traitement de l’information. Selon ce modèle, il existerait deux voies importantes dans le langage : une voie indirecte (lexicale) et une voie directe (non-lexicale).

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5
Q

Quelles sont les composantes (3) de la voie lexicale (indirecte) ?

A
  1. Système d’analyse auditive:
  2. Lexique phonologique
  3. Système sémantique
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6
Q

Décrire le fonctionnement du langage dans la voie lexicale (indirecte) lorsqu’un mot est entendu.

A

Lors de l’entrée auditive (mot entendu), le stimulus auditif active la forme phonologique du mot (l’organisation des sons) qui est stockée dans le lexique phonologique. Le lexique phonologique est une forme de mémoire à long terme des mots (regroupements de sons) connus et familiers de notre langue. Cette forme phonologique activée permet à la personne de reconnaître le mot comme étant un mot connu, sans toutefois avoir accès à sa signification. La représentation phonologique va ensuite activer les connaissances liées au mot au sein de la mémoire sémantique, ce qui permet de donner un sens au mot entendu.

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7
Q

Décrire le fonctionnement du langage dans la voie lexicale (indirecte) lorsqu’un mot est répété ou lorsqu’on souhaite exprimer un message.

A

Lorsque le mot doit être répété, le chemin inverse se produit. La représentation sémantique vient activer le lexique phonologique qui contient la représentation phonologique du mot à prononcer. Cette représentation phonologique est gardée dans une forme de mémoire (buffer), le temps que les sons soient produits par le système moteur. Cependant, une personne est aussi en mesure de répéter des mots sans toutefois en connaître la signification, donc le passage pas le système sémantique n’est pas toujours nécessaire.

Lorsqu’une personne désire exprimer un message par le biais du langage parlé, elle formulera son message d’abord sur le plan conceptuel (mémoire sémantique), puis activera le lexique phonologique de sortie qui permet de sélectionner les sons liés au mot et de les envoyer pour être maintenus dans le buffer phonémique.

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8
Q

Décrire le fonctionnement du langage dans la voie lexicale (indirecte) lors de la lecture des mots.

A

Lors de la lecture de mots, la procédure est sensiblement la même. Le mot est d’abord analysé visuellement (problème 1) pour activer la forme orthographique du mot dans le lexique orthographique, qui permet à la personne de reconnaître le mot. Ensuite, la mémoire sémantique est activée pour accorder une signification au mot. Lorsque le mot est compris (mémoire sémantique), il est traité à nouveau par le lexique orthographique. Celui-ci permettra de maintenir la représentation orthographique du mot dans le buffer orthographique, le temps de l’écrire. Encore une fois, il est possible d’écrire un mot sans avoir à passer par la mémoire sémantique, donc d’écrire sans comprendre.

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9
Q

Quelle est la particularité des mots traités par la voie lexicale (indirecte) ?

A

La voie lexicale ne peut traiter que des mots précédemment appris, donc des mots connus et familiers.

La voie lexicale se caractérise par une analyse globale des stimuli entendus ou lus, ce qui facilite une compréhension rapide.

Les mots ne sont donc pas décomposés en phonèmes ou graphèmes comme lorsque les enfants apprennent à lire, processus qui est laborieux et coûteux en énergie.

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10
Q

Décrire le fonctionnement du langage dans la voie non-lexicale (directe).

A

La voie non-lexicale (ou directe), contourne les différents lexiques ainsi que le système sémantique pour créer un lien direct entre les stimuli entendus ou lus et les buffers. Cette voie effectue en fait une décomposition des sons ou des graphèmes en appliquant des règles de conversion propres à la langue.

Cette forme de lecture des mots est celle utilisée par les jeunes enfants qui apprennent à lire. Au fur et à mesure que les enfants sont exposés aux mêmes mots, ces mots s’encodent dans les lexiques qui les garderont en mémoire et permettront une reconnaissance rapide et globale des mots. La voie phonologique permet donc le traitement de nouveaux mots ou de pseudo-mots (des mots n’existant pas).

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11
Q

Avec le modèle à deux voies, comment pouvons-nous expliquer les dyslexies différentes formes de dyslexies (2) ?

A

Les troubles de dyslexie sont un exemple de troubles de l’écriture qui illustrent bien ce modèle.

Les individus ayant une dyslexie dite phonologique ont une atteinte de la voie non-lexicale, donc de la conversion graphème-phonème. Ils peuvent utiliser seulement la voie lexicale. Ils ne se basent que sur leur lexique pour lire, et peuvent lire seulement des mots connus. Ils sont donc incapables de lire des non-mots ou des nouveaux mots.

Les individus ayant une dyslexie dite de surface ont, quant à eux, une atteinte de la voie lexicale. Ils n’utilisent que la voie non-lexicale pour lire. La lecture se fait alors mot par mot, en décortiquant chaque phonème, comme un enfant qui apprend à lire.

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12
Q

Est-il possible d’expliquer précisément les différentes aphasies par le modèle à deux voies ?

A

Non car pour un même syndrome, l’atteinte au traitement de l’information peut être différent.

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13
Q

Quels sont les différents troubles de l’expression orale associés à l’aphasie (4 items) ?

A

o Manque de mot : C’est un trouble qui apparaît dans toutes les formes d’aphasies. Il est marqué par des hésitations, des latences anormalement longues, une utilisation de mots généraux de remplacement et l’utilisation de périphrases.

o Réduction ou accélération de la fluence (débit) : La fluence verbale peut être modifiée à la baisse (lenteurs, pauses fréquentes, mutisme) ou à la hausse (logorrhée, rapide, difficile à interrompre).

o Dysprosodie : L’atteinte de la prosodie est une atteinte à la mélodie de la parole. L’individu parle alors sur un ton monotone.

o Paraphasies : Ce sont des transformations orales qui sont produites de manière non intentionnelle. Il en existe plusieurs types.

  • Paraphasie phonétique (altération de la programmation motrice, trouble d’articulation des sons)
  • Paraphasie phonémique (ajouts, omissions, permutation ou substitutions d’un ou plusieurs phonèmes à l’intérieur d’un mot)
  • Paraphasie verbale sans relation ou sémantique (substitution d’un mot qui n’a aucun lien ou a un lien sémantique)
  • Néologisme (mots qui ressemblent à des mots de la langue mais qui n’ont aucun sens)
  • Jargonaphasie (comprend un grand nombre de néologismes et paraphasies au point de rendre le langage incompréhensible)
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14
Q

Par quoi peuvent être influencées les manifestation de l’aphasie ?

A

Fatigue
Stress
Dépression
Etc.

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15
Q

Qu’est-ce que l’apraxie ?

A

L’apraxie est un trouble du mouvement habile déterminé qui n’est pas attribuable à une dysfonction du système sensorimoteur ou à un déficit d’attention. C’est une perte de praxie, donc d’adaptation des mouvements à un but visé.

L’apraxie est un trouble de coordination et de perte des habiletés motrices dû à une lésion corticale qui n’est pas attribué à l’hémiplégie, à une faiblesse motrice, une perte de sensibilité ou des problèmes de motivation. Ces individus sont capables de faire fonctionner correctement leurs muscles, mais ne peuvent pas relier les gestes à des actes cohérent, ou retrouver l’usage adéquate des objets.

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16
Q

Quelles sont les caractéristiques du système praxique ?

A
  1. Il est latéralisé généralement dans l’hémisphère gauche.
  2. Il sert à entreposer de l’information sur les habiletés motrices pour un usage futur.
  3. Il facilite les interactions avec l’environnement.
  4. Il offre un avantage en termes de traitement de l’information, de sorte qu’une nouvelle planification n’est pas nécessaire à chaque fois qu’une activité est débutée.
  5. Il est décrit comme un processus en deux étapes :
    a. Conception/idéation : Fournit de l’information sur le concept général et l’objectif de la tâche. Il permet la conception d’un plan général pour engager la tâche, la séquence d’action et les connaissances nécessaires reliées à l’usage d’outils.
    b. Production/planification : Réfère à la connaissance de comment performer une tâche. C’est l’implantation d’une séquence de mouvement, incluant les composantes temporelles et spatiales.
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17
Q

Quels sont les 5 niveaux du modèle de Rothi et al. ?

A
  1. Au premier niveau, le signal entrant est analysé par une unité perceptive spécialisée selon la modalité (auditive, visuelle, ou visuo-gestuelle).
  2. Au deuxième niveau, on retrouve des modules spécialisés dans la reconnaissance des catégories de signaux spécifiques (lexique phonologique, système de reconnaissance d’objets, lexique des gestes). Le lexique des gestes, aussi appelé le praxicon, est un stock de représentation visuo-kinesthésiques de gestes appris (représentations de formules de mouvements).
  3. Le système sémantique est ensuite activé par les différentes unités de reconnaissances. Ce système intègre les données en provenance des modules spécialisés et regroupe les différents types de connaissances relatives aux gestes.
  4. Au quatrième niveau, le système sémantique va activer les modules spécialisés qui sont le lexique phonologique (dénomination d’une action) ou le lexique de sortie des actions (praxicon de sortie). Le praxicon de sortie contient les mêmes représentations que le praxicon d’entrée, et pourrait être directement activé par celui-ci, sans le passage par le système sémantique.
  5. Au cinquième niveau, ces représentations gestuelles vont activer les patrons innervatoires qui définissent le programme et l’activation des groupes musculaires du système moteur afin d’exécuter le geste requis.
18
Q

Par quelle voie passent les gestes familiers et significatifs ?

A

Par la voie indirecte.
Elle est utilisée lorsque le traitement fait appel à plusieurs modules intermédiaires.
Bref, ça passe par la mémoire sémantique pour y mettre un signification.

19
Q

Par quelle voie passent les gestes non-familier sans signification ?

A

Par la voie directe
Elle relie sans intermédiaire le niveau initial de l’analyse visuelle au niveau terminal des patrons innervatoires pour l’exécution du geste. Bref, lorsqu’une représentation gestuelle n’est pas disponible dans la mémoire ou dans le lexique (non familier ou non significatif), on assiste à un transcodage direct de l’information visuo-gestuelle en schème moteur approprié.

20
Q

Décrire et localiser le lexique d’action du modèle de Rothi et al.

A

Le lexique d’action correspond à une représentation spatio-temporelle des mouvements stockés en mémoire, qu’on appelle des engrammes moteurs visuo-kinesthésiques. La localisation de ce lexique serait dans le lobe pariétal inférieur gauche

21
Q

Décrire les différentes modalités sensorielles du modèle de Rothi et al.

A

Il y a trois modalités sensorielles présentes dans le modèle : audio-verbale, visuelle de perception des objets et visuelle de perception des gestes. Chaque modalité subit une analyse gnosique à son niveau (reconnaissance). Il y a des liens directs entre ces systèmes de reconnaissance et le lexique d’action, qui explique pourquoi quelqu’un serait incapable de nommer un objet, mais serait capable de mimer les gestes de son utilisation (aphasie optique).

22
Q

Décrire la sémantique d’action du modèle de Rothi et al.

A

Dans les étapes du traitement de l’information, il y a la présence d’une sémantique d’action, soit comme étant une mémoire sémantique centrale ou une mémoire sémantique spécifique à l’action. Ce système sémantique d’action comprendrait les informations relatives aux connaissances sur les outils, les objets et les actions en elles-mêmes.

23
Q

Quelles sont les principales formes d’apraxie (6) ?

A
  1. Apraxie gestuelle
    - Apraxie motrice
    - Apraxie idéomotrice de réception
    - Apraxie idéomotrice de production
    - Apraxie idéatoire
  2. Apraxie de construction
  3. Apraxie d’habillage
24
Q

Décrire l’apraxie motrice, ses caractéristiques et les types d’erreurs commises.

A

Trouble de dextérité. Impossibilité de réaliser des mouvements rapides, alternatifs ou en série. Atteintes des patterns de bas niveau (gestes plus simples).

Affecte particulièrement le membre supérieur et ses extrémités.
Presque toujours unilatéral et permanent.
Conscient de ses difficultés.

Erreurs: En général, il n’y a pas de difficultés dans l’identification des gestes incorrects ou d’utilisation anormales d’outils.

25
Q

Décrire l’apraxie idéomotrice, ses caractéristiques et les types d’erreurs commises.

A

Altération des gestes simples isolés ou de certains fragments d’une séquence gestuelle réalisés sur imitation ou sur ordre. Elle implique les lexiques, donc des gestes connus et familiers.

On distingue deux types d’apraxie idéomotrice.

  • L’apraxie supramodale défini des individus n’ayant pas de déficit moteur. Ce n’est pas une atteinte permanente.
  • L’apraxie spécifique d’une modalité est un trouble rare qui induit une déconnexion verbo-motrice (trouble sur consigne verbale), visuo-motrice (trouble sur entrée visuelle) ou tactilo-motrice.

Elle concerne les mouvement unilatéraux ou bilatéraux, surtout quand les segments distaux sont impliqués.

Affecte les gestes symboliques expressifs, arbitraires et parfois les pantomimes.

Les degrés d’altération sont très variables et dépendent des modalités d’entrée ou du type de geste.

Conscient de ses difficultés.

Erreurs:

  • Augmentation ou réduction de l’amplitude du mouvement.
  • Maladresse dans l’exécution des gestes.
  • Reconnaissance correcte, mais imitation impossible.
  • Orientation spatiale inadaptée.
  • Point d’ancrage du geste sur une mauvaise partie du corps.
  • Mauvaise conception de l’utilisation de l’objet.
  • Erreur de mouvement.
26
Q

Distinguer l’apraxie idéomotrice de réception et de production.

A

De réception: Incapacité de discriminer et de reconnaître des actes correctement effectués des actes incorrects. Ils ne peuvent le comprendre si quelqu’un d’autre le fait.

De production: La perturbation affecte la production du geste. La reconnaissance est préservée. Le geste est presque correct, il manque parfois un petit détail afin qu’il soit correct. Atteinte de haut niveau (gestes plus complexes).

27
Q

Décrire l’apraxie idéatoire, ses caractéristiques et les types d’erreurs commises.

A

Difficultés lors de la manipulation des objets.
Incapacité à réaliser des actes complexes avec des objets. Il s’agit d’un trouble de réalisation sérielle des actes élémentaires qui composent un geste complexe, les unités élémentaires étant réalisées correctement.

Serait une manifestation de la détérioration mentale globale.
Elle est effective lorsque l’individu ne sait plus utiliser un objet réel et/ou lorsqu’il fait des erreurs dans l’utilisation de ces objets.

Erreurs:

  • Assimilation d’une partie du corps à l’objet.
  • Non-respect de la forme de l’objet.
  • Mauvaise disposition des doigts sur l’objet.
  • Utilisation d’un mauvais objet, même si l’utilisation est correcte
28
Q

Décrire l’apraxie de construction, ses caractéristiques et les types d’erreurs commises.

A

Difficulté de dessiner, de recopier un modèle ou de produire de mémoire une image. C’est un trouble fréquent.

L’apraxie constructive comporte deux composantes:

  • Un déficit de la conduite des actions complexes impliquant l’activité de construction (la réalisation est lente, simplifiée, sans avoir de plan de reproduction).
  • Un déficit des capacités d’analyse spatiale (négligence visuelle, attraction des éléments plus sur un côté que l’autre, absence de 3D, orientation).

Erreurs: Réalisation difficile de formes géométriques simples ou complexes.

29
Q

Décrire l’apraxie d’habillage, ses caractéristiques et les types d’erreurs commises.

A

Il existe deux formes d’apraxies d’habillage. Une (celle de Brain) s’exprime par des difficultés à manipuler les différentes pièces d’habillage (vêtements et accessoires). Ces troubles sont souvent liés à une apraxie constructive et une hémiasomatognosie gauche.

L’autre forme est l’apraxie d’habillage des déments. Le déficit se développe parallèlement aux autres désordres apraxiques. L’évolution affecte d’abord l’habillage, et ensuite le déshabillage, l’organisation spatiale et les connaissances relatives aux vêtements

On distingue plusieurs types de perturbations.

  • Difficultés spécifiques : sélection erronée d’un vêtement par rapport à l’ordre de placement, orientation déficitaire par rapport au corps, positionnement sur une partie du corps inadéquate, enfilage inapproprié, ajustements ou fermeture non-faits, déshabillage, etc.
  • Anomalies comportementales aspécifiques : perplexité, passivité ou inactivité, dispersion, lenteur gestuelle.
30
Q

En quoi l’apraxie est-elle différente de l’hémiplégie ?

A

L’hémiplégie est une perte de mouvements volontaires du côté opposé à la lésion (lésion à l’aire motrice). C’est une incapacité d’exécuter des actions fondées sur des objectifs et des motivations internes.
L’individu peut faire de grands efforts pour bouger un membre, mais il n’y arrive pas. Elle affecte souvent les membres distaux.

Observations:

  • Réflexes absents
  • Spasticité
  • Réponse réflexe exagérée lorsque le muscle est étiré
31
Q

Quelle est la localisation des différentes formes d’apraxie ?

A

Apraxie motrice: Lésion au lobe frontal controlatéral, à proximité de l’aire de Broca.

Apraxie idéomotrice de réception: Lésion au lobe pariétal postérieur gauche (gyrus supra marginalis et gyrus angulaire).

Apraxie idéomotrice de production: Lésion pariétale postérieure, mais plus en antérieur, qui déconnecte les régions postérieures où sont stockés les engrammes visuo-kinesthésiques des régions prémotrices et motrices (trajet entre le pariétal et le frontal).

Apraxie idéatoire: Lésion temporo-pariétale gauche.

Apraxie de construction: Lésion pariétale gauche. Dnas l’hémisphère droit, trouble plus sévère.

Apraxie d’habillage: Lésion focale impliquant les structures pariétales postérieures et la jonction pariéto-occipitale de l’hémisphère droit (apraxie de Brain) ou lésion de l’hémisphère gauche (apraxie démentielle).

32
Q

Globalement, à quelle hémisphère sont associés les troubles aphasiques ?

A

Hémisphère gauche

33
Q

À quelles composantes du modèle sont associées les apraxies suivantes:

  1. Apraxie idéomotrice de réception
  2. Apraxie idéomotrice de production
  3. Apraxie idéatoire
A
  1. Apraxie idéomotrice de réception: lexique d’action d’entrée
  2. Apraxie idéomotrice de production: patrons innervatoires
  3. Apraxie idéatoire: système sémantique d’action
34
Q

Comment évalue-t-on l’apraxie idéomotrice ?

A

L’évaluation de l’apraxie idéomotrice s’effectue en priorité à partir d’une dissociation entre une apraxie de réception et une apraxie de production. Celle-ci se mesure en comparant la capacité de l’individu à reconnaître les pantomimes et ensuite à les produire lui-même. S’il y a présence d’une apraxie de réception, il y a automatiquement une apraxie de production. Sans reconnaissance, on ne peut produire un geste.

  • Reconnaissance des pantomimes : Discerner un pantomime correct, qui correspond à la consigne, parmi un ensemble de pantomimes présentés visuellement. Pour ce faire, on peut demander une tâche de dénomination d’un geste, une tâche de décision gestuelle (dire si le geste est connu ou non), une tâche de reconnaissance du geste vis-à-vis une action cible ou une tâche d’appariement pantomime-objet.
  • Production de pantomimes sur consigne visuelle ou verbale : L’évaluation selon les deux modalités permet d’isoler une éventuelle dissociation en fonction de la modalité sensorielle d’encodage de l’information. Pour ce faire, on demande à l’individu de nous montrer quel geste il ferait pour accomplir une action que l’on lui nomme. Nous pouvons également réaliser une épreuve d’imitation des pantomimes afin d’évaluer le fonctionnement de la voie entre le lexique action d’entrée et le lexique action de sortie.
  • Les gestes symboliques : Les gestes symboliques sont des gestes n’impliquant pas de support matériel, mais qui ont une valeur communicative intrinsèque. Ils activent, tout comme les pantomimes, une adresse lexicale.
  • Les gestes sans signification : Les gestes sans signification permettent d’évaluer les seules capacités d’exécution, en isolant les étapes en amont, ce qui nécessite une épreuve de reproduction de postures.
35
Q

Quels sont les types d’erreurs que l’on s’attend à voir dans l’évaluation de la qualité d’un geste d’une apraxie idéomotrice (4) ?

A

Erreur de contenu: ce qui est représenté

Erreur temporelle: problème de paramétrage, de séquence

Erreur spatiale: amplitude, relations avec les segments, prise en considération de l’objet

Autres erreurs: absence de geste ou réponse non reconnaissable

36
Q

Comment évalue-t-on l’apraxie idéatoire ?

A

L’évaluation de l’apraxie idéatoire est basée sur une distinction entre la conception et la production de l’action. Le niveau conceptuel implique la mise en œuvre de connaissance sur les fonctions de l’objet, sur l’action et sur la mise en séquence des actions. La production est évaluée par la mise à l’épreuve des actions du patients. Cela permet de discerner les relations entre le savoir sur l’action et le savoir-faire.

  • Connaissances fonctionnelles des objets : On l’évalue par des tâches de reconnaissance du bon mode d’utilisation de l’objet, des tâches d’appariements fonctionnels des objets ou des tâches de dénomination d’objets par fonction.
  • Connaissances sur l’action : On l’évalue par des tâches de sélection des objets qui permettent une action.
  • Connaissance sur les séquences d’action : On l’évalue par l’intermédiaire de la réalisation de scripts de la vie quotidienne (ex : faire une omelette), en montrant des images des étapes de l’action à remettre en ordre.
  • Réalisation de tâches séquentielles : On l’évalue en donnant à faire une tâche séquentielle (ex : faire un café avec une cafetière). Cela nous permet de vérifier la coordination dans le temps de sous-étapes et la planification des étapes sur des objets standard.
  • Réalisation de deux tâches indépendantes ou en compétition : On l’évalue en demandant à l’individu de réaliser deux actions différentes avec un ensemble de trois objets. La réalisation de cette tâche nécessite la planification formelle d’une suite d’actions sans contenu sémantique les réunissant. Ensuite, on évalue la capacité de l’individu à réaliser deux actions consécutives qui peuvent potentiellement interférer entre elles du fait de la proximité des schèmes d’action.
37
Q

Lors des différentes évaluations de l’apraxie, quel est le rôle des différents types de distracteurs ?

A

Distracteur: Ceux-ci ont des caractéristiques proches de ceux à utiliser d’un point du vue morphologique ou fonctionnel, mais ne sont pas adéquats pour la tâche à accomplir. Il y a aussi la présence d’un distracteur neutre, donc qui n’a aucun lien avec l’objet.

Ils nous permettent donc d’évaluer la présence d’une atteinte au système de reconnaissance des objets (les RSS) ou d’une atteinte au système sémantique.

38
Q

Quels sont les types d’erreurs que l’on s’attend à voir dans l’évaluation d’une apraxie idéatoire (9) ?

A
  • Inventaire des objets et état de perplexité (ne peut choisir un objet présenté)
  • Substitution entre objet
  • Substitution entre action
  • Erreur de séquence
  • Omission simple
  • Erreur de localisation
  • Erreur de manipulation des objets
  • Maladresse ou activation automatique de schémas d’action partir des objets
39
Q

Quels sont les impacts d’une approche de remédiation ?

A

Une approche de remédiation mise sur la récupération ou la réorganisation des fonctions cérébrales atteintes. C’est une méthode bottom-up qui est basée sur l’entraînement cognitif tel que de répéter des entraînements similaires aux tâches effectuées dans les tests cognitifs. En effet, une routine régulière de pratique peut améliorer, ou du moins maintenir, le fonctionnement dans un domaine pratiqué. La difficulté des entraînements augmente et cible des domaines précis du trouble. L’imagerie cérébrale montre que cette technique est efficace car on peut y voir une activation de certaines régions cérébrales suivant l’entraînement cognitif. On pense alors qu’il y a des synapses supplémentaires qui se sont formées ou réparées

40
Q

Quels sont les impacts d’une approche fonctionnelle ?

A

Une approche fonctionnelle se base sur les forces d’un individu afin d’améliorer son indépendance dans sa vie quotidienne. L’emphase est mise sur la réduction des limitations d’activité et des restrictions de participation. On peut diviser cette approche en trois interventions : adaptation de l’activité ou du contexte, entraînement spécifique à la tâche et compensation.

Les adaptations de l’environnement telles que la structure de l’environnement peuvent être une alternative pour compenser les difficultés cognitives (ex : élimination de distracteurs, utilisation d’alarmes, etc.). Les erreurs commises dans la vie quotidienne peuvent être diminuées en simplifiant la relation entre l’environnement et la réponse (compatibilité stimulus-réponse). Donc, si dans une tâche il y a moins de stimuli.

L’entraînement spécifique à la tâche est une thérapie dans laquelle l’individu pratique une tâche motrice spécifique et reçoit un feedback. Cette approche vise à améliorer la performance fonctionnelle d’une tâche par l’intermédiaire d’une pratique orientée vers un but et de la répétition.

41
Q

Quels sont les impacts d’une approche compensatoire ?

A

Cette approche est basée sur l’usage de stratégies afin d’optimiser les habiletés cognitives encore intactes. On cherche à travailler autour d’une difficulté rencontrée grâce à des stratégies lors d’une tâche, d’une fonction ou d’un processus. Elle permet à l’individu de contourner ou minimiser les effets des troubles vécus en modifiant la façon de faire les activités de la vie courante.

42
Q

Quels sont les impacts d’une approche intégrative ?

A

L’approche intégrative a pour but d’améliorer la conscience du trouble, tout en enseignant l’usage de stratégies compensatoires (ex : listes de contrôle, résolution de problème, prise de décision, etc.). Le corps de ces interventions est d’enseigner les diverses stratégies afin que l’individu soit en mesure de l’appliquer dans plusieurs situations de sa vie. C’est ce qu’on appelle l’approche multi-contextuelle.

Une autre approche intégrative est l’approche CO-OP (Cognitive Orientation to daily Occupationnal Performance approach). C’est une approche centrée sur le client basée sur la résolution de problème qui permet l’acquisition de compétences par des stratégies de découverte guidée.